Poesis et ars historica au Moyen-Âge et à la Renaissance, en France et en Italie. Colloque CESR – Tours – 4-5 juin 2026

La SEMEN-L a le plaisir de transmettre cet appel à communication du CESR de Tours.

Argument

Nous nous proposons de mettre en regard la manière dont la poésie et l’histoire affirment leur autonomie respective au Moyen-Âge et à la Renaissance (jusqu’au XVIe siècle inclus), notamment quand elles dialoguent ou s’opposent. Les deux aires concernées sont la France et l’Italie. Après un premier colloque en France, à Tours, les 4 et 5 juin 2026, nous comptons organiser un deuxième colloque à Modène en 2027.

Les propositions de communication entreront pleinement dans le sujet lorsqu’elles se pencheront sur le domaine italien et le domaine français à la fois, ou quand elles articuleront la théorie de la poésie et la théorie de l’histoire. Mais elles peuvent aussi ne porter que sur une seule aire (France ou Italie), et ne concerner que la littérature, ou que l’histoire. Dans ce dernier cas, cependant, il importe que l’aspect théorique soit central : l’étude d’un corpus littéraire doit s’accompagner d’une réflexion sur l’ars poetica (en s’appuyant si possible sur les déclarations explicites des auteurs), tout comme l’analyse d’un corpus historiographique devra s’accompagner d’une réflexion sur l’ars historica.

Les textes en latin ou en grec pourront être étudiés aussi bien que ceux en langue vernaculaire, mais les citations en latin ou en grec devront être traduites. Les communications se feront en français, à l’exception de quelques-unes, qui pourraient se faire en italien. En effet, les communications en italien pourront être réservées au colloque de 2027.

Propositions (modalités)

Les propositions de communications (400 mots maximum), accompagnées d’une brève présentation de l’auteur (300 mots maximum) et d’une liste de publications et de communications (20 références maximum), doivent être envoyées au plus tard le samedi 11 octobre 2025.

Elles seront adressées à :

-Etienne Boillet, université de Poitiers, FoReLLIS (en délégation au CESR) – etienne.boillet at univ-poitiers.fr

-Soizic Escurignan, université de Poitiers, CESCM – soizic.escurignan at univ-poitiers.fr

-Sabrina Ferrara, université de Tours, CESR – sabrina.ferrara at univ-tours.fr

-Elisabetta Menetti, université de Modène – elisabetta.menetti at unimore.it On indiquera :

Langue(s) possible(s) : Langue de préférence :

Comité scientifique

Etienne Boillet, université de Poitiers Soizic Escurignan, université de Poitiers Luca Gatti, université de Pavie

Sabrina Ferrara, université de Tours

Francis Gingras, université de Montréal Elisabetta Menetti, université de Modène

Matteo Residori, université de Paris Sorbonne-Nouvelle.

Pistes de réflexion

Au Bas Moyen-Âge, la poésie doit faire face aux accusations de mensonge que lui ont adressées les Pères de l’Eglise, puis qu’ont relayées les poètes chrétiens de la fin de l’Antiquité ou du Haut Moyen-Âge (Deproost, 1998), et dont témoigne encore l’illustration emblématique du Jardin des Délices d’Herrade de Landsberg (Stella, 2011). Cependant, dans le même temps, les grands poètes classiques – Homère, Virgile, Ovide… – n’ont pas cessé d’être admirés et leur étude, par le biais de la grammaire et de la rhétorique, est restée au cœur de la culture des lettrés (Curtius [1948] ; Deproost, 1998). Se rattachant à cette tradition valorisant la poésie, Dante, Pétrarque et Boccace exaltent les grands écrivains de l’Antiquité tout en incarnant une gloire qui n’est plus réservée aux seuls auteurs antiques, tandis qu’apparaissent des éloges de la poésie (chez Dante, Pétrarque, Albertino da Mussato ou Boccace) reposant, d’une part, sur l’idée de figuration allégorique, et, d’autre part, sur l’image du poète saisi d’une inspiration divine – ainsi, au XVe siècle, le furor est-il exalté dans le néoplatonisme ficiniste (Garin, 1970 ; Mariani Zini, 2014). Mais ne constate-t-on pas un décalage entre cette poétique et le réalisme (ce qu’Auerbach subsume sous le nom de mimesis) d’œuvres comme les nouvelles de Boccace ou comme les fabliaux (Gingras, 2018) ? En outre, est-ce seulement la littérature (la « poésie »), ou bien aussi, plus spécifiquement, la fiction, qui se voit définie (Menetti, 2010) ?

En parallèle de cette légitimation d’une littérature en langue vernaculaire conquérant son autonomie à partir du XIVe siècle surtout, le champ de l’historiographie se définit aussi au contact des autres disciplines, comme le montre Bernard Guenée (1970), en nous invitant à rejeter la vision d’un Moyen-Âge dépourvu de « culture historique ». Sans constituer l’un des arts libéraux, l’histoire, comme la poésie, se fait une place à l’université par le biais de la transmission des auteurs antiques dans les cours de grammaire et de rhétorique. S’adaptant aux exigences morales du christianisme, auquel elle offre un répertoire d’exemples de vertus et de vices, la discipline historique dialogue avec la théologie dès les premiers siècles du Haut Moyen-Âge, par exemple chez Cassiodore au VIe siècle, sous la forme d’une histoire universelle trouvant ses origines dans la Bible et son prolongement dans la prophétie. Evoluant ainsi au contact de la théologie, du droit, de la science politique, l’histoire poursuit son chemin vers l’autonomie. Dans le sillage de Pétrarque, il s’affirme une historiographie humaniste qui entend aussi s’appuyer sur l’exemple antique pour mettre à l’honneur les contemporains : aux XIVe et XVe siècles, le récit de l’histoire récente est porté par la conscience de vivre un nouvel âge digne d’être célébré (Gilli, 2016).

Mais cette nouveauté consacre bien un modèle hérité des Anciens : l’historiographie humaniste, loin d’opérer une révolution épistémologique, est une histoire rhétorique qui se distingue des Annales et qui suit les préceptes de Quintilien et surtout de Cicéron (ou de la Rhétorique à Herennius ; Regoliosi, 1991). Outre sa fonction laudative répondant aux attentes des commanditaires, sa raison d’être est son utilité morale fondée sur les exemples des actions et des discours mémorables, en accord avec les valeurs chrétiennes. Ces éléments nouveaux (la conscience historique humaniste) et traditionnels (le modèle rhétorique d’une histoire opus oratorium et magistra vitae) sont déjà présents dans les écrits historiques de Pétrarque, notamment le De viris illustribus. Comme le remarque Patrick Gilli, dans le discours de son couronnement au Capitole, l’auteur se définit d’ailleurs comme historicus et poeta, ce qui illustre le rapprochement de deux disciplines partageant un rapport semblable à la rhétorique.

Jusqu’à quel point ce rapprochement entre histoire et poésie permet-il une véritable distinction ? Certes, Cicéron, comme plus tard Lucien de Samosate, fait de la vérité le critère distinctif de l’histoire. A l’orée de son dialogue De legibus, on lit ainsi que l’histoire et la poésie n’obéissent pas aux mêmes règles (Manzoni s’en souvient, citant ces mots en exergue de son essai sur le roman historique). Mais dans ce bref échange où l’histoire se définit par sa véridicité, en opposition à la poésie, il est également dit qu’Hérodote et Thucydide ont dit bien des faussetés… On se rappelle aussi qu’à l’inverse, bien des siècles auparavant, au début de la Théogonie, les Muses d’Hésiode disent qu’elles savent non seulement bien mentir mais aussi, parfois, dire la vérité.

Au Bas Moyen Âge, dans la période précédant l’humanisme, cette double appartenance de certains textes au registre poétique et historique est un phénomène que l’on observe dans divers romans versifiés, et notamment dans le groupe composé par le Roman de Thèbes, le Roman de Troie, le Roman d’Énéas et le Roman de Brut, écrits entre 1150 et 1170, dans un milieu lié à la cour d’Henri II Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine. Fondés sur des sources antiques considérées comme historiques, ces récits reconstruisent une généalogie mythique de l’Europe remontant à Œdipe ou aux héros de Troie, notamment à Brutus le Troyen, présenté comme ancêtre des rois d’Angleterre. Combinant tradition et invention, ils anticipent les futures épopées italiennes et françaises du XVIe s. (telle que l’inachevée Franciade de Ronsard), participant d’une forme de roman historique avant la lettre, où fiction, mémoire politique et légitimation dynastique s’entrelacent.

Dans la période où s’affirme l’humanisme, les lettrés héritent de l’idée antique que l’histoire ne dit pas simplement que le vrai, et la poésie que le faux, tandis que perdure cette incertitude sur le statut de certains récits. Par ailleurs, l’étude de l’ars historica humaniste se heurte à une limite : aucun des principaux modèles antiques n’est constitué par un traité organique, et les humanistes non plus n’en ont pas écrit (Regoliosi, 1991), aux XIVe et XVe siècles. On trouve cependant divers textes sur le sujet, tels que la lettre de Guarino de Vérone à son élève Tobia Del Borgo, où Mariangela Regoliosi voit l’influence du De historia conscribenda, traduction latine de l’essai Comment écrire l’histoire du Grec Lucien de Samosate, le seul livre antique entièrement consacré à la méthode de l’historien. La réception de ce texte constitue encore une piste d’étude à explorer. Plus tard, l’Actius de Giovanni Pontano (paru en 1507, quatre ans après la mort de l’auteur) contient des éléments de réflexion sur l’écriture de l’histoire, ou plutôt une véritable poétique du récit historiographique : s’appuyant sur Quintilien (« [Historia e]st enim proxima poetis, et quodam modo carmen solutum »), Pontano compare l’histoire à de la poésie en prose (Monti Saba, 1995 ; Deramaix, 2016). Ceux, parmi les lettrés du Quattrocento, qui tiennent le plus l’histoire en haute estime, soutiennent ainsi sa valeur littéraire, mais aussi sa supériorité gnoséologique, comme le fait Lorenzo Valla (Garin, 1970 ; Gilli, 2016).

Enfin, le XVIe est un siècle de rupture pour le sujet qui nous occupe. Du côté de l’histoire, dans le sillage des écrits historiques de Machiavel et de Guichardin (Fournel et Zancarini, 2012 ; Fournel, 2020), et peu après le Dialogo della historia (1542) de Sperone Speroni, le traité de Francesco Robortello (par ailleurs traducteur de la Poétique), De historica facultate (1548), inaugure une vogue des traités modernes en langue vernaculaire sur l’histoire, en Italie comme en France, aux XVIe et XVIIe siècles (Claire, 2015). Comment se reconfigure alors la place du traité de Lucien par rapport à Cicéron et aux autres sources du discours métahistorique ? Comment la réflexion sur l’historiographie se nourrit des récentes pratiques humanistes de l’histoire ? Et quel dialogue se noue avec les œuvres fictionnelles ?

Mais c’est en matière de poétique que se met en place un véritable changement de paradigme. On sait l’influence majeure qu’a exercée la Poétique d’Aristote sur la manière dont on pense que la fiction, a priori dépréciée par la condamnation platonicienne de la mimesis, est capable d’exprimer une certaine vérité (Schaeffer, 1999 ; Guastini, 2003). Le célèbre incipit du chapitre IX dispose même les éléments permettant de soutenir que la poésie expose une forme supérieure de vérité par rapport à l’histoire. Cependant, cette influence ne s’exerce vraiment qu’après la nouvelle traduction latine de Giorgio Valla 1498, et surtout après les nombreuses traductions et les commentaires qui, se succédant dans l’Italie du XVIe siècle (Duprat, 2007 ; Zanin, 2012), formeront le terreau propice aux réflexions de Torquato Tasso dans ses Discours (Graziani, 1997 ; Girardi, 2023). Comment s’articule la théorie aristotélicienne du poème épique comme représentation vraisemblable avec les éloges précédents de la poésie ? Jusqu’à quel point la supériorité de la vérité poétique, par rapport à la vérité de l’historien, est-elle revendiquée ? Et comment évolue le dialogue entre la théorie de l’histoire et cette nouvelle théorie de la fiction ?

Eléments bibliographiques

BRUNI Raoul (2010), Il divino entusiasmo dei poeti : storia di un topos, Torino, Aragno.

CLAIRE Lucie (2015) « De ratione scribendae historiae : modèles et contre-modèles antiques selon Famiano Strada », in Rhétorique, poétique et stylistique, in Danièle James-Raoul et Anne Bouscharain (dir.), Presses Universitaires de Bordeaux, 2015, p. 119-129.

CURTIUS Ernst Robert (2022 [1948]), Letteratura europea e Medio Evo latino, a cura di Roberto Antonelli, trad. di Anna Luttazzo e Mercurio Candela, Macerata, Quodlibet (édition française : La littérature européenne et le Moyen Age latin, traduit par Jean Bréjoux, préface de Alain Michel, Paris, Presses universitaires de France, 1991).

DEPROOST Paul-Augustin (1998), Ficta et facta. La condamnation du ‘mensonge des poètes’ dans la poésie latine chrétienne, in « Revue d’Etudes Augustiniennes Et Patristiques », vol. 44, n° 1, p. 101-122.

DERAMAIX Marc, « L’unité de la langue latine d’art : la nature poétique de la prose historique dans l’Actius de Pontano », conférence filmée au colloque Consulendae sunt aures. Rhétorique et langue latine d’art à la Renaissance : Pontano, Sannazar et l’académie napolitaine, université de Rouen, 2016, URL : https://webtv.univ-rouen.fr/videos/07-04-16- 084402consulendae-sunt-aures-rhetorique-et-langue-latine-dart-a-la-renaissance-pontano-sannazard-et-lacademie-napolitaine-partie-3/.

DUPRAT Anne (2009), Vraisemblances : Poétiques et théorie de la fiction, du Cinquecento à Jean Chapelain, 1500-1670, Honoré Champion.

FOURNEL Jean-Louis (2020), L’écriture de la catastrophe dans l’Italie en guerre (1494-1559)

: une histoire européenne, « Cahiers de recherches médiévales et humanistes », 2020, n° 38 (2019-2), p. 23-45. URL: https://classiques-garnier.com/cahiers-de-recherches-medievales-et- humanistes-journal-of-medieval-and-humanistic-studies-2019-2-n-38-varia-l-ecriture-de-la- catastrophe-dans-l-italie-en-guerre-1494-1559.html.

FOURNEL Jean-Louis et ZANCARINI Jean-Claude (2012), « Come scrivere la storia delle guerre d’Italia ? », in Claudia Berra, Anna Maria Cabrini (dir.), La Storia d’Italia di Guicciardini e la sua fortuna, Milano, Cisalpino, p.181-219. URL: https://shs.hal.science/halshs-00745788.

GUENÉE Bernard (1980), Histoire et culture historique dans l’Occident médiéval, Paris, Aubier- Montaigne.

FUBINI Riccardo (2007) L’Umanesimo italiano. Problemi e studi di ieri e di oggi, in « Studi Francesi », n° 153, p. 504-525.

GARIN, Eugenio, L’umanesimo italiano : filosofia e vita civile nel Rinascimento, Roma, Laterza, 1970.

GILLI Patrick (2016), La méthodologie historiographique des humanistes italiens du XVe siècle, in « Cahiers de recherches médiévales et humanistes », n° 31, URL : http://journals.openedition.org/crmh/14039.

GINGRAS Francis (2018), Fabuler et dire vrai : les réalismes et l’histoire des genres narratifs au Moyen Âge, in « Cahiers ReMix », n° 7 : Repenser le réalisme, Claudia Bouliane et Bernabé Wesley (dir.), URL : https://oic.uqam.ca/publications/article/fabuler-et-dire-vrai-les-realismes- et-lhistoire-des-genres-narratifs-au-moyen-age.

GIRARDI, Maria Teresa (2023). « Tasso teorico : i due tempi dei “Discorsi” », In Tasso, a cura di Emilio Russo e Franco Tomasi, Roma, Carocci, p. 99-121.

GUASTINI Daniele (2003), Prima dell’estetica : poetica e filosofia nell’antichità, Roma/Bari, Laterza.

GRAZIANI Françoise (1997), « Introduction » à Le Tasse, Discours de l’art poétique ; Discours du poème héroïque, traduit et commenté par EAD., Paris, Aubier, p. 9-50.

MARIANI ZINI Fosca, La pensée de Ficin : Itinéraires néoplatoniciens, Paris, Vrin, 2014.

MONTI SABA Liliana, Pontano e la storia. Dal De bello Napoletano all’Actius, Roma, Bulzoni, 1995.

REGOLIOSI     Mariangela     (1991),     Riflessioni     umanistiche     sullo     scrivere    storia,     in « Rinascimento », n° 31, p. 3-37.

STELLA Francesco (2010), « Théologie de la poésie entre Scolastique et Humanisme », in Poetry, Bible and Theology from Late Antiquity to the Middle Ages, p. 473-494 (et maintenant : https://www.researchgate.net/publication/355356795_Theologie_de_la_poesie_entre_Scolasti que_et_Humanisme_Le_statut_de_la_poesie_biblique).

SCHAEFFER Jean-Marie (1999), Pourquoi la fiction ?, Paris, Seuil.

ZANIN Enrica (2012), Les commentaires modernes de la Poétique d’Aristote, in « Études littéraires », n° 43(2), p. 55–83, URL : https://doi.org/10.7202/1014725ar.

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Colloque CESR 2026 Poesis

À l’école des humanistes. Pédagogies de la Renaissance, entre manuscrit et imprimé

Nous avons le plaisir d’annoncer la parution d’À l’école des humanistes. Pédagogies de la Renaissance, entre manuscrit et imprimé, un ouvrage sous la direction scientifique de Lucie Claire, Martine Furno, Anne-Hélène Klinger-Dollé, chez Droz dans la collection en accès libre « Eruditio ». En voici la présentation :

Cet ouvrage s’intéresse au rôle joué par l’émergence du livre imprimé dans les pratiques pédagogiques à la Renaissance. Il scrute également la persistance de l’écriture manuscrite ou son développement sous de nouvelles formes. Une vingtaine de chercheurs explore ainsi des écrits de maîtres des xve et xvie siècles, des notes de cours ou annotations d’élèves et étudiants. La première partie mène l’enquête à partir des fonds précieux de la Bibliothèque Humaniste de Sélestat et de Beatus Rhenanus. Puis la réflexion s’ouvre à des pédagogues de l’Europe entière, qui se consacrent à l’enseignement des studia humanitatis, mais aussi de l’équitation ou de la danse. Enfin, le propos se concentre sur des professeurs et des élèves d’exception. Le volume s’achève avec une anthologie bilingue d’une dizaine de dialogues pédagogiques. Écrits en latin par Jacques Lefèvre d’Étaples, Mathurin Cordier et Juan Luis Vivès, ils permettent de réfléchir à la place de « l’oral scriptural » dans la pédagogie humaniste.

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    TABLE DES MATIÈRES

     

     

    Anne-Hélène Klinger-Dollé

    Introduction………………………………………………………………….                  7

    Première partie

    DES HOMMES ET DES LIEUX : BEATUS RHENANUS ET LA BIBLIOTHÈQUE HUMANISTE DE SÉLESTAT

    Laurent Naas

    L’enseignement à la Renaissance. Une thématique au cœur des collections précieuses de la Bibliothèque Humaniste ……………                            25

    James Hirstein

    La nature de la bibliothèque de Beatus Rhenanus et la création

    du site « À livre ouvert » …………………………………………………..                    49

    Felicia Toscano

    Due maestri, un allievo e un manoscritto. Il ms. Sélestat, Bibliothèque Humaniste, 50, ff. 102r-195r: il commento di

    Paolo Marsi ai Fasti di Ovidio nella scuola umanistica di Sélestat             69

    Marion Bernard-Schweitzer

    Vivre et étudier dans un collège universitaire parisien au début

    du xvie siècle. L’exemple de Beatus Rhenanus …………………….              97

    Anne-Hélène Klinger-Dollé

    Étudier à l’ère de l’imprimé : les ouvrages d’éthique aristotéli-

    cienne annotés par Beatus Rhenanus …………………………………            113

     

    596                                                                      TABLE DES MATIÈRES

    Thierry Claerr

    Le rôle des libraires jurés de l’Université de Paris dans l’édition

    scolaire lorsque Beatus Rhenanus était étudiant à Paris…………           145

     

    Deuxième partie

    ACTIVITÉ ÉDITORIALE ET PÉDAGOGIE

     

    Quels textes ?

    Federica Rossetti

    Enseignement du latin et enseignement moral à la Renaissance. Les éditions des anthologies et des œuvres apocryphes de

    Sénèque aux xve et xvie siècles ………………………………………….              169

    John Nassichuk

    Un labeur d’humanistes et de pédagogues : éditer et commenter le De Morte Christi Lamentatio de Sannazaro en France au

    xvie siècle ……………………………………………………………………..                    195

    Malika Bastin-Hammou

    François Tissard pédagogue. L’enseignement du grec ancien en France au début du xvie siècle ou faut-il connaître la grammaire

    avant d’aborder les textes ? ……………………………………………….                  213

    Les pratiques de classe avec et dans le livre imprimé

    Mathieu Ferrand

    Usages et représentation de l’écrit dans les colloques scolaires de

    la Renaissance. Quatre dialogues de Juan Luis Vivès…………….           237

    Martine Furno

    Enseigner par l’usage ou enseigner par la règle. L’éradication des

    fautes de latin dans l’imprimé pédagogique au xvie siècle………          257

    Christiane Deloince-Louette

    La pédagogie par questions-réponses dans quelques commen- taires d’Homère à la Renaissance. De Melchior Volmar (1523)

    à Martin Crusius (1594)………………………………………………….             279

     

    TABLE DES MATIÈRES                                                                                         597

    Transmettre par écrit l’enseignement d’une pratique physique ?

    Marie-Joëlle Louison-Lassablière

    De la classe de danse au manuel de pédagogie chorégraphique. L’enseignement d’Antonius Arena dans Ad suos Compagnones..                               299

    Frédéric Magnin

    Le traité d’équitation et d’hippiatrique du sieur de Lugny (1597). Un exemple de diffusion de la pédagogie équestre par le

    manuscrit ……………………………………………………………………..              317

    Troisième partie PROFESSEURS ET ÉLÈVES REMARQUABLES

    Émilie Séris

    La pédagogie d’Ange Politien. Entre discours imprimés, notes

    de cours et performance orale …………………………………………..             343

    David Amherdt

    Le statut des manuels et des commentaires de Glaréan dans sa

    pédagogie ……………………………………………………………………..              365

    Nathaël Istasse

    L’œuvre manuscrite, imprimée et posthume d’un professeur de la Renaissance. Essai diachronique sur l’entreprise pédagogique

    de J. Ravisius Textor ………………………………………………………               383

    Sylvène Édouard

    Une leçon pour un prince. Cicéron et les autres dans les exercices

    latins d’Édouard VI d’Angleterre entre 1546 et 1549 …………..            403

    Lucie Claire

    Marc-Antoine Muret professeur. Pratiques pédagogiques et

    supports de l’écrit dans le cours sur les Annales de Tacite………            427

    598                                                                      TABLE DES MATIÈRES

    ANTHOLOGIE DE TEXTES PÉDAGOGIQUES DIALOGIQUES

    Martine Furno

    De l’oral à l’écrit : anthologie de quelques textes pédagogiques

    en trois dates (1502, 1539, 1564)……………………………………..             449

    Anne-Hélène Klinger-Dollé

    S’initier à la Physique d’Aristote par le dialogue et par l’écrit. Extrait du premier Dialogue introductif à la Physique de Jacques

    Lefèvre d’Étaples (1502)………………………………………………….                      455

    Martine Furno

    Le sourire de Mathurin Cordier. Texte et traduction de quatre dialogues extraits des Colloquia, ou comment pratiquer une

    pédagogie inventive, ferme et tendre envers les enfants …………            495

    Mathieu Ferrand

    Lecture et écriture dans l’Exercitatio linguae latinae (1539) de

    Juan Luis Vivès ……………………………………………………………..                    525

    Bibliographie des études critiques …………………………………………              569

    Table des illustrations…………………………………………………………             591

    Lucie CLAIRE, Marc-Antoine Muret lecteur de Tacite. Éditer et commenter les Annales à la Renaissance, Genève, Droz, Travaux d’Humanisme et Renaissance n°DCXXXV2022 (Virginie Leroux)

    Lucie CLAIRE, Marc-Antoine Muret lecteur de Tacite. Éditer et commenter les Annales à la Renaissance, Genève, Droz, Travaux d’Humanisme et Renaissance n°DCXXXV2022, 616 p. ISBN : 978-2-600-05860-5.

    La critique universitaire a connu un très net regain d’intérêt à l’égard de Marc-Antoine Muret ces dernières années, prenant en compte tant la période parisienne, et notamment le recueil des Juvenilia, que la période italienne. En témoigne, entre autres études et éditions, le collectif Marc Antoine Muret, un humaniste français en Italie, éd. L. Bernard-Pradelle, C. de Buzon, J.-E. Girot et R. Mouren, Genève, Droz, 2020. Lucie Claire vient combler un manque en s’attachant aux travaux multiples que Muret a consacrés à Tacite : un cours sur les Annales, prononcé à l’université de Rome pendant deux années consécutives, en 1580-1581 et 1581-1582, des éditions du premier et du deuxième livres des Annales, quelques chapitres de ses miscellanées, les Variae Lectiones, et un commentaire publié de manière posthume. La leçon inaugurale qu’il prononça à Rome les 3 et 4 novembre 1580, propédeutique au cours tenu pendant deux années sur les Annales, avait déjà fait l’objet de traductions partielles, en français dans l’anthologie des Prosateurs latins en France au XVIe siècle et en anglais dans l’étude de Ronald Mellor et elle a donné lieu à des analyses stimulantes qui font de Muret un précurseur du tacitisme (Alain Michel, Eric MacPhail ou Beatriz Antón Martinez), qui précisent la place qu’occupe Muret dans les débats sur l’imitation de Cicéron (Morris W. Croll, Marc Fumaroli et Christian Mouchel) ou cherchent à identifier ce que la leçon d’introduction révèle de la pratique murétienne de l’enseignement de l’histoire au Studium Romanum (Paolo Renzi). Lucie Claire a le grand mérite d’avoir pris en compte l’ensemble de l’œuvre murétienne et notamment de nombreux documents manuscrits inédits pour la plupart d’entre eux, qui proviennent de la bibliothèque privée de l’humaniste. Grâce aux notes de lecture consignées dans les carnets de Muret et à ses exemplaires personnels annotés, elle reconstitue les étapes et les modalités de l’activité intellectuelle d’un célèbre professeur de la deuxième moitié du XVIe siècle européen et donne accès à une étape fondamentale dans la connaissance de l’historien latin.

    Après un chapitre liminaire qui présente la tradition du corpus tacitéen de l’Antiquité à l’édition princeps, la première partie fait le point sur les études qui ont précédé les travaux de Muret, notamment l’édition princeps de Wendelin de Spire et celles de Francescus Puteolanus, Philippe Béroalde, Alessandro Minuziano et Beatus Rhenanus, puis les commentaires d’André Alciat, Beatus Rhenanus, Emilio Ferretti, et Giovanni Ferrerio ainsi que les premières traductions. Lucie Claire cherche à comprendre pourquoi Tacite a éveillé si tard l’intérêt des érudits de la Renaissance et pourquoi la diffusion savante de l’historien antique a été freinée et elle évalue la place de Tacite dans la tradition historiographique et pédagogique.

    La seconde partie présente de façon très précise le corpus murétien dont certaines œuvres sont difficiles d’accès, comme les éditions des deux premiers livres des Annales et les volumes possédés par Muret, conservés à la Vaticane, à la Nationale Centrale de Rome ou à la Mazarine. Certains textes font l’objet d’une édition critique annotée et d’une traduction française : c’est le cas des chapitres concernant Tacite dans les Variae Lectiones ou de la leçon inaugurale de Muret dont Lucie Claire analyse la version autographe, contenue dans un manuscrit provenant de la bibliothèque de l’humaniste.

    La troisième partie analyse la méthode de critique textuelle de Muret, son usage des arguments externes, son goût pour la conjecture, son attention à la uenustas du discours et aux usages tacitéens, sa conception polémique de la philologie et son intégration dans une sodalitas. Elle évalue sa contribution à l’amélioration du texte des Annales sur la base de cinquante corrections. Elle étudie ensuite la façon dont Muret réhabilite l’historien latin et réfute ses détracteurs en répondant notamment à l’accusation d’immoralité de son œuvre. Revendiquant l’originalité de Tacite dont il fait un modèle d’elegantia et un alter ego, il plaide pour une imitation souple des écrivains de l’autorité. Enfin, Lucie Claire dégage les lignes directrices de la réflexion de Muret sur la nature de l’histoire en lien avec l’émergence du tacitisme.

    Suivent une analyse de la réception des travaux de Muret, notamment au sein de la Compagnie de Jésus ; une riche bibliographie et un précieux index, nominum et locorum.

    Virginie Leroux

    Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°20 (décembre 2022) de la SEMEN-L (p. 43).

    Colloque international Pédagogies de la Renaissance et supports de l’écrit à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat

    Colloque international Pédagogies de la Renaissance et supports de l’écrit. Bibliothèque Humaniste de Sélestat – Auditorium 1 place Dr Maurice Kubler 67600 Sélestat

    21-23 octobre 2021

    Les liens entre le monde des pédagogues et celui du livre, à la Renaissance, sont multiples et bien documentés. On se propose, dans le présent colloque, d’examiner de quelles façons les supports de l’écrit – imprimé, manuscrit – interviennent dans la conception, la diffusion et la réception des pédagogies de la Renaissance. Quelles évolutions dans la manière d’enseigner ou de suivre un cours peut-on déceler ? Quelles transformations, quelles réflexions pédagogiques suppose le passage d’un cours délivré dans un cadre précis, oralement, devant un auditoire limité et dans une « performance » singulière, à un ouvrage pédagogique, dont les lectorats peuvent être variés, et qui fige un contenu ? Dans quelle mesure les ouvrages pédagogiques produits sont-ils le reflet de cours délivrés in vivo, ou l’invention d’ouvrages spécifiques ? Comment les possibilités de l’imprimé conduisent-elles à l’invention de genres scolaires nouveaux ? Le colloque sera hébergé par la Bibliothèque humaniste de Sélestat, riche de documents particulièrement significatifs pour la thématique du colloque, comme le cahier d’étudiant et les livres universitaires de Beatus Rhenanus.

    Organisation :

    •Lucie Claire (Université de Picardie Jules Verne)
    •Anne-Hélène Klinger-Dollé (Université Toulouse Jean-Jaurès – IUF)
    •Martine Furno (IRHIM – ENS Lyon)
    •Laurent Naas (Bibliothèque Humaniste de Sélestat)

    Programme

    JEUDI 21 OCTOBRE 2021
    13h30 Accueil des participants – Café
    14h00 Accueil par le maire, la Bibliothèque humaniste de Sélestat, introduction
    du colloque
    Enseignants humanistes : usages de l’écrit et de l’oral
    14h30 Émilie SÉRIS (Université Paris Sorbonne)
    La pédagogie d’Ange Politien, entre discours imprimés, notes de cours
    et performance orale
    14h55 David AMHERDT (Université de Fribourg, Suisse, IAB)
    Le rôle des manuels et des commentaires de Glaréan dans sa pédagogie
    15h20 Discussion – Café
    16h15 Nathaël ISTASSE (Bibliothèque royale de Belgique)
    L’œuvre manuscrite, imprimée et posthume d’un professeur de la
    Renaissance : essai diachronique sur l’entreprise pédagogique de J. Ravisius
    Textor
    16h40 Lucie CLAIRE (Université de Picardie Jules Verne, TrAme)
    Marc-Antoine Muret professeur. Pratiques pédagogiques et supports de
    l’écrit dans le cours sur les Annales de Tacite
    17h05 Discussion
    18h00 Présentation du fonds de la BHS par James HIRSTEIN (Université de
    Strasbourg, ILBR) et Laurent NAAS (Bibliothèque humaniste de Sélestat)

    VENDREDI 22 OCTOBRE 2021
    Ressources pédagogiques de l’imprimé
    9h00 Federica ROSSETTI (Wolfenbüttel)
    Enseignement du Latin et enseignement moral à la Renaissance. Les éditions
    des anthologies et des ouvrages apocryphes de Sénèque aux XVe
    et XVIe
    siècles
    9h25 Mathieu FERRAND (Université Grenoble Alpes, Litt & Arts)
    Représentations de l’écrit dans quelques colloques scolaires
    9h50 Marie-Joëlle LOUISON-LASSABLIÈRE (Université Jean Monnet Saint-Étienne, IRHIM)
    De la classe de danse au manuel de pédagogie chorégraphique :
    l’enseignement d’Antonius Arena dans Ad suos compagnones.
    10h15 Discussion – Café
    11h15 Christiane DELOINCE-LOUETTE (Université Grenoble Alpes, Litt & Arts)
    Le jeu des questions-réponses dans quelques commentaires pédagogiques
    d’Homère à la Renaissance, de Melchior Wolmar (1523) à Martin Crusius (1594).
    11h40 Martine FURNO (Ens Lyon, IRHIM)
    Que faire des fautes de latin dans les imprimés pédagogiques au XVIe
    siècle ?
    12h05 Discussion
    Enseigner, apprendre les langues au XVIe
    siècle
    Le grec : enseignement et auto-enseignement
    14h15 Malika BASTIN-HAMMOU (Université de Grenoble Alpes, Litt & Arts)
    Les « grammaires » grecques en France (1507-1554) : de l’apprentissage
    de la morphologie à l’exercice de la traduction
    14h40 Konstantina KEFALLONITI (EPHE) et Afroditi GKENAKOU (EPHE)
    L’apprentissage de l’écriture et de la langue grecque par Beatus Rhenanus
    d’après ses manuscrits d’écolier et les manuscrits grecs byzantins qu’il
    possédait
    15h05 Xander FEYS (KU Leuven)
    Reading Homer’s Odyssey at the Leuven Collegium Trilingue: Two Accounts
    of Student Notes Taken during the Same Course?
    15h30 Discussion – Café
    Français langue étrangère, hébreu : de nouveaux enseignements
    16h30 Susan BADDELEY (Université de Versailles-Saint-Quentin-en Yvelines, IECI)
    Présentation typographique et modalités d’apprentissage : L’exemple des
    premiers manuels imprimés pour l’apprentissage du français en Angleterre
    (1521-1532)
    16h55 Maxime MALEUX (KU Leuven)
    Grammaires et notes manuscrites dans les cours d’hébreu à Louvain au XVIe
    siècle
    17h20 Discussion
    18h00 Visite libre du Musée de la Bibliothèque humaniste de Sélestat (réservée aux
    intervenants)

    SAMEDI 23 OCTOBRE 2021
    Beatus Rhenanus, l’École latine de Sélestat et le milieu universitaire parisien
    9h00 Felicia TOSCANO (Université de Salerne)
    Beatus Rhenanus’ Annotations on Ovid’s Fasti in the ms. Sélestat,
    Bibliothèque Humaniste, 50
    9h25 Marion BERNARD-SCHWEITZER (Bibliothèques de l’Université de Strasbourg)
    Vivre et étudier dans un collège universitaire parisien au début du XVIe
    siècle. Un monde en évolution
    9h50 Discussion – Café
    10h45 Thierry CLAERR (Ministère de la Culture, chercheur-associé au Centre Jean-
    Mabillon de l’École des Chartes/PSL)
    Le rôle des libraires jurés de l’Université de Paris dans la conception, la
    production et la diffusion de l’édition scolaire à la fin du XVe
    siècle et au
    début du XVIe
    siècle
    11h10 Anne-Hélène KLINGER-DOLLÉ (Université Toulouse – Jean Jaurès ; PLH-
    ERASME / Institut universitaire de France)
    Étudier à l’ère de l’imprimé : les manuels d’éthique aristotélicienne
    annotés par Beatus Rhenanus
    11h35 Discussion
    Imprimés, manuscrits, quels choix, pour quels élèves ?
    Stratégies d’imprimeurs
    13h30 Laurent NAAS (Bibliothèque humaniste de Sélestat)
    L’enseignement de base du latin en Alsace et à la Renaissance, à travers
    la production imprimée d’outils pédagogiques à Strasbourg et
    Hagueneau (v. 1450-1530)
    13h55 John NASSICHUK (Western Ontario University, Canada)
    La lamentation de Sannazar, rééditée en 1589
    14h20 Discussion – Café
    Les livres de et pour les enfants nobles
    15h15 Sylvène ÉDOUARD (Université Lyon 3 – LARHA)
    De la bibliothèque d’études d’Édouard VI, roi d’Angleterre, à ses cahiers
    d’exercices : quels ouvrages pour l’instruction du prince ?
    15h40 Frédéric MAGNIN (CNRS Aix-Marseille Université)
    Le traité d’équitation et d’hippiatrique du sieur de Lugny (1597) :
    un exemple de diffusion de la pédagogie équestre par le manuscrit
    16h05 Discussion
    16h45 Conclusions
    17h00 Visite guidée de Sélestat

    Thèses en cours au 1er septembre 2016

    Cliquez sur le lien suivant pour afficher la liste des thèses de doctorat et des recherches post-doctorales en cours dans les domaines du médiolatin et du néo-latin au 1er septembre 2016 : theses-au-1ix16
    theses-au-1ix16

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    Version en texte clair

    THESES DE DOCTORAT EN COURS AU 1ER SEPTEMBRE 2016

    Clément Auger, Renaissance dun genre : la satire du modèle latin aux pratiques vulgaires (Italie et France, XVe et XVIe siècles), dir. M. Bouquet, Université Rennes 2, en cotutelle avec M. Squillante, Université de Naples Federico II.

    Fabien Barrière, Le sourire de Thalie : formes et signification du rire dans lunivers pastoral de la Renaissance à lâge baroque, codir. H. Casanova-Robin et D. Denis, Université Paris-Sorbonne.

    François Bonnefont, Les poèmes latins de Martin Thierry, traduction et commentaire, dir. S. Laigneau- Fontaine, Université de Bourgogne.

    Blandine Boulanger, Politique et poétique dans les Miscellanea de Pietro Crinito (1474/6-1507), dir. Galand, EPHE, en cotutelle avec D. Coppini, Université de Florence.

    Aude Buffenoir, Édition critique de la Theologia naturalis de Nicolas Bonet (+1343). Histoire et enjeux de la théologie naturelle en sa première figure, dir. P. Bourgain, ENC.

    Alejandro Cantarero de Salazar, La obra del humanista Sebastián Fox Morcillo y su difusión editorial : estudio, edición crítica y traducción del diálogo De iuuentute, dir. A. Vian Herrero, Universidad Complutense de Madrid.

    Nicolas Casellato, Traduction et commentaire des Quattuor Amores Libri de Conrad Celtis, dir. Casanova-Robin, Université Paris-Sorbonne.

    Claire Chauvin, Le Buccolicum carmen de Giovanni Boccaccio : présentation, traduction, notes et commentaire, dir. P. Maréchaux, Université de Nantes.

    Barbara Constant-Desportes, Autour de lAngelinetum et des Carmina varia de Giovanni Marrasio : étude sur la poésie néo-latine du premier humanisme et le renouvellement du genre élégiaque, dir. H. Casanova- Robin, Université Paris-Sorbonne.

    Élodie Cuissard, Létablissement du texte de Tacite au XVIe siècle : Beatus Rhenanus, les Annales et le

    codex Budensis (manuscrit de Yale), dir. J. Hirstein, Université de Strasbourg.

    Laure-Aline Cuvelier, Édition critique, traduction et commentaire du livre V (selon les ms.) du Speculum doctrinale de Vincent de Beauvais, codir. J.-F. Chevalier, Université de Lorraine, et I. Draelants, IRHT.

    Lorna Athéna David, La beauté artificielle dans les romans de lAntiquité, dir. D. James-Raoul, Université Bordeaux Montaigne.

    Salomon Dumotier, Le dialogue comme écriture de soi dans la littérature française et médiolatine du XIe au XIVe siècle, dir. D. James-Raoul, Université Bordeaux Montaigne.

    Dorota Dremierre, Découverte et reconstruction érudite du deuil antique par les humanistes du Trecento et du Quattrocento, dir. P. Galand, EPHE.

    Aurélie Gay, Autour des Selecta Epigrammata Graeca de Cornarius : anthologie et traduction à la Renaissance, dir. S. Laigneau-Fontaine et E. Oudot, Université de Bourgogne.

    Lika Gordeziani, La tradition mythologique dans les Adages dÉrasme, dir. J.-F. Cottier, Université Paris-Diderot.

    Camille Guyot de Villeneuve, Le pur Amour dans les écrits des béguines et des religieux proches du mouvement béguinal au XIIIe-XIVe siècle, dir. O. Boulnois, EPHE

    Adrienne Hamy, Les homélies mariales de Juan Gil de Zamora : édition critique, commentaire philologique et historique, cod. J.-F. Cottier, Université Paris-Diderot, et P. Henriet, EPHE.

    Claire Laimé-Couturier, Les débuts poétiques dun futur poéticien à la cour de Ferrare : édition, traduction et commentaire des Carmina de lhumaniste Giovanni Battista Pigna (1553), dir. P. Galand, EPHE, en cotutelle avec D. Coppini, Université de Florence.

    Anna Le Touze, La paraphrase de lArt poétique dHorace par Francesco Robortello : édition, traduction, commentaire, dir. M. Bouquet, Université Rennes 2, en cotutelle avec M. Squillante, Université de Naples Federico II.

    Marie-Eugénie Lecouffe, Les Nuits Attiques dAulu-Gelle, un modèle de poétique rhétorique, dir. Galand, EPHE.

    Gaëtan Lemaître, Édition, traduction et commentaire du De Partibus aedium de Grapaldo, dir. F. Ploton- Nicollet, thèse de l’ENC.

    Hélène Malard, Melior angelis. Nature et formes de la médiation chez Jean Pic de La Mirandole (1463- 1494), dir. O. Boulnois, EPHE.

    Julien Maudoux, La vieille femme dans la littérature du Moyen Âge, codir. D. James-Raoul et G. Puccini, Université Bordeaux Montaigne.

    Priscilla Mourgues, La poétique du cheminement dans le Livre des Merveilles du monde, dir. D. James Raoul, Université Bordeaux Montaigne.

    Léonie Ollagnier, Les Juvenilia de Théodore de Bèze : édition commentée, dir. S. Laigneau-Fontaine, Université de Bourgogne.

    Guillaume Oriol, Dire les émotions. Étude de rhétorique dans la lyrique médiévale occitane, codir. D. James- Raoul, Université Bordeaux Montaigne, et F. Zinelli, EHESS.

    Eva Pauerova, Les tragédies de Sénèque et leur influence sur le théâtre jésuite de la province tchèque aux XVIIe et XVIIIe siècles, dir. P. Galand, EPHE, en cotutelle avec F. Kuíáková, Université de Prague.

    Thomas Penguilly, Histoire, archéologie et pensée symbolique à la Renaissance : le recueil des Inscriptions milanaises dAndré Alciat, dir. F. Vuilleumier-Laurens, Université de Bretagne occidentale.

    Julio Agnello Pimenta Pattio, La philosophie de la connaissance dans les Dialectiques du XVIe siècle de Rodolphus Agricola à Pierre de la Ramée, dir. J. Biard, CESR.

    Sylvaine Poujade-Baltazard, Le commentaire à la Poétique dAristote de Francesco Robortello : édition du texte latin, traduction, notes et commentaire, dir. M. Bouquet, Université Rennes 2, en cotutelle avec Abbamonte, Université de Naples Federico II.

    Clara Renedo Mirambell, Les enjeux dun manuscrit perdu du IXe s. : présentation, édition et traduction du ms. Reims, BM, 1395 (K 784), codir. F. Ploton-Nicollet, ENC, et Ch. Veyrard-Cosme, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3.

    Enimie Rouquette, Édition critique, traduite et commentée de l’œuvre poétique de Théodulf d’Orléans (~760- 821), dir. C. Veyrard-Cosme, Université Sorbonne nouvelle- Paris 3.

    Gleb Schmidt, LElucidarium dHonorius Augustodunensis : la réception dun manuel théologique dans lOccident latin (XIIe-XVe siècle), dir. C. Giraud, Université de Lorraine.

    Sofia Tuttolomondo, La réception des tragiques grecs dans les œuvres latines du Quattrocento italien : laube dune renaissance, dir. H. Casanova-Robin, Université Paris-Sorbonne.

    Maxime Vachon, Édition critique, traduction française et annotation et étude historico-doctrinale de Nicolas de Paris, Rationes super libor Peryermeneias, ms vat BAV lat 3011, f 21vb-34vb., dir. P. Hoffmann, EPHE, en cotutelle avec C. Lafleur, Université Laval.

    Éléonore Villalba, La réception des Odes dHorace dans lhumanisme espagnol de langue latine au XVIe siècle, dir. H. Casanova-Robin, Université Paris-Sorbonne.

    Recherches post-doctorales

    Pierre Chambert-Protat, Florus de Lyon aux sources italiennes. La place de lItalie dans le réseau des bibliothèques lyonnaises au IXe siècle, Ecole française de Rome.

    Frédéric Duplessis, Les commentaires de Remi dAuxerre : une somme carolingienne à reconstruire, Fondation Thiers.

    Mathieu Ferrand, La parole en scène. Théâtre latin et pratiques de l’oralité à l’université de Louvain dans les premières décennies du XVIe siècle, promoteur Pr. A. Smeesters (GEMCA), bourse « Move in- Louvain », Université catholique de Louvain – Marie Curie Actions of the European Commission.