Jean-Yves Tilliette, Littérature latine du Moyen Âge. Les jeux d’une langue poétique, Paris, éditions Honoré Champion, coll. Essais sur le Moyen Âge (n° 79), 2024

Jean-Yves Tilliette, Littérature latine du Moyen Âge. Les jeux d’une langue poétique, Paris, éditions Honoré Champion, coll. Essais sur le Moyen Âge (n° 79), 2024, 358 p.

Les seize études recueillies dans ce volume entreprennent d’explorer certaines des contrées qui composent un continent aujourd’hui oublié de notre ancienne littérature : la poésie latine du Moyen Âge. Elles entendent le faire en adoptant le point de vue de la critique littéraire tout autant que celui de l’analyse philologique et historique. Car la langue savante ne s’est pas alors cantonnée aux usages de la pratique documentaire et de la philosophie scolastique. Elle est aussi créatrice généreuse de formes et de récits. Elle a même d’autant plus vocation à s’incarner sous les espèces de la littérature qu’elle n’est plus langue naturelle. Dès lors, elle peut cultiver en toute liberté les effets du « second degré » et entretenir un dialogue fécond et souvent plein d’esprit, tantôt drôle tantôt sérieux, avec l’œuvre des grands anciens, Virgile ou Ovide, et les témoins les plus brillants des jeunes littératures vernaculaires, poèmes des troubadours ou Roman de Renart. Voilà les jeux de paroles et de sens que l’on s’efforce d’illustrer ici d’exemples variés.

 Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°22 (2024) de la SEMEN-L (p. 48).

Jean-Yves Tilliette, Littérature latine du moyen âge. Les jeux d’une langue poétique

Nous avons le plaisir de vous informer de la parution, le 28 mai 2024, aux éditions Honoré Champion, d’un ouvrage de Jean-Yves Tilliette, Littérature latine du Moyen Âge. Les jeux d’une langue poétique, dans la collection « Essais sur le Moyen Âge ».

Lien vers le site de Champion : https://www.honorechampion.com/fr/editions-honore-champion/13043-book-08536090-9782745360908.html

En voici la présentation :

Les seize études recueillies dans ce volume entreprennent d’explorer certaines des contrées qui composent un continent aujourd’hui oublié de notre ancienne littérature : la poésie latine du Moyen Âge. Elles entendent le faire en adoptant le point de vue de la critique littéraire tout autant que celui de l’analyse philologique et historique. Car la langue savante ne s’est pas alors cantonnée aux usages de la pratique documentaire et de la philosophie scolastique. Elle est aussi créatrice généreuse de formes et de récits. Elle a même d’autant plus vocation à s’incarner sous les espèces de la littérature qu’elle n’est plus langue naturelle. Dès lors, elle peut cultiver en toute liberté les effets du « second degré » et entretenir un dialogue fécond et souvent plein d’esprit, tantôt drôle tantôt sérieux, avec l’œuvre des grands anciens, Virgile ou Ovide, et les témoins les plus brillants des jeunes littératures vernaculaires, poèmes des troubadours ou Roman de Renart. Voilà les jeux de paroles et de sens que l’on s’efforce d’illustrer ici d’exemples variés.

Jean-Yves Tilliette, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles- Lettres, a été professeur de langue et de littérature latines du Moyen Âge à l’Université de Genève de 1990 à 2019. Ses recherches portent principalement sur la poésie latine du Moyen Âge central (XIe-XIIIe siècle) étudiée sous l’angle de son fonctionnement rhétorique et de l’adaptation des modèles classiques au contexte social et religieux du temps. C’est dans cet esprit qu’il a édité l’œuvre poétique complète de Baudri de Bourgueil (1998-2002), analysé la Pœtria nova de Geoffroy de Vinsauf (2000), et commenté et traduit l’Alexandréide de Gautier de Châtillon (2022).

TABLE DES MATIERES

https://www.honorechampion.com/fr/index.php?controller=attachment&id_attachment=2691

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Jean-Yves Tilliette est aussi l’auteur d’un ouvrage paru chez Droz plus tôt cette année, dans la collection « Recherches et rencontres » : La saveur des mots. Essais sur l’art d’écrire au Moyen Âge.

Bernard Silvestre, Repenser l’Énéide. Édition, traduction et commentaire de F. Mora-Lebrun, Presses Universitaires du Septentrion, collection Mythographes, Villeneuve d’Ascq, 2022. Livre broché, 380 p. ISBN 978-2-7574-3770-4.

Bernard Silvestre, Repenser l’Énéide. Édition, traduction et commentaire de F. Mora-Lebrun, Presses Universitaires du Septentrion, collection Mythographes, Villeneuve d’Ascq, 2022. Livre broché, 380 p. ISBN 978-2-7574-3770-4.

Écrit au XIIe siècle, le Commentaire sur les six premiers livres de l’Énéide interprète les errances maritimes d’Énée et sa descente aux enfers comme le périple d’une âme en quête d’elle-même et de Dieu. Les mythes antiques y sont repensés à la lumière d’un syncrétisme philosophique hérité de l’antiquité tardive, et décryptés à travers des jeux étymologiques repris de Fulgence. Un voile se lève peu à peu sur une révélation, un voile nommé integumentum.

Un manuscrit tardif attribue ce commentaire à Bernard Silvestre, un professeur tourangeau proche des maîtres de l’école de Chartres. Nains assis sur les épaules des géants de l’Antiquité, ces clercs médiévaux se conçoivent comme des esprits novateurs, mais aussi comme des passeurs. Le Commentaire sur l’Énéide a été connu de Boccace, il a sans doute inspiré Dante. Il est donc un maillon essentiel de la chaîne de transmission et d’interprétation des mythes gréco-latins. Il est ici traduit et commenté pour la première fois en français.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°20 (décembre 2022) de la SEMEN-L (p. 42).

3e Journée « Jeunes chercheurs » de la Semen-l (Paris, 11 mai)

Programme de la journée prévue le Samedi 11 mai 2019 (9h30-16h) à la Maison de la Recherche de Sorbonne Université, organisée par Déborah Boijoux, Nicolas Casellato et Clara Renedo.

9h30 : Accueil des participant.e.s
9h45 : Ouverture de la journée d’études
Redéfinition des genres classiques dans la littérature néolatine
10h00 : Élise GÉRARDY : « Scolastique et rhétorique : les Novae et veteris
eloquentiae placita (1663) du Père Claude-François Ménestrier »
10h30 : Julien PORTAL : « Le Theurgicon siue de Miraculis Christi (1644) de
François Vavasseur, jésuite »

– Pause –

Réélaboration des formes littéraires médiévales
11h15 : Priscilla MOURGUES : « Enjeux et jeux de traduction des récits de voyage
par Jean Lelong d’Ypres »
11h45 : Luce CARTERON et Clara RENEDO : « Poétiser un texte technique :
le Martyrologe métrique de Wandalbert de Prüm »

– Déjeuner –

Réception de la poésie classique à l’époque humaniste et moderne
14h00 : Élisabeth AYDIN : « Poesis philosophica. Poésie et philosophie grecques
antiques dans l’humanisme français et néerlandais entre 1560 et 1640 »
14h30 : Astrid QUILLIEN : « L’Horace de Denis Lambin, d’une édition à l’autre
(1561 et 1567) : la fabrique d’une édition et d’un commentaire »
15h00 : Margaux DUSAUSOIT : « Scaliger, lecteur de Virgile : liens possibles entre
la création littéraire et la scolastique ? »
– Clôture de la journée et collation –

Affiche de la 3e journée des jeunes chercheurs de la SEMEN-L
Cliquez sur l'image pour télécharger le programme.

L’Exemplum virgilien et l’Académie napolitaine à la Renaissance, Itinera Parthenopea, I, sous la direction de Marc Deramaix et Giuseppe Germano, No 348

L’Exemplum virgilien et l’Académie napolitaine à la Renaissance, Itinera Parthenopea, I, sous la direction de Marc Deramaix et Giuseppe Germano, No 348, 488 p., 15 x 22 cm ; broché, ISBN 978-2-406-07313-0 ; relié, ISBN 978-2-406-07314-7

Dans l’académie napolitaine de la Renaissance, les poètes latins firent de l’imitation un principe d’écriture. Ils n’éludèrent donc pas celle de Virgile, exemplum de tout style, parfois plus virgiliens que le modèle qui les faisait naître à une originalité qu’ils définissaient pour les Modernes.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°16 (2018) de la SEMEN-L (p. 46).

Pierre Laurens, Histoire critique de la littérature latine, Paris, Les Belles Lettres, 2014

Pierre Laurens, Histoire critique de la littérature latine, Paris, Les Belles Lettres, 2014, 652 pages.

L’histoire critique qu’offre Pierre Laurens est un ouvrage de référence qui inscrit enfin la littérature latine dans une perspective diachronique en montrant, outre la variété et la richesse de la littérature de l’Antiquité, sa postérité et la multiplicité de ses destins, bien au-delà des frontières chronologiques habituelles dans lesquelles sont habituellement enclos les grands textes de la latinité. Ainsi, à côté des grandes figures de la littérature romaine que sont, entre autres, Cicéron, Virgile ou Ovide, rencontre-t-on aussi celles des humanistes et des écrivains, de Pétrarque à Huysmans, en passant par Politien, Montaigne ou encore Juste Lipse, qui ont conquis et construit le vaste territoire littéraire et culturel de la latinité.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°13 (2015) de la SEMEN-L (p. 14-15).

David Scott Wilson Okamura, Virgil in the Renaissance, Cambridge UP, 2010

David Scott Wilson Okamura, Virgil in the Renaissance, Cambridge UP, 2010.

Ce livre offre une synthèse de la réception de Virgile. Il se concentre sur les artistes, les poètes et les érudits. Les néo-latinistes seront particulièrement intéressés par la première partie consacrée aux commentaires sur Virgile qui ont été imprimés le plus fréquemment. On sera aussi attentif au travail statistique sur les éditions. On peut aisément lui adjoindre le catalogue de Craig Kallendorf, A Catalogue of the Junius Spencer Morgan Collection of Virgil in the Princeton University Library, 2009 qui contient de très beaux exemplaires de Virgile italiens incunables ou post-incunables enluminés. C’est un utile companion book du point de vue de l’histoire du livre et des collections.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°13 (2015) de la SEMEN-L (p. 14).