Poesis et ars historica au Moyen-Âge et à la Renaissance, en France et en Italie. Colloque CESR – Tours – 4-5 juin 2026

La SEMEN-L a le plaisir de transmettre cet appel à communication du CESR de Tours.

Argument

Nous nous proposons de mettre en regard la manière dont la poésie et l’histoire affirment leur autonomie respective au Moyen-Âge et à la Renaissance (jusqu’au XVIe siècle inclus), notamment quand elles dialoguent ou s’opposent. Les deux aires concernées sont la France et l’Italie. Après un premier colloque en France, à Tours, les 4 et 5 juin 2026, nous comptons organiser un deuxième colloque à Modène en 2027.

Les propositions de communication entreront pleinement dans le sujet lorsqu’elles se pencheront sur le domaine italien et le domaine français à la fois, ou quand elles articuleront la théorie de la poésie et la théorie de l’histoire. Mais elles peuvent aussi ne porter que sur une seule aire (France ou Italie), et ne concerner que la littérature, ou que l’histoire. Dans ce dernier cas, cependant, il importe que l’aspect théorique soit central : l’étude d’un corpus littéraire doit s’accompagner d’une réflexion sur l’ars poetica (en s’appuyant si possible sur les déclarations explicites des auteurs), tout comme l’analyse d’un corpus historiographique devra s’accompagner d’une réflexion sur l’ars historica.

Les textes en latin ou en grec pourront être étudiés aussi bien que ceux en langue vernaculaire, mais les citations en latin ou en grec devront être traduites. Les communications se feront en français, à l’exception de quelques-unes, qui pourraient se faire en italien. En effet, les communications en italien pourront être réservées au colloque de 2027.

Propositions (modalités)

Les propositions de communications (400 mots maximum), accompagnées d’une brève présentation de l’auteur (300 mots maximum) et d’une liste de publications et de communications (20 références maximum), doivent être envoyées au plus tard le samedi 11 octobre 2025.

Elles seront adressées à :

-Etienne Boillet, université de Poitiers, FoReLLIS (en délégation au CESR) – etienne.boillet at univ-poitiers.fr

-Soizic Escurignan, université de Poitiers, CESCM – soizic.escurignan at univ-poitiers.fr

-Sabrina Ferrara, université de Tours, CESR – sabrina.ferrara at univ-tours.fr

-Elisabetta Menetti, université de Modène – elisabetta.menetti at unimore.it On indiquera :

Langue(s) possible(s) : Langue de préférence :

Comité scientifique

Etienne Boillet, université de Poitiers Soizic Escurignan, université de Poitiers Luca Gatti, université de Pavie

Sabrina Ferrara, université de Tours

Francis Gingras, université de Montréal Elisabetta Menetti, université de Modène

Matteo Residori, université de Paris Sorbonne-Nouvelle.

Pistes de réflexion

Au Bas Moyen-Âge, la poésie doit faire face aux accusations de mensonge que lui ont adressées les Pères de l’Eglise, puis qu’ont relayées les poètes chrétiens de la fin de l’Antiquité ou du Haut Moyen-Âge (Deproost, 1998), et dont témoigne encore l’illustration emblématique du Jardin des Délices d’Herrade de Landsberg (Stella, 2011). Cependant, dans le même temps, les grands poètes classiques – Homère, Virgile, Ovide… – n’ont pas cessé d’être admirés et leur étude, par le biais de la grammaire et de la rhétorique, est restée au cœur de la culture des lettrés (Curtius [1948] ; Deproost, 1998). Se rattachant à cette tradition valorisant la poésie, Dante, Pétrarque et Boccace exaltent les grands écrivains de l’Antiquité tout en incarnant une gloire qui n’est plus réservée aux seuls auteurs antiques, tandis qu’apparaissent des éloges de la poésie (chez Dante, Pétrarque, Albertino da Mussato ou Boccace) reposant, d’une part, sur l’idée de figuration allégorique, et, d’autre part, sur l’image du poète saisi d’une inspiration divine – ainsi, au XVe siècle, le furor est-il exalté dans le néoplatonisme ficiniste (Garin, 1970 ; Mariani Zini, 2014). Mais ne constate-t-on pas un décalage entre cette poétique et le réalisme (ce qu’Auerbach subsume sous le nom de mimesis) d’œuvres comme les nouvelles de Boccace ou comme les fabliaux (Gingras, 2018) ? En outre, est-ce seulement la littérature (la « poésie »), ou bien aussi, plus spécifiquement, la fiction, qui se voit définie (Menetti, 2010) ?

En parallèle de cette légitimation d’une littérature en langue vernaculaire conquérant son autonomie à partir du XIVe siècle surtout, le champ de l’historiographie se définit aussi au contact des autres disciplines, comme le montre Bernard Guenée (1970), en nous invitant à rejeter la vision d’un Moyen-Âge dépourvu de « culture historique ». Sans constituer l’un des arts libéraux, l’histoire, comme la poésie, se fait une place à l’université par le biais de la transmission des auteurs antiques dans les cours de grammaire et de rhétorique. S’adaptant aux exigences morales du christianisme, auquel elle offre un répertoire d’exemples de vertus et de vices, la discipline historique dialogue avec la théologie dès les premiers siècles du Haut Moyen-Âge, par exemple chez Cassiodore au VIe siècle, sous la forme d’une histoire universelle trouvant ses origines dans la Bible et son prolongement dans la prophétie. Evoluant ainsi au contact de la théologie, du droit, de la science politique, l’histoire poursuit son chemin vers l’autonomie. Dans le sillage de Pétrarque, il s’affirme une historiographie humaniste qui entend aussi s’appuyer sur l’exemple antique pour mettre à l’honneur les contemporains : aux XIVe et XVe siècles, le récit de l’histoire récente est porté par la conscience de vivre un nouvel âge digne d’être célébré (Gilli, 2016).

Mais cette nouveauté consacre bien un modèle hérité des Anciens : l’historiographie humaniste, loin d’opérer une révolution épistémologique, est une histoire rhétorique qui se distingue des Annales et qui suit les préceptes de Quintilien et surtout de Cicéron (ou de la Rhétorique à Herennius ; Regoliosi, 1991). Outre sa fonction laudative répondant aux attentes des commanditaires, sa raison d’être est son utilité morale fondée sur les exemples des actions et des discours mémorables, en accord avec les valeurs chrétiennes. Ces éléments nouveaux (la conscience historique humaniste) et traditionnels (le modèle rhétorique d’une histoire opus oratorium et magistra vitae) sont déjà présents dans les écrits historiques de Pétrarque, notamment le De viris illustribus. Comme le remarque Patrick Gilli, dans le discours de son couronnement au Capitole, l’auteur se définit d’ailleurs comme historicus et poeta, ce qui illustre le rapprochement de deux disciplines partageant un rapport semblable à la rhétorique.

Jusqu’à quel point ce rapprochement entre histoire et poésie permet-il une véritable distinction ? Certes, Cicéron, comme plus tard Lucien de Samosate, fait de la vérité le critère distinctif de l’histoire. A l’orée de son dialogue De legibus, on lit ainsi que l’histoire et la poésie n’obéissent pas aux mêmes règles (Manzoni s’en souvient, citant ces mots en exergue de son essai sur le roman historique). Mais dans ce bref échange où l’histoire se définit par sa véridicité, en opposition à la poésie, il est également dit qu’Hérodote et Thucydide ont dit bien des faussetés… On se rappelle aussi qu’à l’inverse, bien des siècles auparavant, au début de la Théogonie, les Muses d’Hésiode disent qu’elles savent non seulement bien mentir mais aussi, parfois, dire la vérité.

Au Bas Moyen Âge, dans la période précédant l’humanisme, cette double appartenance de certains textes au registre poétique et historique est un phénomène que l’on observe dans divers romans versifiés, et notamment dans le groupe composé par le Roman de Thèbes, le Roman de Troie, le Roman d’Énéas et le Roman de Brut, écrits entre 1150 et 1170, dans un milieu lié à la cour d’Henri II Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine. Fondés sur des sources antiques considérées comme historiques, ces récits reconstruisent une généalogie mythique de l’Europe remontant à Œdipe ou aux héros de Troie, notamment à Brutus le Troyen, présenté comme ancêtre des rois d’Angleterre. Combinant tradition et invention, ils anticipent les futures épopées italiennes et françaises du XVIe s. (telle que l’inachevée Franciade de Ronsard), participant d’une forme de roman historique avant la lettre, où fiction, mémoire politique et légitimation dynastique s’entrelacent.

Dans la période où s’affirme l’humanisme, les lettrés héritent de l’idée antique que l’histoire ne dit pas simplement que le vrai, et la poésie que le faux, tandis que perdure cette incertitude sur le statut de certains récits. Par ailleurs, l’étude de l’ars historica humaniste se heurte à une limite : aucun des principaux modèles antiques n’est constitué par un traité organique, et les humanistes non plus n’en ont pas écrit (Regoliosi, 1991), aux XIVe et XVe siècles. On trouve cependant divers textes sur le sujet, tels que la lettre de Guarino de Vérone à son élève Tobia Del Borgo, où Mariangela Regoliosi voit l’influence du De historia conscribenda, traduction latine de l’essai Comment écrire l’histoire du Grec Lucien de Samosate, le seul livre antique entièrement consacré à la méthode de l’historien. La réception de ce texte constitue encore une piste d’étude à explorer. Plus tard, l’Actius de Giovanni Pontano (paru en 1507, quatre ans après la mort de l’auteur) contient des éléments de réflexion sur l’écriture de l’histoire, ou plutôt une véritable poétique du récit historiographique : s’appuyant sur Quintilien (« [Historia e]st enim proxima poetis, et quodam modo carmen solutum »), Pontano compare l’histoire à de la poésie en prose (Monti Saba, 1995 ; Deramaix, 2016). Ceux, parmi les lettrés du Quattrocento, qui tiennent le plus l’histoire en haute estime, soutiennent ainsi sa valeur littéraire, mais aussi sa supériorité gnoséologique, comme le fait Lorenzo Valla (Garin, 1970 ; Gilli, 2016).

Enfin, le XVIe est un siècle de rupture pour le sujet qui nous occupe. Du côté de l’histoire, dans le sillage des écrits historiques de Machiavel et de Guichardin (Fournel et Zancarini, 2012 ; Fournel, 2020), et peu après le Dialogo della historia (1542) de Sperone Speroni, le traité de Francesco Robortello (par ailleurs traducteur de la Poétique), De historica facultate (1548), inaugure une vogue des traités modernes en langue vernaculaire sur l’histoire, en Italie comme en France, aux XVIe et XVIIe siècles (Claire, 2015). Comment se reconfigure alors la place du traité de Lucien par rapport à Cicéron et aux autres sources du discours métahistorique ? Comment la réflexion sur l’historiographie se nourrit des récentes pratiques humanistes de l’histoire ? Et quel dialogue se noue avec les œuvres fictionnelles ?

Mais c’est en matière de poétique que se met en place un véritable changement de paradigme. On sait l’influence majeure qu’a exercée la Poétique d’Aristote sur la manière dont on pense que la fiction, a priori dépréciée par la condamnation platonicienne de la mimesis, est capable d’exprimer une certaine vérité (Schaeffer, 1999 ; Guastini, 2003). Le célèbre incipit du chapitre IX dispose même les éléments permettant de soutenir que la poésie expose une forme supérieure de vérité par rapport à l’histoire. Cependant, cette influence ne s’exerce vraiment qu’après la nouvelle traduction latine de Giorgio Valla 1498, et surtout après les nombreuses traductions et les commentaires qui, se succédant dans l’Italie du XVIe siècle (Duprat, 2007 ; Zanin, 2012), formeront le terreau propice aux réflexions de Torquato Tasso dans ses Discours (Graziani, 1997 ; Girardi, 2023). Comment s’articule la théorie aristotélicienne du poème épique comme représentation vraisemblable avec les éloges précédents de la poésie ? Jusqu’à quel point la supériorité de la vérité poétique, par rapport à la vérité de l’historien, est-elle revendiquée ? Et comment évolue le dialogue entre la théorie de l’histoire et cette nouvelle théorie de la fiction ?

Eléments bibliographiques

BRUNI Raoul (2010), Il divino entusiasmo dei poeti : storia di un topos, Torino, Aragno.

CLAIRE Lucie (2015) « De ratione scribendae historiae : modèles et contre-modèles antiques selon Famiano Strada », in Rhétorique, poétique et stylistique, in Danièle James-Raoul et Anne Bouscharain (dir.), Presses Universitaires de Bordeaux, 2015, p. 119-129.

CURTIUS Ernst Robert (2022 [1948]), Letteratura europea e Medio Evo latino, a cura di Roberto Antonelli, trad. di Anna Luttazzo e Mercurio Candela, Macerata, Quodlibet (édition française : La littérature européenne et le Moyen Age latin, traduit par Jean Bréjoux, préface de Alain Michel, Paris, Presses universitaires de France, 1991).

DEPROOST Paul-Augustin (1998), Ficta et facta. La condamnation du ‘mensonge des poètes’ dans la poésie latine chrétienne, in « Revue d’Etudes Augustiniennes Et Patristiques », vol. 44, n° 1, p. 101-122.

DERAMAIX Marc, « L’unité de la langue latine d’art : la nature poétique de la prose historique dans l’Actius de Pontano », conférence filmée au colloque Consulendae sunt aures. Rhétorique et langue latine d’art à la Renaissance : Pontano, Sannazar et l’académie napolitaine, université de Rouen, 2016, URL : https://webtv.univ-rouen.fr/videos/07-04-16- 084402consulendae-sunt-aures-rhetorique-et-langue-latine-dart-a-la-renaissance-pontano-sannazard-et-lacademie-napolitaine-partie-3/.

DUPRAT Anne (2009), Vraisemblances : Poétiques et théorie de la fiction, du Cinquecento à Jean Chapelain, 1500-1670, Honoré Champion.

FOURNEL Jean-Louis (2020), L’écriture de la catastrophe dans l’Italie en guerre (1494-1559)

: une histoire européenne, « Cahiers de recherches médiévales et humanistes », 2020, n° 38 (2019-2), p. 23-45. URL: https://classiques-garnier.com/cahiers-de-recherches-medievales-et- humanistes-journal-of-medieval-and-humanistic-studies-2019-2-n-38-varia-l-ecriture-de-la- catastrophe-dans-l-italie-en-guerre-1494-1559.html.

FOURNEL Jean-Louis et ZANCARINI Jean-Claude (2012), « Come scrivere la storia delle guerre d’Italia ? », in Claudia Berra, Anna Maria Cabrini (dir.), La Storia d’Italia di Guicciardini e la sua fortuna, Milano, Cisalpino, p.181-219. URL: https://shs.hal.science/halshs-00745788.

GUENÉE Bernard (1980), Histoire et culture historique dans l’Occident médiéval, Paris, Aubier- Montaigne.

FUBINI Riccardo (2007) L’Umanesimo italiano. Problemi e studi di ieri e di oggi, in « Studi Francesi », n° 153, p. 504-525.

GARIN, Eugenio, L’umanesimo italiano : filosofia e vita civile nel Rinascimento, Roma, Laterza, 1970.

GILLI Patrick (2016), La méthodologie historiographique des humanistes italiens du XVe siècle, in « Cahiers de recherches médiévales et humanistes », n° 31, URL : http://journals.openedition.org/crmh/14039.

GINGRAS Francis (2018), Fabuler et dire vrai : les réalismes et l’histoire des genres narratifs au Moyen Âge, in « Cahiers ReMix », n° 7 : Repenser le réalisme, Claudia Bouliane et Bernabé Wesley (dir.), URL : https://oic.uqam.ca/publications/article/fabuler-et-dire-vrai-les-realismes- et-lhistoire-des-genres-narratifs-au-moyen-age.

GIRARDI, Maria Teresa (2023). « Tasso teorico : i due tempi dei “Discorsi” », In Tasso, a cura di Emilio Russo e Franco Tomasi, Roma, Carocci, p. 99-121.

GUASTINI Daniele (2003), Prima dell’estetica : poetica e filosofia nell’antichità, Roma/Bari, Laterza.

GRAZIANI Françoise (1997), « Introduction » à Le Tasse, Discours de l’art poétique ; Discours du poème héroïque, traduit et commenté par EAD., Paris, Aubier, p. 9-50.

MARIANI ZINI Fosca, La pensée de Ficin : Itinéraires néoplatoniciens, Paris, Vrin, 2014.

MONTI SABA Liliana, Pontano e la storia. Dal De bello Napoletano all’Actius, Roma, Bulzoni, 1995.

REGOLIOSI     Mariangela     (1991),     Riflessioni     umanistiche     sullo     scrivere    storia,     in « Rinascimento », n° 31, p. 3-37.

STELLA Francesco (2010), « Théologie de la poésie entre Scolastique et Humanisme », in Poetry, Bible and Theology from Late Antiquity to the Middle Ages, p. 473-494 (et maintenant : https://www.researchgate.net/publication/355356795_Theologie_de_la_poesie_entre_Scolasti que_et_Humanisme_Le_statut_de_la_poesie_biblique).

SCHAEFFER Jean-Marie (1999), Pourquoi la fiction ?, Paris, Seuil.

ZANIN Enrica (2012), Les commentaires modernes de la Poétique d’Aristote, in « Études littéraires », n° 43(2), p. 55–83, URL : https://doi.org/10.7202/1014725ar.

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Colloque CESR 2026 Poesis

Publication des actes du dernier congrès de la Semen-l

Les Actes du Vème Congrès de la SEMEN-L qui a eu lieu à Caen en 2018 sont parus aux Editions Universitaires de Dijon

Couverture et sommaire

Et pour acheter le volume : ici.

Sommaire

B. Gauvin, C. Jacquemard ; Introduction Le sens du rire

Nicolas Casellato (Sorbonne Université Lettres) – O qualis facies et quae mutatio Romae :

formes et aspects de la satire anticléricale dans les Amores de Conrad Celtis (1502)

Luca Core (Université de Padoue) – Les ambitions du rire de l’âne Brunellus

Marie-Geneviève Grossel (Université de Valenciennes) – « Nugae curialium », humour et dérision dans l’oeuvre de Gautier Map

Alice Lamy (EA 4081 Rome et ses renaissances) – Les affres du rire dans le Roman de la Rose

 

Les formes du rire

Pascale Bourgain (École Nationale des Chartes) – Rire d’inversion, rire de subversion dans la poésie lyrique médiévale.


Lucilla Spetia (Université dell’Aquila (Italie)) – La pastourelle médio-latine : parodie ou ironie ?

Sylvie Laigneau-Fontaine (Université de Bourgogne) – Le rire du sodalitium Lugdunense Déborah Boijoux (Université de Nantes, EA 4276 L’AMo) – « Ahahe ! » ou l’éclat de rire miroitant et diffracté d’Antonio Urceo Codro, poète philologue à la cour des Bentivoglio (Bologne, fin du XVe siècle).

Emilie Séris (Sorbonne Université Lettres) – Mi ioca, mi risus, placuit mihi uterque Cupido : les épigrammes latines d’Ange Politien, entre rire et sourire.

 

Présence du rire des Anciens

Samuel Molin (Université Bordeaux Montaigne, EA 4593 CLARE) – Ovide travesti. Stylistique de la materia iocosa dans la branche I de l’Ysengrimus : lecture de quelques comparaisons et métaphores

Mathieu Ferrand (Université Grenoble Alpes, UMR 5316 Litt&Arts) – Quand les cochons parlaient latin : L’Advocatus, comédie de collège (Paris, 1533)

Thomas Penguilly (EA 7289 CECJI) – Huiusmodi, hercle, Aristophanes si cerneret… : La première traduction latine des Nuées d’Aristophane par André Alciat

 

Théoriser le rire

Christiane Deloince-Louette (Université de Grenoble-Alpes, UMR 5316 Litt&Arts) Térence fait-il rire Mélanchthon ?

Lucie Claire (UPJV, EA 4284 TrAme) – Les commentaires humanistes au chapitre sur le rire de Quintilien : de Lorenzo Valla à Adrien Turnèbe

Virginie Leroux (EPHE) – Rire et sourire dans les poétiques néo-latines de la Renaissance

Publications récentes (octobre 2019)

Pour accéder à une bibliographie indicative des ouvrages parus au cours de l’année universitaire 2018-2019 dans les domaines médio- et néo-latins, veuillez cliquer sur le lien suivant : Publications récentes (octobre 2019).

Publications récentes (octobre 2019)

Publications récentes (septembre 2015)

Pour accéder à une bibliographie indicative des ouvrages parus au cours de l’année universitaire 2014-2015 dans les domaines médio- et néo-latins, veuillez cliquer sur le lien suivant : Publications récentes (septembre 2015).

Le Radici umanistiche dell’Europa. Lorenzo Valla. La Riforma della lingua e della logica : Atti del Convegno del Comitato Nazionale VI centenario della Nascita di Lorenzo Valla. Prato, 4-7 Giugno 2008, éd. Mariangela Regoliosi, Polistampa, 2010

Le Radici umanistiche dell’Europa. Lorenzo Valla. La Riforma della lingua e della logica : Atti del Convegno del Comitato Nazionale VI centenario della Nascita di Lorenzo Valla. Prato, 4-7 Giugno 2008, éd. Mariangela Regoliosi, Polistampa, 2010.

Les actes, publiés en deux tomes, de cet important colloque, organisé par M. Regoliosi, rassemblent des contributions sur les domaines de l’étude de la langue (linguistique, lexicographie, traduction) et de la logique (dialectique, théologie et éthique)
dans lesquels Lorenzo Valla a particulièrement marqué son temps et la postérité. Ces volumes sont à la fois des livres de référence, rassemblant et approfondissant la matière connue sur des ouvrages aussi célèbres par exemple, que les Elegantiae, et font place également, à côté de cela, à des aspects ou des opuscules plus marginaux de l’œuvre de Valla, ainsi ces Emendationes au Doctrinal de Villedieu. Les actes d’un deuxième congrès, consacré à l’influence exercée par Lorenzo Valla sur l’Europe jusqu’au XVIIIe, suivront.

Cette recension est extraite du Bulletin de liaison n°8 de novembre 2011 (p. 11).

Regoliosi (Mariangela) (éd.), Pubblicare il Valla, Florence, Polistampa, 2008

Regoliosi (Mariangela) (éd.), Pubblicare il Valla, Florence, Polistampa, 2008

Ce collectif, issu d’un séminaire international tenu à Arezzo en 2005, est paru dans le cadre de l’édition nationale des œuvres de Valla, à l’occasion du VIe centenaire de sa naissance, est un précieux outil de travail dans lequel les contributeurs ont fait le point sur différentes œuvres du grand humaniste, ce qui permet de se repérer dans le massif impressionnant que représente la bibliographie de cet auteur et sur cet auteur.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°4 (juin 2009) de la SEMEN-L (p. 14).

Pagliaroli (Stefano), L’Erodoto del Valla, Messine, Centro Interdipartimentale di Studi Umanistici, 2006

Pagliaroli (Stefano), L’Erodoto del Valla, Messine, Centro Interdipartimentale di Studi Umanistici, 2006

Dans un ouvrage bref et dense, S. Pagliaroli propose une synthèse sur la traduction d’Hérodote par Valla, en revenant sur les témoins qui ont servi à sa traduction (qui relèvent de la famille dite « romaine », très lacunaire pour le livre I) et en étudiant la vaste et complexe tradition manuscrite de cette œuvre à laquelle il joint aussi un examen des imprimés des XVe et XVIe siècles. Rappelons que c’est dans cette traduction que nombre d’humanistes des XVe et XVIe siècles ont connu le grand historien.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°4 (juin 2009) de la SEMEN-L (p. 14).

Colloques 2008

Liste des colloques organisés à propos du latin médiéval et du néo-latin en 2008.

– 15 janvier, Barcelone : Jornada de estudio sobra poesia latina (de l’antiquité tardive à l’époque humaniste), université autonome de Barcelone.

– 2 février, Paris : Journée d’études sur l’hybridité épique, org. O. Pedeflous sous la direction de M. Huchon et J. Dangel, Sorbonne, salle G 647.

– 6-7 février, Bari : Libris satiari nequeo. Biblioteche nel Regno fra Tre e Cinquecento, org. F. Tateo, M. de Nichilo, D. Canfora, C. Corfiati, D. Defilipis, I. Nuovo. Palazzo Ateneo. Salone degli affreschi.

– 22 février, 9h-11h : Journée Horace I, co-organisée par P. Galand-Hallyn (EPHE) et Jean Vignes (TAM, Paris 7). Nathalie Dauvois (Toulouse), « Lyrisme et philosophie : le modèle horatien dans les commentaires de Landino à Lambin et chez les poètes de la Pléiade », au TAM (Université Paris Diderot-Paris7, Bâtiment des Grands Moulins, 75205 Paris Cedex 13).

– 8-10 mars, Montpellier, La notion de Prudence de Gerson à Gassendi, université de Montpellier.

– 14-15 mars 2008, Vérone : journée d’études n°1 sur La représentation du mariage chez les juristes et les poètes humanistes, Giovanni Rossi et P. Galand-Hallyn, première journée d’un diptyque qui se continuera à Paris IV l’an prochain.

– 27-28 mars 2008, Pau, Université de Pau et des Pays de l’Adour, colloque international L’Aquitaine des littératures médiévales (XIe-XIIIe siècles), org. V. Fasseur.

– 3-4 avril 2008, Paris : Paris, 1553 : audaces et innovations poétiques, Auditorium du Louvre et Paris VII, org. Jean Vignes et Olivier Halévy.

– 15 mai 2008, Paris, Les innovations du vocabulaire latin à la fin du Moyen Âge. Autour du Glossaire du latin philosophique (philosophie, théologie, sciences), Journée d’étude, IRHT, centre Félix- Grat, organisation : Olga Weijers (Constantijn Huygens Instituut, La Haye /IRHT).

– 26 mai, Paris : La Fable d’Orphée d’Ange Politien, Université Paris IV-Sorbonne, table ronde suivie d’un concert par la Compagnia dell’Orpheo, dir. Musicale Francis Biggi (Conservatoire de Genève).

– 28-30 mai 2008, Gand : La place de la cosmographie dans la culture de la Renaissance, org. F. Hallyn, Université de Gand, Centre for History of Science. Voir le site: http://sarton.ugent.be/

– 11-14 juin 2008, Paris, Société Internationale pour l’étude de la Théologie Médiévale, congrès international Réceptions des Pères et de leurs écrits au Moyen Age. Le devenir de la tradition ecclésiale.

– 21 juin, Université de Paris VII, Poétiques de la philologie, org. Sophie Rabau.

– 29 juin-2 juillet, Genga (Sassoferrato, Ancona), Seminario di alta cultura, l’innologia dal mondo antico all’umanesimo.

– 1-5 juillet, Tours : LIe Colloque International d’Etudes Humanistes : « Proportions », org. Sabine Rommevaux, Philippe Vendrix et Vasco Zara, C.E.S.R., Université François Rabelais.

– 2-5 juillet, 29e Congresso internazionale di studi umanistici, Sassoferrato (avec célébration de Pierre Damien à Fonte Avellana).

– 2-5 juillet, Gand : La silve : histoire d’une écriture libérée en Europe, de l’Antiquité au XVIIIe siècle. Koninklijke Academie voor nederlandse Taal-en Letterkunde (Koningstraat 18B-9000 Gent.org. Perrine Galand-Hallyn, Philip Ford, Carlos Lévy (dans le cadre du GDR 2837, «Culture latine de la Renaissance européenne », dir. P. Galand-Hallyn). – 21-24 juillet, Chianciano-Pienza (Siena), Vita pubblica e vita privata nel Rinascimento.

– septembre 2008, Bordeaux : Lire, choisir, écrire : la vulgarisation des savoirs du Moyen Age à la Renaissance, org. Violaine Giacomotto-Charra (Bordeaux III) et Christine Silvi (Paris IV).

– 18-20 septembre, Tours : Extravagances amoureuses. L’amour au-delà de la norme à la Renaissance: écart, dépassement, transgression, org. C. Lastraioli et E. Boillet, C.E.S.R.,
Université François Rabelais.

– 24-27 septembre 2008, Paris, 1108-2008. L’influence et le rayonnement de l’école de Saint-Victor de Paris au Moyen Âge, Colloque international du CNRS pour le neuvième
centenaire de la fondation de Saint-Victor, organisation Patrick Gautier Dalché, Patrice Sicard, Luc Jocqué et Dominique Poirel.

– 28 septembre, Tours : La grande peur de la Syphilis à la Renaissance. Retour aux textes sources médicaux, org. J. Vons et F. Fouassier, C.E.S.R., Université François Rabelais.

– Premier Congrès de la Société d’Études Médio et Néo-Latines (SEMEN-L), 15-17 octobre 2008,Université d’Aix en Provence et Maison Méditerranénne des Sciences de l’Homme, « Le Profane et le Sacré dans la culture latine du Ve siècle au XVIIe siècle », organisé par Marc Deramaix, Michèle Gally et Olivier Pédeflous. Le deuxième congrès est prévu pour octobre 2010 à Amiens (voir rubrique Congrès).

– 27-29 octobre 2008, Gand : Tradition et créativité dans les formes gnomiques en Italie et en France à la Renaissance (XIVe-XVIIe siècles), Université de Gand, org. P. Galand- Hallyn (EPHE et Paris IV, Ecole doctorale européenne sur l’Humanisme, Equipe « Rome et ses Renaissances », Centre G. Budé), G. Ruozzi (Bologne), S. Verhulst (Gand), J. Vignes (Paris VII, TAM) et R. Cardini (Florence).

– 29-31 octobre 2008, Florence, Convegno internazionale di studi, Coluccio Salutati e l’invenzione dell’Umanesimo, Direzione generale per i Beni Librari – Ministero per i Beni e le Attività Culturali, Comitato nazionale per le celebrazioni del VI centenario della morte di Coluccio Salutati, Dipartimento di Studi sul Medioevo e il Rinascimento – Università degli Studi di Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziana.

– 4-6 décembre 2008, Florence : Colloque international Le radici umanistiche dell’Europa. 1- La diffusione europea del pensiero del Valla, 2- Lorenzo Valla e la riforma della lingua e della logica, Comitato Nazionale per le celebrazioni del VI centenario della nascita di Lorenzo Valla et Scuola del Dottorato internazionale in Civiltà dell’Umanesimo e del Rinascimento, Università degli Studi di Firenze, org. M. Regoliosi, P. Benigni, G. M. Anselmi, R. Campioni, R. Cardini, D. Coppini, F. Lo Monaco. Voir le site: http://www.centrostudiclassicismo.it/home.htm

– 10 décembre 2008, Paris, IRHT, Les écoles au Moyen Âge. Journées d’études de l’IRHT (1re journée d’études, la seconde ayant lieu en mai 2009).

Bulletin SFENL n° 4 : 2001

Vous trouverez ci-dessous le bulletin n°4 de la SFENL, présentant les activités de l’association en 2001, la bibliographie des parutions en néo-latin, les colloques, séminaires, cours et congrès de l’année.

Bulletin n°4 SFENL 2001

Lien de téléchargement : http://www.semen-l.org/wp-content/uploads/2021/02/Bulletin-n°4_2001.pdf

Bulletin SFENL n° 3 : 2000

Vous trouverez ci-dessous le bulletin n°3 de la SFENL, présentant les activités de l’association en 2000, la bibliographie des parutions en néo-latin, les colloques, séminaires, cours et congrès de l’année.

Bulletin n°3 SFENL 2000

Lien de téléchargement : http://www.semen-l.org/wp-content/uploads/2021/02/Bulletin-n°3_2000.pdf