La Bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux du XIIe au XVIIIe siècle, Tome II, manuscrits conservés, 4ème partie, sous la direction de Caroline Heid et Jean-Pierre Rotschild, Paris, CNRS Editions, 2024

La Bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux du XIIe au XVIIIe siècle, Tome II, manuscrits conservés, 4ème partie, sous la direction de Caroline Heid et Jean-Pierre Rotschild, Paris, CNRS Editions, 2024, 424 p.

La bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux fut un centre de première importance de la vie spirituelle et intellectuelle en France et en Europe au Moyen Âge. André Vernet en a édité les anciens catalogues en 1979 dans la collection « DER » (La bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux du XIIe au XVIIIe siècle, t. I) et ses collaborateurs de la section de codicologie de l’IRHT, Jean-Paul Bouhot et Jean-François Genest, y ont publié en 1997 les notices descriptives de plus de la moitié des mille et quelques manuscrits subsistants du catalogue de 1472 : t. II, 1re partie, Manuscrits bibliques, patristiques et théologiques. La section latine de l’IRHT a continué ce programme à partir de 2007, ayant à décrire de nombreux recueils de pièces multiples : florilèges, sermonnaires, collections hagiographiques, livres liturgiques. En 2021 est paru sous la direction des présents éditeurs le tome II, 3e partie, Sermons et instruments pour la prédication (prix Duchalais de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 2023), premier publié de quatre volumes qui couvriront en outre, selon l’ordre des cotes du catalogue de 1472, d’autres manuscrits de sermons (t. II/2) ; diverses disciplines (t. II/4, ce volume) ; la liturgie (t. II/5).

147 manuscrits sont ici décrits, de droit (66), médecine (8), grammaire (12), logique (5), rhétorique (9), poésie (15), philosophie (25), usages monastiques (7). Le détail des notices est de nature à éclairer l’histoire de l’enseignement du droit à Paris et à Orléans, les traditions de gloses des textes classiques et philosophiques, la prosopographie de Clairvaux et enfin l’histoire de sa bibliothèque, en partie le produit de son scriptorium, mais aussi ensemble organisé et vivant du XIIe au XVIIIe siècle.

 Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°22 (2024) de la SEMEN-L (p. 47-48).

Sylvie Lefèvre, La Magie du codex. Corps, folio, page, pli, cœur, Paris, Les Belles Lettres, 2023 (Claire Absil)

Sylvie Lefèvre, La Magie du codex. Corps, folio, page, pli, cœur, Paris, Les Belles Lettres, 2023, 291p. (recension originellement publiée sur le site d’Antiquité-Avenir, août 2024)

 Cette recension de Claire Absil a été publiée dans le Bulletin de liaison n°22 (2024) de la SEMEN-L (p. 46-47).

En ouvrant La Magie du codex, on s’attend à une nouvelle histoire du livre venant compléter les nombreuses études qui existent sur le sujet, telles que L’apparition du livre de Lucien Febvre (1958), l’Histoire du livre de Bruno Blasselle (1997), ou encore La main de l’auteur et l’esprit de l’imprimeur de Roger Chartier (2015). L’autrice, Sylvie Lefèvre, est d’ailleurs familière du sujet : chercheuse associée de l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes, elle a elle-même édité dans de prestigieuses maisons d’éditions françaises différents textes du Moyen Age, par exemple, Le Roman de Renart et textes épigones en 1998, aux éditions Gallimard, dans la Pléiade ; ou encore L’Heptaméron de Marguerite de Navarre, édité avec Nicole Cazauran, en 2013, aux éditions Champion. Or, un simple coup d’œil sur le sommaire nous révèle le véritable enjeu de l’ouvrage, centré sur la matérialité même de l’objet livre depuis son « ouverture » (p.17-61) jusqu’à son « envol » (p.247-253) après la lecture.

La Magie du codex se compose de chapitres thématiques, qui portent sur les caractéristiques de l’objet livre. L’autrice présente ainsi diverses trouvailles des copistes d’autrefois, et des imprimeurs d’aujourd’hui pour jouer avec les contraintes matérielles du livre : pages, plis, trous dans la page, reliure… Pour illustrer ses exemples, elle puise dans divers registres et diverses époques. À première vue, le tout pourrait sembler hétéroclite ; mais en réalité, à travers cet ouvrage ludique, Sylvie Lefèvre invite le lecteur à se plonger dans ceux qu’elle cite, et à se montrer attentif aux moindres détails. L’ouvrage se divise en six chapitres, « Ouvertures », « Seuils », « Plans et affichages », « Entre les pages », « La magie du pli », et « L’envol. De l’architecture à l’anatomie ». Les deux premiers chapitres, « Ouvertures » (p. 15-63) et « Seuils » (p. 65- 97), nous font progressivement entrer dans le livre. « Ouvertures », le plus technique de tous, explique quelles ont été les conséquences de l’apparition du codex, apparu progressivement au cours des Ier et IIe siècles, lors d’une « lente révolution ». Ensuite, Sylvie Lefèvre explique précisément les caractéristiques matérielles du codex ; pour éclairer son propos, elle n’hésite pas à recourir à des schémas ou à des photographies. On comprend ainsi la spécificité du codex inventé en Occident : il se distingue non seulement du volumen, mais aussi des inventions ayant eu lieu en Chine, à savoir le « livre accordéon », apparu sous la dynastie Tang (618-907), ou le « livre papillon », variante du livre codex, présentant des feuilles assemblées différemment, et apparu à la fin de la même époque et au début de la dynastie Song (907-1279). Enfin, l’autrice rend compte d’éléments qui, loin d’être anecdotiques, sont le résultat de réflexions du copiste, puis de l’éditeur actuel. En effet, dès ce premier chapitre, notre attention est attirée sur des éléments qui pourraient paraître secondaires : la pagination ; la première page d’un chapitre, toujours à droite ; la page de titre, assortie de nombreuses informations… Sylvie Lefèvre change notre regard sur ces éléments qui, d’ordinaire, n’accrochent pas le regard : ainsi, il n’y a pas toujours eu de pagination ; de même, la page de titre, qui nous paraît aujourd’hui être un passage obligé, n’existe pas dans les manuscrits occidentaux, qui commencent par l’incipit, ou par un intitulé plus ou moins long, comme « Ci commence le Roman de la Rose ». Autrefois, les informations principales apparaissaient plutôt à la fin du volume, dans le colophon, qui donnait le nom de l’auteur, le titre, l’identité du copiste et celle de son commanditaire, la date et le lieu de copie. Dans le deuxième chapitre, « Seuils », Sylvie Lefèvre évoque divers éléments signalant l’entrée dans le livre ou dans un nouveau chapitre : une gravure, une enluminure, une illustration… ou encore un texte à l’adresse du lecteur, comme dans La Fée aux miettes (1832) de Charles Nodier. Dans tous ces éléments, elle met en lumière l’emploi régulier et continu de la métaphore architecturale depuis la célèbre formule horatienne : Exegi monumentum aere perennius / Regalique situ pyramidum altius (Odes, III, 30 « J’ai achevé un monument plus durable que le bronze / plus haut que les pyramides des rois »). Le livre est alors représenté comme un monument dans lequel on entre ; la dimension architecturale peut être signalée dès le titre de l’œuvre – par exemple, La Cité des Dames de Christine de Pizan (1404-1405), ou Le Temple de Boccace de Georges Chatelain (1463-1464) – mais peut aussi apparaître de manière plus subtile, plus fine. Ainsi, dans le texte de La Fée aux miettes, pour déprécier ironiquement son ouvrage, le narrateur propose l’analogie entre son livre et un labyrinthe : il fait alors allusion à ce motif qui figurait à l’entrée ou à la sortie des livres les plus anciens, comme pour protéger les seuils du volume. Enfin, certaines enluminures désignent clairement la séparation entre le monde extérieur et le monde du livre : par exemple, dans le Livre d’heures de Marie de Bourgogne, deux enluminures font figurer, au premier plan, l’espace de la lecture, de la prière, et au second plan, l’espace représenté par le livre de prière (Vienne, ÖNB 1857, f. 14v, Livre d’heures dit de Marie de Bourgogne, Maître de Marie de Bourgogne, fin des années 1470) ; de même, un frontispice d’une édition de Strabon du XVe siècle fait voir la remise du livre en mains propres à son destinataire (Albi, Bibliothèque municipale 77, ff. 3v-4, 1459. Strabon, De Situo orbis geographia, traduction en latin par Guarino de Vérone, peintures de Giovanni Bellini et copiste padouan). Les quatre derniers chapitres prennent plutôt la forme de florilèges thématiques, éclectiques, qu’on pourra lire de manière linéaire ou bien en suivant son instinct, guidé par telle ou telle image. Tous portent sur le jeu entre le texte et la matérialité du livre. Les troisième et cinquième chapitres sont particulièrement amusants à lire : on y voit comment le copiste, ou l’auteur, réussit à créer le livre à l’image de son support. « Plans et Affichages » (p.98-145) montre comment un auteur peut tirer parti de défauts du papier. Ainsi, au siècle dernier, James Joyce conserve volontairement dans son roman Ulysse une phrase inversée, apparue parce que l’encre avait traversé la page ; un autre exemple, plus ancien, est celui d’un manuscrit unique datant du XIIIe siècle, le conte intitulé Le Roman du roi Flore et de la belle Jehanne : il y est relaté le viol de Jeanne autour d’un trou de la page. De surcroît, un passage entier peut être construit autour d’un jeu entre le texte et la matérialité du livre, comme l’ouvrage pour enfants percé en son centre, Le livre qui avait un trou (2000) ; on peut citer nombre de livres d’enfants construits sur ce procédé, par exemple, ceux qui proposent de faire bouger des personnages en leur sein, grâce à des languettes de papier. Parfois, cependant, les particularités visuelles du livre, ajoutées ou non, servent surtout d’ornementation. Ainsi, dans le Livre d’heures de Marie de Bourgogne (1477), cité plus haut, de nombreux dessins en trompe l’œil donnent une impression de volume, grâce à des motifs ajoutés en marge du texte. Comme un interlude entre les troisième et cinquième chapitres, le quatrième se focalise sur ce qui est « Entre les pages » (p.145-199). Sont alors mentionnés les objets utilisés pour marquer l’endroit où on s’est arrêté : quand on ne garde pas la page avec la main, on utilise les objets dont on dispose, un signet (parfois fixé au livre grâce à la pipe en métal le long de la reliure), un ruban, une fleur, un papier ordinaire… à défaut, on fait une « corne » ou une « oreille » à la page. Apparaissent aussi les objets insérés dans le livre, souvent pour protéger les images, dans les livres religieux et autres : des « serpentes », papiers transparents, ou des voiles en tissu. L’avant-dernier chapitre, intitulé « La Magie du pli » (p.200-243) présente divers jeux sur la forme du livre. Ce peut être un jeu sur le pli qui divise une double page ; sur la ligne qui sépare les cases d’une bande dessinée ; sur la couture du livre ; ou sur la forme même de l’ouvrage. C’est dans ce chapitre qu’est évoquée l’image qui fait la couverture du livre : le Livre d’heures à l’usage d’Amiens (Paris, BnF lat. 10536, 16,5 x 9 cm), livre en forme de cœur. Enfin, l’autrice commente aussi une illustration qui aurait échappé à un lecteur peu vigilant, dans le Camp de la place royalle (1612), où sont présentés dans une double page les portraits de deux souverains destinés à s’unir : à gauche, Louis XIII, et à droite, Anne d’Autriche, infante d’Espagne. Ainsi, fermer le livre, c’est reproduire leur embrassade ! Le livre s’achète sur une note poétique, avec le thème de « L’envol. De l’architecture à l’anatomie » (p.244-253). Surgissent, tour à tour, des livres personnifiés, voire humanisés. On y découvre Ovide faisant ses adieux à son livre dans les Tristes (I,1), ou encore le livre du Champion des dames de Martin Le Franc (1442), se plaignant des blessures que lui ont causées des courtisans du duc de Bourgogne ; ou enfin Cent mille milliards de poèmes de Queneau (1961), dont les dizaines de languettes se dressent comme des cheveux à l’ouverture du livre ; ainsi émancipé, le livre peut alors prendre lui-même son envol, à l’instar de la colombe-livre qui fait l’affiche du 32e salon du Livre de 2012. À la suite de l’autrice, on peut s’exclamer : « Scripta volant, verba manent » !

Claire Absil

 Cette recension de Claire Absil a été publiée dans le Bulletin de liaison n°22 (2024) de la SEMEN-L (p. 46-47).

Cours et séminaires 2024-2025

CNRS (Centre Norbert Elias et CRH)

Clémence Revest et Benoit Grévin

Séminaire de latin médiéval et renaissant pour historiens à l’ENS Paris : https://histoire.ens.fr/latin- medieval-et-renaissant-pour-les-historiens.html ; le séminaire est constitué de deux modules de dix séances chacun visant à approfondir la connaissance du latin pratiqué aux XIIe-XVe siècles par l’étude commentée de textes dans une optique interdisciplinaire (traductions, problèmes d’analyse linguistique et stylistique, aspects historiques, aspects rhétoriques), mais dans une perspective avant tout historique. L’alternance entre un semestre consacré à des formes d’écriture proprement médiévales, et un autre à des formes d’écriture renaissantes en partie néo-classiques donne une vue complémentaire sur les différentes pratiques du latin au bas Moyen Âge.

CNRS (IHD)

Luigi-Alberto Sanchi avec Prévost Xavier (Université de Bordeaux, IRM – IUF)

L’Institut d’histoire du droit Jean Gaudemet de l’université Paris-Panthéon-Assas, en collaboration avec l’Institut de recherche Montesquieu de l’université de Bordeaux et l’Institut universitaire de France, organise des séances de séminaire qui ont lieu au Collège Sainte-Barbe, en salle Collinet (4 rue Valette, 75005 Paris, 3e étage), le vendredi de 14h30 à 16h30. Les séances sont publiques. Elles peuvent également être suivies en ligne en écrivant à humanisme.juridique@gmail.com

Année 2025 : Humanisme juridique et utopie

-Vendredi 17 janvier 2025 : « La première est de M. Budé, Maître des Requêtes, sous François Ier ; elle a paru en 1550 ». Traductions et lectures juridiques de l’Utopie de Thomas More au XVIe siècle. Diego Quaglioni, Université de Trente.

-Vendredi 31 janvier 2025 : La fiction politique de l’Utopie ou les jeux sur l’interprétation du texte et de la loi. Claire Pierrot, Lycée Lesage de Vannes.

-Vendredi 14 mars 2025 : Le seminarium d’Utopia : Budé lecteur de More. Richard Scholar, Durham University.

-Vendredi 4 avril 2025 : De quoi l’utopie est-elle le nom ? Retour sur l’origine supposée du genre à la Renaissance. Géraldine Cazals, Université de Bordeaux (IRM).

École Nationale des Chartes

65 rue de Richelieu (auditeurs libres sur inscription etudes@enc-sorbonne.fr)

François Ploton-Nicollet

  • Latin médiéval, approche linguistique : Semestre 1, lundi, 14h30-16h30 entre le 30 et le 31 oct. 2024
  • Latin médiéval, documents d’archive (avec Olivier Guyotjeannin) : Semestre 2, lundi, 14h00-15h00, entre le 20 janv. et le 11 avril 2025
  • Séminaire : L’Apocalypse de Golias entre satire de la société et exégèse biblique : Semestre 1, mardi, 17h30-19h30, par quinzaine ; Semestre 2, le lundi, 18h00-20h00, par quinzaine.
  • Codicologie théorique : Semestre 1, mercredi, 9h00-11h00, par
  • Histoire littéraire : Bible et culture biblique : Semestre 1, lundi, 10h30-
  • Histoire littéraire : Littérature latine chrétienne : Semestre 1, mercredi, 11h00-
  • Histoire littéraire : L’épopée latine de Virgile à la Renaissance : Semestre 2, lundi, 10h30-12h30, du 20 janvier au 21 février.

ENS, rue d’Ulm, Paris

Benoît Grévin (CNRS-CRH), et Clémence Revest (CNRS-centre Norbert Elias)

Latin médiéval et renaissant pour les historiens (latin niveau avancé). Vendredi 14h-16h. Sous-cycle 1 (automne 2024) : « L’imaginaire de la « renaissance » dans les premiers épistolaires humanistes, v. 1350- 1450 » ; sous-cycle 2 (hiver-début printemps 2025) « Les techniques de la communication politique et religieuse médiévale, entre pouvoir, lettre et sermon » Contact : benoit.grevin@orange.fr ou benoit.grevin@ehess.fr.

ENS-LSH, LYON

Frédéric Duplessis, Marie-Céline Isaïa, Beate Langenbruch, Mathilde Cazeaux,

  • Séminaire « Edition et traduction de la Vie de saint Remi (BHL 7152-7162) d’Hincmar de Reims ». Un vendredi sur deux (14h-16h), semestre 1 et 2 ; Lieu : Sources chrétiennes (1er étage), 22 rue Sala https://sourceschretiennes.org/seminaire/hincmar-reims
  • Séminaire d’épistémologie des médiévistes de l’ENS de Lyon : Les Savoirs des médiévistes à l’usage de tous, première séance le vendredi 4 octobre, de 16-18h (semestre 1 et 2), Lieu : ENS de Lyon (voir catalogue de cours de l’ENS de Lyon)
  • Séminaire « De Virgile à Pétrarque : l’épopée latine en diachronie » ; jeudi 11h-13h (semestre 2) ; Lieu : ENS de Lyon (Salle D2-121)

Le genre épique occupe une place centrale dans la littérature latine, qui se reflète non seulement dans la dignité qu’accordaient les Anciens au genus sublime ou l’influence fondamentale de l’Énéide de Virgile mais aussi dans la persistance de ce genre à travers les siècles. En effet, l’histoire de l’épopée latine débute avec l’apparition de la littérature en langue latine (avec les œuvres de Livius Andronicus ou de Naevius) et se poursuit tout au long de l’Antiquité et du Moyen Âge, bien après la chute de l’Empire romain d’Occident. Ce séminaire de recherche se propose d’étudier en diachronie les évolutions de l’épopée latine. Le corpus se concentrera sur le sous-genre constitué par les épopées historiques. Du Bellum ciuile de Lucain à l’Africa de Pétrarque en passant par les Punica de Silius Italicus, la poésie hagiographique carolingienne et l’Alexandreis de Gauthier de Châtillon, l’objectif du séminaire est de mettre en avant les permanences et les adaptations des codes de l’épopée historique latine en replaçant chaque œuvre dans ses contextes littéraire, politique et historique (https://www.ens-lyon.fr/enslyon-maquette/maquette-cours/LAT- 4201/2024)

  • Cours de langue latine médiévale, mardi 14h-16h (semestre 1), Lieu : ENS de Lyon (Salle D2-031) Découverte de la langue latine médiévale à partir de la traduction de textes portant sur les écoles médiévales et de textes extraits de bestiaires latins.

EPHE, PSL

Cédric Giraud, Section des sciences religieuses, avec Christophe Grellard

Philosophie, théologie et exégèse à Paris au XVe siècle : autour de l’œuvre du célestin Claude Rapine, le vendredi à partir du 15 novembre 2024, puis tous les 15 jours. Sorbonne, salle D052, 14h-17h

Virginie Leroux : virginie.leroux@ephe.psl.eu

Séminaire de langue et littérature néo-latines (Virginie Leroux). Vendredi de 16 à 18h à partir du 25 octobre. 17, rue de la Sorbonne, 75005 Paris ; salle D054 Égyptologie

  1. Poésie et politique : la célébration des rois de France
  2. Retraduire Érasme : préparation du volume de la Pléiade
  3. Traduire de vernaculaire en latin : Anne Bouscharain : l’exemple de l’Histoire tragique de Martial Deschamps (1576) traduite en latin par Jean Dorat
  4. Mythographie et histoire des dieux païens
  5. Varia : le deuil des pères dans la poésie néo-latine ; utopies néo-latines ; le néo-latin dans le secondaire

Jean-Marc Mandosio

Latin technique du XIIe au XVIIIe siècle

  1. L’encyclopédie de Domenico Bandini (fin du XIVe-début du XVe siècle)
  2. Lecture de manuscrits latins médiévaux et modernes

Sorbonne, escalier E, salle d’Égyptologie (D054) ; les jeudis de 14 à 16 h, à partir du 17 octobre. Contact : jean-marc.mandosio@ephe.psl.eu

Anne-Marie Turcan-Verkerk

EPHE-PSL, salle d’Histoire (alias D 52), Sorbonne, escalier E, 1er étage (à confirmer), et en visioconférence. Contact : anne-marie.turcan-verkerk@ephe.psl.eu

IRHT

Cécile Lanéry

« Lecture et critique des manuscrits latins. Cours d’initiation ». Inscrit au programme du master de recherche « Études médiévales : littérature, textes, savoirs » (Paris-Sorbonne, Sorbonne Nouvelle, ENS, ENC), mais ouvert à tous sans inscription préalable. Outre la formation de base nécessaire à l’édition des textes anciens (paléographie, codicologie, ecdotique, histoire des textes), le séminaire inclura des visites de bibliothèques et des conférences faites par des intervenants extérieurs.

Lundi, 18h00-20h00, du 16 septembre 2024 à juin 2025, salle de séminaire du Centre d’Études Anciennes de l’ENS (Rez-de-Chaussée). Contact : cecile.lanery@irht.cnrs.fr

Stage d’initiation au manuscrit médiéval, 7-11 Octobre 2024 ; sauf indication contraire : Campus Condorcet, Bâtiment Nord, 14 cours des humanités, Aubervilliers, métro Front Populaire ; https://www.irht.cnrs.fr/fr/agenda/stage/stage-dinitiation-au-manuscrit-medieval-2024

Eleonora Andriana (IRHT) et M. Husson (Observatoire de Paris)

La philologie des sciences astrales. Deux vendredis par mois à partir du 10 janv. 2025, 14h-16h ; Campus Condorcet / Observatoire de Paris

Sébastien Barret

Édition collective de documents diplomatiques « clunisiens » de la fin du Moyen Âge et du début de l’époque moderne. Un jeudi sur deux à partir du 12 septembre, 10h-12h. Contact : sebastien.barret@irht.cnrs.fr

Monica Brînzei (IRHT), Irène Caiazzo (LEM), Christophe Grellard (EPHE) et Catherine König-Pralong (EHESS)

« La philosophie médiévale à Condorcet ». Un mardi par mois à partir du 15 octobre de 17h à 19h

Jean-Charles Coulon (IRHT) et Julien Véronèse (univ. Orléans, IRHT)

« Le monde et ses merveilles. Cosmologie, géographie et nature au Moyen Âge entre Orient et Occident » Un vendredi par mois à partir du 18 octobre de 10h à 12h, université d’Orléans

Jérémy Delmulle (IRHT), S. Franzoni (Sorbonne Université) et E. Lonati (EHESS) Atelier de philologie et de critique textuelle : théorie et pratique

Un mercredi par mois à partir du 6 nov. de 14h à 16h

Jérémy Delmulle et Hanno Wijsman, section de codicologie de l’IRHT

« Histoires des bibliothèques anciennes ». Un jeudi par mois à partir du 7 novembre de 10h à 12h. Contact : jeremy.delmulle@cnrs.fr

Isabelle Draelants

« Atelier de traduction de textes scientifiques latin médiévaux : Lapidaires latins : recherche des sources et lecture de manuscrits ». 2e et 4e mercredi du mois à partir du 12 octobre de 14h à 16h, Condorcet et visioconférence. Programme des séances et informations sur https://ateliervdb.hypotheses.org/693 Contact : isabelle.draelants@irht.cnrs.fr

Emmanuelle Kuhry et Jérémy Delmulle

Les p’tits déj’ « Humanités numériques » de l’IRHT ; un vendredi par mois à partir du 6 déc. de 9h30 à 12h30

Claudia Rabel

« Les Ymagiers. Conférences sur l’iconographie médiévale ». École du Louvre, lundi à partir du 21 octobre, 17 h 30-19h30 (et visioconférence). Contact : claudia.rabel@irht.cnrs.fr

Marek T. Kretschmer (Univ. de Lorraine)

  • Littérature latine médiévale – M2 Cours magistral (automne 2024), lundi de 8h à Semaines 38-51 (sauf les semaines 44 et 46)
  • Initiation à la paléographie (Antiquité et Moyen Âge) – L3 Cours magistral (automne 2024) lundi de 13h à 14h. Semaines 38-43.

J.-Ch. Coulon (IRHT), J. Véronèse (Univ. Orléans)

« Le monde et ses merveilles : cosmologie, géographie et nature au Moyen Âge entre Orient et Occident ». Les représentations du monde et de ses merveilles dans les traditions du bassin méditerranéen. Un vendredi par mois (10h-12h) à partir du 18 octobre 2024. Entrée libre, contacts : jean-charles.coulon@irht.cnrs.fr, julien.veronese@univ-orleans.fr

Universite Aix-Marseille (AMU)

Béatrice Charlet-Mesdjian

Préparation à l’épreuve optionnelle de Latin à l’Agrégation d’Espagnol, cours ouvert aux étudiants de Master 2 de LLCER Études hispaniques et aux étudiants internationaux de l’UFR ALLSH.

Béatrice Charlet-Mesdjian et Carine Ferradou

-Module transversal et optionnel « Homo Viator, les voyages de l’Antiquité à nos jours » dans le Master de LLCER (Lettres, Langue et Cultures Étrangères et Régionales) : 3 séances de 2h sur les voyages dans la littérature antique, les pèlerinages dans la chrétienté médiévale et les Grandes découvertes à la Renaissance.

 

-6 UE semestrielles de 3h/semaine (niveaux Initiation, Intermédiaire, Continuant) qui associent 1h30 d’apprentissage progressif et grammatical de la langue latine « normée » ou « classique » et 1h30 de cours de Néolatin (civilisation/littérature « humaniste » ou contemporaine) sur textes traduits (textes bilingues latin-français fournis) sur les thèmes suivants : À l’école des Humanistes (Initiation S1) ; Les Humanistes à la découverte du monde (Initiation S2) ; Les genres prosaïques populaires en latin (Intermédiaire S1) ; Lecture du recueil de nouvelles néolatines contemporaines Eburneus Elephantulus de Pierre Falleri (2019) et transposition de ces récits de fiction basés sur des faits historiques dans la Provence antique en planches de bande dessinée (Continuants S1 et S2).

 

-1 UE optionnelle de 3h par semaine au semestre pair (niveau Licence), entièrement dédiée à l’étude sur textes latins traduits de la révolution humaniste et des interactions et transferts culturels qu’elle a entraînés.

 

Un Diplôme Universitaire (DU) « Langues et cultures : néolatin et linguistique comparée » vient d’être créé à l’AMU à la rentrée 2024

Universite Bordeaux Montaigne (Centre Montaigne, Plurielles ur 24142)

 

Anne Bouscharain

  • « Atelier néo-latin », en collaboration avec la Bibliothèque municipale de Bordeaux Mériadeck (séance annuelle pour les étudiants de CPGE le lundi, de 13h à 15h ; huit séances à la BM, ouvertes au public et aux étudiants de l’université ; contact : bouscharain@gmail.com). Programme 2024-2025 : Élie Vinet et la Schola Aquitanica (Bordeaux, Millanges, 1583), programme des études au collège de Guyenne.
  • Traduire de vernaculaire en latin : l’exemple de l’Histoire tragique de Martial Deschamps (Paris, Bienné, 1576) traduite en latin par Jean Dorat ; dans le cadre du séminaire de V. Leroux à l’EPHE, les 7, 14, 21 février et le 7 mars 2025.

 

Violaine Giacomotto Charra

  • Séminaire de master « Littérature et transmission des savoirs à la Renaissance ».

 

  • Cours magistral master 2 « Histoire et épistémologie des Sciences » : « Livres et lieux de savoir à l’époque moderne ».

 

Universite de Bordeaux

 

Xavier Prévost (Université de Bordeaux, IRM – IUF) avec Luidgi Sanchi (CNRS)

L’Institut d’histoire du droit Jean Gaudemet de l’université Paris-Panthéon-Assas, en collaboration avec l’Institut de recherche Montesquieu de l’université de Bordeaux et l’Institut universitaire de France, organise des séances de séminaire qui ont lieu au Collège Sainte-Barbe, en salle Collinet (4 rue Valette, 75005 Paris, 3e étage), le vendredi de 14h30 à 16h30. Les séances sont publiques. Elles peuvent également être suivies en ligne en écrivant à humanisme.juridique@gmail.com

Année 2025 : Humanisme juridique et utopie

-Vendredi 17 janvier 2025 : « La première est de M. Budé, Maître des Requêtes, sous François Ier ; elle a paru en 1550 ». Traductions et lectures juridiques de l’Utopie de Thomas More au XVIe siècle. Diego Quaglioni, Université de Trente.

-Vendredi 31 janvier 2025 : La fiction politique de l’Utopie ou les jeux sur l’interprétation du texte et de la loi .Claire Pierrot, Lycée Lesage de Vannes.

-Vendredi 14 mars 2025 : Le seminarium d’Utopia : Budé lecteur de More. Richard Scholar, Durham University.

-Vendredi 4 avril 2025 : De quoi l’utopie est-elle le nom ? Retour sur l’origine supposée du genre à la Renaissance. Géraldine Cazals, Université de Bordeaux (IRM).

 

Universite de Bourgogne

 

Sylvie Laigneau-Fontaine : sylvie.fontaine@u-bourgogne.fr

Cours de Master lettres (à distance, via l’EAD) : « Une Europe néo-latine » : panorama des œuvres des

« grands noms » humanistes d’Italie, d’Allemagne, de France, d’Angleterre, des Pays-Bas…

 

Universite de Geneve

 

Cédric Giraud

  • semestre d’automne : Les genres de la littérature latine médiévale
  • semestre de printemps : Lecture commentée de textes latins médiévaux : Autour des auteurs Célestins (XIVe-XVe). Mardi, 12h-14h. Contact : cedricgiraud@gmail.com

 

Universite de Louvain-la-Neuve

 

Agnès Guiderdoni : agnes.guiderdoni@uclouvain.be

Séminaire « Emblèmes, devises et genres littéraires à figures dans l’Europe moderne » (premier semestre).

 

Aline Smeesters : aline.smeesters@uclouvain.be

Ouverture d’une nouvelle finalité spécialisée en « Cultures latine et française du Moyen Âge et des Temps modernes » dans le master 120 en Langues et Lettres anciennes et modernes à l’UCLouvain) : https://uclouvain.be/prog-2022-lafr2m-programme

 

Universite de Lyon III

 

Pascale Paré-Rey : pascale.pare-rey@univ-lyon3.fr

Cours de L3 : Réception des cultures antiques, orienté en partie sur le néo-latin ; réception de Sénèque, réception de la tragédie latine au XVIe s., réception des 10 tragédies conservées.

Universite de Nancy

 

Marek T. Kretschmer : marek.kretschmer@univ-lorraine.fr Initiation au néo-latin, L3 (CM).

 

Universite de Nantes

 

Déborah Boijoux

Séminaire sur la réception de l’Antiquité, 1re séance lundi 2 décembre au matin, pour les autres séances, dates à fixer. Séminaire accessible en distanciel, via Zoom. Contact : deborah.boijoux@univ-nantes.fr.

 

 

Universite de Paris-Est-Creteil(UPEC)

 

Anne Raffarin: anne.raffarin@u-pec.fr

Second semestre, les mercredis, 14h-17h, à partir du 29 janvier : « Le dialogue avec les Anciens dans la correspondance des humanistes de Pétrarque à Érasme ».

 

Universite de Picardie, Jules Verne

 

Laurence Boulègue : laurence.boulegue@u-picardie.fr

-Littérature latine de la Renaissance : La rénovation humaniste dans la pensée et la littérature néolatines du XIVe au XVIe siècle (CM, Licence 3, 1er semestre, lundi, 16h-18h) :

Ce cours se propose d’explorer, à travers un corpus de textes latins de la Renaissance humaniste, les grandes questions philosophiques et poétiques que posent les penseurs et écrivains de la fin du XIVe siècle au XVIe siècle. Il s’agit d’étudier, à travers quelques exemples illustres (Pétrarque, Boccace, Landino, Ficin, Politien, Nifo, Second, Belleau, Patrizi), leur projet de rénovation (renouatio) des lettres anciennes et de restauration de la culture antique, latine et grecque, ainsi que leur réappropriation et re- création de cet héritage antique. Les textes étudiés offriront un parcours de lecture et d’analyse depuis le premier mouvement humaniste, porté par Pétrarque et Boccace, aux théories philosophiques et écritures poétiques du Cinquecento.

  • Séminaire de Master : La question féminine au tournant des XVe et XVIe siècles : la littérature de l’éloge et la réflexion philosophique (1er semestre, lundi, 14h-16h) :

La question de la dignité des femmes, objet de débats au Moyen Âge aussi bien dans les traités péripatéticiens, philosophiques et théologiques, que dans les traités de médecine, est à nouveau posée à l’Âge humaniste. La collection de vies et de portraits Sur les femmes illustres (De mulieribus claris) de Boccace, dans la seconde moitié du XIVe siècle, mit au cœur de la rhétorique de l’éloge le débat sur le rôle et le statut des femmes, tant dans la sphère privée que dans la sphère publique, au cours des deux siècles suivants. Ce séminaire se propose d’étudier un moment particulier du traitement humaniste de la question féminine, le tournant du XVe et du XVIe siècle, quand, dans les milieux intellectuels et les cours de Ferrare et de Mantoue, des femmes puissantes – en particulier Isabelle d’Este – décidèrent d’imprimer leur marque en passant des ouvrages de commande aux hommes lettrés de leur entourage, ravivant ainsi un débat qui allait irriguer l’Italie et la France tout au long du siècle.

  • Séminaire doctoral, collaboration Laurence Boulègue (UR 4284 TrAme) et Androula Michael (UR CRAE (ED SHS UPJV-A2U) : Textes et représentations (2e semestre, 6 séances de 2 heures) :

Ce séminaire conjointement organisé par les unités de recherche CRAE et TrAme se veut un lieu de réflexion pluri/inter/trans disciplinaire (lettres, esthétique, philosophie, histoire de l’art, peinture, sculpture, architecture, cinéma …) sur la question de l’articulation du texte et de l’image, comprise dans l’acception large de représentation (picturale, architecturale, sculpturale…). Il se propose d’étudier, au cours de 6 séances de 2 heures, les théories et les pratiques de la rencontre entre le texte et les représentations artistiques (du XIVe siècle à l’époque contemporaine) et de se demander ce que le texte fait à l’image et ce que l’image fait au texte, qu’ils soient conçus ensemble dès le départ (emblèmes, éditions illustrées, livres d’artistes, scénario cinématographique, œuvres plastiques, objets archéologiques et inscriptions, bandes dessinées …) ou qu’ils se trouvent associés après-coup (ekphrasis littéraire, critiques d’art, théorie poiétique …).

  • Séminaire de recherche De mulieribus, collaboration Laurence Boulègue (UPJV-UR 4284 TrAme) et Ida Gilda Mastrorosa (U. de Florence-SAGAS) (à distance, mensuel, octobre-juin)

Ce séminaire sur la question féminine dans la littérature et la pensée humanistes s’inscrit dans le cadre du programme scientifique et pédagogique transdisciplinaire Littératures, philosophie et histoire à l’Âge humaniste. Regards croisés (XVe-XVIIe siècles). Partant du constat que le débat sur la question féminine, dont on peut considérer que le De claris mulieribus de Boccace dans la seconde moitié du XIVe siècle

 

est, dans la littérature humaniste, l’événement fondateur, suscite depuis quelques années un regain d’intérêt, en particulier dans le domaine des études de genre, il nous est apparu qu’il mérite d’être envisagé de nouveau grâce au croisement des regards disciplinaires. Si le corpus des collections de portraits et des vies a donné et donnent lieu actuellement à des études circonstanciées, principalement dans le champ de la rhétorique encomiastique, d’autres textes plus théoriques – dans des traités auliques, philosophiques, politiques, juridiques, historiques, poïétiques ou au sein d’œuvres de fiction – restent encore dans l’ombre. Ils sont pourtant indispensables pour saisir plus largement les interrogations et les problématiques qu’a pu soulever la question de la nature, du rôle et du statut des femmes dans les débats qui ont eu lieu à l’Âge humaniste dans des aires culturelles variées, dans les différents centres de l’Italie de la Renaissance, mais aussi dans le reste de l’Europe.

 

Nathalie Catellani : nathalie.catellani@u-picardie.fr

Séminaire : « La figure de Jules César dans la littérature antique et humaniste : imperator ou tyran ?», avec Olivier Szerwiniack (deuxième semestre, dates non encore fixées)

 

Universite Sorbonne universite

 

Hélène Casanova-Robin : helene.casanova-robin@sorbonne-universite.fr

– Séminaire : Littérature latine de la Renaissance (jeudi 15h-17h), Maison de la recherche de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université (salle D 421), 28 rue Serpente, 75006 Paris

*Semestre 1 (M1/M3 LC26LA – ou M1/M3LTZ26LA pour les étudiants inscrits depuis d’autres UFR que celles de latin ou de grec, ou encore M1/3LI0512 pour les étudiants inscrits dans le Master « de la Renaissance aux Lumières » SU/Paris 3) : Mythe et poésie : le ciel, les hommes et les dieux, dans la poésie latine de la Renaissance- étude des constellations et des mythes afférents.

Dans le sillage de Lucrèce, de Virgile, d’Ovide et de Manilius, les humanistes élaborent une poésie latine destinée à représenter la nature dans sa dimension universelle. Ils réfléchissent aussi bien sur les phénomènes terrestres et célestes que sur la dynamique du vivant et la condition humaine, partant du principe que le monde est un tout dont il s’agit d’exposer la cohésion.

Grâce à une subtile articulation entre merveilleux et rationalité, le mythe occupe dans cette démonstration une place de choix, constituant bien plus qu’un ornement du discours. La poésie didactique jubilatoire ainsi élaborée renouvelle les formes littéraires antiques et, nourrie des savants débats contemporains, elle inspire programmes décoratifs et œuvres en langue moderne.

On étudiera, notamment à partir de l’Urania de Giovanni Pontano – et des Hymni Naturales de Marulle –, comment la science des astres et de l’univers bénéficie de ce langage poétique raffiné et participe d’un ample questionnement sur l’origine de l’humanité et le destin des hommes. La poésie du ciel n’est en effet jamais dissociée d’une réflexion sur l’anthropologie ni des questions éthiques. Les mythes antiques sont revisités, au gré des interprétations qui leur ont été associées au cours des siècles et de nouveaux mythes sont élaborés.

(N.B. S’il s’agit des mêmes auteurs que ceux indiqués en 2023, les extraits étudiés en 2024 seront différents, on s’intéressera en particulier aux liens établis par les poètes entre les astres et la géographie de la terre).

*Semestre 2 (M2/M4 LC26LA – ou M2/M4LTZ26LA pour les étudiants inscrits depuis d’autres UFR que celles de latin ou de grec, ou encore M2/4LI0512 pour les étudiants inscrits dans le Master « de la Renaissance aux Lumières » SU/Paris 3) : Commenter les textes antiques à l’âge de l’Humanisme et à la Renaissance.

Le commentaire des textes antiques acquiert une forme nouvelle à l’âge de l’humanisme et de la renaissance. Des textes « oubliés » au cours du Moyen Âge sont alors redécouverts et la forme même du commentaire se diversifie. Si la tradition des scholies antiques perdure, apparaissent aussi des dialogues qui mettent en débat les écrits de l’antiquité, les doctrines et les modes de pensée ; plus encore, ce sont aussi des œuvres de fiction, en prose ou en poésie, romanesques ou dramatiques qui portent également une visée exégétique. La mythologie demeure un objet de prédilection de ces commentaires, matériau qui s’est si bien prêté à véhiculer toutes sortes de symbolismes. Les grandes œuvres de l’antiquité, Virgile, Platon, Cicéron, Ovide, Lucrèce donnent ainsi lieu à des analyses précises qui témoignent d’un nouvel éclairage, porteur des préoccupations contemporaines de leurs auteurs, qu’elles soient d’ordre politique, religieux, moral ou esthétique et bien sûr, philologiques. Nous étudierons quelques exemples de cette diversité des discours exégétiques dans les corpus latins du XVe siècle italien.

 

Adrian Faure : adrian.faure@sorbonne-universite.fr

TD de L3 (1h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », Semestre 2 : « Qu’est-ce qu’un homme illustre ? L’exemple de Scipion à la Renaissance »

 

Pamela Mauffrais : pamela.mauffrais@sorbonne-universite.fr

TD de L3 (1h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », Semestre 1 : « L’Isottaeus liber de Basinio de Parme (1449)

Émilie Séris : emilie.seris@sorbonne-universite.fr

  • CM/TD de L1 et L2 (2h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance » (Semestre 1 et Semestre 2) : « Le nu dans la littérature et les arts de la Renaissance ».
  • CM/TD de L2 (3h), bi-cursus Lettres (Sorbonne) / Sciences sociales (Sciences Po), S2 : « Prolongements de l’Antiquité à l’âge de l’humanisme ».
  • Cours Magistral de L3 (1h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », Semestre 1 : « La poésie amoureuse néo-latine » ; Semestre 2 : « La renaissance de la biographie ».
  • Agrégation d’italien, préparation à l’épreuve orale sur l’auteur latin : « Sainte Claire, Lettres ».

 

Séminaire Réceptions de l’Antiquité – Nantes Université

Lien : https://classnantes.hypotheses.org/10839

RECEPTIONS_ANTIQUITE_PROGRAMME_24_25

Le Département de Lettres classiques et Sciences de l’Antiquité de Nantes Université inaugure, à la rentrée 2024, un cycle de conférences consacrées aux réceptions de l’Antiquité.

Le programme de cette première année se concentre, plus spécifiquement, sur la transmission et la réception de l’Antiquité aux XVe et XVIsiècles (enjeux littéraires, philologiques et esthétiques).

Toutes les séances seront accessibles en distanciel.
Organisation : Déborah Boijoux (Deborah.Boijoux at univ-nantes.fr)

  • lundi 2 décembre (9h30-12h) :
    -Sylvie Laigneau-Fontaine (U. Bourgogne) : “Des Muses et des Géants en Bourgogne au XVIe siècle : Jean Girard et Jacques Guijon”
    -Anne Rolet (U. Rennes 2) : “L’Égypte rêvée de la Renaissance”
  • mardi 11 février (10h-12h) :
    -Virginie Leroux (EPHE) : “Mythologies du sommeil dans l’Antiquité et la Renaissance”

 

  • jeudi 6 mars (14h-16h) :
    -Mathieu Ferrand (U. Grenoble Alpes) : “Publier la comédie néo-latine, du manuscrit à l’édition critique”

 

  • mercredi 19 mars (14h-16h) :
    -Natalia Bercea Bocskai (U. Paris III) : “Relectures du mythe troyen chez Hélisenne de Crenne”

 

  • lundi 5 mai (9h30-12h) :
    -Malika Bastin-Hammou (U. Grenoble Alpes) : “Penser la traduction dramatique au XVIe s. : l’apport des paratextes aux éditions et traductions du théâtre grec”
    -Pascale Paré-Rey (U. Jean Moulin – Lyon 3) : “Réception de la tragédie latine à travers l’histoire culturelle de ses éditions”

Colloques, congrès et programme de recherche 2022-2023

  • 22-24 septembre 2022, Prague, Charles University : « Medialatinitas IX : Nostalgia in/and the Middle Ages», IXe Congrès international de latin médiéval. Contact : lucie.dolezalova@ff.cuni.cz
  • 28 septembre 2022 (13h45-18h), Bordeaux, Musée d’Aquitaine : « Une histoire d’absence ou un siècle oublié ? Témoigner des Juifs dans la France prémoderne », org. par Chayes (IRHT)
  • 28-30 septembre 2022, Bari, Università degli studi di Bari : « Percorsi di filologia italiana », journée des doctorants et des docteurs, par la Società dei Filologi della Letteratura italiana. Contact : societadeifilologi@gmail.com
  • 4 octobre-12 novembre 2022, Bordeaux, Université Bordeaux Montaigne : « Moi(s) Montaigne », 5e édition : « Montaigne à Bordeaux, Montaigne et Bordeaux », manifestation org. par le Centre Montaigne. Contact : LeMoisMontaigne@u-bordeaux-montaigne.fr. Programme complet : http://centre- huma-num.fr
  • 7 octobre, Paris, Sorbonne (EPHE, Salle Delamarre) : « Sens interdit(s). Autour du Livre de Gomorrhe de Pierre Damien (1051) », par J.-F. Cottier (Université de Paris VII) et C. Giraud (Université de Genève/Ephe-PSL). Contact : jffcottier@gmail.com
  • 13-14 octobre 2022, Paris, Bibliothèque Sainte-Barbe : « Créer une mémoire des passés antiques », Journées d’étude par C. Gaullier-Bougassas dans le cadre du projet ERC AGRELITA. Contact : catherine.bougassas@univ-lille.fr
  • 18-19 octobre 2022 (10h-18h), Avranches, Bibliothèque, Scriptorial : « Apports de la musicologie médiévale à la valorisation muséographique du Scriptorial d’Avranches », org. par B. Étienne (Bibliothèque d’Avranches), -Fr. Goudesenne (IRHT), B. Jehan (Musée d’Avranches) et X. Terrasa (Musée de Chartres)
  • 14-16 novembre 2022, Strasbourg : « Pourquoi traduire ? La traduction et ses enjeux de l’Antiquité gréco- romaine à l’âge classique », org. Chapot, B. Guion, A. Molinié-ARBO, J.-L. Vix
  • 28-29 novembre 2022 (9h-18h), Naples, Complexe monumental de San Lorenzo Maggiore : « Devotional practices, pilgrimage activities and space organization in Early Medieval monasteries (5th-10th centuries) », par D. Ferraiuolo (IRHT)
  • 1-2 décembre 2022, Créteil, UPEC : « “Reverence de l’antiquaille” et créativité : les diverses formes de la transmission du patrimoine textuel antique à la Renaissance », Colloque international org. par N. Le Cadet. Contact : lecadet@u-pec.fr
  • 5 décembre 2022 (9h- 18h), Paris : « Traductions monastiques du Nord-Est de l’espace d’oïl au XIIe siècle », org. par Zinelli (EPHE, PSL) et P.A. Martina (IRHT)
  • 13-14 décembre 2022, Aix en Provence, MSH : « Construire l’église-monument par les (Ve-XIIe siècle) », colloque international dans le cadre du projet E-CCLESIA. Contact : amu.fr et andreas.hartmann-virnich@univ-amu.fr
  • 13 janvier 2023 (10h- 18h), Tours : « Instrumenta laboris et ‘companions’. Les aides à la lecture de la Bible (mss latins et grecs) », F. Barone (IRHT) et A. Perrot (univ. De Tours)
  • 2 février 2023, groupe RELICS : table ronde en ligne sur l’avenir des études du latin, org. E. Paillard (Université de Sydney / Universität Basel), S. Smets (Ludwig Boltzmann Institute for Neo – Latin Studies / University College London) et Wouters (Institut d’histoire et de culture des Pays-Bas). Contact : reliques@ugent.be.
  • 11 février 2023, Sorbonne Université (Maison de la recherche, rue Serpente, salle D223) : « Aux seuils des œuvres : réseaux et amitié à la Renaissance », Journée accessible en ligne, N. Souhait nicolas.souhait@sorbonne-universite.fr
  • 2-3 mars, Bordeaux : Aquitaniae latinae (HumanA – SEMEN-L), A. Bouscharain et V. Giacomotto- Charra
  • 6-7 mars 2023 (10h-18h), Orléans, Centre Augustin-Thierry : « Fragmentologie et remembrement de livres liturgiques notés », org. par -Fr. Goudesenne et G. Kagan (IRHT)
  • 9-11 mars 2023, San Juan, Puerto Rico : congrès annuel de la Renaissance Society of
  • 31 mars 2023, 14h, Université de Caen, amphi MRSH, « Prima sedes a nemine judicatur – Nul ne peut juger le premier siège » : entre impiété, immunité et sainteté, la figure controversée de saint Marcellin, pape et martyr (296-404) », séminaire par C. Jacquemard, B. Gauvin (Unicaen, CRAHAM)
  • 15 avril 2023, Sorbonne Université (Maison de la recherche, rue Serpente, salle D323) : Société d’Études Médio- et Néo-Latines (SEMEN-L), IVe journée des jeunes chercheuses et chercheurs, org. J. Maudoux, P. Mourgues et Pinguet
  • 24-25 avril 2023, Lyon, Université Jean Moulin-Lyon III : « Citer les Anciens à la Renaissance. La citation et  la      fabrique      de      l’Antiquité       dans       les       éditions       des       textes       Analyse et exploration numérique », colloque organisé dans le cadre de l’ANR « IThAC » (L’invention du théâtre antique) par HiSoMA UMR 5189 Axe B Cultures anciennes et temporalités. Contact : sarah.gaucher@univ-lyon3.fr
  • 28-29 avril 2023, Strasbourg, Université de Strasbourg (Palais Universitaire) et Sélestat (Bibliothèque Humaniste) : « La vie et l’œuvre du poète néo-latin Johann Sapidus de Sélestat (1490-1561) », colloque international par J. Hirstein et M. Jeannot-Tirole. Contact : hirstein@unistra.fr
  • 17-21 mai 2023, Cerisy-la-Salle : « 1023-2023 : le Mont Saint-Michel en Normandie et en Europe », colloque par F. Paquet, M. Labatut et Ch. Maneuvrier
  • 12-14 juin 2023, Fribourg, Université de Fribourg : « S’affranchir des frontières. Temps, espaces, acteurs, 1400-1630 », colloque inaugural de l’Institut fribourgeois d’étude de la Renaissance et de l’époque moderne (IFR). Contact : renaissance@unifr.ch
  • 14 juin 2023 (10h-17h30), Campus Condorcet : « Les textes et les manuscrits du .. pour le plaisir », Journée thématique de l’IRHT, org. par S. Barret, J. Frońska et M.-L. Savoye (IRHT)
  • 15-16 juin 2023, École supérieure de journalisme de Lille, « L’invention d’origines grecques dans les cultures textuelles et visuelles de l’Europe pré-moderne (1100-1600) », org. C. Gaullier-Bougassas (ERC AGRELITA)
  • 3-6 juillet 2023, Leeds : « Networks and entanglements between centre and periphery in late Middle Ages. Italians and ultramontanes », International Medieval Congress, org. par A.Horeczy, Institute of History, Polish Academy of Contact: ahoreczy@ihpan.edu.pl
  • 12-14 juillet 2023, Kiel : « The Poetics of Things Past. Transmission of Knowledge in Verse in Antiquity and Early Modern Times », org. Elisabeth Schwab et S. Feddern.
  • 26-27 octobre 2023, Nantes, Nantes Université : « Sens et contresens », colloque international org. C. Lombez et                          Méniel.  Information : https://www.fabula.org/bo/suggestion- actualite.html?code=904dec0149c5d55ea03d6469ba2dfb18f9030b71

Projets de recherche :

  • « Burgundia humanistica » : programme dirigé par S. Laigneau-Fontaine, sur les humanistes bourgui- gnons (XVIe et XVIIe siècles). Projet soutenu par le Conseil Régional de Bourgogne, par un finance- ment et un contrat doctoral (Elena Ghiringhelli, la Continuation des Fastes d’Ovide par le Dijonnais Claude-Barthélemy Morisot (1649), éidtion, traduction, commentaire du livre VII, sous la dir. de S. Lai- gneau-Fontaine, Dijon, et Valérie Wampfler, u. Reims). Plusieurs travaux terminés ou actuellement en cours appartiennent à ce programme, par exemple la publication par N. Istasse de Joannes Ravisius Tex- tor, un régent humaniste à l’aube de la Renaissance française (Genève, Droz, 2020) ou l’édition, tra- duction, commentaire en cours de la Gigantomachie de l’Autunois Jacques Guijon (1658). Le corpus est immense et varié (textes de droit, de médecine, tumuli, éloges, correspondances, poésies diverses…). Contact : sylvie.laigneau-fontaine@u-bourgogne.fr.
  • « CREAMYTHALEX : La réception de l’Antiquité grecque en Europe ». Le projet a d’abord porté sur la figure d’Alexandre le Grand et les travaux permis par un financement ANR ont été publiés dans la collection « Alexander redivivus » créée durant ce projet chez Brepols (http://www.brepols.net/Pages/BrowseBySeries.aspx?TreeSeries=AR). Il s’est ensuite élargi à la récep- tion de l’Antiquité grecque d’avant Alexandre. Une nouvelle collection a ainsi été créée chez Brepols : « Recherches   sur    les    Réceptions   de    l’Antiquité »,   direction   Catherine   Gaullier-Bougassas (http://www.brepols.net/Pages/BrowseBySeries.aspx?TreeSeries=RRA&fbclid=IwAR0MNaU1ZLctpV qzbXIpFzeYEz0c_mIwGFpe1WpVLK7vDUMGOZCVMnYlflQ).             Contact             : catherine- bougassas@orange.fr).
  • « HumanA, Humanismes Aquitains / Humanisme Aujourd’hui en Nouvelle Aquitaine », programme de l’Université Bordeaux-Montaigne, Centre Montaigne, direction V. Giacomotto-Charra (https://centre- huma-num.fr).
  • « Humanistica Helvetica » : projet de recherche porté par l’Université Fribourg, Faculté des lettres et sciences humaines, Département de philologie classique (avril 2020-mars 2024). Ce projet a pour but de faire connaître la littérature latine humaniste du XVIe siècle en Suisse par le biais d’un portail Internet bilingue français-allemand (https://www.unifr.ch/go/humanistica-helvetica). Contact : da- amherdt@unifr.ch
  • « ITHAC » : projet de recherche ANR piloté par Malika Bastin-Hammou (Université de Grenoble) et mené en collaboration avec l’UMR HiSoMA (Lyon III) autour d’une équipe de 15 chercheurs membres de Litt&Arts et d’HiSoMA. L’ANR IThAC a pour objectif l’étude de la réception du théâtre antique dans l’Europe du XVIe à travers l’analyse du corpus des paratextes savants imprimés qui lui sont alors consacrés, et la mise à disposition de la communauté scientifique de la traduction de ce corpus en français, grâce à la construction d’une interface numérique évolutive. On fait l’hypothèse que la collecte, la traduction et l’analyse de ce corpus, longtemps négligé parce que difficilement accessible matérielle- ment et parce que très largement rédigé en latin, voire en grec, permettront de saisir à la fois comment le théâtre antique a été reçu et compris par ses « inventeurs » dans l’Europe du XVIe s., mais aussi com- ment les idées et les méthodes qu’ils véhiculent, à l’heure où s’inventaient aussi bien le théâtre moderne que la philologie, ont circulé et se sont développées grâce notamment à leur large diffusion rendue pos- sible par l’imprimé (https://ithac.hypotheses.org/).
  • « LiBer » : projet de recherche ANRsur la traduction de trois Décades de Tite-Live par Pierre Bersuire († 1362), l’Université Lumière Lyon 2 et le laboratoire CIHAM (Histoire, Archéologie, Littératures des Mondes Chrétiens et Musulmans Médiévaux), UMR 5648. Promoteurs : Marylène Possamaï et Cédric Contact : cedric.giraud@unige.ch
  • « Littératures, philosophie et histoire à l’Âge humaniste. Regards croisés sur les questions culturelles et sociales (XVe-XVIIe siècles) » : programme de recherche dans le cadre de l’Accord de collaboration cul- turelle et scientifique entre l’Université de Florence et l’Université de Picardie Jules Verne ». Direction L. Boulègue et G. Mastrorosa.
  • « Natale Conti, Mythologia (1567-1527) » : projet dirigé par Céline Bonhert à l’Université de Reims- Champagne-Ardennes. Les Mythologiae libri decem de Natale Conti, publiés pour la première fois à Venise en 1567, servirent d’ouvrage de référence dans toute l’Europe pendant plus de deux siècles : les étudiants, les artistes, les poètes, les librettistes d’opéra, les médecins, les philosophes et le public lettré de l’Europe des XVIe-XVIIIe siècles y puisèrent une connaissance encyclopédique sur les cultes et les croyances de l’Antiquité. Le site Natale Conti, Mythologia, 1567-1627 (https://eman- org/Mythologia/) présente l’édition numérique de quatre états de ce texte en mutation (Venise 1567, Francfort 1581, Lyon 1612 et Paris 1627) : plus qu’une œuvre, la Mythologie constitue un corpus foisonnant auquel collaborèrent éditeurs, correcteurs, traducteurs et graveurs. Le projet est en cours de réalisation et accueille volontiers de nouvelles participations. Contact : celine.bohnert@univ-reims.fr
  • « Relics » : le réseau international de recherche RELICS rassemble des chercheurs intéressés par le rôle dynamique du latin en tant que langue littéraire et culturelle européenne. RELICS est l’initiateur et le coordinateur d’un réseau de recherche scientifique plus vaste appelé « Littératures sans frontières. Une étude historique – comparative de la transnationalité littéraire prémoderne ». Ce projet collaboratif se concentre sur les littératures prémodernes après l’Antiquité à caractère transnational et dans les limites géographiques englobant l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Europe : latin, grec byzantin, Arabe et hébreu – Yiddish –
  • « Ricercar » : programme de recherche en musicologie créé par le Centre d’Études Supérieures de la Renaissance avec le concours de l’Université de Tours, du CNRS, et du Ministère de la Culture). Direc- tion Vendrix.

Rotshschild Jean-Pierre et Heid Caroline, La Bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux du XIIe au XVIIIe siècle, T. II Manuscrits conservés, 3e partie : Cotes O, P, Q, Paris, CNRS Editions, coll. « Documents, Etudes et répertoires de l’IRHT », 2021

Rotshschild Jean-Pierre et Heid Caroline, La Bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux du XIIe au XVIIIe siècle, T. II Manuscrits conservés, 3e partie : Cotes O, P, Q, Paris, CNRS Editions, coll. « Documents, Etudes et répertoires de l’IRHT », 2021. (145 manuscrits de sermons et instruments pour la prédication)

La bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux fut un centre de première importance de la vie spirituelle et intellectuelle en France et en Europe au Moyen Âge. A. Vernet en a édité les anciens catalogues en 1979, et ses collaborateurs de l’IRHT, J.-P. Bouhot et le regretté J.-Fr. Genest, ont publié en 1997 les notices descriptives des manuscrits bibliques, patristiques et théologiques, soit un peu plus de la moitié des mille et quelques manuscrits subsistants du catalogue de 1472. Le travail a été repris dans la section latine de l’IRHT il y a quelques années. Les 500 manuscrits restant à décrire seront répartis dans quatre volumes qui couvriront, selon l’ordre des cotes du catalogue de 1472, des manuscrits de sermons (volume en préparation), d’autres recueils de sermons, des instruments pour la pastorale et des textes de théologie scolaire, de dévotion, d’histoire sainte, d’histoire profane et d’hagiographie (ce volume II, 3), le droit, les sciences et les lettres (en préparation), la liturgie (en préparation). Ce volume-ci décrit donc 142 manuscrits de contenu très varié ; les recueils de pièces multiples sont nombreux : florilèges, sermonnaires, collections hagiographiques. Cette entreprise a été l’occasion d’un nombre élevé de découvertes de copies inconnues de divers textes. Mais le projet vise aussi à comprendre le fonds en tant qu’ensemble, en distinguant les manuscrits produits dans le scriptorium de Clairvaux, ceux acquis à Paris particulièrement au moment où l’abbaye envoie ses moines les plus prometteurs au collège Saint-Bernard, ou encore ceux faisant l’objet de dons ; il analyse aussi l’organisation de la bibliothèque de Clairvaux du XIIe au XVIIIe siècle, à travers les strates de classification, et en accordant une attention minutieuse à la prosopographie des moines et donateurs.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°19 (2021) de la SEMEN-L (p. 75-76).

Colloque international Pédagogies de la Renaissance et supports de l’écrit à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat

Colloque international Pédagogies de la Renaissance et supports de l’écrit. Bibliothèque Humaniste de Sélestat – Auditorium 1 place Dr Maurice Kubler 67600 Sélestat

21-23 octobre 2021

Les liens entre le monde des pédagogues et celui du livre, à la Renaissance, sont multiples et bien documentés. On se propose, dans le présent colloque, d’examiner de quelles façons les supports de l’écrit – imprimé, manuscrit – interviennent dans la conception, la diffusion et la réception des pédagogies de la Renaissance. Quelles évolutions dans la manière d’enseigner ou de suivre un cours peut-on déceler ? Quelles transformations, quelles réflexions pédagogiques suppose le passage d’un cours délivré dans un cadre précis, oralement, devant un auditoire limité et dans une « performance » singulière, à un ouvrage pédagogique, dont les lectorats peuvent être variés, et qui fige un contenu ? Dans quelle mesure les ouvrages pédagogiques produits sont-ils le reflet de cours délivrés in vivo, ou l’invention d’ouvrages spécifiques ? Comment les possibilités de l’imprimé conduisent-elles à l’invention de genres scolaires nouveaux ? Le colloque sera hébergé par la Bibliothèque humaniste de Sélestat, riche de documents particulièrement significatifs pour la thématique du colloque, comme le cahier d’étudiant et les livres universitaires de Beatus Rhenanus.

Organisation :

•Lucie Claire (Université de Picardie Jules Verne)
•Anne-Hélène Klinger-Dollé (Université Toulouse Jean-Jaurès – IUF)
•Martine Furno (IRHIM – ENS Lyon)
•Laurent Naas (Bibliothèque Humaniste de Sélestat)

Programme

JEUDI 21 OCTOBRE 2021
13h30 Accueil des participants – Café
14h00 Accueil par le maire, la Bibliothèque humaniste de Sélestat, introduction
du colloque
Enseignants humanistes : usages de l’écrit et de l’oral
14h30 Émilie SÉRIS (Université Paris Sorbonne)
La pédagogie d’Ange Politien, entre discours imprimés, notes de cours
et performance orale
14h55 David AMHERDT (Université de Fribourg, Suisse, IAB)
Le rôle des manuels et des commentaires de Glaréan dans sa pédagogie
15h20 Discussion – Café
16h15 Nathaël ISTASSE (Bibliothèque royale de Belgique)
L’œuvre manuscrite, imprimée et posthume d’un professeur de la
Renaissance : essai diachronique sur l’entreprise pédagogique de J. Ravisius
Textor
16h40 Lucie CLAIRE (Université de Picardie Jules Verne, TrAme)
Marc-Antoine Muret professeur. Pratiques pédagogiques et supports de
l’écrit dans le cours sur les Annales de Tacite
17h05 Discussion
18h00 Présentation du fonds de la BHS par James HIRSTEIN (Université de
Strasbourg, ILBR) et Laurent NAAS (Bibliothèque humaniste de Sélestat)

VENDREDI 22 OCTOBRE 2021
Ressources pédagogiques de l’imprimé
9h00 Federica ROSSETTI (Wolfenbüttel)
Enseignement du Latin et enseignement moral à la Renaissance. Les éditions
des anthologies et des ouvrages apocryphes de Sénèque aux XVe
et XVIe
siècles
9h25 Mathieu FERRAND (Université Grenoble Alpes, Litt & Arts)
Représentations de l’écrit dans quelques colloques scolaires
9h50 Marie-Joëlle LOUISON-LASSABLIÈRE (Université Jean Monnet Saint-Étienne, IRHIM)
De la classe de danse au manuel de pédagogie chorégraphique :
l’enseignement d’Antonius Arena dans Ad suos compagnones.
10h15 Discussion – Café
11h15 Christiane DELOINCE-LOUETTE (Université Grenoble Alpes, Litt & Arts)
Le jeu des questions-réponses dans quelques commentaires pédagogiques
d’Homère à la Renaissance, de Melchior Wolmar (1523) à Martin Crusius (1594).
11h40 Martine FURNO (Ens Lyon, IRHIM)
Que faire des fautes de latin dans les imprimés pédagogiques au XVIe
siècle ?
12h05 Discussion
Enseigner, apprendre les langues au XVIe
siècle
Le grec : enseignement et auto-enseignement
14h15 Malika BASTIN-HAMMOU (Université de Grenoble Alpes, Litt & Arts)
Les « grammaires » grecques en France (1507-1554) : de l’apprentissage
de la morphologie à l’exercice de la traduction
14h40 Konstantina KEFALLONITI (EPHE) et Afroditi GKENAKOU (EPHE)
L’apprentissage de l’écriture et de la langue grecque par Beatus Rhenanus
d’après ses manuscrits d’écolier et les manuscrits grecs byzantins qu’il
possédait
15h05 Xander FEYS (KU Leuven)
Reading Homer’s Odyssey at the Leuven Collegium Trilingue: Two Accounts
of Student Notes Taken during the Same Course?
15h30 Discussion – Café
Français langue étrangère, hébreu : de nouveaux enseignements
16h30 Susan BADDELEY (Université de Versailles-Saint-Quentin-en Yvelines, IECI)
Présentation typographique et modalités d’apprentissage : L’exemple des
premiers manuels imprimés pour l’apprentissage du français en Angleterre
(1521-1532)
16h55 Maxime MALEUX (KU Leuven)
Grammaires et notes manuscrites dans les cours d’hébreu à Louvain au XVIe
siècle
17h20 Discussion
18h00 Visite libre du Musée de la Bibliothèque humaniste de Sélestat (réservée aux
intervenants)

SAMEDI 23 OCTOBRE 2021
Beatus Rhenanus, l’École latine de Sélestat et le milieu universitaire parisien
9h00 Felicia TOSCANO (Université de Salerne)
Beatus Rhenanus’ Annotations on Ovid’s Fasti in the ms. Sélestat,
Bibliothèque Humaniste, 50
9h25 Marion BERNARD-SCHWEITZER (Bibliothèques de l’Université de Strasbourg)
Vivre et étudier dans un collège universitaire parisien au début du XVIe
siècle. Un monde en évolution
9h50 Discussion – Café
10h45 Thierry CLAERR (Ministère de la Culture, chercheur-associé au Centre Jean-
Mabillon de l’École des Chartes/PSL)
Le rôle des libraires jurés de l’Université de Paris dans la conception, la
production et la diffusion de l’édition scolaire à la fin du XVe
siècle et au
début du XVIe
siècle
11h10 Anne-Hélène KLINGER-DOLLÉ (Université Toulouse – Jean Jaurès ; PLH-
ERASME / Institut universitaire de France)
Étudier à l’ère de l’imprimé : les manuels d’éthique aristotélicienne
annotés par Beatus Rhenanus
11h35 Discussion
Imprimés, manuscrits, quels choix, pour quels élèves ?
Stratégies d’imprimeurs
13h30 Laurent NAAS (Bibliothèque humaniste de Sélestat)
L’enseignement de base du latin en Alsace et à la Renaissance, à travers
la production imprimée d’outils pédagogiques à Strasbourg et
Hagueneau (v. 1450-1530)
13h55 John NASSICHUK (Western Ontario University, Canada)
La lamentation de Sannazar, rééditée en 1589
14h20 Discussion – Café
Les livres de et pour les enfants nobles
15h15 Sylvène ÉDOUARD (Université Lyon 3 – LARHA)
De la bibliothèque d’études d’Édouard VI, roi d’Angleterre, à ses cahiers
d’exercices : quels ouvrages pour l’instruction du prince ?
15h40 Frédéric MAGNIN (CNRS Aix-Marseille Université)
Le traité d’équitation et d’hippiatrique du sieur de Lugny (1597) :
un exemple de diffusion de la pédagogie équestre par le manuscrit
16h05 Discussion
16h45 Conclusions
17h00 Visite guidée de Sélestat

Colloques 2020-2021

Voici la liste des colloques et journées d’étude recensés par la SEMEN-L pour l’année 2020-2021 : vous pouvez la télécharger ici.

Colloques 2020-2021

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Rubrique colloque 2020-2021

– 5-6 octobre 2020, Journée d’études : « Remembratio codicum. Manuscrits fragmentaires de chant reconstruits », org. J. Delmulle (IRHT) et H. Morvan (Institut Ausonius), Université Bordeaux Montaigne

– 15 oct. 2020, Amiens (Logis du Roy), UPJV-UR 4284 TrAme, Journée « Écrire en poète au temps des conflits confessionnels », org. A. Duru (audrey.duru@u-picardie.fr).

– 23 octobre 2020. Atelier Pédagogies de la Renaissance et supports de l’écrit, org. Lucie Claire, Martine Furno, Anne-Hélène Klinger-Dollé et Laurent Naas, Villeurbanne, enssib,

– 16-18 novembre 2020, Université de Louvain-la-Neuve, colloque « Penser autrement les lettres et les arts : la voie/voix de la scolastique (1500-1700) », org. R. Dekoninck – A. Guiderdoni – A. Smeesters, contact aline.smeesters@uclouvain.be

– 21 novembre 2020, Atelier XVIe siècle : « Le grec à la Renaissance », Amphithéâtre Chasles, 10h-17h.

– 12 février 2021, Colloque inaugural de l’Association canadienne d’études néo-latines/Canadian Association of Neo-Latin studies, org. P. Cohen (University of Toronto), M. McShane (University of Toronto), J. Nassichuk (University of Western Ontario), L. Roman (Memorial University), F. Rouget (Queen’s University).

– 23-24 février 2021, Colloque Histoire et transmission de la Passio imaginis Salvatoris, org. Nick Thate, Aubervilliers, Campus Condorcet.

– 1er et 2 avril 2021, « La vie du livre » et « Les bibliothèques et collections » en Aquitaine à l’époque de Montaigne. (à préciser)

– 7-10 avril 2021, Dublin (en visio-conférences), Renaissance Society of America 67th Annual Meeting.

– 7-10 avril 2021, Dublin (en visio-conférence), Session double « The women’s issue among Italian and French humanists : I. Debates / II. Representations », org. L. Boulègue (UR UPJV 4284 TrAme) – S. Gambino Longo (U. Lyon), RSA 67th Annual Meeting.

– 7-10 avril 2021, Dublin (en visio-conférence), Table ronde « Les Opera omnia de Jean Second (1511-1536) », org. M. Laureys (U. Bonn) – V. Leroux (EPHE, PSL), RSA 67th Annual Meeting.

– 20 mai 2021, Journée thématique : « Les « révélations » comme support de transmission d’un savoir cosmologique », org. I. Draelants, J.-Ch. Coulon et E. Abate, Aubervilliers, Campus Condorcet.

– juin 2021 (dates à préciser), Dijon, Université de Bourgogne, Congrès de la Semen-L « Latin et grec au Moyen Âge et à la Renaissance », org. S. Laigneau-Fontaine (sylvie.laigneau-fontaine@sfr.fr) et E. Oudot

– 4 juin 2021, Université de Picardie Jules Verne – Amiens, Journée scientifique du Congrès de l’Aplaès,  » Imitation des modèles et intertextualité(s) de la Grèce ancienne à la Renaissance humaniste », org. L. Boulègue, M. Brouillet, N. Catellani, L. Claire, contact laurence.boulegue@u-picardie.fr

– 15-16 juin 2021, « Remembratio codicum. Manuscrits fragmentaires de chant reconstruits », org. J.-Fr. Goudesenne, G. Kagan(IRHT) et M.-É. Gautier (Bibliothèque municipale, Angers), Archives départementales, Angers et Tours.

– 21-23 octobre 2021, Colloque Pédagogies de la Renaissance et supports de l’écrit, org. Lucie Claire, Martine Furno, Anne-Hélène Klinger-Dollé et Laurent Naas, Sélestat, Bibliothèque humaniste.

Projets

– ARC Schol’Art : Les théories modernes des lettres et des arts à la lumière de la seconde scolastique (France-Italie, 1500-1700). Université de Louvain-la-Neuve – Gemca. Promoteurs : A. Guiderdoni, R. Dekoninck, A. Smeesters.

Projet Bordeaux

Burgundia humanistica : Les écrivains bourguignons qui écrivent en latin et/ou en grec aux XVIe et XVIIe siècles. Promotrice : S. Laigneau-Fontaine (Université de Dijon). Ce projet a reçu le soutien du Conseil Régional de Bourgogne, qui lui a attribué un financement et un contrat doctoral : Elena Ghiringhelli travaillera sous la direction de S. Laigneau-Fontaine et celle de Valérie Wampfler sur la Continuation des Fastes d’Ovide par le Dijonnais Claude-Barthélemy Morisot (1649). Plusieurs travaux actuellement en cours appartiennent par ailleurs à ce projet, par exemple l’édition, traduction, commentaire de la Gigantomachie de l’Autunois Jacques Guijon (1658). Le corpus est immense et varié (textes de droit, de médecine, tumuli, éloges, correspondances, poésies diverses…) et toutes les bonnes volontés désirant participer au projet sont les bienvenues !

– projet CREAMYTHALEX : La réception de l’Antiquité grecque en Europe. Promotrice Catherine Gaullier-Bougassas Le projet a d’abord porté sur la figure d’Alexandre le Grand et les travaux permis par un financement ANR ont été publiés dans la collection « Alexander redivivus » créée durant ce projet chez Brepols (http://www.brepols.net/Pages/BrowseBySeries.aspx?TreeSeries=AR). Il s’est ensuite élargi à la réception de l’Antiquité grecque d’avant Alexandre. Une nouvelle collection a ainsi été créée chez Brepols: « Recherches sur les Réceptions de l’Antiquité », direction Catherine Gaullier-Bougassas

http://www.brepols.net/Pages/BrowseBySeries.aspx?TreeSeries=RRA&fbclid=IwAR0MNaU1ZLctpVqzbXIpFzeYEz0c_mIwGFpe1WpVLK7vDUMGOZCVMnYlflQ

Deux journées d’étude sont prévues en 2021, l’une sur les représentations de l’espace grec antique, l’autre sur les écritures mythologiques. Les dates ne sont pas encore fixées en raison de la crise. Contact pour les collègues intéressés par le projet : catherine-bougassas@orange.fr)..fr

Colloque « La page monumentalisée » (24-26 janvier)

Cliquez sur l'image pour télécharger le programme

Colloque organisé par Roland Béhar (ENS, PSL), Christine Bénévent (ENC, PSL) et Virginie Leroux (EPHE, PSL) dans le cadre de l’IRIS SCRIPTA, avec le soutien de l’IEA de Paris, de l’EPHE – PSL et de l’ENS – PSL

Présentation

L’inscription antique et son support monumental, de la pierre tombale à l’architecture, jouent un rôle important dans le renouvellement de la page manuscrite et imprimée entre 1480 et 1550. Adoptant une perspective pluridisciplinaire de ce phénomène, le projet proposera un status quæstionis et analysera la multiplicité de facteurs explicatifs, parmi lesquels se posera en particulier la question du pouvoir comme lieu de légitimation de cette esthétique en même temps que lieu ayant besoin de l’aura dégagée par cette nouvelle modalité éditoriale. Cette analyse envisagera la question depuis une pluralité́ de disciplines. La paléographie l’examinera depuis les versants antique et médiéval, afin de constituer un cadre général, et l’histoire de l’art, par l’histoire des miniatures, montrera comment la question se pose dans le manuscrit de la Renaissance, nourri de science antiquaire. Un second aspect sera celui des liens entre mise en page et création du texte : la question se pose des lors que l’on considère les liens fréquents entre humanistes, poètes et imprimeurs, qui induisent souvent une grande créativité pour les imprimeurs et qui diffusent l’esthétique all’antica en même temps qu’ils généralisent l’emploi des caractères italiques. Un troisième aspect, enfin, est celui de la relation à l’image de l’inscription (épigraphique ou numismatique) présente dans le texte, dont le succès de l’emblématique n’est que l’une des conséquences.

 


Programme



Jeudi 24 janvier


9:30   Accueil des participants

9:45   Introduction

Session 1
Présidence : Brigitte Mondrain (EPHE-PSL, SAPRAT, Paris)

10:10   « Mise en valeur du message et recherche esthétique dans les inscriptions latines de l’époque impériale »
François Bérard (ENS / EPHE-PSL, Paris)

11:10   Pause

11:25   « Présentation d’un projet interdisciplinaire sur la transposition et la monumentalisation de l’écriture à l’époque prémoderne »
Christelle Alvarez (SFB 980, Freie Universität Berlin / CMTC, University of Oxford)

11:45   Discussion


Session 2
Présidence : Isabelle Pantin (ENS-PSL, IHMC, Paris)

14:00   « La majesté du livre : évolution de la mise en page sous le règne de François Ier« 
Rémi Jimenes (CESR, Université de Tours)

15:00   Pause

15:30   « Les manuscrits épigraphiques annotés et illustrés : sources et modèles des éditions de livres d’antiquités romaines ? »
Anne Raffarin (Sorbonne Université, Paris)

16:00   « Écrire comme sur du marbre. Anton Francesco Doni entre manuscrits et imprimerie »
Carlo-Alberto Girotto (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)

16:30   Discussion

 

Vendredi 25 janvier


Session 3
Présidence : Christine Bénévent (ENC-PSL, Paris)

9:30   « Quand les enlumineurs réinventent l’Antiquité. Frontispices architecturaux et lettres capitales de Padoue à Naples »
Gennaro Toscano (Bibliothèque nationale de France, Paris)

10:35   Pause

Session 4
Présidence : Roland Béhar (ENS-PSL, Paris)

10:50   « La ‘mise en page’ del libro incunable español : coincidencias y diferencias con los modelos epigráficos del libro humanista »
Benito Rial Costas (Universidad Complutense, Madrid)

11:20   « Textos triunfales: formas de lo clásico en el reino de Castilla (1450-1520) »
Juan Miguel Valero Moreno (Universidad de Salamanca)

11:50   Discussion


Session 5
Présidence : Virginie Leroux (EPHE, PSL, SAPRAT, Paris)

14:15   « Un monument plus durable que l’airain. Les rapports entre architecture et typographie dans la première moitié du XVIe siècle »
Olivier Deloignon (Université de Strasbourg)

14:45   « Du Bellay et la tradition de l’inscription tumulaire dans les Poemata« 
Michel Magnien (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)

15:15   Discussion

15:30   Pause


Session 6
Présidence : Jean-Louis Haquette (CRIMEL, Université de Reims)

15:45   « Portique ou tableau ? Le frontispice dans les anciens Pays-Bas à la charnière des XVIe et XVIIe siècles »
Ralph Dekoninck (GEMCA, Université de Louvain-la-Neuve)

16:15   « La grammaire monumentale de l’Imprimerie royale au XVIIe siècle« 
Jean-Marc Chatelain (Bibliothèque nationale de France, Paris)

16:45   Discussion

 

Le colloque sera suivi, à 18:00, d’une présentation d’ouvrages à la Bibliothèque Mazarine par Yann Sordet (Bibliothèque Mazarine) et Florine Levecque (Bibliothèque Mazarine)

La troisième journée du colloque, « Questions autour de la page » se tiendra à l’ENS, 45 rue d’Ulm (Salle Dussane), le samedi 26 janvier

Pétrarque, L’Afrique / Affrica, édition, traduction et notes de Pierre Laurens, Paris, Les Belles Lettres, « Les classiques de l’humanisme », 2018. (Laurence Boulègue)

Pétrarque, L’Afrique / Affrica, édition, traduction et notes de Pierre Laurens, Paris, Les Belles Lettres, « Les classiques de l’humanisme », 2018, 327 p., 33 euros.

Depuis 2004, Les Belles lettres ont entamé l’édition et la traduction des Opera omnia de Pétrarque dans la collection des « Classiques de l’humanisme ». Ont déjà été réalisés, entre 2004 et 2015, les vingt-quatre livres des Lettres familières, dans le texte établi par Vittorio Rossi et la traduction d’André Longpré, et la totalité des dix-huit livres des Lettres de la vieillesse, édités par Elvira Nota et traduits par divers contributeurs spécialistes de l’humaniste. Dans ce projet important prend place l’édition et la traduction de l’Affrica (ou Africa), vaste poème épique, inlassablement retravaillé mais laissé inachevé par Pétrarque. La traduction des cinq premiers chants (tome 1) par Pierre Laurens est parue en 2006. Voici aujourd’hui le deuxième tome, réunissant les livres VI à IX.

Dans l’« Avertissement » (une étude introductive globale a déjà pris place dans le premier tome) qui ouvre le volume, Pierre Laurens rappelle les conditions qui ont présidé à la difficile composition par Pétrarque de son poème dont il puise la matière chez Tite-Live pour narrer les fameuses guerres puniques et, plus précisément, des livres VI à IX, le rappel d’Hannibal après les premières victoires de Scipion, les préparatifs et le combat de Zama, la défaite des Carthaginois et ses conséquences. Si Pétrarque suit la trame événementielle que l’on trouve chez Tite-Live, son épopée, qui célèbre une guerre présentée comme juste, pose assurément d’autres questions et témoigne de préoccupations étrangères à l’historien latin, s’inscrivant dans la lignée de celles de Dante, dans sa Monarchia, sur l’empire humain et divin. Certes, les orientations des deux poètes sont différentes, néanmoins, Pétrarque, en plaçant dans la bouche de Jupiter un long discours à couleur nettement chrétienne, exprime, comme son prédécesseur, le rêve humaniste de la continuité et de la filiation des siècles païens à l’époque contemporaine.

L’établissement du texte est fondé sur le manuscrit Laurentianus Acquisti e doni 441, copie directe de l’autographe, avec les annotations de Pétrarque découvertes en 1950 et reproduites dans la présente édition. Le manuscrit est, au besoin, pour les quelques passages mutilés, complété par le recours à la vulgate. Les apostilles ajoutées par Pétrarque figurent en pied de page, et les plus importantes – c’est-à-dire celles qui renseignent sur la structure même de ce texte inachevé – sont commentées. Trois index (nominum, locorum, auctorum) viennent compléter ce bel ensemble. Quant à la traduction, elle se distingue non seulement par sa justesse mais aussi par sa haute qualité littéraire. En effet, Pierre Laurens a fait, comme dans le premier tome de l’Affrica, le choix difficile d’une traduction versifiée, en alexandrins, vers le plus à même de rendre la solennité de l’hexamètre dactylique latin. Le défi est relevé avec brio. Que ce soit pour un public averti ou pour le lecteur curieux, l’Affrica renaît enfin en langue française dans une édition que l’on peut déjà considérer comme faisant référence.

Laurence Boulègue

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°16 (2018) de la SEMEN-L (p. 43-44).