Jean-Yves Tilliette, Littérature latine du Moyen Âge. Les jeux d’une langue poétique, Paris, éditions Honoré Champion, coll. Essais sur le Moyen Âge (n° 79), 2024

Jean-Yves Tilliette, Littérature latine du Moyen Âge. Les jeux d’une langue poétique, Paris, éditions Honoré Champion, coll. Essais sur le Moyen Âge (n° 79), 2024, 358 p.

Les seize études recueillies dans ce volume entreprennent d’explorer certaines des contrées qui composent un continent aujourd’hui oublié de notre ancienne littérature : la poésie latine du Moyen Âge. Elles entendent le faire en adoptant le point de vue de la critique littéraire tout autant que celui de l’analyse philologique et historique. Car la langue savante ne s’est pas alors cantonnée aux usages de la pratique documentaire et de la philosophie scolastique. Elle est aussi créatrice généreuse de formes et de récits. Elle a même d’autant plus vocation à s’incarner sous les espèces de la littérature qu’elle n’est plus langue naturelle. Dès lors, elle peut cultiver en toute liberté les effets du « second degré » et entretenir un dialogue fécond et souvent plein d’esprit, tantôt drôle tantôt sérieux, avec l’œuvre des grands anciens, Virgile ou Ovide, et les témoins les plus brillants des jeunes littératures vernaculaires, poèmes des troubadours ou Roman de Renart. Voilà les jeux de paroles et de sens que l’on s’efforce d’illustrer ici d’exemples variés.

 Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°22 (2024) de la SEMEN-L (p. 48).

La Bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux du XIIe au XVIIIe siècle, Tome II, manuscrits conservés, 4ème partie, sous la direction de Caroline Heid et Jean-Pierre Rotschild, Paris, CNRS Editions, 2024

La Bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux du XIIe au XVIIIe siècle, Tome II, manuscrits conservés, 4ème partie, sous la direction de Caroline Heid et Jean-Pierre Rotschild, Paris, CNRS Editions, 2024, 424 p.

La bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux fut un centre de première importance de la vie spirituelle et intellectuelle en France et en Europe au Moyen Âge. André Vernet en a édité les anciens catalogues en 1979 dans la collection « DER » (La bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux du XIIe au XVIIIe siècle, t. I) et ses collaborateurs de la section de codicologie de l’IRHT, Jean-Paul Bouhot et Jean-François Genest, y ont publié en 1997 les notices descriptives de plus de la moitié des mille et quelques manuscrits subsistants du catalogue de 1472 : t. II, 1re partie, Manuscrits bibliques, patristiques et théologiques. La section latine de l’IRHT a continué ce programme à partir de 2007, ayant à décrire de nombreux recueils de pièces multiples : florilèges, sermonnaires, collections hagiographiques, livres liturgiques. En 2021 est paru sous la direction des présents éditeurs le tome II, 3e partie, Sermons et instruments pour la prédication (prix Duchalais de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 2023), premier publié de quatre volumes qui couvriront en outre, selon l’ordre des cotes du catalogue de 1472, d’autres manuscrits de sermons (t. II/2) ; diverses disciplines (t. II/4, ce volume) ; la liturgie (t. II/5).

147 manuscrits sont ici décrits, de droit (66), médecine (8), grammaire (12), logique (5), rhétorique (9), poésie (15), philosophie (25), usages monastiques (7). Le détail des notices est de nature à éclairer l’histoire de l’enseignement du droit à Paris et à Orléans, les traditions de gloses des textes classiques et philosophiques, la prosopographie de Clairvaux et enfin l’histoire de sa bibliothèque, en partie le produit de son scriptorium, mais aussi ensemble organisé et vivant du XIIe au XVIIIe siècle.

 Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°22 (2024) de la SEMEN-L (p. 47-48).

Cours et séminaires 2024-2025

CNRS (Centre Norbert Elias et CRH)

Clémence Revest et Benoit Grévin

Séminaire de latin médiéval et renaissant pour historiens à l’ENS Paris : https://histoire.ens.fr/latin- medieval-et-renaissant-pour-les-historiens.html ; le séminaire est constitué de deux modules de dix séances chacun visant à approfondir la connaissance du latin pratiqué aux XIIe-XVe siècles par l’étude commentée de textes dans une optique interdisciplinaire (traductions, problèmes d’analyse linguistique et stylistique, aspects historiques, aspects rhétoriques), mais dans une perspective avant tout historique. L’alternance entre un semestre consacré à des formes d’écriture proprement médiévales, et un autre à des formes d’écriture renaissantes en partie néo-classiques donne une vue complémentaire sur les différentes pratiques du latin au bas Moyen Âge.

CNRS (IHD)

Luigi-Alberto Sanchi avec Prévost Xavier (Université de Bordeaux, IRM – IUF)

L’Institut d’histoire du droit Jean Gaudemet de l’université Paris-Panthéon-Assas, en collaboration avec l’Institut de recherche Montesquieu de l’université de Bordeaux et l’Institut universitaire de France, organise des séances de séminaire qui ont lieu au Collège Sainte-Barbe, en salle Collinet (4 rue Valette, 75005 Paris, 3e étage), le vendredi de 14h30 à 16h30. Les séances sont publiques. Elles peuvent également être suivies en ligne en écrivant à humanisme.juridique@gmail.com

Année 2025 : Humanisme juridique et utopie

-Vendredi 17 janvier 2025 : « La première est de M. Budé, Maître des Requêtes, sous François Ier ; elle a paru en 1550 ». Traductions et lectures juridiques de l’Utopie de Thomas More au XVIe siècle. Diego Quaglioni, Université de Trente.

-Vendredi 31 janvier 2025 : La fiction politique de l’Utopie ou les jeux sur l’interprétation du texte et de la loi. Claire Pierrot, Lycée Lesage de Vannes.

-Vendredi 14 mars 2025 : Le seminarium d’Utopia : Budé lecteur de More. Richard Scholar, Durham University.

-Vendredi 4 avril 2025 : De quoi l’utopie est-elle le nom ? Retour sur l’origine supposée du genre à la Renaissance. Géraldine Cazals, Université de Bordeaux (IRM).

École Nationale des Chartes

65 rue de Richelieu (auditeurs libres sur inscription etudes@enc-sorbonne.fr)

François Ploton-Nicollet

  • Latin médiéval, approche linguistique : Semestre 1, lundi, 14h30-16h30 entre le 30 et le 31 oct. 2024
  • Latin médiéval, documents d’archive (avec Olivier Guyotjeannin) : Semestre 2, lundi, 14h00-15h00, entre le 20 janv. et le 11 avril 2025
  • Séminaire : L’Apocalypse de Golias entre satire de la société et exégèse biblique : Semestre 1, mardi, 17h30-19h30, par quinzaine ; Semestre 2, le lundi, 18h00-20h00, par quinzaine.
  • Codicologie théorique : Semestre 1, mercredi, 9h00-11h00, par
  • Histoire littéraire : Bible et culture biblique : Semestre 1, lundi, 10h30-
  • Histoire littéraire : Littérature latine chrétienne : Semestre 1, mercredi, 11h00-
  • Histoire littéraire : L’épopée latine de Virgile à la Renaissance : Semestre 2, lundi, 10h30-12h30, du 20 janvier au 21 février.

ENS, rue d’Ulm, Paris

Benoît Grévin (CNRS-CRH), et Clémence Revest (CNRS-centre Norbert Elias)

Latin médiéval et renaissant pour les historiens (latin niveau avancé). Vendredi 14h-16h. Sous-cycle 1 (automne 2024) : « L’imaginaire de la « renaissance » dans les premiers épistolaires humanistes, v. 1350- 1450 » ; sous-cycle 2 (hiver-début printemps 2025) « Les techniques de la communication politique et religieuse médiévale, entre pouvoir, lettre et sermon » Contact : benoit.grevin@orange.fr ou benoit.grevin@ehess.fr.

ENS-LSH, LYON

Frédéric Duplessis, Marie-Céline Isaïa, Beate Langenbruch, Mathilde Cazeaux,

  • Séminaire « Edition et traduction de la Vie de saint Remi (BHL 7152-7162) d’Hincmar de Reims ». Un vendredi sur deux (14h-16h), semestre 1 et 2 ; Lieu : Sources chrétiennes (1er étage), 22 rue Sala https://sourceschretiennes.org/seminaire/hincmar-reims
  • Séminaire d’épistémologie des médiévistes de l’ENS de Lyon : Les Savoirs des médiévistes à l’usage de tous, première séance le vendredi 4 octobre, de 16-18h (semestre 1 et 2), Lieu : ENS de Lyon (voir catalogue de cours de l’ENS de Lyon)
  • Séminaire « De Virgile à Pétrarque : l’épopée latine en diachronie » ; jeudi 11h-13h (semestre 2) ; Lieu : ENS de Lyon (Salle D2-121)

Le genre épique occupe une place centrale dans la littérature latine, qui se reflète non seulement dans la dignité qu’accordaient les Anciens au genus sublime ou l’influence fondamentale de l’Énéide de Virgile mais aussi dans la persistance de ce genre à travers les siècles. En effet, l’histoire de l’épopée latine débute avec l’apparition de la littérature en langue latine (avec les œuvres de Livius Andronicus ou de Naevius) et se poursuit tout au long de l’Antiquité et du Moyen Âge, bien après la chute de l’Empire romain d’Occident. Ce séminaire de recherche se propose d’étudier en diachronie les évolutions de l’épopée latine. Le corpus se concentrera sur le sous-genre constitué par les épopées historiques. Du Bellum ciuile de Lucain à l’Africa de Pétrarque en passant par les Punica de Silius Italicus, la poésie hagiographique carolingienne et l’Alexandreis de Gauthier de Châtillon, l’objectif du séminaire est de mettre en avant les permanences et les adaptations des codes de l’épopée historique latine en replaçant chaque œuvre dans ses contextes littéraire, politique et historique (https://www.ens-lyon.fr/enslyon-maquette/maquette-cours/LAT- 4201/2024)

  • Cours de langue latine médiévale, mardi 14h-16h (semestre 1), Lieu : ENS de Lyon (Salle D2-031) Découverte de la langue latine médiévale à partir de la traduction de textes portant sur les écoles médiévales et de textes extraits de bestiaires latins.

EPHE, PSL

Cédric Giraud, Section des sciences religieuses, avec Christophe Grellard

Philosophie, théologie et exégèse à Paris au XVe siècle : autour de l’œuvre du célestin Claude Rapine, le vendredi à partir du 15 novembre 2024, puis tous les 15 jours. Sorbonne, salle D052, 14h-17h

Virginie Leroux : virginie.leroux@ephe.psl.eu

Séminaire de langue et littérature néo-latines (Virginie Leroux). Vendredi de 16 à 18h à partir du 25 octobre. 17, rue de la Sorbonne, 75005 Paris ; salle D054 Égyptologie

  1. Poésie et politique : la célébration des rois de France
  2. Retraduire Érasme : préparation du volume de la Pléiade
  3. Traduire de vernaculaire en latin : Anne Bouscharain : l’exemple de l’Histoire tragique de Martial Deschamps (1576) traduite en latin par Jean Dorat
  4. Mythographie et histoire des dieux païens
  5. Varia : le deuil des pères dans la poésie néo-latine ; utopies néo-latines ; le néo-latin dans le secondaire

Jean-Marc Mandosio

Latin technique du XIIe au XVIIIe siècle

  1. L’encyclopédie de Domenico Bandini (fin du XIVe-début du XVe siècle)
  2. Lecture de manuscrits latins médiévaux et modernes

Sorbonne, escalier E, salle d’Égyptologie (D054) ; les jeudis de 14 à 16 h, à partir du 17 octobre. Contact : jean-marc.mandosio@ephe.psl.eu

Anne-Marie Turcan-Verkerk

EPHE-PSL, salle d’Histoire (alias D 52), Sorbonne, escalier E, 1er étage (à confirmer), et en visioconférence. Contact : anne-marie.turcan-verkerk@ephe.psl.eu

IRHT

Cécile Lanéry

« Lecture et critique des manuscrits latins. Cours d’initiation ». Inscrit au programme du master de recherche « Études médiévales : littérature, textes, savoirs » (Paris-Sorbonne, Sorbonne Nouvelle, ENS, ENC), mais ouvert à tous sans inscription préalable. Outre la formation de base nécessaire à l’édition des textes anciens (paléographie, codicologie, ecdotique, histoire des textes), le séminaire inclura des visites de bibliothèques et des conférences faites par des intervenants extérieurs.

Lundi, 18h00-20h00, du 16 septembre 2024 à juin 2025, salle de séminaire du Centre d’Études Anciennes de l’ENS (Rez-de-Chaussée). Contact : cecile.lanery@irht.cnrs.fr

Stage d’initiation au manuscrit médiéval, 7-11 Octobre 2024 ; sauf indication contraire : Campus Condorcet, Bâtiment Nord, 14 cours des humanités, Aubervilliers, métro Front Populaire ; https://www.irht.cnrs.fr/fr/agenda/stage/stage-dinitiation-au-manuscrit-medieval-2024

Eleonora Andriana (IRHT) et M. Husson (Observatoire de Paris)

La philologie des sciences astrales. Deux vendredis par mois à partir du 10 janv. 2025, 14h-16h ; Campus Condorcet / Observatoire de Paris

Sébastien Barret

Édition collective de documents diplomatiques « clunisiens » de la fin du Moyen Âge et du début de l’époque moderne. Un jeudi sur deux à partir du 12 septembre, 10h-12h. Contact : sebastien.barret@irht.cnrs.fr

Monica Brînzei (IRHT), Irène Caiazzo (LEM), Christophe Grellard (EPHE) et Catherine König-Pralong (EHESS)

« La philosophie médiévale à Condorcet ». Un mardi par mois à partir du 15 octobre de 17h à 19h

Jean-Charles Coulon (IRHT) et Julien Véronèse (univ. Orléans, IRHT)

« Le monde et ses merveilles. Cosmologie, géographie et nature au Moyen Âge entre Orient et Occident » Un vendredi par mois à partir du 18 octobre de 10h à 12h, université d’Orléans

Jérémy Delmulle (IRHT), S. Franzoni (Sorbonne Université) et E. Lonati (EHESS) Atelier de philologie et de critique textuelle : théorie et pratique

Un mercredi par mois à partir du 6 nov. de 14h à 16h

Jérémy Delmulle et Hanno Wijsman, section de codicologie de l’IRHT

« Histoires des bibliothèques anciennes ». Un jeudi par mois à partir du 7 novembre de 10h à 12h. Contact : jeremy.delmulle@cnrs.fr

Isabelle Draelants

« Atelier de traduction de textes scientifiques latin médiévaux : Lapidaires latins : recherche des sources et lecture de manuscrits ». 2e et 4e mercredi du mois à partir du 12 octobre de 14h à 16h, Condorcet et visioconférence. Programme des séances et informations sur https://ateliervdb.hypotheses.org/693 Contact : isabelle.draelants@irht.cnrs.fr

Emmanuelle Kuhry et Jérémy Delmulle

Les p’tits déj’ « Humanités numériques » de l’IRHT ; un vendredi par mois à partir du 6 déc. de 9h30 à 12h30

Claudia Rabel

« Les Ymagiers. Conférences sur l’iconographie médiévale ». École du Louvre, lundi à partir du 21 octobre, 17 h 30-19h30 (et visioconférence). Contact : claudia.rabel@irht.cnrs.fr

Marek T. Kretschmer (Univ. de Lorraine)

  • Littérature latine médiévale – M2 Cours magistral (automne 2024), lundi de 8h à Semaines 38-51 (sauf les semaines 44 et 46)
  • Initiation à la paléographie (Antiquité et Moyen Âge) – L3 Cours magistral (automne 2024) lundi de 13h à 14h. Semaines 38-43.

J.-Ch. Coulon (IRHT), J. Véronèse (Univ. Orléans)

« Le monde et ses merveilles : cosmologie, géographie et nature au Moyen Âge entre Orient et Occident ». Les représentations du monde et de ses merveilles dans les traditions du bassin méditerranéen. Un vendredi par mois (10h-12h) à partir du 18 octobre 2024. Entrée libre, contacts : jean-charles.coulon@irht.cnrs.fr, julien.veronese@univ-orleans.fr

Universite Aix-Marseille (AMU)

Béatrice Charlet-Mesdjian

Préparation à l’épreuve optionnelle de Latin à l’Agrégation d’Espagnol, cours ouvert aux étudiants de Master 2 de LLCER Études hispaniques et aux étudiants internationaux de l’UFR ALLSH.

Béatrice Charlet-Mesdjian et Carine Ferradou

-Module transversal et optionnel « Homo Viator, les voyages de l’Antiquité à nos jours » dans le Master de LLCER (Lettres, Langue et Cultures Étrangères et Régionales) : 3 séances de 2h sur les voyages dans la littérature antique, les pèlerinages dans la chrétienté médiévale et les Grandes découvertes à la Renaissance.

 

-6 UE semestrielles de 3h/semaine (niveaux Initiation, Intermédiaire, Continuant) qui associent 1h30 d’apprentissage progressif et grammatical de la langue latine « normée » ou « classique » et 1h30 de cours de Néolatin (civilisation/littérature « humaniste » ou contemporaine) sur textes traduits (textes bilingues latin-français fournis) sur les thèmes suivants : À l’école des Humanistes (Initiation S1) ; Les Humanistes à la découverte du monde (Initiation S2) ; Les genres prosaïques populaires en latin (Intermédiaire S1) ; Lecture du recueil de nouvelles néolatines contemporaines Eburneus Elephantulus de Pierre Falleri (2019) et transposition de ces récits de fiction basés sur des faits historiques dans la Provence antique en planches de bande dessinée (Continuants S1 et S2).

 

-1 UE optionnelle de 3h par semaine au semestre pair (niveau Licence), entièrement dédiée à l’étude sur textes latins traduits de la révolution humaniste et des interactions et transferts culturels qu’elle a entraînés.

 

Un Diplôme Universitaire (DU) « Langues et cultures : néolatin et linguistique comparée » vient d’être créé à l’AMU à la rentrée 2024

Universite Bordeaux Montaigne (Centre Montaigne, Plurielles ur 24142)

 

Anne Bouscharain

  • « Atelier néo-latin », en collaboration avec la Bibliothèque municipale de Bordeaux Mériadeck (séance annuelle pour les étudiants de CPGE le lundi, de 13h à 15h ; huit séances à la BM, ouvertes au public et aux étudiants de l’université ; contact : bouscharain@gmail.com). Programme 2024-2025 : Élie Vinet et la Schola Aquitanica (Bordeaux, Millanges, 1583), programme des études au collège de Guyenne.
  • Traduire de vernaculaire en latin : l’exemple de l’Histoire tragique de Martial Deschamps (Paris, Bienné, 1576) traduite en latin par Jean Dorat ; dans le cadre du séminaire de V. Leroux à l’EPHE, les 7, 14, 21 février et le 7 mars 2025.

 

Violaine Giacomotto Charra

  • Séminaire de master « Littérature et transmission des savoirs à la Renaissance ».

 

  • Cours magistral master 2 « Histoire et épistémologie des Sciences » : « Livres et lieux de savoir à l’époque moderne ».

 

Universite de Bordeaux

 

Xavier Prévost (Université de Bordeaux, IRM – IUF) avec Luidgi Sanchi (CNRS)

L’Institut d’histoire du droit Jean Gaudemet de l’université Paris-Panthéon-Assas, en collaboration avec l’Institut de recherche Montesquieu de l’université de Bordeaux et l’Institut universitaire de France, organise des séances de séminaire qui ont lieu au Collège Sainte-Barbe, en salle Collinet (4 rue Valette, 75005 Paris, 3e étage), le vendredi de 14h30 à 16h30. Les séances sont publiques. Elles peuvent également être suivies en ligne en écrivant à humanisme.juridique@gmail.com

Année 2025 : Humanisme juridique et utopie

-Vendredi 17 janvier 2025 : « La première est de M. Budé, Maître des Requêtes, sous François Ier ; elle a paru en 1550 ». Traductions et lectures juridiques de l’Utopie de Thomas More au XVIe siècle. Diego Quaglioni, Université de Trente.

-Vendredi 31 janvier 2025 : La fiction politique de l’Utopie ou les jeux sur l’interprétation du texte et de la loi .Claire Pierrot, Lycée Lesage de Vannes.

-Vendredi 14 mars 2025 : Le seminarium d’Utopia : Budé lecteur de More. Richard Scholar, Durham University.

-Vendredi 4 avril 2025 : De quoi l’utopie est-elle le nom ? Retour sur l’origine supposée du genre à la Renaissance. Géraldine Cazals, Université de Bordeaux (IRM).

 

Universite de Bourgogne

 

Sylvie Laigneau-Fontaine : sylvie.fontaine@u-bourgogne.fr

Cours de Master lettres (à distance, via l’EAD) : « Une Europe néo-latine » : panorama des œuvres des

« grands noms » humanistes d’Italie, d’Allemagne, de France, d’Angleterre, des Pays-Bas…

 

Universite de Geneve

 

Cédric Giraud

  • semestre d’automne : Les genres de la littérature latine médiévale
  • semestre de printemps : Lecture commentée de textes latins médiévaux : Autour des auteurs Célestins (XIVe-XVe). Mardi, 12h-14h. Contact : cedricgiraud@gmail.com

 

Universite de Louvain-la-Neuve

 

Agnès Guiderdoni : agnes.guiderdoni@uclouvain.be

Séminaire « Emblèmes, devises et genres littéraires à figures dans l’Europe moderne » (premier semestre).

 

Aline Smeesters : aline.smeesters@uclouvain.be

Ouverture d’une nouvelle finalité spécialisée en « Cultures latine et française du Moyen Âge et des Temps modernes » dans le master 120 en Langues et Lettres anciennes et modernes à l’UCLouvain) : https://uclouvain.be/prog-2022-lafr2m-programme

 

Universite de Lyon III

 

Pascale Paré-Rey : pascale.pare-rey@univ-lyon3.fr

Cours de L3 : Réception des cultures antiques, orienté en partie sur le néo-latin ; réception de Sénèque, réception de la tragédie latine au XVIe s., réception des 10 tragédies conservées.

Universite de Nancy

 

Marek T. Kretschmer : marek.kretschmer@univ-lorraine.fr Initiation au néo-latin, L3 (CM).

 

Universite de Nantes

 

Déborah Boijoux

Séminaire sur la réception de l’Antiquité, 1re séance lundi 2 décembre au matin, pour les autres séances, dates à fixer. Séminaire accessible en distanciel, via Zoom. Contact : deborah.boijoux@univ-nantes.fr.

 

 

Universite de Paris-Est-Creteil(UPEC)

 

Anne Raffarin: anne.raffarin@u-pec.fr

Second semestre, les mercredis, 14h-17h, à partir du 29 janvier : « Le dialogue avec les Anciens dans la correspondance des humanistes de Pétrarque à Érasme ».

 

Universite de Picardie, Jules Verne

 

Laurence Boulègue : laurence.boulegue@u-picardie.fr

-Littérature latine de la Renaissance : La rénovation humaniste dans la pensée et la littérature néolatines du XIVe au XVIe siècle (CM, Licence 3, 1er semestre, lundi, 16h-18h) :

Ce cours se propose d’explorer, à travers un corpus de textes latins de la Renaissance humaniste, les grandes questions philosophiques et poétiques que posent les penseurs et écrivains de la fin du XIVe siècle au XVIe siècle. Il s’agit d’étudier, à travers quelques exemples illustres (Pétrarque, Boccace, Landino, Ficin, Politien, Nifo, Second, Belleau, Patrizi), leur projet de rénovation (renouatio) des lettres anciennes et de restauration de la culture antique, latine et grecque, ainsi que leur réappropriation et re- création de cet héritage antique. Les textes étudiés offriront un parcours de lecture et d’analyse depuis le premier mouvement humaniste, porté par Pétrarque et Boccace, aux théories philosophiques et écritures poétiques du Cinquecento.

  • Séminaire de Master : La question féminine au tournant des XVe et XVIe siècles : la littérature de l’éloge et la réflexion philosophique (1er semestre, lundi, 14h-16h) :

La question de la dignité des femmes, objet de débats au Moyen Âge aussi bien dans les traités péripatéticiens, philosophiques et théologiques, que dans les traités de médecine, est à nouveau posée à l’Âge humaniste. La collection de vies et de portraits Sur les femmes illustres (De mulieribus claris) de Boccace, dans la seconde moitié du XIVe siècle, mit au cœur de la rhétorique de l’éloge le débat sur le rôle et le statut des femmes, tant dans la sphère privée que dans la sphère publique, au cours des deux siècles suivants. Ce séminaire se propose d’étudier un moment particulier du traitement humaniste de la question féminine, le tournant du XVe et du XVIe siècle, quand, dans les milieux intellectuels et les cours de Ferrare et de Mantoue, des femmes puissantes – en particulier Isabelle d’Este – décidèrent d’imprimer leur marque en passant des ouvrages de commande aux hommes lettrés de leur entourage, ravivant ainsi un débat qui allait irriguer l’Italie et la France tout au long du siècle.

  • Séminaire doctoral, collaboration Laurence Boulègue (UR 4284 TrAme) et Androula Michael (UR CRAE (ED SHS UPJV-A2U) : Textes et représentations (2e semestre, 6 séances de 2 heures) :

Ce séminaire conjointement organisé par les unités de recherche CRAE et TrAme se veut un lieu de réflexion pluri/inter/trans disciplinaire (lettres, esthétique, philosophie, histoire de l’art, peinture, sculpture, architecture, cinéma …) sur la question de l’articulation du texte et de l’image, comprise dans l’acception large de représentation (picturale, architecturale, sculpturale…). Il se propose d’étudier, au cours de 6 séances de 2 heures, les théories et les pratiques de la rencontre entre le texte et les représentations artistiques (du XIVe siècle à l’époque contemporaine) et de se demander ce que le texte fait à l’image et ce que l’image fait au texte, qu’ils soient conçus ensemble dès le départ (emblèmes, éditions illustrées, livres d’artistes, scénario cinématographique, œuvres plastiques, objets archéologiques et inscriptions, bandes dessinées …) ou qu’ils se trouvent associés après-coup (ekphrasis littéraire, critiques d’art, théorie poiétique …).

  • Séminaire de recherche De mulieribus, collaboration Laurence Boulègue (UPJV-UR 4284 TrAme) et Ida Gilda Mastrorosa (U. de Florence-SAGAS) (à distance, mensuel, octobre-juin)

Ce séminaire sur la question féminine dans la littérature et la pensée humanistes s’inscrit dans le cadre du programme scientifique et pédagogique transdisciplinaire Littératures, philosophie et histoire à l’Âge humaniste. Regards croisés (XVe-XVIIe siècles). Partant du constat que le débat sur la question féminine, dont on peut considérer que le De claris mulieribus de Boccace dans la seconde moitié du XIVe siècle

 

est, dans la littérature humaniste, l’événement fondateur, suscite depuis quelques années un regain d’intérêt, en particulier dans le domaine des études de genre, il nous est apparu qu’il mérite d’être envisagé de nouveau grâce au croisement des regards disciplinaires. Si le corpus des collections de portraits et des vies a donné et donnent lieu actuellement à des études circonstanciées, principalement dans le champ de la rhétorique encomiastique, d’autres textes plus théoriques – dans des traités auliques, philosophiques, politiques, juridiques, historiques, poïétiques ou au sein d’œuvres de fiction – restent encore dans l’ombre. Ils sont pourtant indispensables pour saisir plus largement les interrogations et les problématiques qu’a pu soulever la question de la nature, du rôle et du statut des femmes dans les débats qui ont eu lieu à l’Âge humaniste dans des aires culturelles variées, dans les différents centres de l’Italie de la Renaissance, mais aussi dans le reste de l’Europe.

 

Nathalie Catellani : nathalie.catellani@u-picardie.fr

Séminaire : « La figure de Jules César dans la littérature antique et humaniste : imperator ou tyran ?», avec Olivier Szerwiniack (deuxième semestre, dates non encore fixées)

 

Universite Sorbonne universite

 

Hélène Casanova-Robin : helene.casanova-robin@sorbonne-universite.fr

– Séminaire : Littérature latine de la Renaissance (jeudi 15h-17h), Maison de la recherche de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université (salle D 421), 28 rue Serpente, 75006 Paris

*Semestre 1 (M1/M3 LC26LA – ou M1/M3LTZ26LA pour les étudiants inscrits depuis d’autres UFR que celles de latin ou de grec, ou encore M1/3LI0512 pour les étudiants inscrits dans le Master « de la Renaissance aux Lumières » SU/Paris 3) : Mythe et poésie : le ciel, les hommes et les dieux, dans la poésie latine de la Renaissance- étude des constellations et des mythes afférents.

Dans le sillage de Lucrèce, de Virgile, d’Ovide et de Manilius, les humanistes élaborent une poésie latine destinée à représenter la nature dans sa dimension universelle. Ils réfléchissent aussi bien sur les phénomènes terrestres et célestes que sur la dynamique du vivant et la condition humaine, partant du principe que le monde est un tout dont il s’agit d’exposer la cohésion.

Grâce à une subtile articulation entre merveilleux et rationalité, le mythe occupe dans cette démonstration une place de choix, constituant bien plus qu’un ornement du discours. La poésie didactique jubilatoire ainsi élaborée renouvelle les formes littéraires antiques et, nourrie des savants débats contemporains, elle inspire programmes décoratifs et œuvres en langue moderne.

On étudiera, notamment à partir de l’Urania de Giovanni Pontano – et des Hymni Naturales de Marulle –, comment la science des astres et de l’univers bénéficie de ce langage poétique raffiné et participe d’un ample questionnement sur l’origine de l’humanité et le destin des hommes. La poésie du ciel n’est en effet jamais dissociée d’une réflexion sur l’anthropologie ni des questions éthiques. Les mythes antiques sont revisités, au gré des interprétations qui leur ont été associées au cours des siècles et de nouveaux mythes sont élaborés.

(N.B. S’il s’agit des mêmes auteurs que ceux indiqués en 2023, les extraits étudiés en 2024 seront différents, on s’intéressera en particulier aux liens établis par les poètes entre les astres et la géographie de la terre).

*Semestre 2 (M2/M4 LC26LA – ou M2/M4LTZ26LA pour les étudiants inscrits depuis d’autres UFR que celles de latin ou de grec, ou encore M2/4LI0512 pour les étudiants inscrits dans le Master « de la Renaissance aux Lumières » SU/Paris 3) : Commenter les textes antiques à l’âge de l’Humanisme et à la Renaissance.

Le commentaire des textes antiques acquiert une forme nouvelle à l’âge de l’humanisme et de la renaissance. Des textes « oubliés » au cours du Moyen Âge sont alors redécouverts et la forme même du commentaire se diversifie. Si la tradition des scholies antiques perdure, apparaissent aussi des dialogues qui mettent en débat les écrits de l’antiquité, les doctrines et les modes de pensée ; plus encore, ce sont aussi des œuvres de fiction, en prose ou en poésie, romanesques ou dramatiques qui portent également une visée exégétique. La mythologie demeure un objet de prédilection de ces commentaires, matériau qui s’est si bien prêté à véhiculer toutes sortes de symbolismes. Les grandes œuvres de l’antiquité, Virgile, Platon, Cicéron, Ovide, Lucrèce donnent ainsi lieu à des analyses précises qui témoignent d’un nouvel éclairage, porteur des préoccupations contemporaines de leurs auteurs, qu’elles soient d’ordre politique, religieux, moral ou esthétique et bien sûr, philologiques. Nous étudierons quelques exemples de cette diversité des discours exégétiques dans les corpus latins du XVe siècle italien.

 

Adrian Faure : adrian.faure@sorbonne-universite.fr

TD de L3 (1h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », Semestre 2 : « Qu’est-ce qu’un homme illustre ? L’exemple de Scipion à la Renaissance »

 

Pamela Mauffrais : pamela.mauffrais@sorbonne-universite.fr

TD de L3 (1h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », Semestre 1 : « L’Isottaeus liber de Basinio de Parme (1449)

Émilie Séris : emilie.seris@sorbonne-universite.fr

  • CM/TD de L1 et L2 (2h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance » (Semestre 1 et Semestre 2) : « Le nu dans la littérature et les arts de la Renaissance ».
  • CM/TD de L2 (3h), bi-cursus Lettres (Sorbonne) / Sciences sociales (Sciences Po), S2 : « Prolongements de l’Antiquité à l’âge de l’humanisme ».
  • Cours Magistral de L3 (1h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », Semestre 1 : « La poésie amoureuse néo-latine » ; Semestre 2 : « La renaissance de la biographie ».
  • Agrégation d’italien, préparation à l’épreuve orale sur l’auteur latin : « Sainte Claire, Lettres ».

 

Rire et pleurer dans la philosophie du Moyen Âge et de la Renaissance 30-31 mai 2024

Rire et pleurer dans la philosophie du Moyen Âge et de la Renaissance 30-31 mai 2024

Organisé par Fosca Mariani Zini et Paola Müller

Dans le cadre de l’ANR Anthrame CESR, Tours Salle Saint-Martin et en visioconférence

Centre d’études supérieures de la Renaissance 59, rue Néricault-Destouches BP 12050 37020 TOURS Cedex 1 Tél. 02 47 36 77 61 / www.cesr.univ-tours.fr / www.cesr.cnrs.fr

Programme_Rire_Pleurer_WEB

Jeudi 30 mai 9h — Introduction 9h30 — Victoria von Fleming | Hochschule für Bildende Künste Braunschweig The price of laughter

Pause café 10h30

— Fosca Mariani Zini | CESR, UMR 7323 Cum fleam ? Du droit de pleurer

11h30 — Donatella Pagliacci | Università Cattolica, Milano Le rire dans la pensée d’Augustin d’Hippone

Déjeuner

14h30 — Laure Solignac | Institut Catholique de Paris Le rire et les larmes dans l’œuvre spirituelle de Bonaventure de Bagnoregio

Pause café

16h — Paola Müller | Università del Sacro Cuore, Milano In his lacrimis delectabar : piangere e ridere in Ildegarda di Bingen

17h — Iacopo Costa | CNRS, LEM Le maître qui rit et le philologue qui doute. Sur un possible jeu de mot dans les Questions sur la Rhétorique de Jean de Jandun

Vendredi 31 mai 9h30

— Christian Trottmann | CESR, Tours La béatitude des larmes dans le commentaire de Jacques Fournier (Benoît XII) sur Matthieu

Pause café 10h30

— Francesco Brusori | CESR, Tours Du rire de la connaissance au sérieux de la vertu : les masques de Démocrite et Theogenius dans la réflexion philosophique de Leon Battista Alberti

11h30 — Roberto Melisi | Università Federico II di Napoli Il riso del cielo e il pianto della terra. Rileggendo Marsilio Ficino

Déjeuner

14h30 — Salvatore Carannante | Università di Trento “Per apparenza di lacrima”. Forme del pianto e metafore acquatiche in Giordano Bruno

15h30 — Thierry Gontier | Université de Lyon L’autodérision dans la pensée de Montaigne

16h30 — Anne Eusterschulte | Freie Universität, Berlin La mer dans les yeux. Une philosophie naturelle des pleurs dans la pensée de la Renaissance

Alain de Lille, Anticlaudianus, éd. et trad. par F. Rouillé, Genève, Droz, 2023 (Pascale Bourgain)

Alain de Lille, Anticlaudianus, édité et traduit par Florent Rouillé, Genève, Droz, 2023. In-8°, 828 p. ISBN : 978-2-600-06335-7

 Ce compte-rendu de Pascale Bourgain a été publié dans le Bulletin de liaison n°21 (2023) de la SEMEN-L (p. 44-46).

« S’attaquer à l’Anticlaudianus demande un certain courage, tant l’auteur reste secret, son style complexe et ses intentions bien masquées. Les anglosaxons s’y sont déjà essayés à trois reprises, sans réduire toutes les perplexités qui grèvent sa compréhension, mais ceci est la première traduction française. L’édition est celle de Bossuat, avec quelques retouches notamment pour la ponctuation, mais il faut se reporter à celle- ci pour tout détail sur la tradition du texte, les retouches étant généralement celles suggérées par l’édition de Sheridan.

Indubitablement, l’ouvrage est le résultat de longues années de recherche, illustrées par des articles antérieurs. De cette longue maturation, il reste quelque chose, qui ne rend pas l’exploitation de cet ouvrage plus facile. Sans parler du décalage du compte des vers au prologue du livre I, apparemment inclus dans la numérotation des vers tardivement, cette rectification n’ayant pas toujours été répercutée, un manque de coordination entre les différentes parties fait que le texte est traduit et donc commenté différemment en différents endroits, introduction, édition et notes, dénotant des changements de parti en cours de rédaction. Par exemple, l. IX, v. 411, le texte porte ad hoc comme l’édition Bossuat, la traduction choisit adhuc d’une partie des manuscrits, la n. 202 affirmant qu’est retenue la version adhuc, qui n’est pas reportée dans le texte. Généralement la traduction du corps de l’ouvrage semble plus mûrie que celle de l’introduction (comparer p. 192 et 514). C’est pourtant celle-ci qui est commentée. Et il est troublant de trouver fréquemment des interprétations divergentes dans l’introduction et dans les notes, ou même un texte latin différent (197 et 573).

Comme il se doit, l’introduction commence par mettre en place la personnalité de l’auteur, ce qui n’est pas chose facile. Il y a plusieurs Alain de Lille, le théologien, le philosophe et le poète, mais de plus, pour les biographes acharnés à trouver son état civil, celui qui est né à Lille et a été connu comme enseignant à Paris et un moment à Montpellier, l’anglais qui a fait carrière auprès de Thomas Becket qui a été écarté après sa mort (Alain de Tewkesbury), dernièrement un autre né en Bretagne. Enterré à Cîteaux en 1203, c’est la seule chose à peu près sûre. Fl. Rouillé tente de débrouiller cet écheveau en présentant les hypothèses successives et leurs inconvénients, sans vouloir exclure totalement aucune possibilité. (Remarquons que, si Alain se désigne comme magister Alanus, cela signifie qu’il est au moins maître ès arts, qu’il est donc obligatoirement clerc, ayant reçu les ordres mineurs, et que l’expression « entrer dans les ordres », pour un clerc qui entre au monastère, est impropre. La carrure sociale d’un grand clerc capable d’enseigner, de prêcher, d’écrire des ouvrages théologiques, même s’il n’est pas inscrit parmi les maîtres en théologie tenant chaire, lui ouvre nombre de fonctions et de positions.)

Le titre lui-même du poème est volontairement une énigme, même pour les premiers lecteurs et commentateurs. Anticlaudianus peut faire référence au Contra Rufinum du poète Claudien, mais Fl. Rouillé montre qu’Alain connaît fort bien aussi Claudien Mamert, auteur au Ve siècle d’un De statu animae, et qu’il a pris (silencieusement) le thème de l’un (le concile des Vices, qu’il transforme en concile des Vertus) et le sujet de l’autre. Il montre ensuite l’influence de l’Ars versificatoria de Mathieu de Vendôme, seul art poétique médiéval antérieur à l’Anticlaudianus, notamment pour les descriptions et l’allégorie ; l’écho de la Cosmographia de Bernard Silvestre et celui de Martianus Capella ; l’influence stylistique de Sidoine Apollinaire ; le souvenir, qu’il juge conflictuel, de la Psychomachia de Prudence ; le tout en pleine liberté, car l’imitation est le nom que donnent les médiévaux à leur (re)création poétique. Bon lecteur de Genette, Fl. Rouillé appelle palimpseste cette façon de s’approprier et de réécrire, et détaille les divers hypotextes pour conclure qu’en cherchant à combiner les doctrines chartraines à tendance platoniciennes avec la théologie, dans une épopée combinant « les formes apparentes de la littérature païenne et la profondeur des dogmes chrétiens » (p. 207), il a renouvelé la démarche intellectuelle de Claudien Mamert et son intégration d’idées platoniciennes à la doctrine chrétienne.

Je voudrais, parce que cela a une conséquence sur l’interprétation générale, revenir sur un passage de la préface. Bien que la traduction de celle-ci ait fait l’objet de plusieurs versions, l’une en introduction, l’autre dans le corps de l’ouvrage, elles ne me satisfont toujours pas, et j’en reviens en la précisant à la version que j’en avais donnée en 2005 (Le latin médiéval, Atelier du médiéviste, p. 518). Reprenons le texte :

Quae ad hoc opus non nauseantis animi fastidio ductus, non indignationis tumore percussus, sed delectatione novitatis illectus, lector accedat, ut, quamvis liber vernantis eloquii purpuramento non floreat et fulgurantis sententie sydere non clarescat, tamen in fragilis calami tenuitate mellis possit suavitas inveniri, et arescentis rivuli modicitate sitis ariditas temperari ; in hoc tamen nulla vilitate plebescat, nullos reprehensionis morsus sustineat, quod modernorum redolet ruditatem, qui et ingenii preferunt florem et diligentie efferunt dignitatem, cum pigmea humilitas excessui superposita giganteo, altitudine gigantem preveniat et rivus a fonte scaturiens in torrentem multiplicatus excrescat.

Il est évident que c’est le livre, dernier cité, et non le lecteur, qui est le sujet des verbes plebescat et sustineat, comme dans les deux traductions proposées (p. 107 et 248), parce que la phrase a été tournée de façon que le lecteur devienne aussi le sujet des tournures passives suavitas inveniri et ariditas temperari. Or, puisque le livre est le sujet de plebescat et sustineat (ce qui évite d’avoir à torturer la traduction de sustineat, ‘que le lecteur ne retienne aucune critique mordante’, et d’interpréter in hoc comme ‘dans ce livre’, alors que c’est simplement l’annonce de quod), il est aussi le sujet de redolet, à l’indicatif, qui est traduit par un conditionnel, ‘parce qu’elle sentirait’, p. 108, et par une tournure verbale, ‘contre le grossier parfum des modernes’, p. 248. Mais c’est bien le livre d’Alain qui est moderne (comme l’indique l’indicatif), et le vocabulaire de la description des modernes peut aussi bien être pris en bonne part qu’en mauvaise. De ce fait l’allusion topique aux nains sur les épaules des géants est entièrement positive, elle ne fait que continuer, très naturellement, le topos de modestie par l’espoir d’aller plus loin encore que les prédécesseurs, en valorisant la nouveauté, sans qu’il soit besoin de considérer qu’Alain la déconstruit ou la renverse. Je propose :

Que (sans dégoût ni indignation…), mais charmé par le plaisir de la nouveauté, le lecteur aborde cet ouvrage en sorte que, bien que ce livre ne soit pas fleuri des couleurs d’un langage printanier et ne brille pas de l’éclat d’une pensée fulgurante, la douceur du miel cependant se puisse rencontrer dans la minceur de mon fragile roseau, et l’aridité de la soif se tempérer dans le peu d’eau de mon faiblissant ruisseau ; que [ce livre] cependant ne soit avili par aucune dépréciation, qu’il ne supporte aucuns reproches mordants du fait qu’il respire la rude simplicité des modernes : ceux-ci montrent la fine fleur de leur talent et démontrent la haute valeur de leur recherche, puisque la petite taille d’un pygmée, ajoutée à la taille démesurée d’un géant, dépasse celle-ci, et que le ruisseau jaillissant de la source grossit, transformé en torrent (ce qui est exprimer sa confiance dans les capacités futures du ruisseau au faible débit, arescentis rivuli, de son inspiration).

Voir dans ces termes une condamnation méprisante des poètes modernes oblige en sus à expliquer pourquoi la comparaison des nains sur les épaules des géants est ici dévalorisante, et à conclure qu’Alain la détourne avec malice (p. 108). Mais c’est lire le texte avec des parti pris d’interprétation. L’expression modernorum ruditatem a été rapprochée des mauvais poètes, identifiables avec Joseph d’Exeter et Gautier de Châtillon, vilipendés en I, 174-179. Mais ils n’y sont aucunement appelés poètes modernes, au contraire, il découle de la préface, lue selon la syntaxe, que la modernité est celle de l’Anticlaudianus, qui se réclame en tout cas à plusieurs reprises de sa nouveauté de conception : les deux mots (novitas, modernitas) sont une variation lexicale. Les anciens, ce sont ses concurrents qui reprennent des sujets antiques. Alain identifie la nouveauté qu’il revendique et la modernité. On pourrait même voir dans le vers 1 du prologue (Autoris mendico stilum) sa compréhension de l’apologue des nains et des géants et de l’appropriation qu’il fait de l’héritage littéraire : il demande à l’auteur reconnu (Claudien) son stilet, au poète (Claudien, Prudence ?) ses ornements stylistiques (et en conséquence, le passage au statut d’auteur, mais avec l’humilité requise), pour les renouveler par la joyeuse nouveauté de l’écriture (scribendi novitate gaudet, v. 9).

Ainsi les considérations, souvent reprises, sur le dédain d’Alain envers « la facilité des poetæ moderni à produire leurs textes, dont le clinquant n’est que superficiel, sans profondeur de sens » (p. 781), sont des extrapolations. L’utilisation d’une junctura horacienne pour qualifier Ennius/Joseph d’Exeter ne suffit pas non plus à conclure qu’il lui reproche son incorrection métrique, alors qu’il lui reproche clairement son sujet. Malgré les ‘manifestement’, les ‘on en déduira’, les ‘semble donc’, les interprétations qui fondent l’analyse littéraire sont à prendre avec la plus grande prudence, y compris celles qui portent sur d’autres auteurs, comme un passage de Mathieu de Vendôme, Ars versificatoria, p. 106, où un contresens sur un mot (l’adverbe metrice, pris pour un nominatif pluriel ; voir une traduction différente p. 140) transforme une condamnation des exercices scolaires de réécriture en vers en retour à des formes métriques classiques. On ne s’attardera pas sur d’autres traductions inexactes, étant donné la difficulté et la longueur du texte ; certaines n’ont d’ailleurs guère d’importance pour l’interprétation, mais il faut se rappeler le risque de construire sur du sable en se fiant trop à une traduction. Les nombreuses références à la malice ou à l’ironie d’Alain, qui constamment ‘déconstruit’ ou ‘renverse’, devraient nous rappeler que bien souvent nous supposons de l’ironie lorsque nous avons du mal à comprendre.

On se méfiera de même de certaines interprétations qui, à force d’être reprises, finissent par gagner une vraisemblance que leur origine ne justifie pas. L’opposition aux Plantagenêts est de ce nombre. Elle ne repose que sur l’identification de Néron, Midas, Ajax, Pâris et Davus à Henri II et à ses quatre fils (I, v. 180- 192), pourtant présentée avec réticence (p. 305), ce qui n’empêche pas de parler de l’allégorie politique que représente ce passage comme évidente (p. 110, n. 339), et de le prendre en considération comme renforçant l’identification avec Alain de Tewkesbury, protégé de Becket et opposé à Henri II. (Il est possible que l’identification de l’Homo novus avec Philippe Auguste, qui a été tentée par des historiens, joue aussi, bien qu’elle ne puisse être prise au sérieux en regard de l’orientation philosophique de l’allégorie.) Mais si l’identification des mauvais poètes avec ses rivaux littéraires est claire et bien inscrite dans le texte, celle avec des princes détestés serait bien peu perceptible : il est plus probable qu’Alain a tout simplement eu besoin, pour figurer la dégénérescence qu’il déplore, de figures négatives, traditionnellement représentant par antonomase tyrannie, avidité, brutalité, luxure et laideur, à opposer aux modèles positifs qu’il vient d’énumérer. Il faudrait des intentions politiques contemporaines plus nettes (et justement Alain de Lille ne dédicace son œuvre à personne, joue de l’intemporalité, se tient en dehors apparemment de tout réseau) pour en conclure à une prise de position anti-Plantagenêt.

Malgré la prudence nécessaire, l’ouvrage rendra les plus grands services, notamment pour la mise en place des sources et leur combinatoire. S’être donné la peine de comparer avec les autres œuvres d’Alain de Lille et notamment la Summa Quoniam homines, permet de se faire une idée bien documentée de ses conceptions et de son usage des mots, en donnant à sa personnalité une cohérence autrement difficile à percevoir. La partie de l’introduction qui montre que le titre renvoie sans doute aux deux Claudiens, connus et utilisés par Alain, et l’analyse des différents éléments de réécriture et de renouvellement fournis par cet ouvrage complexe et d’une richesse stylistique et conceptuelle exceptionnelles, est d’un très grand intérêt. Fl. Rouillé donne des clés qui fournissent une voie d’accès pour ne pas se noyer en plongeant dans l’univers fourmillant d’Alain de Lille, et même si les intentions de ce dernier ne sont pas encore toutes fermement établies, la grille de lecture est assurément fort enrichie ».

Pascale Bourgain

Bernard Silvestre, Repenser l’Énéide. Édition, traduction et commentaire de F. Mora-Lebrun, Presses Universitaires du Septentrion, collection Mythographes, Villeneuve d’Ascq, 2022. Livre broché, 380 p. ISBN 978-2-7574-3770-4.

Bernard Silvestre, Repenser l’Énéide. Édition, traduction et commentaire de F. Mora-Lebrun, Presses Universitaires du Septentrion, collection Mythographes, Villeneuve d’Ascq, 2022. Livre broché, 380 p. ISBN 978-2-7574-3770-4.

Écrit au XIIe siècle, le Commentaire sur les six premiers livres de l’Énéide interprète les errances maritimes d’Énée et sa descente aux enfers comme le périple d’une âme en quête d’elle-même et de Dieu. Les mythes antiques y sont repensés à la lumière d’un syncrétisme philosophique hérité de l’antiquité tardive, et décryptés à travers des jeux étymologiques repris de Fulgence. Un voile se lève peu à peu sur une révélation, un voile nommé integumentum.

Un manuscrit tardif attribue ce commentaire à Bernard Silvestre, un professeur tourangeau proche des maîtres de l’école de Chartres. Nains assis sur les épaules des géants de l’Antiquité, ces clercs médiévaux se conçoivent comme des esprits novateurs, mais aussi comme des passeurs. Le Commentaire sur l’Énéide a été connu de Boccace, il a sans doute inspiré Dante. Il est donc un maillon essentiel de la chaîne de transmission et d’interprétation des mythes gréco-latins. Il est ici traduit et commenté pour la première fois en français.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°20 (décembre 2022) de la SEMEN-L (p. 42).

Dignité des Artes : promotion et évolution des arts libéraux de l’Antiquité à la   Renaissance. Sous la direction de Alice Lamy, Anne Raffarin et Émilie Séris, Editions Honoré Champion, collection Colloques, congrès et conférences – le Moyen Âge, n° 30, Paris, 2022, 380 p., 1 vol., broché, 15,5 x 23,5 cm. ISBN 978-2-7453-5750-2.

Dignité des Artes : promotion et évolution des arts libéraux de l’Antiquité à la   Renaissance. Sous la direction de Alice Lamy, Anne Raffarin et Émilie Séris, Editions Honoré Champion, collection Colloques, congrès et conférences – le Moyen Âge, n° 30, Paris, 2022, 380 p., 1 vol., broché, 15,5 x 23,5 cm. ISBN 978-2-7453-5750-2.

Les interrogations actuelles sur la place des Humanités dans l’enseignement et dans la recherche invitent à réfléchir sur leur origine et sur leur histoire. L’objet des rencontres qui se sont tenues en mars et octobre 2019 au château d’Écouen et à la Sorbonne était de retracer quelques grandes étapes de la promotion et de l’évolution des artes de l’Antiquité à la Renaissance. En effet, la notion d’ars émerge progressivement dès l’époque hellénistique pour aboutir au système des sept arts libéraux à la fin de l’Antiquité. Régulièrement repensé au cours du Moyen Âge, le cycle des sept arts se voit bouleversé : la philosophie dispute à la théologie son ancien primat, comme élément unificateur des disciplines. À côté d’elles, la médecine et le droit se constituent au cœur du débat sur la classification des sciences et sur leur utilité. L’Humanisme, en affirmant la place centrale de l’Homme dans l’univers, a encore enrichi les artes d’une dignité nouvelle, reflet de la dignitas hominis, et a valorisé des disciplines spéculatives comme la philosophie, rationnelles comme la grammaire, la rhétorique et la poésie, ou pratiques comme l’architecture, la peinture et la sculpture.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°20 (décembre 2022) de la SEMEN-L (p. 44).

Colloque Metaphysica Paupera. La spéculation métaphysique humaniste (XIVe-XVIe siècles) – Tours

AFF-COLL-METAPHYSICA (5)

Colloque Metaphysica Paupera. La spéculation métaphysique humaniste (XIVe-XVIe siècles) – Tours

15-17 juin 2022
Tours, CESR – Salle Rapin
& en distanciel

Lien de connexion

organisé par
Fosca Mariani Zini
& Christian Trottmann
(CESR , Université de Tours)

Contact – Marie-Laure Masquilier
marie-laure.masquilier@univ-tours.fr

Programme :

PROG-COLL-METAPHYSICA-WEB (1)

 

Pomel Fabienne et Van de Meeren Sophie (dir.), Philosophie et fiction de l’Antiquité tardive à la Renaissance, Leuven, Peeters publishers, Collection Synthema, n°12, 2021

Pomel Fabienne et Van de Meeren Sophie (dir.), Philosophie et fiction de l’Antiquité tardive à la Renaissance, Leuven, Peeters publishers, Collection Synthema, n°12, 2021, 358p.

Quels étaient les représentations et enjeux de la philosophie et de la fiction, leurs échanges, interactions et zones frontières de l’Antiquité tardive jusqu’à la Renaissance ? La fiction peut apparaître comme l’envers de la vérité. Elle n’en est pas moins une forme de recherche de vérité, savoir ou sagesse : Augustin, Macrobe, Martianus Capella ou Boèce, puis les poèmes allégoriques latins du XIIe siècle, les encyclopédies du XIIIe siècle, suivies par des œuvres allégoriques écrites dans le milieu de la cour de Charles V et Charles VI ou encore par Ficin problématisent le statut de la fiction : quelle est sa légitimation philosophique ? Quels sont les rapports entre philosophie et arts libéraux, philosophie et poétique, philosophie et théologie ? Les contributions interrogent le lexique et l’arrière-plan philosophique. Elles examinent aussi les moyens de la fiction pour mettre en œuvre un projet herméneutique et heuristique fécond : la personnification, la prosopopée, les modèles narratifs (banquet ou voie) ou le cadre dialogique.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°19 (2021) de la SEMEN-L (p. 74-75).

Séris Emilie et Viti Paolo (dir.), Politien, humaniste aux sources de la modernité, Paris, Garnier, collection Rencontres n° 519, Série Lectures de la Renaissance latine, no 15, 2021

Séris Emilie et Viti Paolo (dir.), Politien, humaniste aux sources de la modernité, Paris, Garnier, collection Rencontres n° 519, Série Lectures de la Renaissance latine, no 15, 2021, 337 p.

Ange Politien a laissé une poésie raffinée, des travaux philologiques érudits, des commentaires philosophiques subtils et une riche correspondance. Des chercheurs italiens et français contribuent à mettre en lumière l’originalité d’une œuvre qui portait bien des germes de l’humanisme européen.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°19 (2021) de la SEMEN-L (p. 72).