À l’école des humanistes. Pédagogies de la Renaissance, entre manuscrit et imprimé

Nous avons le plaisir d’annoncer la parution d’À l’école des humanistes. Pédagogies de la Renaissance, entre manuscrit et imprimé, un ouvrage sous la direction scientifique de Lucie Claire, Martine Furno, Anne-Hélène Klinger-Dollé, chez Droz dans la collection en accès libre « Eruditio ». En voici la présentation :

Cet ouvrage s’intéresse au rôle joué par l’émergence du livre imprimé dans les pratiques pédagogiques à la Renaissance. Il scrute également la persistance de l’écriture manuscrite ou son développement sous de nouvelles formes. Une vingtaine de chercheurs explore ainsi des écrits de maîtres des xve et xvie siècles, des notes de cours ou annotations d’élèves et étudiants. La première partie mène l’enquête à partir des fonds précieux de la Bibliothèque Humaniste de Sélestat et de Beatus Rhenanus. Puis la réflexion s’ouvre à des pédagogues de l’Europe entière, qui se consacrent à l’enseignement des studia humanitatis, mais aussi de l’équitation ou de la danse. Enfin, le propos se concentre sur des professeurs et des élèves d’exception. Le volume s’achève avec une anthologie bilingue d’une dizaine de dialogues pédagogiques. Écrits en latin par Jacques Lefèvre d’Étaples, Mathurin Cordier et Juan Luis Vivès, ils permettent de réfléchir à la place de « l’oral scriptural » dans la pédagogie humaniste.

    *

     

     

     

     

    TABLE DES MATIÈRES

     

     

    Anne-Hélène Klinger-Dollé

    Introduction………………………………………………………………….                  7

    Première partie

    DES HOMMES ET DES LIEUX : BEATUS RHENANUS ET LA BIBLIOTHÈQUE HUMANISTE DE SÉLESTAT

    Laurent Naas

    L’enseignement à la Renaissance. Une thématique au cœur des collections précieuses de la Bibliothèque Humaniste ……………                            25

    James Hirstein

    La nature de la bibliothèque de Beatus Rhenanus et la création

    du site « À livre ouvert » …………………………………………………..                    49

    Felicia Toscano

    Due maestri, un allievo e un manoscritto. Il ms. Sélestat, Bibliothèque Humaniste, 50, ff. 102r-195r: il commento di

    Paolo Marsi ai Fasti di Ovidio nella scuola umanistica di Sélestat             69

    Marion Bernard-Schweitzer

    Vivre et étudier dans un collège universitaire parisien au début

    du xvie siècle. L’exemple de Beatus Rhenanus …………………….              97

    Anne-Hélène Klinger-Dollé

    Étudier à l’ère de l’imprimé : les ouvrages d’éthique aristotéli-

    cienne annotés par Beatus Rhenanus …………………………………            113

     

    596                                                                      TABLE DES MATIÈRES

    Thierry Claerr

    Le rôle des libraires jurés de l’Université de Paris dans l’édition

    scolaire lorsque Beatus Rhenanus était étudiant à Paris…………           145

     

    Deuxième partie

    ACTIVITÉ ÉDITORIALE ET PÉDAGOGIE

     

    Quels textes ?

    Federica Rossetti

    Enseignement du latin et enseignement moral à la Renaissance. Les éditions des anthologies et des œuvres apocryphes de

    Sénèque aux xve et xvie siècles ………………………………………….              169

    John Nassichuk

    Un labeur d’humanistes et de pédagogues : éditer et commenter le De Morte Christi Lamentatio de Sannazaro en France au

    xvie siècle ……………………………………………………………………..                    195

    Malika Bastin-Hammou

    François Tissard pédagogue. L’enseignement du grec ancien en France au début du xvie siècle ou faut-il connaître la grammaire

    avant d’aborder les textes ? ……………………………………………….                  213

    Les pratiques de classe avec et dans le livre imprimé

    Mathieu Ferrand

    Usages et représentation de l’écrit dans les colloques scolaires de

    la Renaissance. Quatre dialogues de Juan Luis Vivès…………….           237

    Martine Furno

    Enseigner par l’usage ou enseigner par la règle. L’éradication des

    fautes de latin dans l’imprimé pédagogique au xvie siècle………          257

    Christiane Deloince-Louette

    La pédagogie par questions-réponses dans quelques commen- taires d’Homère à la Renaissance. De Melchior Volmar (1523)

    à Martin Crusius (1594)………………………………………………….             279

     

    TABLE DES MATIÈRES                                                                                         597

    Transmettre par écrit l’enseignement d’une pratique physique ?

    Marie-Joëlle Louison-Lassablière

    De la classe de danse au manuel de pédagogie chorégraphique. L’enseignement d’Antonius Arena dans Ad suos Compagnones..                               299

    Frédéric Magnin

    Le traité d’équitation et d’hippiatrique du sieur de Lugny (1597). Un exemple de diffusion de la pédagogie équestre par le

    manuscrit ……………………………………………………………………..              317

    Troisième partie PROFESSEURS ET ÉLÈVES REMARQUABLES

    Émilie Séris

    La pédagogie d’Ange Politien. Entre discours imprimés, notes

    de cours et performance orale …………………………………………..             343

    David Amherdt

    Le statut des manuels et des commentaires de Glaréan dans sa

    pédagogie ……………………………………………………………………..              365

    Nathaël Istasse

    L’œuvre manuscrite, imprimée et posthume d’un professeur de la Renaissance. Essai diachronique sur l’entreprise pédagogique

    de J. Ravisius Textor ………………………………………………………               383

    Sylvène Édouard

    Une leçon pour un prince. Cicéron et les autres dans les exercices

    latins d’Édouard VI d’Angleterre entre 1546 et 1549 …………..            403

    Lucie Claire

    Marc-Antoine Muret professeur. Pratiques pédagogiques et

    supports de l’écrit dans le cours sur les Annales de Tacite………            427

    598                                                                      TABLE DES MATIÈRES

    ANTHOLOGIE DE TEXTES PÉDAGOGIQUES DIALOGIQUES

    Martine Furno

    De l’oral à l’écrit : anthologie de quelques textes pédagogiques

    en trois dates (1502, 1539, 1564)……………………………………..             449

    Anne-Hélène Klinger-Dollé

    S’initier à la Physique d’Aristote par le dialogue et par l’écrit. Extrait du premier Dialogue introductif à la Physique de Jacques

    Lefèvre d’Étaples (1502)………………………………………………….                      455

    Martine Furno

    Le sourire de Mathurin Cordier. Texte et traduction de quatre dialogues extraits des Colloquia, ou comment pratiquer une

    pédagogie inventive, ferme et tendre envers les enfants …………            495

    Mathieu Ferrand

    Lecture et écriture dans l’Exercitatio linguae latinae (1539) de

    Juan Luis Vivès ……………………………………………………………..                    525

    Bibliographie des études critiques …………………………………………              569

    Table des illustrations…………………………………………………………             591

    L’Antiquité selon Guillaume Budé – À l’école d’un humaniste érudit

    Nous signalons la parution d’un ouvrage de Romain Menini et Luigi-Alberto Sanchi, L’Antiquité selon Guillaume Budé. À l’école d’un humaniste érudit, le 15 janvier 2025, aux Belles Lettres dans la collection « Essais ».

    Cliquez sur ce lien pour lire la présentation sur le site de la maison d’édition : https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251456584/l-antiquite-selon-guillaume-bude.

    Parmi les géants de son temps, Guillaume Budé tient une place à part. Il est assurément le plus singulier des lettrés français de la première Renaissance. Contemporain d’Érasme et de Thomas More, il posa comme nul autre avant lui – mais aussi après lui, peut-être – la question des humanités en France, ainsi que les bases d’une réflexion nationale en la matière. Parallèlement à son rôle dans la politique culturelle du royaume, ses ouvrages montraient la voie encyclopédique d’études qui n’entendaient laisser de côté aucun domaine de la connaissance antiquaire : philologie du Digeste, patristique, lexicologie du grec ancien, érudition numismatique, histoire économique. Autant de domaines qui, de nos jours, n’apparaissent plus guère dans un cursus de lettres classiques, voire d’histoire ancienne. Or les recherches savantes auxquelles Budé s’adonna tout au long de sa vie ne sauraient être comprises, dans leur portée et dans leur signification, qu’en étant replacées dans le contexte qui fut le leur. Sans cet effort historique – lequel était déjà au fondement de la démarche même de Budé face à l’Antiquité –, nous risquons de nous heurter à un monde incompréhensible. Ainsi sonnait déjà la leçon des écrivains de la « Renaissance » : c’est en tentant de comprendre de l’intérieur les civilisations révolues, dans toute la diversité de leurs préoccupations – et quitte à mesurer ce qui nous en sépare –, que nous en pourrons tirer les enseignements les plus utiles à notre temps.

    TABLE DES MATIERES

    Avant-propos
    Qui était Guillaume Budé ?

    Budé, géant héroïque des lettres françaises
    Quelques éléments de biographie

    Saisir Protée : contours de l’encyclopédie budéenne
    Au filtre de la manière budéenne
    Une érudition de grand style
    L’invention d’un nouveau genre d’écriture
    Inventer l’« encyclopédie » : cercle et périphrases
    Saisir Protée : inattingible, l’Antiquité ?
    Quel « discours de la méthode » ?
    Une périodisation d’humaniste
    Le premier millénaire avant notre ère : convergence des histoires sainte et classique
    De l’Antiquité classique à la fin de la civilisation antique
    Trois massifs philologiques
    Annotationes in Pandectas
    De Asse
    Commentarii linguæ græcæ
    Dans l’atelier de l’humaniste : Budé parmi ses livres
    Budé correcteur de lui-même
    Notes, fiches et carnets
    Livres annotés
    La bibliothèque de Budé
    Un exemple : Démosthène manuscrit et imprimé
    Les nouveautés de la librairie aldine
    Livres prêtés, livres empruntés : le réseau budéen

    Le philologue au travail : chemins de la recherche érudite

    Droit romain, morale et anthropologie
    Le droit chez les éléphants et les bêtes sauvages
    L’épineuse question de l’équité
    Des centumvirs à la Vulgate : Budé et la Bible
    De l’entéléchie (Aristote) à la loi d’Adrastée (Platon)

    Un point de départ : la doxographie du pseudo-Plutarque
    Le De Asse et la ψυχή selon Aristote et Cicéron
    Cicéron et Politien au pilori
    Le corpus aristotélicien et ses commentateurs
    Platon, inadmissible païen ou sage préchrétien ?
    La loi Adrastia
    Fortune, hasard, nécessité, liberté
    Philosophie e(s)t Éloquence
    La fabuleuse histoire du million de sesterces
    En premier lieu, constater le problème et son étendue
    Ensuite, échafauder la démonstration résolutive
    Enfin, montrer les avantages scientifiques de la solution obtenue
    Deux ouvrages pour deux publics
    Défense et illustration de la langue grecque
    Une constante : l’apologie pour une « langue géniale »
    Suite du panégyrique… en français
    Le lexique grec, corne d’abondance
    L’étude du grec, rempart nécessaire contre le purisme
    Dithyrambe pour Philoponie
    L’ascèse et l’exégèse : Budé lecteur des Pères grecs
    Les Pères cappadociens, figures tutélaires
    Vie solitaire, sodalités spirituelles
    Ascèse de la philologie, philologie de l’ascèse
    « Denys le Grand » : le rayonnement et l’énigme
    Sur la foi de l’apocryphe : le sublime du pseudo-Denys

    Guillaume Budé, bâtisseur de la modernité française

    Budé en son temps, Budé pour notre temps
    Du « tonneau » de Diogène….
    … à l’Hercule gaulois
    Le Gymnase de Marseille, puis le Collège de France
    Une nouvelle école française d’érudition
    Un héritage aux contours extensibles
    L’inventeur de la monographie savante ?

    Ouverture : L’Antiquité selon Budé est-elle l’avenir des études anciennes ?
    Notes
    Aperçu de la bibliothèque de Guillaume Budé
    Tableau chronologique des œuvres de Guillaume Budé
    Bibliographie
    Index nominum

    Thèses en cours – 2024-2025

    Cette liste des thèses en cours en médio-latin et néo-latin est extraite du Bulletin de liaison n°22 paru en novembre 2024 ; elle est complétée, lorsque c’est possible, par le résumé de la thèse tel qu’indiqué sur theses.fr.

     

    (Centre de Recherches Archéologiques et Historiques Anciennes et Médiévales)
    Sous la direction de M.-A. Lucas-Avenel et B. Gauvin

    Céline Robert, Les Épîtres de Raoul Tortaire (XIe-XIIe s.) : édition multimodale, traduction et commentaire.

    (Centre de Recherches Historiques)
    Sous la direction de Benoît Grévin

    Sofia Santosuosso, Langages du pouvoir : forme et réception de la rhétorique papale dans la summa dictaminis de Thomas de Capoue (1213-1268) / Linguaggi del potere : forme e ricezione della retorica papale nella Summa dictaminis di Tommaso di Capua (1213-1268) ; en cotutelle EHESS-Ca’ Foscari ; 2023-

    Sous la direction de François Ploton-Nicollet

    Hildemar de Cointet, Longe a peccatoribus salus : Riccoldo da Monte Croce : lire le Coran et écrire sur l’erreur religieuse en Orient au début du XIVe s. (thèse d’Ecole des Chartes).

    Marc Ertoran, Le codicillus du pseudo-Lulle (thèse d’Ecole des Chartes).

    Paul Lescuyer, Les origines du pluriel de déférence en latin tardif (thèse d’Ecole des Chartes).

    Nicolas Guignard, La pensée politique d’Hélinand de Froidmont au travers du Cronicon (co-dir. P. Arabeyre) (thèse de doctorat).

    Le but de cette thèse est de montrer et d’analyser la portée politique, juridique et littéraire de l’œuvre du cistercien Hélinand de Froidmont (1160-1230 ca.). Ce travail inclura l’édition critique, traduite et commentée, du De bono regimine principis, traité en forme de miroir du prince qui constitue le long chapitre 38 du livre XI de la Chronique universelle. Ce traité nous est parvenu au travers d’un tout petit nombre de manuscrits et a été notamment compilé par le dominicain Vincent de Beauvais. Afin de réaliser l’édition scientifique De bono regimine principis, les différentes sources de ce texte devront faire l’objet d’un examen systématique. Les différents emprunts à la tradition biblique et à la littérature latine qui sont convoqués dans le traité d’Hélinand de Froidmont seront également analysés. Il sera montré en quoi ces outils rhétoriques participent à façonner un véritable portrait du roi et à donner du pouvoir royal un visage idéal. Enfin, les différentes formes du pouvoir princier seront approchées par le prisme du genre littéraire qu’est le miroir des princes.

    François Mottais, L’héritage de Stace dans la poésie latine tardive : permanences et innovations (IVe-VIe siècles après J.-C.) (contrat doctoral de l’Univ. Paris-Ouest-Nanterre ; co-dir. É. Wolff) (thèse de doctorat).

    Etude de la réception de l’ensemble de l’œuvre de Stace (Silves, Achilléide, Thébaïde) par les poètes de la latinité tardive, sur une période s’étendant du IVe au VIe siècle ap. Jésus-Christ.

    Iulia Székely-Calma, Le succès médiéval d’un pseudo-Aristote. Édition et étude de la diffusion du Liber de causis (XIIIe-XVIe siècles), co-dir. avec D. Poirel (thèse de doctorat).

    Le présent doctorat se propose de réaliser une nouvelle édition latine du Liber de causis et d’étudier sa diffusion durant la période médiévale à partir de tous les témoins manuscrits connus. En dépit des diverses attributions dont il a fait l’objet au Moyen Âge, l’origine du Liber remonte à l’école grecque néoplatonicienne en passant ensuite par le monde arabe islamique. Inspiré par l’Elementatio theologica de Proclus (412-485), un texte écrit sous forme de 211 propositions axiomatiques portant sur les premiers principes de l’univers, il fut abrégé et retravaillé à Bagdad, vers le milieu du IXe siècle, dans l’entourage du philosophe Al-Kindi. Le Liber de causis fut souvent attribué à Aristote et considéré comme le complément de sa Métaphysique ; de ce fait, les deux traités furent introduits dans le curriculum de la faculté des arts de Paris, afin d’être lus et enseignés ensemble, puis interdits à plusieurs reprises à l’occasion des censures successives visant l’enseignement de certains textes d’Aristote en 1210, 1215 et 1231. L’opuscule fut commenté tout au long du XIIIe siècle par des théologiens et maîtres ès arts de grande renommée comme Roger Bacon, Albert le Grand, Thomas d’Aquin, Gilles de Rome, Pierre d’Auvergne, Siger de Brabant etc., mais la tradition des commentaires continua de se déployer aussi dans les XIVe et XVe siècles. Cette réception tardive est moins connue et, bien qu’elle continuât d’exister en Occident, elle commença à se déplacer vers l’Europe centrale, au sein des nouvelles universités fondées dans le Saint-Empire romain germanique. Le nombre des manuscrits qui transmettent le texte latin du De causis dépasse actuellement 260 et l’on dénombre également 91 commentaires (38 commentaires continus, 37 ensembles de gloses, 16 questions quodlibétiques). Pour l’édition latine, nous nous proposons de consulter l’ensemble des manuscrits comprenant le texte et les commentaires où ont été transcrites des portions plus amples de l’opuscule. Par cet examen poussé des témoins, nous donnerons une édition plus complète (l’ancienne édition s’est appuyée sur la collation de dix manuscrits seulement, ici et là complétée par la consultation ponctuelle de 80 manuscrits : A. Pattin, ‘Le Liber de causis. Édition établie à l’aide de 90 manuscrits avec introduction et notes’, Tijdschrift Voor Filosofie 28 (1966), p. 90-203) et chercherons à retracer la diffusion de l’ensemble de ce corpus en Europe occidentale aussi bien que centrale et, en conséquence, à réévaluer l’impact de ce traité pseudo-aristotélicien au Moyen Âge.

    Clément Zajac, Edition, traduction et commentaire de la Lyrica poesis praeceptionibus et exemplis illustrata de Jacob Masen (1654) (thèse de doctorat).

    Il s’agira dans un premier temps d’établir une version numérique du texte sous la forme d’une édition critique, qui prendra en compte, en apparat, la collation des trois éditions parues du vivant de l’auteur ou juste après sa mort. Ce travail préliminaire permettra d’aboutir à un texte qui puisse faire référence, facile à lire comme à manipuler, y compris dans sa version numérique qui pourrait trouver une place légitime dans une base de données de textes néo-latins. Dans un second temps, et toujours en s’inscrivant dans cette perspective d’accessibilité du document, une grande partie du travail sera consacrée à la traduction de celui-ci en français. Il conviendra ensuite d’expliciter le texte en le munissant d’un appareil d’annotations comportant les nécessaires élucidations, les renvois internes au corpus, la confrontation des odes au propos théorique de leur auteur, enfin, un relevé systématique des allusions et loci similes replaçant l’œuvre dans son contexte culturel, recherche qui s’appuiera sur les bases de données textuelles disponibles. En dernier lieu, une introduction, sous forme dissertative, cherchera à cerner l’esthétique de Masen, en lien notamment avec les caractéristiques que prend le mouvement baroque dans les arts figurés, auxquels l’auteur fait de nombreuses allusions.

    Sous la direction de Dominique Poirel

    Gabriel de Labretoigne, Edition critique du traité de spiritualité de Richard de Saint-Victor, De exterminatione mali et promotione boni.

    École Pratique des Hautes Études (EPHE)

    Sous la co-direction d’Anne-Marie Turcan-Verkerk

    Giorgia Puleio, Edizione critica del Directorium ad passagium faciendum (prima metà Trecento) (doctorat et CD de l’Università di Roma La Sapienza, sous la dir. de Paolo Chiesa) ; 2022-

    Mon projet de recherche consiste en une édition critique, avec traduction en italien et commentaire, du Directorium ad passagium faciendum, traité de croisade adressé en 1332 par un prédicateur français anonyme à Philippe VI de Valois (1293-1350), roi de France, probablement sur les conseils du pape Jean XXII (1249-1334). Au cours de la première année de recherche, j’ai complété le repérage, la transcription et la collation des neuf manuscrits latins conservés de l’œuvre, en annotant les variantes dans un appareil critique et en réalisant une première tentative de recension. En parallèle, j’ai préparé une traduction de service et commencé l’étude sur l’auteur et les vulgarisations françaises. Cette année académique, j’ai terminé la recension, établissant un stemma codicum sûr, sur la base duquel le texte critique définitif a été élaboré. La traduction de service a été adaptée au texte latin final et améliorée stylistiquement. Enfin, j’ai commencé le commentaire détaillé de l’œuvre, en complétant environ la moitié, et approfondi davantage la question de la paternité et celle des relations philologiques et historique-littéraires entre le texte original et les traductions françaises. Activités parallèles à la recherche: Au cours de l’année académique 2023-2024, j’ai participé à plusieurs séminaires du Doctorat en « Sciences du Texte » à la Sapienza, Université de Rome, ainsi qu’aux cours du Diplôme de Perfectionnement en «Philologie et Littérature Latine Médiévale» de la SISMEL. J’ai contribué au «Laboratorio Ernesto Monaci», un projet dédié à la transcription des lettres du philologue, en m’occupant particulièrement de la correspondance avec Ambrogio Maria Amelli. Parallèlement, j’ai continué ma collaboration avec la rédaction de Medioevo Latino (MEL). Au second semestre, j’ai passé ma période de cotutelle à Paris, travaillant à l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes (IRHT). Cette expérience m’a permis de consulter des microfilms et de participer à diverses rencontres, dont la Journée thématique « Manuscrits et frontières », qui s’est tenue le 12 juin 2024 et organisée par Jérémy Delmulle. J’ai également visité la Bibliothèque nationale de France pour examiner les manuscrits parisiens du Directorium et du vulgarisation de Miélot. En juin, j’ai assisté au congrès « Vite parallele dei Classici e dei Padri latini nel Medioevo » 2 », qui s’est tenu entre l’Université d’État et l’Université Catholique du 19 au 21 juin. Au cours de l’année, j’ai participé en tant que conférencière aux quelques conférences et écrit quelques articles: – «Que istarum viarum est pro rege eligenda? Il « Directorium » tra strade possibili, consigli di viaggio e pericoli del mare», in Viaggiare nel mondo medievale. Spazi, traiettorie, esperienze. VI Apprendistato dello Storico, 22-24 gennaio 2024, communication non publiée dans un colloque – «Noi e gli altri: guerra, pace, alterità nel Directorium ad passagium faciendum», in Student Conference « Il Conflitto », Università degli Studi di Messina, 7-8 maggio 2024, communication dans un colloque, en cours de publication dans la revue «Peloro» – «Lupi rapaces in ovium vestimentis: l’eresia come forma di alterità», in Contatti e conflitti: modi e forme di rappresentazione dell’altro da sé, 24-25 gennaio 2024 (Sapienza, Università di Roma), communication dans un colloque, en cours de publication par Sapienza Editrice – «Occidente, Oriente e Islam tra prossimità e distanza: Raimondo Lullo e il Directorium messi a confronto», in Prossimità e distanza. Atti del XIII Convegno dottorale. Università degli Studi di Roma « Tor Vergata » (2024), communication dans un colloque, en cours de publication par Edizioni Efeso – «Una versione inedita della Legenda sanctae Clarae virginis (BHL 1815) nel leggendario di Pietro Calò», «Hagiographica» XXXI (2024), article en cours de publication dans une revue – «Come tradurre l’ineffabile? Il caso della Visio Godeschalci». VIII Congrès de la traduction, Malaga (3-5 dicembre 2023), communication non publiée dans un colloque international – «Rec. a Daolmi, Davide, « Carmina Burana’, una doppia rivoluzione. L’invenzione medievale e la riscoperta novecentesca. Carocci editore, Roma 2024», «Scriptorium. Bulletin codicologique» (2025), recension en cours de publication dans un revue – Organisation avec le 38ème cycle doctoral du colloque doctoral Contatti e conflitti: modi e forme di rappresentazione dell’altro da sé, 24-25 gennaio 2024 (Sapienza, Università di Roma) et édition, avec autres collègues, des actes, prévues pour l’automne 2025.

    Sous la direction de Virginie Leroux

    Cassandre Azi, « Joyeux dans le ciel ». Les écrits consacrés à la mort d’Anne de Joyeuse. Édition et commentaire (co-dir. J. Goeury, Sorbonne Université) ; 2024-

    Claire Absil, La représentation de la montagne chez les humanistes européens : Sources et renouveaux d’une symbolique au tournant du XVIe siècle (co-dir. D. Amherdt, Université de Fribourg ; contrat financé par l’ENS Lyon) ; 2023-

    On a souvent coutume de considérer que c’est au XVIIIe siècle que naît une littérature montagnarde spécifique, qui n’aurait pas existé auparavant. A la suite de Burke puis de Kant , plusieurs écrivains se seraient soudainement intéressés au sentiment ambivalent que font naître les monts : une sorte de « terreur délicieuse », aussi appelée « sublime ». C’est seulement alors qu’on aurait commencé à se tourner vers les hauteurs. Pourtant, dans les faits, dès le XVIe siècle, se constitue une littérature se concentrant sur les montagnes, à plusieurs endroits en Europe, notamment en Suisse et en Italie, chez des auteurs qui écrivent principalement en latin. A travers leurs écrits, scientifiques, littéraires, historiques, s’élabore peu à peu une nouvelle conception de la montagne, vue comme nouveau terrain d’expérimentations et comme source de nouvelles inspirations. Dans un mouvement ascensionnel et conquérant, fondé à la fois sur l’expérience concrète de la montagne et sur les livres des Anciens, s’opère une véritable « révolution verticale » (Stéphane Gal). C’est à cette nouvelle représentation de la montagne que nous nous intéresserons, en accordant une importance particulière aux symboliques qui lui sont associées, et ce, dès l’Antiquité.

    Fabrice Delplanque, Édition, traduction et commentaire du Livre V du De poeta d’Antonio Sebastiano Minturno (1559).

    La traduction et l’édition du cinquième livre de la poétique néo-latine de l’humaniste Antonio Sebastiano Minturno, consacré à la poésie lyrique, permettra de comprendre la façon dont s’est constitutée à la Renaissance une théorie de la poésie lyrique reposant sur les concepts aristotéliciens qui fonderont notre modernité, et comment s’est établi un genre, reconnu et légitimé, qui jouera un rôle décisif dans l’essor des littératures nationales en Europe.

    Stéphanie Dubarry, Les figures de l’inspiration dans le De Deis gentium… historia de Lilio Gregorio Giraldi (1548).

    Lilio Gregorio Giraldi (1479-1552) est un humaniste ferrarais, réputé pour son érudition. L’étude de sa première œuvre, le Syntagma de Musis, a permis de mettre en évidence des spécificités de l’écriture de Giraldi à partir d’un sujet peu présent chez les autres mythographes. Nous entendons donc élargir le corpus afin de déterminer si, dans le cas de dieux qui ont été plus massivement traités, Giraldi apporte de nouveau une voix originale. Notre thèse portera donc sur les chapitres 7 (De Apolline, Aesculapio, Musis, Aurora) et 8 (De Baccho, Priapo, aliis) du De Deis gentium, publié en 1548, dont nous proposerons une traduction annotée et un commentaire. Il s’agira de confronter le texte déjà étudié, Syntagma de Musis, avec sa version du De Deis gentium, dans le chapitre 7 de comprendre son travail sur les sources. L’identification des sources utilisées par l’humaniste ferrarais sera, en effet, éclairante sur sa manière de travailler, mais aussi sur la circulation des œuvres à la Renaissance.

    Théo Gibert (contrat financé ENS Lyon), Le théâtre de Pierre Corneille et la culture jésuite (co-dir. Olivier Leplâtre, U. Lyon III).

    Sacha Orval, Édition, traduction et commentaire des deux premiers livres de l’Argénis de Jean Barclay ; 2023-

    Jérémie Pinguet, Édition, traduction et commentaire des Nénies de Salmon Macrin (co-dir. Sylvie Laigneau- Fontaine U. Dijon)

    Ma thèse consiste en l’édition, la traduction et le commentaire littéraire des « Nénies », parues en 1550 et composées par le poète et humaniste français néolatin Jean Salmon Macrin au sujet de la mort de sa femme, Guillonne Boursault, surnommée Gélonis.

    Avignon Université

    Sous la direction de Florence Bistagne

    Giovanna Cascone, Penser le luxe et les arts entre Italie et Espagne au XVe siècle : le laboratoire napolitain. Anthologie de textes, édition critique et traduction (co-tutelle avec A. Iacono, Université de Naples Federico II).

    Le projet LUXART renouvelle l’étude des pratiques et des théories concernant le luxe dans l’aire méditerranéenne sur laquelle la monarchie aragonaise de Naples (1442-1501) exerce son influence. La démarche se veut pluridisciplinaire, en associant études littéraires, linguistiques et artistiques tout en tirant profit de l’analyse socio-politique des pratiques de consommation ostentatoire, des rois à une population plus large en passant par les élites. L’objectif est de resituer des textes sources dans une chaine de réflexion qui court de 1440 à 1530 et de les lier intimement aux objets et œuvres plastiques qu’ils évoquent en reconstituant de nouvelles généalogies critiques. Ces textes, des XVe et XVIe siècles, composés dans le royaume de Naples et dans l’Aragon-Catalogne, sur l’usage de l’argent et sur l’esthétique du luxe, sont de nature diverse et hétérogène et leur édition critique numérique, avec de nouvelles traductions, sera réalisée en symbiose avec le repérage et l’étude des œuvres et objets qu’ils mentionnent. Le projet vise en effet à mettre en place l’exposition virtuelle pérenne d’un patrimoine artistique de nature multiple (manuscrits, médailles, peintures, sculptures, ornements domestiques) aujourd’hui dispersé dans des bibliothèques, musées et collections diverses. Seront mises en ligne, en regard de ce patrimoine, l’édition et la traduction du corpus textuel allant du latin au vulgaire napolitain, en passant par le castillan utilisé dans les actes de la chancellerie d’Alphonse V toujours en lien avec les artefacts qu’ils suggèrent ou commentent. Cette mise en relation interactive a pour but de montrer l’existence d’un discours dynamique sur le luxe, produit par la volonté d’affirmation culturelle de la monarchie aragonaise de Naples, qui unit dans les mentalités collectives l’ensemble de ces artefacts et des pratiques dans lesquelles ils sont mobilisés. Dans le cadre de ce projet est ouvert un contrat doctoral d’une durée de trois ans, rattaché au laboratoire ICTT, UPR 4277, « Identités culturelles, texte et théâtralité » et administrativement à Avignon Université, sous la direction de Florence Bistagne. La co-tutelle avec une des universités partenaires du projet est possible selon le profil de la personne doctorante retenue. La personne doctorante devra constituer une anthologie de textes centrés autour du luxe et des arts à partir de sources de nature diverse et en langues diverses, des XVe et XVIe siècle, manuscrits ou imprimés, à titre d’exemple et non exhaustif : – Actes de chancellerie, en vulgaire italique ou ibérique – Documents archivistiques (actes et inventaires notariés en particulier) en vulgaire italique ou ibérique – Récits d’ambassadeurs à Naples, en différents vulgaires – Textes littéraires prescriptifs sur l’usage de l’argent, sur le luxe, sur les manières de table, en latin ou en langue vulgaire – Textes littéraires de fiction (recueil de facetiae, etc. ) ou textes poétiques d’éloge, y compris les poèmes anonymes d’occasion, en latin le plus souvent – Dans le contexte de cette anthologie elle pourra aussi intégrer des textes déjà disponibles mais qui n’ont pas été lus à la lumière de ce que nous souhaitons pour Luxart (ex la Lepidina de Giovanni Pontano) Le doctorat comprendra, outre la collecte de ces textes en anthologie et l’édition proprement dite, une étude dont le sujet sera défini par le ou la doctorante, en accord avec la directrice de thèse et avec l’aval du comité scientifique du projet. Les domaines de recherche sont ici très ouverts, allant, sans exclusive, de l’histoire culturelle à la littérature, en passant par la rhétorique, l’histoire des textes, l’histoire de la langue.

    Gianluca Del Noce, Une politique de la « grandeur » : théorisation, construction et réception de modèles culturels à Naples entre le XVe et le début du XVIe siècle (co-tutelle avec G. Cappelli, Université de Naples l’Orientale).

    Université Bordeaux Montaigne

    Sous la direction de Violaine Giacomotto-Charra

    Hannelore Pierre : D’Ausone à Élie Vinet. La Commémoration des professeurs bordelais d’Ausone et sa réception dans les milieux humanistes bordelais de la Renaissance (codir. avec R. Robert, U. Bordeaux Montaigne)

    Cette thèse s’attache à l’analyse littéraire d’un texte poétique d’Ausone [c. 310 – c. 395], poète bordelais de langue latine du IVe siècle p.C. mais également professeur et homme politique, puis à sa réception au XVIe siècle par l’humaniste polygraphe Élie Vinet [1509 – 1587], qui a été professeur et principal au Collège de Guyenne à Bordeaux, collège considéré par Montaigne comme le meilleur de France à son époque. Elle s’appuie en particulier sur la Commemoratio professorum Burdigalensis d’Ausone et sur son édition commentée par Élie Vinet en 1580. L’ouvrage poétique d’Ausone étudié est composé de vingt-quatre poèmes qui célèbrent des professeurs contemporains liés à Bordeaux. Au XVIe siècle, Vinet a été le premier à éditer ce versant de l’œuvre ausonienne grâce à la découverte d’un nouveau manuscrit. La thèse permet d’une part de mettre en exergue la spécificité et la richesse littéraires de l’œuvre d’Ausone en analysant la manière dont elle s’inscrit parmi les genres littéraires antiques, en particulier l’épitaphe, la galerie de portraits et la biographie. L’esquisse de la vie intellectuelle locale et plus largement gallo-romaine que propose le poète bordelais constitue également une partie de notre recherche. D’autre part, cette thèse nous permet de comprendre les enjeux de l’édition qu’en donne Vinet, à mesurer l’impact qu’eurent commentaires dans la vie intellectuelle locale et dans la construction d’une identité bordelaise, fondée alors sur la réinterprétation critique des modèles classiques. Il s’agit aussi de savoir s’il existait une spécificité de l’humanisme aquitain et comment il participait de la création de cette identité intellectuelle et culturelle locale. En outre, la vision de deux pédagogues peut mettre en avant la formation de la figure du professeur, du druide gaulois revendiqué par Ausone, en passant par les grammatici et rhetores latins, jusqu’aux professeurs humanistes.

    Marie Gall : Âme, Imagination et nouveaux systèmes cosmobiologiques dans les fictions scientifiques du XVIIe siècle.

    Un ensemble de textes sur la pluralité des mondes et les voyages cosmiques voit le jour au XVIIe. A la frontière de plusieurs discours, ils sont considérés aujourd’hui comme autant littéraires que scientifiques, puisqu’ils exposent de nouveaux systèmes cosmo-biologiques par le biais de la fiction. Cette thèse propose de les mettre en regard avec les textes théoriques sur l’âme et l’imagination, afin de saisir le rôle décisif de la fiction dans les transformations des théories cosmo-biologiques à la charnière du XVIe et du XVIIe siècle. De nombreux systèmes et théories pour expliquer le monde co-existent en effet à cette période : différentes hypothèses sont émises sur la nature de la matière des cieux, la conception de l’univers, son caractère fini ou infini, la possibilité qu’il soit vivant et l’existence d’une potentielle âme du monde. Ces hypothèses s’accompagnent par ailleurs d’un renouvellement des théories des sensations, de la vue, de l’intellect et de l’imagination, qui convoquent toutes l’âme humaine. Or l’imagination, faculté de l’âme essentielle aux processus intellectuels, permet de créer de nouvelles images et peut représenter le premier ressort de l’hypothèse scientifique, jouant un rôle crucial quand il s’agit d’imaginer le monde autrement. Les théories de l’âme semblent alors constituer le nœud théorique où se rejoignent ces transformations, au carrefour de la construction de nouvelles hypothèses sur le cosmos, la nature humaine, et les théories de la connaissance. Il s’agira de comprendre comment des remises en question du système cosmologique, physique, médical et physiologique créent un contexte favorable à la multiplication d’hypothèses scientifiques fondées sur l’imagination, en analysant la façon dont les auteurs de fictions scientifiques mobilisent l’imagination dans le discours de la connaissance et donnent à voir, par la fiction, de nouveaux systèmes cosmo-biologiques, au sein desquels les notions d’âme et d’esprit(s) jouent un rôle crucial.

    Claire Varin d’Ainvelle : « Greffe, transplantation, acclimatation : transformations du végétal dans la littérature française de la Renaissance ».

    Université de Bourgogne

    Sous la direction de S. Laigneau-Fontaine

    Elena Ghiringhelli : Le livre VII de la Continuation des Fastes d’Ovide du Dijonnais Barthélemy Morisot, édition, traduction, commentaire (codir. avec V. Wampfler, U. de Reims ; contrat doctoral)

    Dans le cadre de l’essor important que connaît en France, depuis quelques dizaines d’années, l’étude des littératures latine et grecque de la Renaissance, même si un mouvement d’édition de poètes plus « mineurs » a vu le jour, certains restent encore dans l’ombre. Or, l’œuvre de ceux qui ne sont pas parvenus à un renom national, qui n’ont pas fréquenté la Cour et les Grands de leur époque, se révèle d’un grand intérêt, en particulier pour l’histoire des sociétés et des mentalités : elle permet de se faire une idée de ce que pouvait être, dans un milieu donné, les goûts, les lectures, les connaissances, la formation, la culture… de tous ces « intellectuels de province », parfois décriés, mais en raison, le plus souvent, de la méconnaissance que l’on a d’eux. Il se trouve que la Bourgogne « entendue au sens historique large » est un terrain particulièrement fertile pour des recherches de cet ordre. La ville de Dijon, pour ne parler que d’elle, connaît en effet une activité éditoriale en latin et grec très forte durant les XVIe et XVIIe siècles. Les causes en sont multiples : nombreuses institutions religieuses dans la ville, forte présence de parlementaires (ou d’aristocratie « tombée dans la robe »), goût des élites pour le passage d’une langue à l’autre, présence de nombreux vestiges et « lieux de mémoire » antiques sur le territoire… Dans le cadre d’une valorisation patrimoniale, il est donc utile de permettre au public de mieux connaître ces auteurs, leurs œuvres, leurs idées, bref, leur personne. Parmi ces auteurs, Claude-Barthélemy Morisot (1592-1661) est tout particulièrement intéressant. Argumentaire scientifique : problématique, enjeux, méthodologie Avocat au Parlement de Dijon, Morisot est aussi un érudit qui connut un grand succès au sein de la République des Lettres de son temps. La traduction et l’étude de plusieurs de ses œuvres (Morisot écrit en latin) ont été entreprises par Valérie Wampfler, la co-directrice de cette thèse : sont éditées ou en cours d’édition la Porticus Medicaea (1626), la Peruviana (1644) et sa Conclusio et interpretatio (1646), ainsi que plusieurs extraits de la correspondance de Morisot avec les érudits de son temps, réunie dans les Epistularum centuriae prima et secunda (1656) ; la traduction d’un ouvrage de jeunesse de Morisot, l’Alitophili veritatis lacrymae (1624), a été amorcée, et un projet de travail d’équipe consacré aux inédits de Morisot est en cours d’élaboration à l’Université de Reims Champagne Ardenne, associée au projet Burgundia Humanistica (voir infra). Font partie de ce projet les curieux P. O. Nasonis Fastorum libri XII, quorum sex posteriores a C.-B. Morisoto Divione substituti sunt (Dijon, P. Guyot, 1649) : il s’agit d’une continuation de l’œuvre inachevée d’Ovide. Morisot édite en effet les six chants des Fastes écrits par le poète de Sulmone, mais affirme avoir « l’audace » de continuer le calendrier des fêtes romaines en écrivant lui-même les six derniers chants. Une étude approfondie de cette œuvre qui mêle éléments d’histoire, de civilisation, de religion romaines jette une lumière considérable sur les connaissances et les centres d’intérêts d’un parlementaire bourguignon du XVIIe siècle. Le travail consistera à faire le point sur les connaissances actuelles à propos des Fastes d’Ovide, afin de juger de la réussite (en termes d’érudition et de style) de cette continuation, qu’il faudra réinscrire dans le cadre plus large de la réception des œuvres du poète de Sulmone aux XVIe et XVIIe siècles et dans celui du « genre » de la continuation. Enfin, il conviendra de choisir un des six chants écrits par Morisot et d’en présenter une traduction annotée.

    Valérie Letercq : La traduction latine de l’Iphigénie à Aulis d’Érasme (codir. avec E. Oudot, U. de Bourgogne).

    Erasme a choisi de traduire en latin la tragédie d’Euripide : Iphigénie à Aulis. Il s’agit d’en proposer une traduction française et conjointement d’étudier en quoi la version d’Erasme permet de saisir les enjeux majeurs du projet humaniste de ce philologue chrétien.

    Jérémie Pinguet : Édition, traduction, commentaire des Nénies de Jean Salmon Macrin (co-dir. avec V. Leroux, EPHE ; contrat doctoral). [Voir plus haut.]

    Université de Genève

    Sous la direction de Cédric Giraud

    Pierre-Olivier Beaulnes, Édition critique de la traduction latine de l’Oneirocriticon du pseudo-Achmet effectuée par Leo Tuscus. Étude de la traduction et de la réception d’un traité d’oniromancie byzantin du Xe s. ; 2024-

    Blandine de Germay, Former l’intériorité au XIVe siècle : l’Orationarium du célestin Pierre Poquet. Édition critique et commentaire ; 2020-

    Julien De Ridder, Humanisme et révolution poétique au onzième siècle : recherches sur les carmina varia de Marbode de Rennes (en co-tutelle avec B. Van Den Abeele, Université de Louvain-la-Neuve) ; 2021-

    Nicolas Mazel, Fortune des Héroïdes d’Ovide au Moyen Âge (XIe-XVe siècles) : domaine français, latin et italien (en co-tutelle avec M. Possamaï, Université de Lyon 2) ; 2021-

    Anne-Claude Mérieux, Penser l’éducation du roi dans les romans des XIIe et XIIIe siècles : Alexandre, Arthur et Josaphat (en co-tutelle avec V. Fasseur, Université de Montpellier) ; 2021-

    Felix Schultze, Recherches sur les manuscrits médicaux de la bibliothèque cistercienne d’Altzelle (co-dir. avec C. Cardelle de Hartmann, Université de Zurich) ; 2021-

    UNIVERSITÉ DE GRENOBLE-ALPES

    Sous la direction de Malika Bastin

    Louisa Laj, Penser la tragédie grecque au XVIe siècle.

    La thèse a pour objet l’étude de la réception de la tragédie grecque en Europe au XVIe siècle. À travers la collecte, la traduction et l’analyse des paratextes concernant le théâtre grec, on tentera de retracer la circulation des idées savantes sur la tragédie grecque et d’en apprécier le rôle, alors que la théorie du tragique prend forme en Europe. Il s’agira d’analyser la manière dont les discours savants ont formé sinon une idée essentialisante, du moins une conception cohérente de la tragédie grecque mais également d’étudier la manière dont la réflexion sur le théâtre antique a pu nourrir la création en langue vernaculaire.

    Université Jules Verne d'Amiens

    Sous la direction de Laurence Boulègue.

    Vincent Bruni : Le De Imitatione (1541) de Bartolomeio Ricci : édition, traduction, commentaire (pédagogie et humanisme au XVIe siècle italien).

    Comme le laisse entendre le titre, nous souhaitons proposer la première édition scientifique complète du traité sur l’imitation de Bartolomeo Ricci, le . Cette édition proposera une courte introduction, une transcription du texte basée sur l’édition aldine de 1557, une traduction en français, annotée, suivie d’un commentaire. Bartolomeo Ricci, humaniste italien né à Lugo en 1490 et mort à Ferrare en 1569, a consacré sa vie à l’enseignement, tout d’abord dans des écoles publiques puis au service de la famille d’Este, à Ferrare. Il devient le précepteur des deux fils d’Ercole II d’Este, Alfonso et Luigi. C’est à Alfonso qu’il dédie ses trois livres sur l’imitation, qui se présente comme des lettres adressées à son élève. Ce traité revêt donc une double dimension: dimension théorique en ce qu’il participe au débat littéraire intense de l’époque autour de la notion d’imitation; dimension pédagogique, puisque ce texte met en jeu la relation entre le professeur et l’élève et apporte à ce dernier des conseils pour progresser. Ce traité, connu des spécialistes, n’a pour le moment, en France comme à l’étranger, jamais été édité de manière scientifique et complète. Cette thèse se propose de répondre à ce manque.

    Davide Bruno : La question féminine au tournant des XVe et XVIe siècles : l’Apologia mulierum (1529) de Pompeo Colonna (cotutelle avec I. G. Mastrorosa, U. de Florence).

    À cheval sur le XVème et le XVIème siècle, en Italie et en Europe a eu lieu la production et la diffusion de nombreux ouvrages dédiés à la question féminine, en latin et en langue vernaculaire. Cette thèse vise à analyser un de ces textes, aujourd’hui encore plutôt méconnu, à savoir l’Apologia mulierum écrit par Pompeo Colonna (1479-1532) entre le 1525 et le 1530. En effet, l’Apologia contient des argumentations radicales sur le rapport entre les deux sexes, surtout pour ce qui concerne la possibilité de la participation politique des femmes. Les dates de composition de l’Apologia sont encore très débattues parmi les historiens qui s’y sont intéressés, même si certains passages du texte nous permettent de définir un arc temporel allant de 1525 à 1530. Au cours de sa vie, Pompeo Colonna, né à Rome le 12 mai 1479 et mort à Naples le 28 juin 1532, s’est en effet principalement dédié à sa carrière politique et religieuse, étant devenu Cardinal le 1er juillet 1517 sous le Pape Léon X puis vice-roi de Naples à partir du 1530. Bien que n’ayant pas laissé une vaste production littéraire, on sait qu’il avait eu des relations avec plusieurs intellectuels de son époque, notamment Paul Jove, à qui l’on doit une biographie de Colonna, mais aussi Agostino Nifo, auquel Pompeo écrivit une lettre reprise dans l’introduction du De pulchro et de amore libri du philosophe de Sessa Aurunca, témoignage de l’intérêt du Cardinal pour les questions philosophiques traitées dans le texte de Nifo. L’Apologia s’inscrit dans le contexte de la « Querelle des femmes », née en France vers la fin du XIVème siècle, comme le montre en particulier la rédaction, datant de 1404-1405, de la Cité des dames par Christine de Pizan, querelle reprise ensuite pour des traités en défense de femmes apparus en Italie dans la seconde moitié du XVème siècle et la première partie du siècle suivant. L’Apologia mulierum s’ouvre avec la lettre de dédicace à Vittoria Colonna, cousine du Cardinal, qui avait inspiré la rédaction du texte. Le reste de l’ouvrage est composé de deux livres, le premier contenant une réfutation des arguments misogynes sur la base des raisons médicales, philosophiques et bibliques, tandis que le deuxième présente un catalogue de dames célèbres qui s’étaient distinguées dans différentes vertus, liées surtout au domaine publique et politique. Nombreux études modernes, dont il faudra tenir compte lors de la rédaction de cette thèse, ont été dédié à l’abondante production phylogine du XVème et XVIème siècle, avec des approches littéraires, historiques mais aussi à travers des investigations conduites dans le champ des gender studies, toutefois l’Apologia mulierum n’a pas reçu l’attention qui mérite et son étude pourrait dévoiler certains aspects qui pourraient enrichir notre connaissance du débat sur la question féminine en Italie au début du XVIème siècle. Il s’agira donc d’étudier en premier lieu le contexte culturel et social dans lequel l’Apologia a été écrit et de mettre en relation cet ouvrage avec les autres textes qui, à la même période, ont été publiés sur la question des femmes. C’est à partir de ce tissu contextuel que pourra prendre sens l’analyse indispensable de l’héritage de la culture classique, en particulier de la philosophie antique, dans l’Apologia de Colonna et, plus largement, dans la controverse sur la question féminine du début du XVIe siècle. À cet égard, nous nous proposons d’analyser l’usage des sources classiques dans ce texte, avec un accent particulier sur Aristote, Cicéron et Plutarque, souvent cités par le Cardinal aussi bien dans la coté philosophique du traité que dans la liste des femmes célèbres qui supporte les argumentations phyloginiques. Au même temps, on prendra en considération les techniques argumentatives employés par l’auteur, avec l’intention de vérifier s’il y a eu une influence de la tradition rhétorique épidictique, antique et moderne, sur la rédaction du texte.

     

    Lisa Pichon, Entre poésie et philosophie : la satire dans la pensée d’Isaac Casaubon (1559-1614) (co-dir. Aubert Baillot, U. de Lille), CD ; 2024-

     

    Les traités humanistes de poiétique offrent une riche réflexion qui renouvelle non seulement la traditionnelle hiérarchie médiévale des disciplines, établie par la scolastique, mais déconstruit les habituelles frontières disciplinaires. Parmi les poéticiens du XVIe siècle, Isaac Casaubon (1559-1614), grand humaniste français huguenot, né à Genève, mort près d’Oxford, reste encore peu étudié. Il est vrai qu’il a écrit relativement peu de livres, si on le compare à certains de ses contemporains : ainsi a-t-il laissé surtout des commentaires philologiques, une abondante correspondance quadrilingue et un journal, dans lequel il consignait ses études. De ses œuvres personnelles, hors commentaires, la seule complète est le De Satyrica Graecorum poesi et Romanorum Satira, divisé en deux livres, originellement conçu comme allant de pair avec son impressionnant commentaire sur les satires de Perse. Les deux ouvrages, publiés la même année, en 1605, à Paris, où Casaubon reste dix ans à la demande d’Henri IV, sont issus de ses notes de cours, donnés à Genève puis à Montpellier. La réflexion de Casaubon sur la satire est donc nourrie et occupe une place à part dans son œuvre, et, plus généralement, dans son époque. Bien que Casaubon ait été appelé « phénix des lettres » ou « triumvir des lettres » à son époque, peu nombreuses sont les monographies à son sujet. Les dernières biographies qui lui sont consacrées datent du XIXe siècle (Mark Pattison, 1875 ; Louis Jules Nazelle, 1897) ; désormais, les recherches se concentrent surtout sur son intérêt pour les langues orientales (; Alastair Hamilton, 2009 et Anthony Grafton, 2011) et ses relations avec d’autres savants, en particulier avec Jules César Scaliger. Ses positions sur l’hermétisme et l’historiographie ecclésiastique ont également été étudiées dans quelques articles. La seule exception notable est le livre d’Hélène Parenty Isaac Casaubon helléniste : des studia humanitatis à la philologie, publié chez Droz, en 2009, dans lequel la savante retrace son parcours d’helléniste à travers ses commentaires d’œuvres grecques. Quant à son œuvre elle-même, les éditions les plus récentes ont toutes été publiées au XIXe siècle, à l’exception de sa correspondance (de 1610 à 1614), parue en 2018 chez Droz par les soins de Paul Botley. À la fin des années 2000, une édition des Éphémérides, son journal, a également été envisagée et annoncée, sans toutefois jamais avoir vu le jour, à notre connaissance. La réflexion de Casaubon sur la satire, pourtant nourrie, n’a donc pas donné lieu à de véritables études (excepté, notons-le, le mémoire de maîtrise d’Adriano de Scatolin, à l’Université Université de São Paulo, en 2003, en portugais, resté non publié : voir infra, bibliographie), et son De Satyrica Graecorum poesi et Romanorum satira attend encore une édition scientifique et une traduction française, ainsi qu’un commentaire approfondi.

     

    Sous la direction de Nathalie Catellani

    Florentin Maroye : Les traductions latines de trois comédies d’Aristophane (Les Guêpes, La Pais, Lysistrata) par Florent Chrestien (1541-1596).

    Il s’agira, dans cette thèse, de décrire et de montrer comment les traductions d’Aristophane par Florent Chrestien et les apparats qui les accompagnent sont à la fois l’œuvre d’un érudit humaniste, helléniste et latiniste, et celle d’un acteur de son époque. L’analyse, dont la première approche sera donc philologique, se propose aussi d’étudier les possibles implications des engagements et positions de Florent Chrestien non seulement dans les paratextes, mais aussi dans ses choix même de traduction et dans ses commentaires. Notre travail se veut novateur en ce que les traductions de Florent Chrestien, mis à part quelques articles très utiles mais peu nombreux, n’ont pas fait l’objet d’une étude systématique. Florent Chrestien, néanmoins, du fait de la figure de protestant affirmé qui est la sienne et du fait de la place centrale qu’il occupe dans les débats de son temps est une figure centrale du XVIᵉ siècle français. C’est la raison pour laquelle notre sujet de thèse se propose d’observer la porosité qui existe entre les deux aspects de son activité. C’est grâce au trilinguisme de Florent Chrestien (français – latin – grec), sans doute la caractéristique la plus marquante de son œuvre, que nous comptons pénétrer la pensée de l’auteur, pour comprendre qu’elle ne doit pas être limitée à un exercice d’érudition ou de talent de philologue.

    Université de Louvain-la-Neuve

    Sous la direction d’A. Smeesters.

    Elisabeth Aydin : Poésie et philosophie grecques dans l’humanisme français et néerlandais entre la seconde moitié du XVIe et la première moitié du XVIIe siècle.

    Farah Mercier, Autour de Denis Petau (Dionysius Petavius s.j., 1583-1652) : étude du réseau relationnel d’un jésuite français.

    Caroline Supply : La veine poétique néo-latine du deuil familial au tournant du XVe et du XVIe siècle en Italie. Étude de la construction du discours poétique et des représentations.

    Université de Lyon 3

    Université de PARIS 1 - PANTHÉON SORBONNE

    Sous la direction de Dominique Couzinet

    Michele Merlicco, Espace et mémoire dans l’œuvre de Francesco Patrizi (CD, co-dir. avec Guidi Giglioni, Università di Macerata) ; soutenance prévue début 2025.

    Leonardo Graciotti, Sensus e sensibilia. L’Expositio libelli De sensu et sensato di Pietro Pomponazzi (co-dir. avec Guidi Giglioni, Università di Macerata) ; soutenance prévue en novembre 2024.

    UNIVERSITE PARIS II PANTHEON-ASSAS

    Sous la direction de Xavier Prévost

    Gaëtan Ravoniarison, La pensée juridique de Claude de Seyssel (v. 1450-1520) : la tradition à l’épreuve de l’humanisme ; co-direction B. d’Alteroche, contrat doctoral ; 1re inscription en 2021.

    Claude de Seyssel (v.1450-1520) est connu pour être l’un des principaux conseillers de Louis XII entre 1498 et 1515, et pour son ouvrage La Monarchie de France. Œuvre à prédominance politique, cette dernière a fait l’objet de toutes les attentions des historiens. Or, le conseiller savoyard est avant tout un juriste, formé au droit civil, au droit féodal et au droit canonique à Pavie et Turin. Son cours de droit civil – consistant en un commentaire du Digeste et du Code de Justinien –, enseigné lorsqu’il occupait la chaire de droit civil à la faculté piémontaise entre 1492 et 1497, a été publié en 1508. Toutefois, sa pensée juridique n’a fait l’objet d’aucune étude d’envergure. Pourtant, Claude de Seyssel s’inscrit dans une période de renouveau de l’étude du droit. Peu à peu les humanistes remettent en cause les travaux des bartolistes au début du XVIe siècle. Au cours de cette période charnière, il occupe des rôles centraux : conseiller ducal du duc de Savoie, conseiller royal de Louis XII, ambassadeur et député au sénat de Milan, évêque de Marseille puis archevêque de Turin. Ses travaux mêlent enseignement des textes antiques – il fût le premier à traduire en français des textes d’auteurs antiques grecs –, œuvres historiographiques, et théologiques. D’un point de vue juridique, sa vision pragmatique nous donne un aperçu d’une période encore sous-estimée en France que sont les règnes de Charles VIII et Louis XII. Tout l’objet de cette étude sera de démontrer comment Claude de Seyssel a absorbé et associé les méthodes bartolistes et humanistes pour en ressortir un enseignement et une vision du droit et des institutions qui lui sont propres.

    Université Paris Est-Créteil (UPEC)

    Sous la direction d’Anne Raffarin.

    Caroline Benoit : Pour une nouvelle écriture de l’histoire de l’humanité à la Renaissance : les historiens grecs et leurs traductions latines dans le De inuentoribus rerum de Polydore Virgile (1499) (inscription prévue 2024).

    Nicolas Brisbois : Les traductions latines des dialogues apocryphes de Platon par l’humaniste allemand Willibald Pirckheimer (codir. avec J. Hirstein, U. Strasbourg).

    Notre projet de recherche consiste à présenter une édition du texte latin, une traduction française et un commentaire des traductions par l’humaniste allemand Willibald Pirckheimer des dialogues platoniciens considérés comme apocryphes. Ces travaux de traductions ont été publiés en 1523 à Nuremberg dans une édition permettant véritablement l’étude du Pseudo-Platon à la Renaissance. L’absence d’une édition moderne des travaux complets de Pirckheimer motive principalement notre projet de recherche. Nous proposerons dans un premier temps une édition critique de l’ensemble des dialogues platoniciens apocryphes que Pirckheimer a traduits, afin d’étudier la réception des idées platoniciennes d’abord à Nuremberg puis dans l’Europe germanique et au nord des Alpes. Nous fournirons ensuite un commentaire et une synthèse aussi bien philologique que philosophique, axés autour de la compréhension des idées platoniciennes et de leur intérêt en rapport avec le mouvement néoplatonicien qui, à partir de Florence, rayonne dans toute l’Europe. Nous serons donc amenés à comparer, quand cela est possible, la traduction de Pirckheimer avec celle d’autres humanistes pour constater les divergences dans les termes philosophiques employés. C’est par conséquent aussi vers Cicéron que nous nous tournerons pour saisir les différentes nuances philosophiques des termes employés. Ce travail de thèse pourra finalement donner lieu à une édition bilingue qui proposera à son lecteur un aperçu du travail d’un humaniste allemand à une période charnière de la culture européenne.

    Mathilde Pommier : Admirabilia, miracula, mira exempla : rêves, présages, fantasmes dans la littérature humaniste : les Geniales Dies d’Alessandro Alessandri (1522).

    Demiror quis sit ille Alexander ab Alexandro. Ainsi Erasme s’interroge-t-il au sujet d’Alessandro Alessandri dans une lettre du 14 mai 1533. Sur cet auteur nous ne disposons que de peu d’informations et surtout d’aucune étude récente consacrée à l’ensemble de son œuvre. Juriste et écrivain, il a écrit les Geniales Dies, œuvre composée de six livres et parue en 1522. Cet ouvrage a fait l’objet de trois éditions en 1522, par Giacomo Mazzocchi, en 1532 et 1539. André Tiraqueau rédige en 1614 un commentaire intitulé Semestria. Plus récemment Mauro di Nichilo a publié Giorni di Festa. Dispute umanistiche e strane storie di sogni, presagi e fantasmi, sélection de chapitres tirés des Geniales Dies et traitant de mirabilia (2014). En raison de leur structure et de la variété des thèmes abordés, il n’est pas évident de rattacher les GD à un genre littéraire. Cette œuvre a été considérée comme encyclopédique, paraencyclopédique mais aussi comme une miscellanée ou encore un manuel de savoir antique. Si les sujets traités dans les GD sont variés, les mirabilia, les rêves, présages et fantasmes y ont aussi leur place. Signes divins, miracles, merveilles de la nature, du monde ou encore de Rome, le merveilleux fascine dès l’Antiquité. Cet attrait pour les mirabilia est encore vivace au Moyen Age et ne faiblit pas par la suite. Les mirabilia surgissent en plusieurs endroits des GD et l’auteur s’efforce de citer ses sources et de traiter ce sujet avec la même rigueur que les autres thématiques. Loin de rejeter ces passages comme naïfs et crédules, nous nous demanderons comment le surnaturel s’articule au rationnel dans cette œuvre. Nous chercherons à comprendre l’intérêt des mirabilia dans un ouvrage abondamment documenté et pensé en vue de transmettre le savoir antique. Le choix des modèles et des sources d’Alessandro Alessandri pour produire ses récits merveilleux sera étudié. En tenant compte du contexte dans lequel écrit cet auteur humaniste, nous tâcherons de comprendre le regard qu’il porte sur les mirabilia rapportés par les Anciens. Nous nous questionnerons sur le contraste entre l’apparente légèreté du sujet et les chapitres d’érudition de l’ouvrage. La composition de l’ouvrage sera aussi analysée pour faire apparaître les choix opérés par Alessandro Alessandri d’insérer des mirabilia à différents endroits de son œuvre. Pour ce faire, tous les chapitres traitant du merveilleux seront traduits et commentés.

    Ben Schoentgen : Rome triomphante : les enjeux d’une restauration.

    « Rome triomphante » (Rome triumphans, 1459) le traité antiquaire qui se trouvera au centre de notre projet de recherche se situe à mi-chemin entre une compilation de sources antiques et un tableau encyclopédique des différents aspects de la société romaine (religion, institutions politiques, système judiciaire et économique). Pourtant, loin de constituer un ouvrage d’érudition purement autotélique, Rome triomphante, qui a été rédigée dans les années qui ont suivi la chute de Constantinople, est innervée d’une idéologie politique très forte et s’inscrit parfaitement dans le programme diplomatique du pape Pie II, dont Biondo était le secrétaire apostolique. Notre analyse se développera sur trois axes, à savoir les sources, l’approche historiographique et la réception. Dans un premier temps, il s’agit d’étudier le traitement des sources antiques. Alors que Biondo peut donner l’impression de chercher à s’effacer derrière l’auctoritas des auteurs anciens qu’il cite (Cicéron, Tite-Live, Aulu-Gelle), le choix des extraits, leur agencement et la manière dont il les commente sont loin d’être anodins et relèvent, a contrario, d’un travail de compilation extrêmement soigné. En outre, nous chercherons aussi à dégager dans l’œuvre de Biondo l’influence de certaines sources contemporaines qu’il ne cite jamais explicitement, mais qui ont nécessairement dû avoir une influence sur ses conceptions politiques et historiques. Ensuite, nous nous astreindrons à replacer l’approche historiographique de Biondo, ou, pour être plus précis, la façon dont il parvient à restituer le fonctionnement de l’administration publique de la Rome antique dans le contexte historique de son temps. En effet, il ne faut jamais faire abstraction du substrat idéologique de Rome triomphante et des circonstances politiques dans lesquelles Biondo a d’abord conçu le projet de cette somme antiquaire. Enfin la lecture qu’en ont faite les antiquaires et les juristes humanistes mérite d’être étudiée de plus près afin d’élucider les modalités précises de la réception de Biondo. À bien des égards, ce dernier constituera pour les savants du Cinquecento une source indispensable, voire un modèle à imiter.

    Université de Reims

    Sous la direction de Sophie Conte

    Léa Gariglietti, Le livre sonore des amantes sonoritatis : réception de la Seconde sophistique dans le Theatrum veterum rhetorum de Louis de Cressolles (1620) (CD URCA) ; 2023-

    Le Theatrum veterum rhetorum de Louis de Cressolles (1620) contribue à la réception de la seconde sophistique par le tableau qu’il offre des rhéteurs grecs d’époque impériale. La transcription, la traduction et l’annotation des chapitres 12 à 20 du livre III de ce traité de rhétorique jésuite mettront en valeur le caractère spectaculaire de l’éloquence des sophistes, source d’inspiration pour les orateurs et les acteurs du XVIIe siècle.

    Université Roma Tre, Rome

    Sous la direction de L. Marcozzi et G. Crimi

    Rita Pasquale, Édition complète et commentée des poèmes latins de Pietro Bembo.

    Sorbonne Université

    Sous la direction d’Hélène Casanova-Robin

    Hélène Bufort, Édition, traduction et commentaire des Neapolitani poematum Libri de Pietro Gravina (contrat doctoral).

    Notre thèse consiste à éditer, traduire et commenter les Neapolitani Poematum Libri, de Pietro Gravina, édités en 1532. Il s’agit de redécouvrir une œuvre oubliée, qui est pourtant remarquable par ses qualités poétiques et par ses enjeux tant littéraires qu’historiques, enjeux qui sont représentatifs du XVIe siècle italien en littérature. Cette poésie d’éloge et de circonstance est indissociable du lieu et de l’époque qui l’a vue naître : Naples et les guerres d’Italie. Si quelques pièces s’attachent à sublimer le paysage napolitain, la plupart d’entre elles sont adressées à des personnalités historiques, déterminantes dans l’histoire de Naples. On y trouve des vice-rois espagnols, des princes italiens, Charles Quint, deux papes, des chefs de guerre, et des membres de la famille du condottiere Prosper Colonna, tels que son fils Vespasien. Nous préciserons la relation d’amicitia, au sens antique ou de clientélisme que Pietro Gravina entretenait avec ces « patrons ». Les critères larges et complexes de l’amicitia antique permettent-ils de comprendre ce type de lien ? Quel était le degré d’intimité entre le poète et son destinataire ? Ces questions qui pourront nous éclairer sur les réseaux politico-culturels de l’époque, ainsi que sur le statut du poète moderne à la Renaissance, nous nous les poserons aussi pour une autre catégorie de destinataires : les écrivains contemporains, avec qui Gravina entretenait une relation plus familière. Nous voudrions montrer que Pietro Gravina a été une figure majeure de l’humanisme méridional, notamment à Rome et à Naples, où il a séjourné plusieurs années et intégré des académies prestigieuses. Son œuvre s’est ainsi trouvée enrichie par une continuelle interaction avec les travaux littéraires de ses contemporains, et son importance se révèle précisément au sein des réseaux culturels de l’époque, très proches des cercles de pouvoir, notamment de la cour de Naples. Pour traiter la problématique historico-littéraire, nous ne traiterons pas, de manière séparée, l’enjeu historique, puis l’enjeu littéraire. Nous citons ici l’ouvrage de Susanaa de Beer, intitulé The Poetics of patronage, la poétique de clientélisme, objet d’étude souvent négligé dans les recherches modernes sur ces poètes humanistes. La méthodologie qu’elle propose nous a aidée à comprendre l’inextricabilité des enjeux historiques et littéraires, lorsqu’il est question de clientélisme. Dédiées à des personnages historiques, les pièces de Gravina, en faisant leur éloge, doivent en effet être dotées de grandes qualités littéraires, que l’on mesure à l’époque à l’aune des sources antiques : c’est une condition nécessaire pour que le poète, Pietro Gravina, puisse célèbrer, son « patron », et en obtenir des faveurs, telle que la charge de chanoine du Duomo de Naples que le vice-roi Gonsalve de Cordoue lui accordera vers 1505. C’est ainsi que le traitement de l’héritage antique, typique des études humanistes, se trouve revivifié, dans les Neapolitani poematum libri. Ainsi, l’épigramme liminaire est un chant à la gloire de Prosper Colonna comparé aux plus grands généraux romains, tels que Fabius Maximus Cunctator, où les références à Tite-Live et à Virgile se multiplient, comme l’a souligné John Nassichuk dans son étude. En fournissant des genres, des motifs, des tournures d’éloge, les modèles de la poésie antique courtisane, Horace, Tibulle, Ovide, Properce, Martial, Stace et bien sûr Claudien, nourrissent constamment la poésie de Pietro Gravina. En les comparant aux productions poétiques contemporaines, nous voudrions montrer que les Neapolitani poematum libri constituent une oeuvre particulièrement érudite et qu’ils reprennent la veine antique pour l’infléchir avec originalité. Par ses vers, Pietro Gravina réussit à immortaliser son « patron », en le décrivant comme un héros de guerre, qui concentre les vertus antiques de différents guerriers romains que les poètes augustéens ont eux-mêmes chantés dans leurs poèmes.

    Gabriele Cascini, Formes du comique dans les Dialogues latins de Giovanni Pontano : entre sources antiques et arts du spectacle (codir. avec G. Germano, U. de Naples Federico II ; contrat doctoral).

    Les cinq dialogues latins de Giovanni Pontano (1429-1503), selon l’ordre traditionnel Charon, Antonius, Actius, Aegidius et Asinus, sont aujourd’hui évalués comme des chefs-d’œuvre de la littérature de la Renaissance. Cependant, la considération de la valeur littéraire des dialogues est une acquisition assez récente : à l’époque humaniste, en effet, la circulation du corpus s’arrête définitivement au milieu du XVIe siècle, lorsque l’expansion de la culture vernaculaire marque la disparition des grandes œuvres contemporaines en latin de la scène littéraire. Après les sept éditions publiées entre 1501 et 1520, il faudra attendre 1874 pour que le Charon soit publié en annexe d’une monographie savante de Carlo Maria Tallarigo. Pontano écrit ses dialogues sur une période de trente ans (1470-1503), tout en effectuant à Naples le cursus honorum standard d’un homme de lettres à l’époque des principautés. D’abord au service d’Alphonse Ier d’Aragon, puis de son fils Ferrante, il participe à l’ambiance fertile de la cour aragonaise, un lieu d’ « irripetibili incontri di linguaggi e culture, dove coesistono livelli intellettuali assai differenziati per qualità e destinazione ». Les dialogues reproduisent cette richesse à travers une pluralité de situations dramatiques: les personnages apparaissent en tant que porteurs de visions du monde, qu’ils expriment à travers un usage différent de la parole. Le groupe des sodales appartenant à l’Accademia Pontaniana est environné de types plus extravagants et populaires, comme les musiciens, les saltimbanques et les poètes improvisateurs. La figure rhétorique de l’antiphrase, qui imprègne ces dialogues , donne un sens supplémentaire à cette pratique de représentation et autoreprésentation : le renversement, stylème que Bakhtine indique comme élément fondateur du comique tout court, conduit à une confusion des rôles, et reflète les angoisses de l’intellectuel à la recherche d’une identité. Le sujet de l’antiphrase est en effet Pontano lui-même, qui joue le rôle de l’érudit, du diplomate, du poète, du héros épique Pontius, et autres encore. Le déguisement et le renversement carnavalesques sont également une transposition littéraire des pratiques qui caractérisaient les moments codifiés et circonscrits de la festa di corte. La festa, déjà topos bien représenté dans la comédie classique, constitue l’atelier artistique et littéraire qui conduira, au XVIe siècle, à la naissance du théâtre napolitain moderne. Le statut hybride du genre dialogique permet à Pontano de développer le discours à travers des modes dramatiques-performatifs qui reflètent, dans le texte écrit, les pratiques d’une culture encore fortement marquée par l’oralité. L’opération est menée par l’imitatio de Plaute, auteur qui connaît une renaissance après son oubli médiéval. Bien que Pontano n’ait pas écrit de comédie dans le sens classique du terme, l’humaniste concrétise une longue pratique de lecture du dramaturge antique, qui est élu au rang de véritable auctoritas. Outre les éléments plus génériquement structurels (situations comiques, temps comiques et scéniques, masques dramatiques, etc.), c’est la langue de Plaute qui a inspiré Pontano pour modeler sa propre langue, et qui montre une intention mimétique de l’oralité. Le résultat est un pastiche, riche en expressions vernaculaires ainsi qu’en néologismes et archaïsmes, marqué par une varietas désignée comme critère stylistique dominant. L’intérêt de Pontano pour le comique plautinien a une double fonction : d’une part, il témoigne du rôle de référence que Plaute assume pour un auteur humaniste à la recherche d’une langue qui ne soit pas purement classique, mais vivante, proche du parlée ; d’autre part, de manière apparemment paradoxale, il a une fonction « légitimante », puisque, par la marque de l’auctoritas, il institutionnalise un nouveau langage comique, caractérisé par sa matrice contemporaine.

    Adrian Faure, Scipion l’Africain entre Antiquité et Renaissance : réélaboration morale, politique et poétique d’une figure littéraire et artistique (codir. Avec É. Rosso, Sorbonne Université ; contrat doctoral).

    Ce travail de thèse tend à illustrer la richesse à la fois littéraire et artistique dont se revêt la figure de Scipion l’Africain sous la plume des humanistes et sous le pinceau des peintres italiens des XIVe et XVe siècles.

    Lucas Fonseca, Édition, traduction et commentaire du recueil Parthenopeus siue Amores de Giovanni Pontano (CD ENS- co-tutelle A. Iacono, Università degli Studi di Napoli-Federico II) ; 2020-

    Alessia Grillone, Digitalizzazione ed edizione digitale delle traduzioni latine umanistico-rinascimentali dell’Etica di Aristotele nei codici della Biblioteca Nazionale di Torino (co-dir. E. Malaspina, U. Turin), thèse financée dans le cadre du projet BINARI (La BIblioteca Nazionale per ARIstotele) de la Bibliothèque nationale de Turin ; 2023-

    Édition critique et commentaire de la traduction latine de l’Éthique à Nicomaque d’Aristote par l’humaniste byzantin Giovanni Argiropulo.

    Paméla Mauffrais, Édition, traduction et commentaire de l’Isottaeus Liber de Basinio de Parme (contrat doctoral).

    Cette thèse porte sur la traduction et le commentaire de l’Isottaeus Liber (1449) du poète humaniste Basinio de Parme (1425-1457). L’Isottaeus est un poème épistolaire en distiques élégiaques qui met en scène le souverain de Rimini, Sigismond Malatesta, sa bien-aimée, Isotta degli Atti, et le Poète, qui se ménage des interventions directes dans leurs échanges. L’œuvre s’inscrit dans la tradition des Héroïdes d’Ovide et, si elle a été éditée par F. Ferrucci en 1922, elle n’a jamais bénéficié jusqu’à ce jour de traduction intégrale en langue moderne. Nous voudrions étudier la façon dont cette œuvre renouvelle la forme élégiaque augustéenne et témoigne de l’histoire politique et culturelle de Rimini.

    Sous la direction d’Anne-Pascale Pouey-Mounou

    Anne Lemerre-Louërat, La poésie des météores, de l’humanisme latin à la Pléiade (co-dir. avec H. Casanova- Robin) ; 2017-

    Nicolas Souhait, Dorat pédagogue de la langue française. De la poétique trilingue à l’illustration du français dans la poésie de la jeune Pléiade (1549-1556) ; soutenance prévue le 6 décembre 2024.

    Sous la direction d’Émilie Séris

    Lorène Bellanger, Édition des Carmina de Jean Commire, poète néo-latin jésuite du XVIIe siècle : traduction, annotation, commentaire (contrat doctoral) ; soutenance le 30 novembre 2024.

    Les Carmina de Jean Commire, poète jésuite français de la seconde moitié du XVIIe siècle, sont un recueil de poèmes de circonstances néo-latins contemporain de l’Art poétique de Nicolas Boileau et des Réflexions sur la poétique de René Rapin. Cette poésie formule en latin les mêmes idées que celles qui ont été développées par les théoriciens du classicisme dans leurs ouvrages français. Elle complète ainsi selon l’intuition de Roger Zuber dans « La singularité néo-latine du XVIIe siècle français » l’appréhension partielle et exclusivement française que l’on a de ce mouvement fondamental dans la culture et l’histoire littéraire du pays. L’édition critique des Carmina de Jean Commire présente une traduction du texte latin accompagnée d’un apparat critique, d’un apparat des sources et d’une annotation abondante qui élucide les circonstances historiques, littéraires et religieuses dont les poèmes font état. Le commentaire cherche à situer le recueil néo-latin de Jean Commire par rapport au courant littéraire du classicisme pendant la deuxième moitié du XVIIe siècle. Dans une première partie, nous étudions la dimension circonstancielle des Carmina et en particulier les différents types de destinataires de l’œuvre : le premier chapitre met en évidence les relations du poète avec la communauté de la République des lettres dans sa dimension savante européenne. Puis les pratiques de mécénat constitutives du champ littéraire au XVIIe siècle qui informent les poèmes du recueil sont ensuite évoquées : la relation de mécénat, l’art de l’éloge et l’assimilation de la compagnie de Jésus à une figure mécénique en sont autant de témoignages. Enfin, le recueil est tributaire de la politique de propagande déployée autour de la figure du monarque absolu. Louis XIV apparaît dans les Carmina comme le mécène par excellence, dont le poète relaie les images et les mythes et dont il légitime le pouvoir. Après cette première étude prosopographique, nous présentons une étude poétique des Carmina de Jean Commire : nous analysons les rapports entre le recueil et les textes qui développent les théories et les caractéristiques du mouvement classique dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Dans un premier temps est étudiée la présence de l’héritage humaniste dans le recueil : nous mettons en lumière les modèles antiques du poète, ainsi que sa position dans les débats classiques entre imitation puriste ou éclectique. Enfin, la conception de la littérature telle qu’elle apparaît dans le recueil repose sur la théorie poétique antique. Dans un deuxième temps, nous nous concentrons sur l’influence de l’esthétique mondaine, deuxième pilier du classicisme, dans les Carmina. En effet, la présence des idéaux puristes ainsi que de la poétique de la conversation dans le recueil témoigne de la part que prend la mondanité dans la pensée classique. Enfin, la mise en rapport des fables de Jean Commire avec celles de La Fontaine souligne encore une fois l’ancrage des poèmes néo-latins des Carmina dans l’esthétique de leur temps et leur apport à l’élaboration du courant du classicisme.

    Interpréter et traduire le vocabulaire scientifique : promenades philologiques – IRHT – Campus Condorcet Aubervilliers

    Plus d’informations sur le site de l’IRHT

    • 9h30-9h45: Ouverture (François BOUGARD) ; introduction (Jean-Charles COULON et Marie CRONIER)
    • 9h45-10h20 : Jean-Pierre ROTHSCHILD (IRHT, Section latine et Section hébraïque), Enjeux de la dénomination des disciplines et de leurs praticiens en hébreu au Moyen Âge

    À la faveur de travaux sur les traductions scientifiques, le vocabulaire hébreu spécialisé des disciplines a fait l’objet de maints glossaires ou études (en logique, astronomie, médecine, botanique, philosophie morale). Cependant, des termes-clefs de la désignation des disciplines mêmes ne sont pas cernés avec précision : reçus comme allant de soi ou au contraire perçus comme engageant des questions complexes de définition et de hiérarchie des savoirs. Il sera question ici de ḥokhmah, «science» ou «sagesse» / ḥakham, «savant ou sage» ; de l’adjectif kollel «général», en référence aux universaux (au Moyen Âge) ou à une totalité des savoirs (à la Renaissance) ; d’elahut, «divinité», «métaphysique» ou «théologie» / elohi, «divin», etc. ; de pilosof et de mitpalsef, «celui qui prétend philosopher».

    • 10h20-10h55 : Iolanda VENTURA (Università di Bologna), Une traduction qui n’en est pas une : le point sur le corpus du Ps.-Mésué.

    Le corpus du Ps.-Mésué fait son entrée dans la culture médicale occidentale au milieu du XIIIe siècle. Présenté comme une traduction de l’arabe produite en Égypte par les soins (ou sous le mécénat) d’un Magister Flodus de Sorrento, il connaît un succès rapide. Aucun original arabe n’a pas pu être découvert jusqu’à présent. Le but de ma communication est de reprendre quelques indices tirés du contenu et du langage technique relatif à la pharmacopée et à la pharmacie pour essayer de faire le point sur la possible identification, à défaut de l’original, d’œuvres similaires, et de comprendre la nature – traduction d’un texte ou assemblage de matériaux – du corpus du Ps.-Mesué.

    10h55-11h25 : Pause

    • 11h25-12h00 : Isabelle DRAELANTS (IRHT, Section latine), Le vocabulaire de l’entomologie médiévale, ses termes génériques et ses néologismes.

    Créditée d’immobilisme, l’entomologie médiévale n’a pour ainsi-dire pas fait l’objet de recherches. Il est un fait que le vocabulaire, assez rare, désignant les vermes n’a pas beaucoup évolué entre les Étymologies d’Isidore de Séville (622) et de début du XIIIe siècle. Les encyclopédies naturalistes du milieu du XIIIe siècle accompagnent par un accroissement important des espèces nommées la nouvelle diffusion de l’Histoire naturelle de Pline et la redécouverte de la Zoologie d’Aristote dans la traduction arabo-latine de Michel Scot. Celle-ci introduit des substituts – annulosa et rugosa – à la place d’insecta pour désigner les « petits animaux segmentés ». Le changement s’accentue avec l’assimilation de l’Abbreviatio super librum De animalibus d’Avicenne (du même traducteur), observée surtout chez Albert le Grand. Dans une volonté explicative typique de la philosophie naturelle, le dominicain adopte les nomenclatures élargies des encyclopédistes et les néologismes du traducteur d’Aristote et d’Avicenne. On se propose de faire rapidement l’histoire de cette évolution, en soulignant l’élargissement du regard sur les insectes à partir de 1200 et l’arrivée dans le paysage entomologique de quelques nouveaux mots qui n’auront pas toujours le succès qu’ils auraient mérité.

    • 12h-12h35: Jean-Patrice BOUDET (Université d’Orléans), La naissance du vocabulaire astronomico-astrologique en ancien français : quelques remarques

    Vers 1270, sont élaborées les premières traductions en français de traités d’astronomie et d’astrologie (une huitaine de textes, dont trois traduits du latin et cinq de l’hébreu), une remarquable compilation relevant de la science des étoiles, L’introductoire d’astronomie, et les plus anciennes tables astronomiques en français accompagnées de leurs canons. Après une rapide description de ce corpus en grande partie inédit et du contexte dans lequel il s’inscrit, on examinera dans sa diversité le nouveau vocabulaire technique qui y est employé et sa postérité différentielle.

    12h35-14h15 : Déjeuner

    • 14h15-14h50 : Marie CRONIER (IRHT, Section grecque), Un lexique trilingue de la pharmacopée (grec, latin, arabe) : le Breviarium de Stéphane d’Antioche.

    Originaire de Pise et installé à Antioche dans les années 1120, Stéphane y traduit de l’arabe en latin sous le nom de Regalis dispositio la grande encyclopédie médicale connue comme le   d’Al-Mağūsī. En annexe, il ajoute un Breviarium, lexique alphabétique des termes de la pharmacopée organisé en trois colonnes (grec, arabe, latin) et encore inédit. La présente communication s’intéressera à la façon dont ce lexique a été constitué et tentera d’identifier ses sources, pour apporter une nouvelle pièce à l’étude du multiculturalisme et du multilinguisme à Antioche au XIIe siècle.

    • 14h50-15h25 : Thibault MIGUET (Université de Paris-Est Créteil), Traduire en grec le vocabulaire médical arabe dans la Sicile du XIIe siècle : l’exemple du Viatique du voyageur d’Ibn al-Ǧazzār.

    La traduction grecque de l’encyclopédie médicale arabe du Viatique du voyageur a été effectuée en Sicile, probablement autour du début du XIIe siècle. Il s’agit d’une traduction très littérale qu’il n’est par moments par possible de comprendre sans l’aide du texte arabe. Elle pose donc des problèmes intéressants de traductions de mots (concepts médicaux, maladies). Nous nous concentrerons sur la traduction du vocabulaire de l’imagination, et nous interrogerons sur l’emploi occasionnel de termes grecs très rares (hapax ou quasi-hapax, mots littéraires), qui détonnent dans cette traduction apparemment très fruste de l’arabe.

    15h25-15h55 : Pause

    • 15h55-16h30 : Jean-Charles COULON (IRHT, Section arabe), Le Kitāb al-Aḥjār (Livre des pierres) attribué à Aristote du Moyen Âge aux études orientalistes.

    L’identification des pierres est une difficulté des textes scientifiques médiévaux. Un nom arabe peut, selon le contexte, désigner plusieurs pierres, comme deux noms peuvent désigner la même pierre. De là, les lapidaires sont particulièrement importants pour notre connaissance de la minéralogie. C’est en ce sens que l’apocryphe Kitāb al-Aḥjār (Livre des pierres) attribué à Aristote a été abondamment étudié dans les études orientalistes.

    Inscription obligatoire :

    https://www.irht.cnrs.fr/fr/agenda/journee-thematique/interpreter-et-traduire-le-vocabulaire-scientifique-promenades/inscription

    Programme_Journée-Thématique 2022

    Ange Politien, humaniste aux sources de la modernité

    Les actes du colloque sur Ange Politien, humaniste aux sources de la modernité, qui avait été organisé en 2015 par Sorbonne Université et l’Università del Salento et auquel plusieurs membres de la Semen-L avaient participé, sont parus aux éditions Classiques Garnier le 03/11/2021.

    Le recueil a été dirigé par Émilie Séris et Paolo Viti.

    Lien vers le site des Classiques Garnier pour plus d’informations.

    Résumé

    Résumé: Ange Politien a laissé une poésie raffinée, des travaux philologiques érudits, des commentaires philosophiques subtils et une riche correspondance. Des chercheurs italiens et français contribuent à mettre en lumière l’originalité d’une œuvre qui portait bien des germes de l’humanisme européen.
    Nombre de pages: 337
    Parution: 03/11/2021
    Collection: Rencontres, n° 519
    Série: Lectures de la Renaissance latine, n° 15
    ISBN: 978-2-406-11986-9

    Table des matières

    Sommaire :

    Paolo Viti : Préface 7

    Émilie Séris : Introduction 17

    PREMIÈRE PARTIE – POÉSIE

    Pierre Laurens : Sur les épigrammes grecques de Politien 35

    Donatella Coppini : L’edizione aldina nella tradizione degli Epigrammata del Poliziano 47

    Thomas Baier : Quintilien, Stace et les Silves de Politien 63

    Émilie Séris : L’aurore dans la poésie d’Ange Politien 77

    DEUXIÈME PARTIE – PHILOLOGIE

    † Roberto Ricciardi : Les Curae virgilianae d’Ange Politien 103

    Luca Ruggio : Poliziano e la collazione degli Scriptores rei rusticae. Le note all’incunabolo parigino Rés. s. 439 141

    David Speranzi : Due Luciani fiorentini e un antiquior postillato da Poliziano 155

    Christian Förstel : Ange Politien et la grammaire dans le Parisinus gr. 3069 161

    TROISIÈME PARTIE – PHILOSOPHIE

    Laurence Boulègue : Orphée dans la Fabula de Politien. L’autre visage du Narcisse de Ficin ? 175

    Giorgia Zollino : Aristotele nel primo decennio di magistero di Angelo Poliziano. 1480-1490 187

    Florence Vuilleumier Laurens : La philologie ostiaria de la philosophie 209

    Fosca Mariani Zini : La réflexion de Politien sur l’enthymème 221

    QUATRIÈME PARTIE – ÉPISTOLAIRE ET FORTUNE

    Paolo Viti : Il carteggio Poliziano-Pico e alcune varianti d’autore 241

    Raffaella Maria Zaccaria : Le lettere di Poliziano all’Archivio di Stato di Firenze 251

    Sondra Dall’Oco : Aspetti della fortuna di Poliziano in Francia 267

    Antonio Lucio Giannone : La fortuna di Poliziano nella poesia italiana dell’Otto-Novecento 275

    Bibliographie 293

    Index nominum 323

    Résumés 329

    Colloque international Pédagogies de la Renaissance et supports de l’écrit à la Bibliothèque Humaniste de Sélestat

    Colloque international Pédagogies de la Renaissance et supports de l’écrit. Bibliothèque Humaniste de Sélestat – Auditorium 1 place Dr Maurice Kubler 67600 Sélestat

    21-23 octobre 2021

    Les liens entre le monde des pédagogues et celui du livre, à la Renaissance, sont multiples et bien documentés. On se propose, dans le présent colloque, d’examiner de quelles façons les supports de l’écrit – imprimé, manuscrit – interviennent dans la conception, la diffusion et la réception des pédagogies de la Renaissance. Quelles évolutions dans la manière d’enseigner ou de suivre un cours peut-on déceler ? Quelles transformations, quelles réflexions pédagogiques suppose le passage d’un cours délivré dans un cadre précis, oralement, devant un auditoire limité et dans une « performance » singulière, à un ouvrage pédagogique, dont les lectorats peuvent être variés, et qui fige un contenu ? Dans quelle mesure les ouvrages pédagogiques produits sont-ils le reflet de cours délivrés in vivo, ou l’invention d’ouvrages spécifiques ? Comment les possibilités de l’imprimé conduisent-elles à l’invention de genres scolaires nouveaux ? Le colloque sera hébergé par la Bibliothèque humaniste de Sélestat, riche de documents particulièrement significatifs pour la thématique du colloque, comme le cahier d’étudiant et les livres universitaires de Beatus Rhenanus.

    Organisation :

    •Lucie Claire (Université de Picardie Jules Verne)
    •Anne-Hélène Klinger-Dollé (Université Toulouse Jean-Jaurès – IUF)
    •Martine Furno (IRHIM – ENS Lyon)
    •Laurent Naas (Bibliothèque Humaniste de Sélestat)

    Programme

    JEUDI 21 OCTOBRE 2021
    13h30 Accueil des participants – Café
    14h00 Accueil par le maire, la Bibliothèque humaniste de Sélestat, introduction
    du colloque
    Enseignants humanistes : usages de l’écrit et de l’oral
    14h30 Émilie SÉRIS (Université Paris Sorbonne)
    La pédagogie d’Ange Politien, entre discours imprimés, notes de cours
    et performance orale
    14h55 David AMHERDT (Université de Fribourg, Suisse, IAB)
    Le rôle des manuels et des commentaires de Glaréan dans sa pédagogie
    15h20 Discussion – Café
    16h15 Nathaël ISTASSE (Bibliothèque royale de Belgique)
    L’œuvre manuscrite, imprimée et posthume d’un professeur de la
    Renaissance : essai diachronique sur l’entreprise pédagogique de J. Ravisius
    Textor
    16h40 Lucie CLAIRE (Université de Picardie Jules Verne, TrAme)
    Marc-Antoine Muret professeur. Pratiques pédagogiques et supports de
    l’écrit dans le cours sur les Annales de Tacite
    17h05 Discussion
    18h00 Présentation du fonds de la BHS par James HIRSTEIN (Université de
    Strasbourg, ILBR) et Laurent NAAS (Bibliothèque humaniste de Sélestat)

    VENDREDI 22 OCTOBRE 2021
    Ressources pédagogiques de l’imprimé
    9h00 Federica ROSSETTI (Wolfenbüttel)
    Enseignement du Latin et enseignement moral à la Renaissance. Les éditions
    des anthologies et des ouvrages apocryphes de Sénèque aux XVe
    et XVIe
    siècles
    9h25 Mathieu FERRAND (Université Grenoble Alpes, Litt & Arts)
    Représentations de l’écrit dans quelques colloques scolaires
    9h50 Marie-Joëlle LOUISON-LASSABLIÈRE (Université Jean Monnet Saint-Étienne, IRHIM)
    De la classe de danse au manuel de pédagogie chorégraphique :
    l’enseignement d’Antonius Arena dans Ad suos compagnones.
    10h15 Discussion – Café
    11h15 Christiane DELOINCE-LOUETTE (Université Grenoble Alpes, Litt & Arts)
    Le jeu des questions-réponses dans quelques commentaires pédagogiques
    d’Homère à la Renaissance, de Melchior Wolmar (1523) à Martin Crusius (1594).
    11h40 Martine FURNO (Ens Lyon, IRHIM)
    Que faire des fautes de latin dans les imprimés pédagogiques au XVIe
    siècle ?
    12h05 Discussion
    Enseigner, apprendre les langues au XVIe
    siècle
    Le grec : enseignement et auto-enseignement
    14h15 Malika BASTIN-HAMMOU (Université de Grenoble Alpes, Litt & Arts)
    Les « grammaires » grecques en France (1507-1554) : de l’apprentissage
    de la morphologie à l’exercice de la traduction
    14h40 Konstantina KEFALLONITI (EPHE) et Afroditi GKENAKOU (EPHE)
    L’apprentissage de l’écriture et de la langue grecque par Beatus Rhenanus
    d’après ses manuscrits d’écolier et les manuscrits grecs byzantins qu’il
    possédait
    15h05 Xander FEYS (KU Leuven)
    Reading Homer’s Odyssey at the Leuven Collegium Trilingue: Two Accounts
    of Student Notes Taken during the Same Course?
    15h30 Discussion – Café
    Français langue étrangère, hébreu : de nouveaux enseignements
    16h30 Susan BADDELEY (Université de Versailles-Saint-Quentin-en Yvelines, IECI)
    Présentation typographique et modalités d’apprentissage : L’exemple des
    premiers manuels imprimés pour l’apprentissage du français en Angleterre
    (1521-1532)
    16h55 Maxime MALEUX (KU Leuven)
    Grammaires et notes manuscrites dans les cours d’hébreu à Louvain au XVIe
    siècle
    17h20 Discussion
    18h00 Visite libre du Musée de la Bibliothèque humaniste de Sélestat (réservée aux
    intervenants)

    SAMEDI 23 OCTOBRE 2021
    Beatus Rhenanus, l’École latine de Sélestat et le milieu universitaire parisien
    9h00 Felicia TOSCANO (Université de Salerne)
    Beatus Rhenanus’ Annotations on Ovid’s Fasti in the ms. Sélestat,
    Bibliothèque Humaniste, 50
    9h25 Marion BERNARD-SCHWEITZER (Bibliothèques de l’Université de Strasbourg)
    Vivre et étudier dans un collège universitaire parisien au début du XVIe
    siècle. Un monde en évolution
    9h50 Discussion – Café
    10h45 Thierry CLAERR (Ministère de la Culture, chercheur-associé au Centre Jean-
    Mabillon de l’École des Chartes/PSL)
    Le rôle des libraires jurés de l’Université de Paris dans la conception, la
    production et la diffusion de l’édition scolaire à la fin du XVe
    siècle et au
    début du XVIe
    siècle
    11h10 Anne-Hélène KLINGER-DOLLÉ (Université Toulouse – Jean Jaurès ; PLH-
    ERASME / Institut universitaire de France)
    Étudier à l’ère de l’imprimé : les manuels d’éthique aristotélicienne
    annotés par Beatus Rhenanus
    11h35 Discussion
    Imprimés, manuscrits, quels choix, pour quels élèves ?
    Stratégies d’imprimeurs
    13h30 Laurent NAAS (Bibliothèque humaniste de Sélestat)
    L’enseignement de base du latin en Alsace et à la Renaissance, à travers
    la production imprimée d’outils pédagogiques à Strasbourg et
    Hagueneau (v. 1450-1530)
    13h55 John NASSICHUK (Western Ontario University, Canada)
    La lamentation de Sannazar, rééditée en 1589
    14h20 Discussion – Café
    Les livres de et pour les enfants nobles
    15h15 Sylvène ÉDOUARD (Université Lyon 3 – LARHA)
    De la bibliothèque d’études d’Édouard VI, roi d’Angleterre, à ses cahiers
    d’exercices : quels ouvrages pour l’instruction du prince ?
    15h40 Frédéric MAGNIN (CNRS Aix-Marseille Université)
    Le traité d’équitation et d’hippiatrique du sieur de Lugny (1597) :
    un exemple de diffusion de la pédagogie équestre par le manuscrit
    16h05 Discussion
    16h45 Conclusions
    17h00 Visite guidée de Sélestat

    Publications récentes (septembre 2017)

    Pour accéder à une bibliographie indicative des ouvrages parus au cours de l’année universitaire 2016-2017 dans les domaines médio- et néo-latins, veuillez cliquer sur le lien suivant : Publications récentes (septembre 2017).

    Publications récentes (septembre 2017)

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    I.  Textes

    VV., Le dossier saint Léger, trad., intro. et notes sous la dir. de B. Dumézil, Paris, Les Belles Lettres, coll. « La Roue à livres », 2017.

    VV., Scripta medii aeui de uita Isidori episcopi Hispalensis, éd. J. C. Martín-Iglesias, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis », 2016 [étude et édition critique de plusieurs compositions hagiographiques en l’honneur d’Isidore de Séville rédigées en Espagne entre le XIe et le XIIIe s.].

    VV., Vénus et Priape. Anthologie de poésie érotique néo-latine du Quattrocento, choix, intro. et trad. par Sénard, Genève, Droz, coll. « Texte courant », 2017.

    ABÉLARD Pierre, Glossae super Peri Hermeneias II : Glossae « Doctrinae Sermonum » ; De propositionibus modalibus, éd. P. King, K. Jacobi et C. Strub, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis », 2016.

    AELRED DE RIEVAULX, Opera omnia VI : Opera historica et hagiographica, éd. D. Pezzini, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis », 2017.

    AELRED DE RIEVAULX, Opera omnia VII : Vita sancti Aedwardi Regis et Confessoris, éd. F. Marzella, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis », 2017.

    ALBERTI Leon Battista, Momus ou le Prince. Fable politique, trad. de C. Laurens, préf. de P. Laurens, Paris, Les Belles Lettres, 2017.

    ALCIATO Andrea, Filargiro Commedia, a cura di R. Ruggiero, intro. di Giovanni Rossi, Torino, Nino Aragno, coll. « Biblioteca Aragno », 2017.

    Ars Ambianensis. Le tre redazioni delle « Declinationes nominum », ed. princeps con commento e indici a cura di C. Giammona, Hildesheim, Olms-Weidmann, coll. « Bibliotheca Weidmanniana – Collectanea grammatica Latina », 2016.

    AVICENNE (?), Épître sur les Prophéties, texte et intro. par O. Lizzini, trad. et notes par J.-B. Brenet, Paris, Vrin, coll. « Translatio », 2017.

    [BALDE Jakob] LEFÈVRE E., Jakob Baldes ‘Expeditio Polemico-Poetica’ (1664). Eine satirische Verteidigung der lateinischen und neulateinischen Literatur. Einführung, Text, Übersetzung, Kommentar, Berlin, De Gruyter, coll. « Beiträge zur Altertumskunde », 2017.

    Breve chronicon de rebus Siculis, ed., trad. e comm. a cura di Fulvio Delle Donne, Firenze, Sismel – Edizioni del Galluzzo, coll. « Edizione Nazionale dei Testi Mediolatini d’Italia », 2017.

    CARPANI Giuseppe Enrico, Ionathas, intro., ed., trad. e comm. a cura di V. Sanzotta, Hildesheim- Zürich-New York, Olms, coll. « Noctes Neo-Latinae – Neo-Latin Texts and Studies », 2016.

    CUES Nicolas de, La Chasse de la sagesse et autres œuvres de philosophie tardive, trad. et comm. par J. Sfez, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Sagesses médiévales », 2017.

    The Disputatio puerorum. A Ninth-Century Monastic Instructional Text, ed. from Vienna, Österreichische Nationalbibliothek, 458 by A. Rabin and L. Felsen, Toronto, Pontifical Institute of Mediaeval Studies, coll. « Toronto Medieval Latin Texts », 2017.

    L’Épopée pour rire. « Le Voyage de Charlemagne à Jérusalem et à Constantinople » et « Audigier », éd., trad. et comm. par A. Corbellari, Paris, Honoré Champion, coll. « Champion Classiques – Moyen Âge », 2017.

    FOULQUES DE CAMBRAI, La Fondation de l’Abbaye de Vaucelles, éd. et trad. par B.-M. Tock, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Classiques de l’Histoire au Moyen Âge », 2016.

    GILLES DE CORBEIL, Liber de uirtutibus et laudibus compositorum medicaminum, éd. et comm. de M. Ausécache, Firenze, Sismel – Edizioni del Galluzzo, coll. « Edizione Nazionale ‘La Scuola Medica Salernitana’ », 2017.

    Glosae in regula Sancti Benedicti abbatis ad usum Smaragdi Sancti Michaelis abbatis, éd. M. van der Meer, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis », 2017.

    GOSSELIN Guillaume, De arte magna libri IV / Traité d’algèbre, suivi de Praelectio / Leçon sur la mathématique, étude introductive, trad. et notes par O. Le Guillou-Kouteynikoff, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Sciences et savoirs », 2016.

    The Gothic Missal, intro., trans. and notes by E. Rose, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum in Translation », 2017.

    GROOTE Gérard, Opera omnia II, 2 : Scripta contra simoniam et proprietarios, éd. R. H. F. Hofman et M. van den Berg, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis », 2016.

    HERBERT DE TORRES, Liber uisionum et miraculorum Clareuallensium, éd. G. Zichi, G. Fois et S. Mula, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis », 2017.

    HILDUIN OF SAINT-DENIS, The Passio S. Dionysii in Prose and Verse, éd. M. Lapidge, Leiden, Brill, coll. « Mittellateinische Studien und Texte », 2017.

    HUS Jean, Constantiensia, éd. Helena Krmíčková, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis », 2016.

    ISIDORE DE SÉVILLE, Etymologiae XV / Étymologies Livre XV : De aedificiis et agris / Constructions et terres, éd. et trad. par J.-Y. Guillaumin, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Auteurs latins du Moyen Âge », 2016.

    [JEAN DE TOURNAI] Le récit des voyages et pèlerinages de Jean de Tournai, 1488-1489, éd. B. Dansette et M.-A. Nielen, Paris, CNRS Éditions, coll. « Sources d’Histoire Médiévale », 2017.

    LIPSE Juste, La Constance, trad. par J. Lagrée, Paris, Classiques Garnier, coll. « Textes de philosophie », 2016.

    [LIPSE Juste] HENDRICKSON T. G., Ancient Libraries and Renaissance Humanism. The De bibliothecis of Justus Lipsius, Leiden-Boston, Brill, coll. « Brill’s Studies in Intellectual History », 2017.

    MANUTIUS Aldus, Humanism and the Latin Classics, ed. and trans. by J. N. Grant, Cambridge MA, Harvard University Press, coll. « The I Tatti Renaissance Library », 2017.

    [MASCARÓ Guillem] MARTÍN-IGLESIAS J. C., El denominado Cronicón de Guillem Mascaró († 1405) y sus continuaciones. Introducción, edición y traducción, Paris, SEMH-Sorbonne, coll. « Les livres d’e- Spania », 2017, en ligne : https://e-spanialivres.revues.org/1084.

    [PAPEUS Petrus] NODES N., Parables on a Roman Comic Stage : Samarites – Comoedia de Samaritano Evangelico (1539) by Petrus Papeus, Together with the Commentary of Alexius Vanegas of Toledo (1542), Leiden-Boston, Brill, coll. « Drama and Theatre in Early Modern Europe », 2017.

    PETRARCA Francesco, Selected Letters, trans. by E. Fantham, Cambridge MA, Harvard University Press, coll. « The I Tatti Renaissance Library », 2017, 2 volumes.

    PIC DE LA MIRANDOLE, Les 900 conclusions, précédé de La condamnation de Pic de la Mirandole par L. Valcke, éd., trad. et notes par D. Viellard, avec la coll. de N. Roudet, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Le Miroir des Humanistes », 2017.

    PSEUDO-BÈDE, De mundi caelestis terrestrisque constitutione liber La création du monde céleste et terrestre, éd. et trad. par M. Pradel-Baquerre, C. Biasi et A. Gévaudan, sous la dir. de B. Bakhouche, Paris, Classiques Garnier, coll. « Textes littéraires du Moyen Âge », 2017.

    La Réforme du calendrier aux conciles de Constance et de Bâle, prés., trad. et comm. par O. de Solan, Paris, CNRS Éditions, coll. « Sources d’Histoire Médiévale », 2016.

    The Relatio metrica de duobus ducibus. A Twelfth-Century Cluniac Poem on Prayer for the Dead, ed., trans. and comm. by C. A. Jones and S. G. Bruce, Turnhout, Brepols, coll. « Publications of the Journal of Medieval Latin », 2016.

    Rescriptum Beati Gregorii Papae ad Augustinum Episcopum quem Saxoniam in praedicatione direxerat (seu Libellus responsionum), éd. V. Mattaloni, Firenze, Sismel – Edizioni del Galluzzo, coll. « Edizione Nazionale dei Testi Mediolatini d’Italia », 2017.

    RICHARD DE MEDIAVILLA, Troisième Quodlibet, éd., trad. et notes par A. Boureau, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Bibliothèque scolastique », 2017.

    [RINUCCIO D’AREZZO et LIPPI Lorenzo] Rinuccio Aretino e Lorenzo Lippi traduttori di Platone : Eutifrone, Ione, éd. F. Manfrin e L. Ferroni, Firenze, Sismel – Edizioni del Galluzzo, coll. « Il Ritorno dei Classici nell’Umanesimo », 2016.

    SAINTE-MARTHE Scévole de, Œuvres complètes, t. V : Derniers recueils poétiques (1596-1629), éd. J. Brunel, Genève, Droz, coll. « Textes littéraires français », 2016.

    SAMUEL PRESBITER, Notes from the School of William de Montibus, ed. from Oxford, Bodleian Library, MS Bodley 860 by A. N. J. Dunning, Toronto, Pontifical Institute of Mediaeval Studies, coll. « Toronto Medieval Latin Texts », 2016.

    SORETH Jean, Expositio paraenetica in Regulam Carmelitarum, éd. B. D. Deschamp, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis », 2016.

    THOMAS D’AQUIN, La Royauté, Au Roi de Chypre, intro., trad. et notes par D. Carron, avec la coll. de Decaix, Paris, Vrin, coll. « Translatio », 2017.

    THOMAS D’AQUIN, Les substances séparées, trad. et notes par N. Blanc, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Sagesses médiévales », 2017.

    WALCHER OF MALVERN, ‘De lunationibus’ and ‘De Dracone’, ed., trans. and comm. by P. Nothaft, Turnhout, Brepols, coll. « De Diversis Artibus », 2017.

    À paraître

    VV., Florilegium recentioris Latinitatis, éd. M. Minkova, Leuven, Leuven University Press, coll. « Supplementa Humanistica Lovaniensia », décembre 2017 [anthologie d’une cinquantaine de textes néo-latins du XIVe au XXe siècle à destination des étudiants].

    ALBERTI Leon Battista, Intercenales / Petites pièces à lire entre convives, éd. et comm. par R. Cardini, trad. par C. Laurens, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Les Classiques de l’Humanisme », novembre 2017, 2 volumes.

    [ALCIAT André] ANDENMATTEN A.-A., Les Emblèmes d’André Alciat. Introduction, texte latin, traduction et commentaire d’un choix d’emblèmes sur les animaux, Bern-Bruxelles-Frankfurt am Main- New York-Oxford-Warszawa-Wien, Peter Lang, coll. « Sapheneia », 2017.

    ARIOSTO Ludovico, Latin Poetry, ed. and trans. by D. Looney and D. M. Possanza, Cambridge MA, Harvard University Press, coll. « The I Tatti Renaissance Library », février 2018.

    BOCCACCIO Giovanni, Genealogy of the Pagan Gods, vol. 2 : Books VI-X, ed. and trans. by J. Solomon, Cambridge MA, Harvard University Press, coll. « The I Tatti Renaissance Library », octobre 2017.

    CHIARO DE FLORENCE, Le livre des cas, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Bibliothèque scolastique », novembre 2017.

    DUNS SCOT Jean, Notabilia super Metaphysicam, éd. G Pini, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis », décembre 2017.

    ESTIENNE Henri, Nundinarum Francofordiensium encomium / Éloge de la foire de Francfort Ein Lob auf die Frankfurter Messe Encomium of the Frankfurt Fair, éd. dir. E. Kammerer, Genève, Droz, coll. « Texte courant », octobre 2017.

    FICINO Marsilio, Commentary on Plotinus, vol. 4 : Ennead III Part 1, ed. and trans. by S. Gersh, Cambridge MA, Harvard University Press, coll. « The I Tatti Renaissance Library », octobre 2017.

    FICINO Marsilio, Commentary on Plotinus, vol. 5 : Ennead III Part 2 and Ennead IV, ed. and trans. by Gersh, Cambridge MA, Harvard University Press, coll. « The I Tatti Renaissance Library », février 2018.

    GRÉGOIRE DE TOURS, La gloire des martyrs, Paris, Les Belles Lettres, coll. « Classiques de l’Histoire au Moyen Âge », novembre 2017.

    HEVELIUS Johannes, Correspondence with Peter Crüger, éd. M. Choptiany, Turnhout, Brepols, coll. « De Diversis Artibus », décembre 2017.

    HUGUES DE SAINT-VICTOR, In orationem dominicam, éd. F. Siri, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis », décembre 2017.

    JEAN DE READING, Scriptum in Primum librum Sententiarum. Distinctio 1, Questiones 1-6, éd. F. Fiorentino, Paris, Vrin, coll. « Textes philosophiques du Moyen Âge », novembre 2017.

    L’HOSPITAL Michel de, Carmina Livre II, éd. L. Petris et P. Galand-Willemen, Genève, Droz, coll. « Travaux d’Humanisme et Renaissance », novembre 2017.

    LLULL Ramon, Opera latina XXXVIII (142-153) : In Montepessulano anno MCCCIX conscripta, quibus epistolae tres loco et tempore incerto adnectuntur, éd. F. Domínguez Reboiras, Turnhout, Brepols, coll. « Corpus Christianorum – Continuatio Mediaevalis », mars 2018.

    MANETTI Gianozzo, Against the Jews and the Gentiles Books I-IV, ed. by S. U. Baldassarri and D. Pagliara, trans. by D. Marsh, Cambridge MA, Harvard University Press, coll. « The I Tatti Renaissance Library », octobre 2017.

    MANETTI Gianozzo, On Human Worth and Excellence, ed. and trans. by B. P. Copenhaver, Cambridge MA, Harvard University Press, coll. « The I Tatti Renaissance Library », juillet 2018.

    PIUS II, Commentaries, vol. 3 : Books V-VII, ed. and trans. by M. Meserve, Cambridge MA, Harvard University Press, coll. « The I Tatti Renaissance Library », février 2018.

    POLIZIANO Angelo, Greek and Latin Poetry, ed. and trans. by P. E. Knox, Cambridge MA, Harvard University Press, coll. « The I Tatti Renaissance Library », juillet 2018.

    SERVET Michel, Apologie contre Leonhart Fuchs, éd. et trad. par J. Dupèbe, Genève, Droz, coll. « Cahiers d’Humanisme et Renaissance », septembre 2017.

    VAENIUS Otto, Physicæ et Theologicæ Conclusiones, éd. A. Guiderdoni-Bruslé, R. Dekoninck et A. Smeesters, Turnhout, Brepols, coll. « Imago Figurata – Studies », octobre 2017.

    II.  Études

    ALAZARD F., GEONGET S., GERBIER L. et MELLET P.-A. (dir.), Dissensus. Pratiques et représentations de la diversité des opinions (1500-1650), Paris, H. Champion, coll. « Le savoir de Mantice », 2017.

    AVALLE D. S., Le forme del canto. La poesia nella scuola tardoantica e altomedievale, a cura di M. S. Lannutti, Firenze, Sismel – Edizioni del Galluzzo, coll. « Quaderni di Stilistica e metrica italiana », 2017.

    BABCOCK R. G., The Psychomachia Codex from St. Lawrence (Bruxellensis 10066-77) and the Schools of Liège in the Tenth and Eleventh Centuries, Turnhout, Brepols, coll. « Bibliologia », 2017.

    BAKER P., Italian Renaissance Humanism in the Mirror, Cambridge, Cambridge University Press, coll. « Ideas in Context », 2015.

    BARONE F. P., MACÉ C. et UBIERNA P. A. (dir.), Philologie, herméneutique et histoire des textes entre Orient et Occident. Mélanges en hommage à Sever J. Voicu, Turnhout, Brepols, coll. « Instrumenta Patristica et Mediaevalia », 2017.

    BELLONI A., L’Alciato e il diritto pubblico romano, Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, 2016, 2 volumes [Vol. 1 : I Vat. lat. 6216, 6271, 7071 : I « Rerum patriae libri » Vol. 2 : L’insegnamento, gli studi, le opere].

    BENKHEIRA M. H., La maîtrise de la concupiscence. Mariage, célibat et continence sexuelle en Islam, des origines aux XeXVIe siècles, Paris, Vrin, coll. « Études musulmanes », 2017.

    BERTOLACCI A. et PARAVICINI BAGLIANI A. (dir.), avec la coll. de M. BERTAGNA, La filosofia medievale tra Antichità ed Età moderna. Saggi in memoria di Francesco Del Punta (1941-2013), Firenze, Sismel – Edizioni del Galluzzo, 2017.

    BOILLET E. et RICCI M. T. (dir.), Les femmes et la Bible de la fin du Moyen Âge à l’époque moderne. Pratiques de lecture et d’écriture (Italie, France, Angleterre), Paris, H. Champion, coll. « Le savoir de Mantice », 2017.

    BOTTURI G., I Synonyma di Isidoro di Siviglia e lo stilus isidorianus. Interpretazione letteraria e studio dello stile con riferimento alle meditazioni di Pier Damiani, Giovanni di Fécamp e Anselmo d’Aosta, Bern- Bruxelles-Frankfurt am Main-New York-Oxford-Warszawa-Wien,   Peter   Lang,   coll. « Lateinische Sprache und Literatur des Mittelalters », 2017.

    BOULÈGUE L., JONES-DAVIES M. et MALHOMME F. (dir.), La Douceur dans la pensée moderne. Esthétique et philosophie d’une notion, Paris, Classiques Garnier, coll. « Rencontres – Lectures de la Renaissance latine », 2017.

    BOULOUX N., DAN A. et TOLIAS G. (dir.), Orbis disciplinae. Hommages en l’honneur de Patrick Gautier Dalché, Turnhout, Brepols, coll. « Geography and Cartography », 2017.

    BOURGAIN P. et TILLIETTE J.-Y. (dir.), Le Sens du Temps The Sense of Time. Actes du VIIe Congrès du Comité International de Latin Médiéval Proceedings of the 7th Congress of the International Medieval Latin Commitee (Lyon, 10-13.09.2014), Genève, Droz, coll. « Rayon Histoire de la Librairie Droz », 2017.

    BOUTET D. et NICOLAS C. (dir.), La Question du sens au Moyen Âge. Hommage au professeur Armand Strubel, Paris, H. Champion, coll. « Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge », 2017.

    BOUTET D., Poétiques médiévales de l’entre-deux, ou le désir d’ambiguïté, Paris, H. Champion, coll. « Essais sur le Moyen Âge », 2017.

    BOUTON-TOUBOULIC A.-I. et LÉVY C. (dir.), Scepticisme et religion. Constantes et évolutions, de la philosophie hellénistique à la philosophie médiévale, Turnhout, Brepols, coll. « Monothéismes et Philosophie », 2016.

    BOUTON-TOUBOULIC A.-I. (dir.), L’amour de la justice, de la Septante à Thomas d’Aquin, Bordeaux, Ausonius, coll. « Scripta Antiqua », 2017.

    BRIGGS C. F. et EARDLEY P. S. (dir.), A Companion to Giles of Rome, Leiden-Boston, Brill, coll. « Brill’s Companions to the Christian Tradition », 2017.

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    IURILLI A., Quinto Orazio Flacco. Annali delle edizioni a stampa (secoli XVXVIII), Genève, Droz, coll. « Travaux d’Humanisme et Renaissance », 2017, 2 volumes.

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    KELLER-RAHBÉ E. (dir.), Privilèges de librairie en France et en Europe (XVIe XVII e siècles), Paris, Classiques Garnier, coll. « Études et essais sur la Renaissance – Pratiques éditoriales », 2017.

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    Ó CORRÁIN D., Clavis Litterarum Hibernensium. Medieval Irish Books and Texts (c. 400 c. 1600), Turnhout, Brepols, 2017, 3 volumes.

    PANIAGUA D. et ANDRÉS-SANZ M. A. (dir.), Formas de acceso al saber en la Antigüedad Tardía y la Alta Edad Media. La transmisión del conocimiento dentro y fuera de la escuela, Barcelona-Roma, Fédération Internationale des Instituts d’Études Médiévales, coll. « Textes et Études du Moyen Âge », 2016. PEIKOLA M., MÄKILÄHDE A., SALMI H., VARILA M.-L. et SKAFFARI J. (dir.), Verbal and Visual

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    PERONA B. et VIGLIANO T. (dir.), Érasme et la France, Paris, Classiques Garnier, coll. « Études et essais sur la Renaissance – Perspectives humanistes », 2017.

    PETEY-GIRARD B., POLIZZI G. et TRAN T. (dir.), François Ier imaginé, Genève, Droz, coll. « Cahiers d’Humanisme et Renaissance », 2017.

    PRINZIVALLI E., VINEL F. et CUTINO M. (dir.), Transmission et réception des Pères grecs dans l’Occident, de l’Antiquité tardive à la Renaissance. Entre philologie, herméneutique et théologie, Turnhout, Brepols, coll. « Collection des Études Augustiniennes – Série Moyen Âge et Temps modernes », 2016.

    REID S. J. et MCOMISH D. (dir.), Neo-Latin Literature and Literary Culture in Early Modern Scotland, Leiden-Boston, Brill, coll. « Brill’s Studies in Intellectual History », 2016.

    ROUGET F. (dir.), François Ier et la vie littéraire de son temps (1515-1547), Paris, Classiques Garnier, coll. « Rencontres – Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance européenne », 2017.

    SALVADOR MARTÍNEZ H., Filosofía de Virgilio de Córdoba, aristotélico-averroísta del siglo XIII, León, Universidad de León, 2016.

    SARTI G., Un libro ravennate di spiritualità monastica dell’inizio del secolo VIII nell’Archivio Storico Diocesano di Ravenna-Cervia, Ravenna, Longo Editore, coll. « Le Tessere », 2017.

    SCHNOOR F., Das lateinische Tierlobgedicht in Spätantike, Mittelalter und Früher Neuzeit, Bern-Bruxelles- Frankfurt am Main-New York-Oxford-Warszawa-Wien, Peter Lang, coll. « Lateinische Sprache und Literatur des Mittelalters », 2017.

    SHARP T. (dir.), avec la coll. d’I. COCHELIN, G. DINKOVA-BRUUN, A. FIREY et G. SILANO, From Learning to Love : Schools, Law, and Pastoral Care in the Middle Ages. Essays in Honour of Joseph W. Goering, Toronto, Pontifical Institute of Mediaeval Studies, coll. « Papers in Mediaeval Studies », 2017.

    STAATS S., avec la coll. de C. HEID, D. NEBBIAI et P. STIRNEMANN, Le catalogue médiéval de l’abbaye cistercienne de Clairmarais et les manuscrits conservés, Paris, CNRS Éditions, coll. « Documents, études et répertoires – IRHT », 2016.

    SUAREZ-NANI T., RIBORDY O. et PETAGINE A. (dir.), Lieu, espace, mouvement. Physique, métaphysique et cosmologie (XIIeXVIe siècles), Barcelona-Roma, Fédération Internationale des Instituts d’Études Médiévales, coll. « Textes et Études du Moyen Âge », 2017.

    VEYRARD-COSME C., La Vita beati Alcuini (IXe s.). Les inflexions d’un discours de sainteté. Introduction, édition et traduction annotée du texte d’après Reims, BM 1395 (K 784), Turnhout, Brepols, coll. « Collection des Études Augustiniennes – Série Moyen Âge et Temps modernes », 2017.

    VIGLIANO T., Parler aux Musulmans. Quatre intellectuels face à l’Islam à l’orée de la Renaissance, Genève, Droz, coll. « Les Seuils de la Modernité », 2017.

    VUILLEUMIER LAURENS F., L’Université, la Robe et la Librairie à Paris. Claude Mignault et le Syntagma de Symbolis (1571-1602), Genève, Droz, coll. « Travaux d’Humanisme et Renaissance », 2017.

    WENZEL S., The Sermons of William Peraldus. An Appraisal, Turnhout, Brepols, coll. « Sermo », 2017. ZAJKO V. et HOYLE H. (dir.), A Handbook to the Reception of Classical Mythology, Malden MA, Wiley-

    Blackwell, 2017.

    À paraître

    ANGOTTI C., La lectio des Sentences au collège de la Sorbonne. Lectiones Sententiarum, Turnhout, Brepols, coll. « Studia Sententiarum », décembre 2017.

    BOUTROUE M.-E. (dir.), « In spinis, collige rosas. » Mélanges offerts à Jean-François Maillard par ses collègues et amis, Turnhout, Brepols, coll. « Europa Humanistica : La France des Humanistes », décembre 2017.

    CATALANI L. et DE FILIPPIS R. (dir.), Anselmo d’Aosta e il pensiero monastico medievale, Turnhout, Brepols, coll. « Nutrix », octobre 2017.

    DAHAN G. et RILLON-MARNE A.-Z. (dir.), Philippe le Chancelier prédicateur, théologien et poète parisien (du début du XIIIe siècle), Turnhout, Brepols, coll. « Bibliothèque d’histoire culturelle du Moyen Âge », décembre 2017.

    ESCUDÉ P., L’imprimerie et le pouvoir toulousain. Politique, livre et langue à Toulouse de 1475 à 1617, Genève, Droz, coll. « Cahiers d’Humanisme et Renaissance », novembre 2017.

    FEISS H. et MOUSSEAU J. (dir.), A Companion to the Abbey of Saint Victor in Paris, Leiden-Boston, Brill, coll. « Brill’s Companions to the Christian Tradition », octobre 2017.

    FERRERI L., DELLE DONNE S., GASPARI A. et BIANCA C., Le prime edizioni greche a Roma (1510-1526), Turnhout, Brepols, coll. « Europa Humanistica : Répertoires et inventaires », décembre 2017.

    GRONDEUX A. et ROSIER-CATACH I., Priscien lu par Guillaume de Champeaux et son école. Les Notae Dunelmenses (Durham, D.C.L., C.IV.29), Turnhout, Brepols, coll. « Studia Artistarum », novembre 2017, 2 vol.

    MAAS C., Medievalism and Political Rhetoric in Humanist Historiography from the Low Countries (1515-1609), Turnhout, Brepols, coll. « Proteus », octobre 2017.

    MONFORT M.-L., Janus Cornarius et la redécouverte d’Hippocrate à la Renaissance, Turnhout, Brepols, coll. « De diversis artibus », décembre 2017.

    MORTON, J., The « Roman de la Rose » in its Philosophical Context. Art, Nature and Ethics, Oxford, Oxford University Press, février 2018.

    OSSA-RICHARDSON A. et MESERVE M. (dir.), Et Amicorum. Essays on Renaissance Humanism and Philosophy in Honour of Jill Kraye, Leiden-Boston, Brill, coll. « Brill’s Studies in Intellectual History », novembre 2017.

    RIEDL M. (dir.), A Companion to Joachim of Fiore, Leiden-Boston, Brill, coll. « Brill’s Companions to the Christian Tradition », novembre 2017.

    STEVENS W., Rhetoric and Reckoning in the Ninth Century. The Vademecum of Walahfrid Strabo, Turnhout, Brepols, coll. « Studia Traditionis Theologiae », décembre 2017.

    TARLAZZI C., Individui universali. Il realismo di Gualtiero di Mortagne nel XII secolo, Barcelona-Roma, Fédération Internationale des Instituts d’Études Médiévales, coll. « Textes et Études du Moyen Âge », octobre 2017.

    TÜRK E., Arnoul de Lisieux (1105/1109-1184). Lettres d’un évêque de cour dans l’embarras, Turnhout, Brepols, coll. « Témoins de notre histoire », novembre 2017.

    III.  Revues

    Albertiana, XX (n. s. II) – 2017-1 [Varia] ; XX (n. s. II) – 2017-2 [Leonis Baptistae Alberti De equo animante (Le cheval vivant), éd. C. Grayson et F. Furlan, trad. J.-Y. Boriaud].

    Archivum Latinitatis Medii Aevi Bulletin Du Cange, 74 (2016).

    Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, LXXVIII-3 (2016-3) ; LXXIX-1 (2017-1) ; LXXIX-2 (2017- 2).

    Cahiers de recherches médiévales et humanistes / Journal of Medieval and Humanistic Studies, 32 (2016-2) ; 33 (2017-1).

    Camenae, 18 (juillet 2016) [I. Fortune des Épodes, dir. T. Vigliano ; II. Horace, un laboratoire poétique : paraphrases, transpositions, détournements, dir. N. Dauvois] ; 19 (décembre 2016) [Savoir-vivre et grossièreté de l’Antiquité à la Renaissance, dir. S. Laigneau-Fontaine] : http://saprat.ephe.sorbonne.fr/revue-en-ligne-camenae-16.htm

    Humanistica Lovaniensia. Journal of Neo-Latin Studies, LXV (2016).

    Neulateinisches Jahrbuch. Journal of Neo-Latin Language and Literature, 18 (2016).

    Renaissance Quarterly, LXIX-3 (Fall 2016) ; LXIX-4 (Winter 2016) ; LXX-1 (Spring 2017) ; LXX-2 (Summer 2017).

    Revue d’histoire des textes, n. s., XII (2017).

    Revue Mabillon. Revue internationale d’histoire et de littérature religieuses, n. s., 27 (2016).

    Romania. Revue consacrée à l’étude des langues et des littératures romanes, 135 (2017).

    Scriptorium. Revue internationale des études relatives aux manuscrits, LXX (2016).

    Seizième siècle, 13 (2017) [Étrennes, dons et cadeaux, dir. C. Magnien-Simonin].

    1. Instrumenta

    Bibliographie annuelle du Moyen Âge tardif. Auteurs et textes latins, t. 26 (2016), Turnhout, Brepols, 2016.

    Bibliographie internationale de l’Humanisme et de la Renaissance, t. XLVIII : Travaux parus jusqu’à 2014, Turnhout, Brepols, 2017, 2 volumes.

    C.A.L.M.A. Compendium Auctorum Latinorum Medii Aevi (500-1500), 5.5 (2017) : Henricus Riettmüller de Liechtstal Hermannus Tornacensis abbas, Firenze, Edizioni del Galluzzo, 2017.

    DINKOVA-BRUUN G. (dir.), Catalogus Translationum et Commentariorum. Mediaeval and Renaissance Latin Translations and Commentaries : Annotated Lists and Guides, vol. XI, Toronto, Pontifical Institute of Mediaeval Studies, 2016 [Comprend des notices sur : Polybe, Diodore de Sicile, Zosime, Procope de Césarée et Darès le Phrygien ; addenda et corrigenda sur : Valère Maxime, Pétrone, Martial et Martianus Capella].

    NIKITINSKI O., Lateinische Musterprosa und Sprachpflege der Neuzeit (17. Anfang des 19. Jhs.). Ein Wörterbuch, Leiden-Boston, Brill, 2017.

    Les Labyrinthes de l’esprit. Collections et bibliothèques à la Renaissance – Renaissance libraries and collections, sous la direction de Rosanna Gorris Camos & Alexandre Vanautgaerden, Genève, Bibliothèque de Genève-Droz, 2015. (Olivier Pédeflous)

    Les Labyrinthes de l’esprit. Collections et bibliothèques à la Renaissance – Renaissance libraries and collections, sous la direction de Rosanna Gorris Camos & Alexandre Vanautgaerden, Genève, Bibliothèque de Genève-Droz, 2015, 673 p.

    Ce volume rassemble 19 contributions sur les bibliothèques de la Renaissance, autour de l’axe franco-italien, à l’initiative de la FISIER. Les contributions de ce volume sont souvent l’occasion de reprendre les dossiers de reconstitutions de bibliothèques importantes, celles de François Rasse des Neux et Desportes par Jeanne Veyrin-Forrer et Isabelle de Conihout, ou plus anciennement les travaux d’Abel Lefranc et Pierre Villey pour Rabelais et Montaigne. Les manuscrits et imprimés de ces bibliothèques sont à dominante latine. Le volume s’ouvre sur la naissance de bibliothèque : la contribution d’Harald Hendrix sur l’aspect matériel des lieux de conservation des livres en Italie (villas, musées) donne une intéressante mise en espace des livres, tandis que Pierre Delsaerdt analyse les débuts de la bibliothèque publique d’Anvers (1608-1609) à l’ombre de l’Ambrosiana. Claude La Charité fait le point sur la bibliothèque hippocratique de Rabelais, Romain Menini sur son « dernier Plutarque ». Celle de Montaigne, rassemble, parfois en plusieurs éditions, les classiques, Plutarque, César, Térence, en latin et grec. On compte 101 unités bibliographiques aujourd’hui localisées (sur un total approximatif de 1000 volumes) (voir I de Smet, A. Legros ; voir aussi B. Pistilli, M. Sgattoni, M-.L Demonet). Les « bibliothèques encyclopédiques » de la deuxième moitié du XVIe siècle sont largement étudiées. Gian Vincenzo Pinelli possédait un imposant massif de 700 manuscrits (sur un total de 9013 unités), dominé largement par le latin dont au moins trois manuscrits de la famille Bembo à l’Ambrosiana. I. de Smet approfondit le dossier de la bibliothèque de Thou (6000 unités, correspondant sans doute à 9000 titres. David Lines s’attache à reconstituer sur inventaire la bibliothèque aristotélicienne d’Aldrovandi. Pour Philippe Desportes, dont I. de Conihout a repéré une quarantaine de manuscrits, F. Rouget ajoute plusieurs volumes importants. D. Bjaï étudie la bibliothèque d’Etienne Pasquier, essentiellement à partir de sa correspondance. L’étude d’Eva del Soldato sur les bibliothèques de Simone Porzio et Benedetto Varchi se veut un examen des cas de bibliothèques évanouies. À l’exception de la bibliothèque de Pinelli, hors normes, c’est en milieu courtisan, à la cour de Savoie, que le manuscrit est le mieux attesté comme en témoigne l’étude de R. Gorris sur les livres rescapés et perdus dans l’incendie de la BN de Turin en 1904. Le volume se clôt sur d’importants outils : une bibliographie générale exhaustive et un index très détaillé inventoriant les noms d’auteurs, de personnages, d’imprimeurs, de villes et aussi les titres des livres manuscrits et imprimés.

    Olivier Pédeflous

    Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°14 (2016) de la SEMEN-L (p. 20).