Introduction à l’humanisme juridique. Auteurs, œuvres, idées, formes, destinées

La Société a le plaisir d’annoncer la parution, chez Droz, du manuel du Réseau Humanisme Juridique intitulé Introduction à l’humanisme juridique. Auteurs, œuvres, idées, formes, destinées, publié par Droz au prix de 29€ : https://www.droz.org/9782600066495

Introduction à l’humanisme juridique – Prospectus

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Suit la présentation en texte clair :

Dans l’Europe de la Renaissance, les humanistes ont investi le domaine du droit, notamment les textes romains compilés sous Justinien, et les juristes ont intégré à leur savoir le renouveau encyclopédique des lettres. Ce mouvement convergent a donné lieu à un phénomène culturel multiforme, l’humanisme juridique, qui a transformé tant la science du droit moderne que la connaissance de l’Antiquité. Les noms de Lorenzo Valla, Guillaume Budé, André Alciat, Jacques Cujas, Jean Bodin ou encore Johannes Althusius illustrent l’apport de ce courant intellectuel ; d’autres, comme Pétrarque, Érasme, Thomas More, Luther, Calvin, Machiavel ou Montaigne, y sont pour partie associés. Les contributions ici présentes entendent offrir à un large public une synthèse méthodique pour s’initier aux rapports entre droit et humanisme à travers les figures et les œuvres de ce mouvement, en questionnant ses enjeux grâce à l’ensemble des savoirs et des formes d’expression mobilisés, ainsi que sa réception jusqu’à nos jours.

This volume provides readers with a clear and systematic overview of the links between law and humanism, exploring the ideas, methods, and expressions of this movement, as well as its lasting influence up to the present day.

Table des matières

  1. PRÉVOST et L.-A. SANCHI « Au lecteur »

PREMIÈRE PARTIE. Figures de l’humanisme juridique

(coord. Gaëlle DEMELEMESTRE) L.-A. SANCHI « Introduction »

  1. QUAGLIONI « Aire italienne »
  2. GODIN « Aire française »
  3. SCHMOECKEL et R. CUTTAT « Aire germanique et genevoise »
  4. WILLIAMS et A. SIMPSON « Aire britannique »
  5. DEMELEMESTRE et L. BRUNORI « Aire ibérique »

DEUXIÈME PARTIE. Textes marquants de l’humanisme juridique

(coord. Shingo AKIMOTO)

  1. AKIMOTO « Introduction »
  2. WAQUET « Fondements intellectuels : éloges de l’humanisme et encyclopédisme humaniste »
  3. PRÉVOST « Pédagogie et enseignement universitaire »
  4. BARBAGLI « Établissement philologique des sources du droit »
  5. AKIMOTO « Systématisation du droit »
  6. ROBAGLIA « Institutions publiques »

TROISIÈME PARTIE. Savoirs de l’encyclopaedia et humanisme juridique

(coord. Xavier PRÉVOST)

  1. PRÉVOST « Introduction »
  2. GEONGET et C. MARTENS « Histoire et sources littéraires »
  3. DEMELEMESTRE « Philosophie »
  4. ASTORRI et L. C. NØRGAARD « Théologie »
  5. BRAGAGNOLO « Médecine »
  6. CIFOLETTI « Sciences mathématiques »

QUATRIÈME PARTIE. Genres de l’humanisme juridique

(coord. : Valérie HAYAERT)

  1. HAYAERT « Introduction »
  2. A. NOBILE MATTEI « Consultations et actes de la pratique »
  3. HAYAERT « Adages »
  4. HAYAERT « Emblèmes »
  5. HAYAERT « Lexiques juridiques »

CINQUIÈME PARTIE. Réceptions de l’humanisme juridique

(coord. : Géraldine CAZALS)

  1. CAZALS « Introduction »
  2. R. BARCELÓ « La réception au temps de l’humanisme »
  3. CUTTAT « La réception au temps du rationalisme et des Lumières »
  4. CAZALS « La réception à l’époque contemporaine »

Bibliographie

Index des noms

Poesis et ars historica au Moyen-Âge et à la Renaissance, en France et en Italie. Colloque CESR – Tours – 4-5 juin 2026

La SEMEN-L a le plaisir de transmettre cet appel à communication du CESR de Tours.

Argument

Nous nous proposons de mettre en regard la manière dont la poésie et l’histoire affirment leur autonomie respective au Moyen-Âge et à la Renaissance (jusqu’au XVIe siècle inclus), notamment quand elles dialoguent ou s’opposent. Les deux aires concernées sont la France et l’Italie. Après un premier colloque en France, à Tours, les 4 et 5 juin 2026, nous comptons organiser un deuxième colloque à Modène en 2027.

Les propositions de communication entreront pleinement dans le sujet lorsqu’elles se pencheront sur le domaine italien et le domaine français à la fois, ou quand elles articuleront la théorie de la poésie et la théorie de l’histoire. Mais elles peuvent aussi ne porter que sur une seule aire (France ou Italie), et ne concerner que la littérature, ou que l’histoire. Dans ce dernier cas, cependant, il importe que l’aspect théorique soit central : l’étude d’un corpus littéraire doit s’accompagner d’une réflexion sur l’ars poetica (en s’appuyant si possible sur les déclarations explicites des auteurs), tout comme l’analyse d’un corpus historiographique devra s’accompagner d’une réflexion sur l’ars historica.

Les textes en latin ou en grec pourront être étudiés aussi bien que ceux en langue vernaculaire, mais les citations en latin ou en grec devront être traduites. Les communications se feront en français, à l’exception de quelques-unes, qui pourraient se faire en italien. En effet, les communications en italien pourront être réservées au colloque de 2027.

Propositions (modalités)

Les propositions de communications (400 mots maximum), accompagnées d’une brève présentation de l’auteur (300 mots maximum) et d’une liste de publications et de communications (20 références maximum), doivent être envoyées au plus tard le samedi 11 octobre 2025.

Elles seront adressées à :

-Etienne Boillet, université de Poitiers, FoReLLIS (en délégation au CESR) – etienne.boillet at univ-poitiers.fr

-Soizic Escurignan, université de Poitiers, CESCM – soizic.escurignan at univ-poitiers.fr

-Sabrina Ferrara, université de Tours, CESR – sabrina.ferrara at univ-tours.fr

-Elisabetta Menetti, université de Modène – elisabetta.menetti at unimore.it On indiquera :

Langue(s) possible(s) : Langue de préférence :

Comité scientifique

Etienne Boillet, université de Poitiers Soizic Escurignan, université de Poitiers Luca Gatti, université de Pavie

Sabrina Ferrara, université de Tours

Francis Gingras, université de Montréal Elisabetta Menetti, université de Modène

Matteo Residori, université de Paris Sorbonne-Nouvelle.

Pistes de réflexion

Au Bas Moyen-Âge, la poésie doit faire face aux accusations de mensonge que lui ont adressées les Pères de l’Eglise, puis qu’ont relayées les poètes chrétiens de la fin de l’Antiquité ou du Haut Moyen-Âge (Deproost, 1998), et dont témoigne encore l’illustration emblématique du Jardin des Délices d’Herrade de Landsberg (Stella, 2011). Cependant, dans le même temps, les grands poètes classiques – Homère, Virgile, Ovide… – n’ont pas cessé d’être admirés et leur étude, par le biais de la grammaire et de la rhétorique, est restée au cœur de la culture des lettrés (Curtius [1948] ; Deproost, 1998). Se rattachant à cette tradition valorisant la poésie, Dante, Pétrarque et Boccace exaltent les grands écrivains de l’Antiquité tout en incarnant une gloire qui n’est plus réservée aux seuls auteurs antiques, tandis qu’apparaissent des éloges de la poésie (chez Dante, Pétrarque, Albertino da Mussato ou Boccace) reposant, d’une part, sur l’idée de figuration allégorique, et, d’autre part, sur l’image du poète saisi d’une inspiration divine – ainsi, au XVe siècle, le furor est-il exalté dans le néoplatonisme ficiniste (Garin, 1970 ; Mariani Zini, 2014). Mais ne constate-t-on pas un décalage entre cette poétique et le réalisme (ce qu’Auerbach subsume sous le nom de mimesis) d’œuvres comme les nouvelles de Boccace ou comme les fabliaux (Gingras, 2018) ? En outre, est-ce seulement la littérature (la « poésie »), ou bien aussi, plus spécifiquement, la fiction, qui se voit définie (Menetti, 2010) ?

En parallèle de cette légitimation d’une littérature en langue vernaculaire conquérant son autonomie à partir du XIVe siècle surtout, le champ de l’historiographie se définit aussi au contact des autres disciplines, comme le montre Bernard Guenée (1970), en nous invitant à rejeter la vision d’un Moyen-Âge dépourvu de « culture historique ». Sans constituer l’un des arts libéraux, l’histoire, comme la poésie, se fait une place à l’université par le biais de la transmission des auteurs antiques dans les cours de grammaire et de rhétorique. S’adaptant aux exigences morales du christianisme, auquel elle offre un répertoire d’exemples de vertus et de vices, la discipline historique dialogue avec la théologie dès les premiers siècles du Haut Moyen-Âge, par exemple chez Cassiodore au VIe siècle, sous la forme d’une histoire universelle trouvant ses origines dans la Bible et son prolongement dans la prophétie. Evoluant ainsi au contact de la théologie, du droit, de la science politique, l’histoire poursuit son chemin vers l’autonomie. Dans le sillage de Pétrarque, il s’affirme une historiographie humaniste qui entend aussi s’appuyer sur l’exemple antique pour mettre à l’honneur les contemporains : aux XIVe et XVe siècles, le récit de l’histoire récente est porté par la conscience de vivre un nouvel âge digne d’être célébré (Gilli, 2016).

Mais cette nouveauté consacre bien un modèle hérité des Anciens : l’historiographie humaniste, loin d’opérer une révolution épistémologique, est une histoire rhétorique qui se distingue des Annales et qui suit les préceptes de Quintilien et surtout de Cicéron (ou de la Rhétorique à Herennius ; Regoliosi, 1991). Outre sa fonction laudative répondant aux attentes des commanditaires, sa raison d’être est son utilité morale fondée sur les exemples des actions et des discours mémorables, en accord avec les valeurs chrétiennes. Ces éléments nouveaux (la conscience historique humaniste) et traditionnels (le modèle rhétorique d’une histoire opus oratorium et magistra vitae) sont déjà présents dans les écrits historiques de Pétrarque, notamment le De viris illustribus. Comme le remarque Patrick Gilli, dans le discours de son couronnement au Capitole, l’auteur se définit d’ailleurs comme historicus et poeta, ce qui illustre le rapprochement de deux disciplines partageant un rapport semblable à la rhétorique.

Jusqu’à quel point ce rapprochement entre histoire et poésie permet-il une véritable distinction ? Certes, Cicéron, comme plus tard Lucien de Samosate, fait de la vérité le critère distinctif de l’histoire. A l’orée de son dialogue De legibus, on lit ainsi que l’histoire et la poésie n’obéissent pas aux mêmes règles (Manzoni s’en souvient, citant ces mots en exergue de son essai sur le roman historique). Mais dans ce bref échange où l’histoire se définit par sa véridicité, en opposition à la poésie, il est également dit qu’Hérodote et Thucydide ont dit bien des faussetés… On se rappelle aussi qu’à l’inverse, bien des siècles auparavant, au début de la Théogonie, les Muses d’Hésiode disent qu’elles savent non seulement bien mentir mais aussi, parfois, dire la vérité.

Au Bas Moyen Âge, dans la période précédant l’humanisme, cette double appartenance de certains textes au registre poétique et historique est un phénomène que l’on observe dans divers romans versifiés, et notamment dans le groupe composé par le Roman de Thèbes, le Roman de Troie, le Roman d’Énéas et le Roman de Brut, écrits entre 1150 et 1170, dans un milieu lié à la cour d’Henri II Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine. Fondés sur des sources antiques considérées comme historiques, ces récits reconstruisent une généalogie mythique de l’Europe remontant à Œdipe ou aux héros de Troie, notamment à Brutus le Troyen, présenté comme ancêtre des rois d’Angleterre. Combinant tradition et invention, ils anticipent les futures épopées italiennes et françaises du XVIe s. (telle que l’inachevée Franciade de Ronsard), participant d’une forme de roman historique avant la lettre, où fiction, mémoire politique et légitimation dynastique s’entrelacent.

Dans la période où s’affirme l’humanisme, les lettrés héritent de l’idée antique que l’histoire ne dit pas simplement que le vrai, et la poésie que le faux, tandis que perdure cette incertitude sur le statut de certains récits. Par ailleurs, l’étude de l’ars historica humaniste se heurte à une limite : aucun des principaux modèles antiques n’est constitué par un traité organique, et les humanistes non plus n’en ont pas écrit (Regoliosi, 1991), aux XIVe et XVe siècles. On trouve cependant divers textes sur le sujet, tels que la lettre de Guarino de Vérone à son élève Tobia Del Borgo, où Mariangela Regoliosi voit l’influence du De historia conscribenda, traduction latine de l’essai Comment écrire l’histoire du Grec Lucien de Samosate, le seul livre antique entièrement consacré à la méthode de l’historien. La réception de ce texte constitue encore une piste d’étude à explorer. Plus tard, l’Actius de Giovanni Pontano (paru en 1507, quatre ans après la mort de l’auteur) contient des éléments de réflexion sur l’écriture de l’histoire, ou plutôt une véritable poétique du récit historiographique : s’appuyant sur Quintilien (« [Historia e]st enim proxima poetis, et quodam modo carmen solutum »), Pontano compare l’histoire à de la poésie en prose (Monti Saba, 1995 ; Deramaix, 2016). Ceux, parmi les lettrés du Quattrocento, qui tiennent le plus l’histoire en haute estime, soutiennent ainsi sa valeur littéraire, mais aussi sa supériorité gnoséologique, comme le fait Lorenzo Valla (Garin, 1970 ; Gilli, 2016).

Enfin, le XVIe est un siècle de rupture pour le sujet qui nous occupe. Du côté de l’histoire, dans le sillage des écrits historiques de Machiavel et de Guichardin (Fournel et Zancarini, 2012 ; Fournel, 2020), et peu après le Dialogo della historia (1542) de Sperone Speroni, le traité de Francesco Robortello (par ailleurs traducteur de la Poétique), De historica facultate (1548), inaugure une vogue des traités modernes en langue vernaculaire sur l’histoire, en Italie comme en France, aux XVIe et XVIIe siècles (Claire, 2015). Comment se reconfigure alors la place du traité de Lucien par rapport à Cicéron et aux autres sources du discours métahistorique ? Comment la réflexion sur l’historiographie se nourrit des récentes pratiques humanistes de l’histoire ? Et quel dialogue se noue avec les œuvres fictionnelles ?

Mais c’est en matière de poétique que se met en place un véritable changement de paradigme. On sait l’influence majeure qu’a exercée la Poétique d’Aristote sur la manière dont on pense que la fiction, a priori dépréciée par la condamnation platonicienne de la mimesis, est capable d’exprimer une certaine vérité (Schaeffer, 1999 ; Guastini, 2003). Le célèbre incipit du chapitre IX dispose même les éléments permettant de soutenir que la poésie expose une forme supérieure de vérité par rapport à l’histoire. Cependant, cette influence ne s’exerce vraiment qu’après la nouvelle traduction latine de Giorgio Valla 1498, et surtout après les nombreuses traductions et les commentaires qui, se succédant dans l’Italie du XVIe siècle (Duprat, 2007 ; Zanin, 2012), formeront le terreau propice aux réflexions de Torquato Tasso dans ses Discours (Graziani, 1997 ; Girardi, 2023). Comment s’articule la théorie aristotélicienne du poème épique comme représentation vraisemblable avec les éloges précédents de la poésie ? Jusqu’à quel point la supériorité de la vérité poétique, par rapport à la vérité de l’historien, est-elle revendiquée ? Et comment évolue le dialogue entre la théorie de l’histoire et cette nouvelle théorie de la fiction ?

Eléments bibliographiques

BRUNI Raoul (2010), Il divino entusiasmo dei poeti : storia di un topos, Torino, Aragno.

CLAIRE Lucie (2015) « De ratione scribendae historiae : modèles et contre-modèles antiques selon Famiano Strada », in Rhétorique, poétique et stylistique, in Danièle James-Raoul et Anne Bouscharain (dir.), Presses Universitaires de Bordeaux, 2015, p. 119-129.

CURTIUS Ernst Robert (2022 [1948]), Letteratura europea e Medio Evo latino, a cura di Roberto Antonelli, trad. di Anna Luttazzo e Mercurio Candela, Macerata, Quodlibet (édition française : La littérature européenne et le Moyen Age latin, traduit par Jean Bréjoux, préface de Alain Michel, Paris, Presses universitaires de France, 1991).

DEPROOST Paul-Augustin (1998), Ficta et facta. La condamnation du ‘mensonge des poètes’ dans la poésie latine chrétienne, in « Revue d’Etudes Augustiniennes Et Patristiques », vol. 44, n° 1, p. 101-122.

DERAMAIX Marc, « L’unité de la langue latine d’art : la nature poétique de la prose historique dans l’Actius de Pontano », conférence filmée au colloque Consulendae sunt aures. Rhétorique et langue latine d’art à la Renaissance : Pontano, Sannazar et l’académie napolitaine, université de Rouen, 2016, URL : https://webtv.univ-rouen.fr/videos/07-04-16- 084402consulendae-sunt-aures-rhetorique-et-langue-latine-dart-a-la-renaissance-pontano-sannazard-et-lacademie-napolitaine-partie-3/.

DUPRAT Anne (2009), Vraisemblances : Poétiques et théorie de la fiction, du Cinquecento à Jean Chapelain, 1500-1670, Honoré Champion.

FOURNEL Jean-Louis (2020), L’écriture de la catastrophe dans l’Italie en guerre (1494-1559)

: une histoire européenne, « Cahiers de recherches médiévales et humanistes », 2020, n° 38 (2019-2), p. 23-45. URL: https://classiques-garnier.com/cahiers-de-recherches-medievales-et- humanistes-journal-of-medieval-and-humanistic-studies-2019-2-n-38-varia-l-ecriture-de-la- catastrophe-dans-l-italie-en-guerre-1494-1559.html.

FOURNEL Jean-Louis et ZANCARINI Jean-Claude (2012), « Come scrivere la storia delle guerre d’Italia ? », in Claudia Berra, Anna Maria Cabrini (dir.), La Storia d’Italia di Guicciardini e la sua fortuna, Milano, Cisalpino, p.181-219. URL: https://shs.hal.science/halshs-00745788.

GUENÉE Bernard (1980), Histoire et culture historique dans l’Occident médiéval, Paris, Aubier- Montaigne.

FUBINI Riccardo (2007) L’Umanesimo italiano. Problemi e studi di ieri e di oggi, in « Studi Francesi », n° 153, p. 504-525.

GARIN, Eugenio, L’umanesimo italiano : filosofia e vita civile nel Rinascimento, Roma, Laterza, 1970.

GILLI Patrick (2016), La méthodologie historiographique des humanistes italiens du XVe siècle, in « Cahiers de recherches médiévales et humanistes », n° 31, URL : http://journals.openedition.org/crmh/14039.

GINGRAS Francis (2018), Fabuler et dire vrai : les réalismes et l’histoire des genres narratifs au Moyen Âge, in « Cahiers ReMix », n° 7 : Repenser le réalisme, Claudia Bouliane et Bernabé Wesley (dir.), URL : https://oic.uqam.ca/publications/article/fabuler-et-dire-vrai-les-realismes- et-lhistoire-des-genres-narratifs-au-moyen-age.

GIRARDI, Maria Teresa (2023). « Tasso teorico : i due tempi dei “Discorsi” », In Tasso, a cura di Emilio Russo e Franco Tomasi, Roma, Carocci, p. 99-121.

GUASTINI Daniele (2003), Prima dell’estetica : poetica e filosofia nell’antichità, Roma/Bari, Laterza.

GRAZIANI Françoise (1997), « Introduction » à Le Tasse, Discours de l’art poétique ; Discours du poème héroïque, traduit et commenté par EAD., Paris, Aubier, p. 9-50.

MARIANI ZINI Fosca, La pensée de Ficin : Itinéraires néoplatoniciens, Paris, Vrin, 2014.

MONTI SABA Liliana, Pontano e la storia. Dal De bello Napoletano all’Actius, Roma, Bulzoni, 1995.

REGOLIOSI     Mariangela     (1991),     Riflessioni     umanistiche     sullo     scrivere    storia,     in « Rinascimento », n° 31, p. 3-37.

STELLA Francesco (2010), « Théologie de la poésie entre Scolastique et Humanisme », in Poetry, Bible and Theology from Late Antiquity to the Middle Ages, p. 473-494 (et maintenant : https://www.researchgate.net/publication/355356795_Theologie_de_la_poesie_entre_Scolasti que_et_Humanisme_Le_statut_de_la_poesie_biblique).

SCHAEFFER Jean-Marie (1999), Pourquoi la fiction ?, Paris, Seuil.

ZANIN Enrica (2012), Les commentaires modernes de la Poétique d’Aristote, in « Études littéraires », n° 43(2), p. 55–83, URL : https://doi.org/10.7202/1014725ar.

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Colloque CESR 2026 Poesis

Xavier Prévost, Jacques Cujas (1522-1590), jurisconsulte humaniste

La SEMEN-L a le plaisir d’annoncer la parution de l’ouvrage de Xavier Prévost, Jacques Cujas (1522-1590), jurisconsulte humaniste, chez Droz dans la collection « Titres courants ».

Jacques Cujas apparaît comme l’un des principaux représentants de l’humanisme juridique, courant qui introduit l’idée d’évolution dans la construction du droit et des institutions. Au fil de ses professorats, Cujas poursuit la critique humaniste en portant à son apogée la méthode historique. Il cherche à rétablir les textes dans leur version d’origine par la recherche des interpolations, tout en intégrant les dispositions commentées dans la longue durée. Il s’appuie tant sur sa maîtrise de la doctrine juridique, que sur sa vaste culture littéraire et philosophique. Ses travaux de philologue et d’éditeur restent d’utiles références, sans même évoquer ses reconstitutions commentées des ouvrages des juristes romains ou son analyse critique du corpus juris civilis. L’érudition ne tient cependant pas Cujas trop éloigné de la pratique, comme le prouvent ses consultations ou son étude de la féodalité. Soumis à l’épreuve de l’humanisme cujacien, le droit ressort transformé de la confrontation.

Table des matières

PRÉFACE

REMERCIEMENTS

INTRODUCTION

PROLÉGOMÈNES. LA VIE ET LES OEUVRES DE JACQUES CUJAS

VIE DE JACQUES CUJAS

I. Jacques Cujas avant l’enseignement §1 : Les origines A. Éléments sur la famille Cujeus

  1. La provenance géographique
  2. L’appartenance sociale B. Éléments sur l’enfance de Jacques Cujeus §2 : Les études A. La formation scolaire
  3. Les humanités
  4. Les études de droit B. La formation personnelle

II. L’enseignement de Jacques Cujas §1 : Les professorats de l’affirmation A. Le conflit de l’ascension : de Toulouse au départ pour Bourges

  1. Le cours libre d’Institutes à Toulouse (1547 – oct.1554)
  2. L’affaire Cujas
  3. Le professorat de Cahors (oct. 1554 – été 1555) B. L’ascension dans les conflits : de l’arrivée au retour à Bourges
  4. Le premier professorat de Bourges (sept. 1555 – été 1557)
  5. Le premier professorat de Valence (janv. 1558 – nov. 1559) §2 : Les professorats de la renommée A. De la reconnaissance à la prééminence : Bourges et Turin
  6. Le deuxième professorat de Bourges (nov. 1559 – été 1566)
  7. Le professorat de Turin (oct. 1566 – août 1567) B. La reconnaissance de la prééminence : les derniers professorats
  8. Le second professorat de Valence (sept. 1567 – juin 1575)
  9. Le troisième professorat de Bourges (juin 1575 – 4 oct. 1590)

III. Jacques Cujas en dehors de l’enseignement §1 : Les charges extra-universitaires A. Les charges judiciaires

  1. Conseiller au parlement de Grenoble
  2. Conseiller au présidial de Bourges B. Les charges « politiques »
  3. Conseiller du duc de Savoie
  4. Conseiller du duc d’Alençon §2 : La vie personnelle A. La famille de Jacques Cujas
  5. Le premier mariage
  6. Le second mariage B. La religion de Jacques Cujas
  7. L’hypothèse du protestantisme
  8. La thèse d’une « sensibilité religieuse d’entre-deux »

OEUVRES DE JACQUES CUJAS

I. Jacques Cujas éditeur §1 : La quête des sources §2 : L’édition de sources A. Les éditions simples

  1. Les compilations jurisprudentielles pré-justiniennes
  2. Le Code Théodosien
  3. Le droit byzantin post-justinien B. Les éditions glosées ou commentées
  4. Les sources pré-justiniennes
  5. Les sources justiniennes
  6. Les sources post-justiniennes

II. Jacques Cujas édité §1 : La vigueur des éditions parues du vivant de Jacques Cujas A. Les multiples rééditions B. Les premiers recueils d’oeuvres intégrales §2 : La vitalité des éditions posthumes A. Les éditions antérieures à celle de Fabrot B. Les éditions de référence

  1. L’édition de Fabrot (Paris, 1658)
  2. Les éditions italiennes du XVIIIe siècle (Naples, 1722-1727 ; Naples, 1758 ; Venise-Modène, 1758-1783) C. Les éditions du XIXe siècle

PREMIÈRE PARTIE. L’HUMANISME JURIDIQUE DE JACQUES CUJAS

CHAPITRE PREMIER. LA POURSUITE DE LA CRITIQUE HUMANISTE

Section I. Une position nuancée à l’égard de la doctrine antérieure §1 : L’utilisation généralisée mais critique des glossateurs A. La Grande glose comme base de travail

  1. Le recours constant à la glose
  2. La défense du travail des glossateurs B. Le dépassement de la Grande glose
  3. Les différences de méthode
  4. Les critiques répétées §2 : L’utilisation limitée et critique des commentateurs A. Une prise en considération variable
  5. La relative importance de Bartole
  6. L’effacement des autres commentateurs B. Une critique mesurée
  7. Attaques et analyses divergentes
  8. Louanges et analyses partagées

Section II. Une position distinctive au sein de la doctrine humaniste §1 : La place de Jacques Cujas parmi les méthodes de l’humanisme A. L’humanisme juridique de Jacques Cujas face à la diversité des courants méthodologiques

  1. Le courant historiciste
  2. Le courant systématiste
  3. Le courant des praticiens B. L’humanisme de Jacques Cujas à travers ses références littéraires et philosophiques
  4. La culture classique de Jacques Cujas
  5. L’éclectisme de Jacques Cujas §2 : L’opinion de Jacques Cujas sur les juristes humanistes A. Les prises de position « scientifiques »
  6. Des analyses partagées
  7. Des analyses rejetées B. Les prises de position polémiques
  8. La critique de ses adversaires
  9. La louange des partisans de sa méthode

Conclusion du chapitre

CHAPITRE 2.. L€™APOGÉE DE L’HUMANISME HISTORICISTE

Section I. Le rétablissement du texte §1 : La critique externe A. Les sources latines

  1. Les différentes versions du corpus juris civilis a. La place particulière de la Florentine b. Les variantes manuscrites imprimées
  2. Les autres sources juridiques
  3. Les sources littéraires B. Les sources grecques
  4. La correction des textes latins
  5. La reconstitution des textes grecs §2 : La critique interne A. La forme du droit
  6. Le critère stylistique
  7. Le critère grammatical et orthographique B. Le fond du droit
  8. Le critère historique
  9. Le critère logique §3 : La critique nuancée du travail de Tribonien A. Le rejet des interpolations
  10. L’opinion de Jacques Cujas
  11. Les excès de certains humanistes B. Le rejet d’une condamnation systématique
  12. La défense du travail du compilateur
  13. L’existence de modifications non triboniennes

Section II. Le rétablissement du contexte §1 : Une nouvelle méthode fondée sur l’Histoire A. La reconstitution des oeuvres classiques

  1. Le plan historique de l’ouvrage
  2. Le sens historique des fragments B. La détermination de la logique du corpus juris civilis
  3. La justification du plan des compilations
  4. Les limites du plan des compilations §2 : Une interprétation rénovée par l’Histoire A. Un bouleversement : l’interprétation historico-exégétique du droit romain
  5. L’analyse historique comme référentiel interprétatif
  6. L’analyse exégétique complémentaire B. Une technique novatrice de conciliation des contradictions : l’analyse historique du corpus juris civilis
  7. La conciliation par l’histoire du droit romain
  8. La conciliation par la critique historique des textes

Conclusion du chapitre

CONCLUSION DE LA PARTIE

SECONDE PARTIE. LA PRATIQUE JURIDIQUE CHEZ JACQUES CUJAS

CHAPITRE PREMIER. LE DROIT DES SUCCESSIONS EN PRATIQUE

Section I. Le recours axiomatique au droit romain §1 : L’exemple de la succession testamentaire A. La validité du testament

  1. Les témoins
  2. Le cas particulier des militaires B. La désignation des héritiers
  3. L’institution d’héritier
  4. Les substitutions §2 : L’exemple des legs et fidéicommis A. La portée des legs et fidéicommis conditionnels
  5. Cas d’un legs conditionnel
  6. Cas d’un fidéicommis conditionnel B. La transmission des legs et fidéicommis
  7. Cas de transmission d’un legs
  8. Cas de transmission d’un fidéicommis

Section II. Le recours nécessaire à des sources complémentaires et concurrentes §1 : Les dispositions successorales du « droit français » A. Les coutumes du royaume

  1. Force des coutumes successorales a. Face au droit romain b. Face à une convention privée
  2. Exemples d’application de coutumes successorales B. La législation royale
  3. L’insinuation d’une donation à cause de mort
  4. Les dispositions testamentaires au profit d’un tuteur ou d’un curateur
  5. L’étendue des substitutions fidéicommissaires §2 : Les successions en droit féodal A. Le régime exposé par Jacques Cujas
  6. La détermination de l’héritier
  7. La concurrence entre héritiers B. Les cas pratiques résolus par Jacques Cujas
  8. Le droit applicable à une dévolution testamentaire de biens nobles
  9. L’étendue de la liberté testamentaire à l’égard d’une succession féodale §3 : Le cas particulier d’une succession de droit public A. Le risque de vacance du trône de Portugal B. Les solutions proposées par Jacques Cujas
  10. Les droits de proximité et de représentation
  11. La loi salique et la création d’un nouveau roi
  12. L’adoption d’un héritier au trône

Conclusion du chapitre

CHAPITRE 2.. LE DROIT FÉODAL, ENTRE PRATIQUE ET CRITIQUE HISTORIQUE

Section I. L’analyse historique du fief §1 : Les fondements romains A. Le rejet de la théorie médiévale du domaine divisé

  1. La théorie pratique des commentateurs
  2. La critique romaniste de Jacques Cujas B. L’adoption d’une définition romaine du fief
  3. Le débat sur l’origine du fief
  4. Le fief comme usufruit §2 : Les transformations pratiques ultérieures A. Un usufruit avec charges
  5. Fief, noblesse et obligation militaire
  6. Fief, fidélité et obligations pécuniaires B. Un usufruit héréditaire
  7. De la concession à temps à la concession à vie
  8. La concession de l’hérédité

Section II. Les pratiques de dessaisissement du fief §1 : Le dessaisissement volontaire : la vente du fief A. Le droit de cession

  1. Un usufruit cessible
  2. La situation de l’acquéreur B. Les droits de retrait
  3. Le retrait lignager
  4. Le retrait féodal §2 : Le dessaisissement forcé : la perte du fief A. Les causes de la saisie
  5. La négation de la foi
  6. La rupture de la foi B. La procédure de la saisie
  7. L’action du seigneur
  8. La défense du vassal

Conclusion du chapitre

CONCLUSION DE LA PARTIE

CONCLUSION

ANNEXES

  1. Les œuvres de Jacques Cujas 1.1. Dates de publication des ouvrages et Dates des cours publiés 1.2. Table de concordance des tomes des éditions de référence. 1.3. Découpage de l’édition de Prato, 1836-1844 1.4. Découpage de l’édition de Prato, 1859-1871 et Turin- Paris, 1874 1.5. Tableau de présentation synthétique des ouvrages de Jacques Cujas
  2. Les références citées par Jacques Cujas 2.1. Tableaux généraux 2.1.1. Auteurs cités par Jacques Cujas : Tableau général par ordre alphabétique 2.1.2. Auteurs cités par Jacques Cujas : Tableau général par nombre de références 2.2. Regroupement par période 2.2.1. Auteurs de l’Antiquité cités par Jacques Cujas 2.2.2. Auteurs du Moyen Âge cités par Jacques Cujas 2.2.3. Auteurs des Temps modernes cités par Jacques Cujas 2.3. Regroupement par activité 2.3.1. Les juristes cités par Jacques Cujas 2.3.1.1. Tableau général des juristes cités par Jacques Cujas 2.3.1.2. Les glossateurs cités par Jacques Cujas 2.3.1.3. Les commentateurs cités par Jacques Cujas 2.3.1.4. Les juristes humanistes cités par Jacques Cujas 2.3.1.5. Les juristes byzantins cités par Jacques Cujas 2.3.2. Les références extra-juridiques de Jacques Cujas 2.3.2.1. Agronomes, Botanistes et Naturalistes cités par Jacques Cujas 2.3.2.2. Architectes cités par Jacques Cujas 2.3.2.3. Astronomes et Géographes cités par Jacques Cujas 2.3.2.4. Écrivains chrétiens et Théologiens cités par Jacques Cujas 2.3.2.5. Écrivains cités par Jacques Cujas 2.3.2.6. Grammairiens et Philologues cités par Jacques Cujas 2.3.2.7. Historiens cités par Jacques Cujas 2.3.2.8. Hommes politiques et Hauts fonctionnaires cités par Jacques Cujas 2.3.2.9. Humanistes cités par Jacques Cujas 2.3.2.10. Imprimeurs et Éditeurs cités par Jacques Cujas 2.3.2.11. Mathématiciens cités par Jacques Cujas 2.3.2.12. Médecins cités par Jacques Cujas 2.3.2.13. Panégyristes cités par Jacques Cujas 2.3.2.14. Philosophes cités par Jacques Cujas 2.3.2.15. Poètes et Fabulistes cités par Jacques Cujas 2.3.2.16. Rhéteurs et Orateurs cités par Jacques Cujas 2.3.2.17. Traducteurs cités par Jacques Cujas 2.4. Regroupement par langue / nationalité 2.4.1. Auteurs de langue latine cités par Jacques Cujas 2.4.2. Auteurs de langue grecque cités par Jacques Cujas 2.4.3. Auteurs allemands cités par Jacques Cujas 2.4.4. Auteurs bataves cités par Jacques Cujas 2.4.5. Auteurs britanniques cités par Jacques Cujas 2.4.6. Auteurs espagnols cités par Jacques Cujas 2.4.7. Auteurs français cités par Jacques Cujas 2.4.8. Auteurs italiens cités par Jacques Cujas 2.4.9. Auteurs d’une autre langue ou nationalité cités par Jacques Cujas
  3. Généalogie simplifiée des prétendants à la Couronne de Portugal en 1580

BIBLIOGRAPHIE

I – Sources Sources manuscrites Archives départementales de la Haute-Garonne Série B : Cours et juridictions Série E : Féodalité, Communes, Bourgeoisie, Familles, Notaires Série H: Archives ecclésiastiques Archives municipales de Bourges Série AA : Actes constitutifs et politiques de la commune. Série BB : Administration communale Série GG: Cultes, Instruction, Assistance publique Archives municipales de Toulouse Série AA : Actes constitutifs et politiques de la commune. Série CC : Cadastre, Impôt, Comptabilité Série HH: Agriculture, Industrie, Commerce Archives nationales Registre du parlement de Paris Bibliothèque nationale de France Fonds latin Fonds français Fonds Dupuy Fonds Baluze Nouvelles Acquisitions Françaises Sources imprimées Jacques Cujas Droits romain et canonique Droit byzantin Législation Doctrine juridique Autres sources imprimées

II -Études INDEX DES MATIÈRES INDEX DES NOMS DE LIEUX INDEX DES NOMS DE PERSONNES INDEX DES SOURCES JURIDIQUES Sources romaines et canoniques Sources « françaises »

Journées d’étude “Usages et exploitations des mémoires de l’Antiquité”

Pour télécharger le programme, cliquez sur ce lien.

12 & 13 juin 2025

Université de Caen Normandie

Organisation :
Catherine Gaullier-Bougassas, Angèle Tence, Laure Cébe

Programme_Agrelita_JE_Usages

Jeudi 12 juin ⋅ 8h45-17h15

8h45 : Accueil des participants

9h00 : Mot d’accueil et introduction par Catherine Gaullier-Bougassas

  • 9h15 : Luciana Romeri (UMR Craham ⋅ Unicaen), Réception et ré-élaboration de la culture grecque à l’époque impériale. Le cas d’Athénée de Naucratis, entre volonté mémorielle et volonté critique
  • 9h45 : Pierre Bauduin (UMR Craham ⋅ Unicaen), Entre réminiscence et mémoire convoquée. Le souvenir des Danois dans la Normandie du début du XIe siècle

10h15 : Discussion et pause

  • 10h45 : Alexis Chen (UMR IAO ⋅ ENS Lyon), Créer l’Antiquité, fonder la sagesse. L’invention du passé prédynastique et des Rois-Sages fondateurs dans la Chine des Royaumes Combattants
  • 11h15 : Laetitia Chhiv (UMR CRCAO ⋅ Fondation Chiang Ching-kuo), Du maître de sagesse à la canonisation. Évolution de la représentation de Confucius entre le IVsiècle avant notre ère et le Ier siècle de notre ère, à la lumière des sources transmises et exhumées

11h45 : Discussion

12h00 : Déjeuner pour les conférenciers

  • 14h00 : Laurent Glattli (Université Humboldt de Berlin), L’Inde ancienne, entre historicisation des mythes et mythologisation de l’histoire
  • 14h30 : Charlotte Schmid (École française d’Extrême-Orient), Aux portes du passé, le gardien de la Ville de Celui qui prit le Gange (Inde, Xe-XXIe siècles)
  • 15h00 : Claudine Le Blanc (UR CERC ⋅ Sorbonne Nouvelle), L’Antiquité contre les femmes ? Reconstructions modernes de figures féminines de l’Inde ancienne

15h30 : Discussion et pause

  • 16h00 : Katharina Jobst (UR REIGENN ⋅ Sorbonne Université), La réception de l’Antiquité “orientale” par les pionnières de la danse moderne, de l’espace germanique à l’Inde (1920-1940)
  • 16h30 : Andreea Apostu (Institut d’Histoire des Religions de l’Académie Roumaine), Les représentations visuelles de Pluton et Cerbère dans l’Épître d’Othéa, le Livre des échecs amoureux moralisés et le Recueil des histoires de Troie de Raoul Lefèvre

17h00 : Discussion, puis dîner pour les conférenciers

Vendredi 13 juin ⋅ 9h-17h

9h00 : Accueil des participants

  • 9h15 : Marc Toutant (UMR CETOBaC ⋅ CNRS), Alexandre et ses philosophes conseillers dans les traditions littéraires turques médiévales
  • 9h45 : Brigitte Gauvin (UMR Craham ⋅ Unicaen), Une grenouille à la conquête de l’univers. Le Marcus d’Ulrich von Hutten (1516)

10h15 : Discussion et pause

  • 10h45 : Christine Dumas-Reungoat (UMR Craham ⋅ Unicaen), Le savant mésopotamien Oannès. Quelques exploitations de cette figure hybride de Bérose à Flaubert
  • 11h15 : Fabien Lacouture (UMR IRHiS ⋅ Université de Lille), Hercule (et les autres) à la croisée des chemins

11h45 : Discussion

12h00 : Déjeuner pour les conférenciers

  • 14h00 : Deivid Valério Gaia (Université fédérale de Rio de Janeiro), Écho et Narcisse. L’arrivée des divinités grecques au Brésil de Mestre Valentim (1785)
  • 14h30 : Anastasia Aksenova (UMR HiSoMA ⋅ Université Jean Moulin-Lyon 3), Réinterprétations et usages des mémoires de l’Égypte ancienne dans les récits de voyageurs russes du XIXe siècle. Entre altérité et appropriation culturelle

15h00 : Discussion et pause

  • 15h30 : Laurent Nespoulous (UMR IFRAE ⋅ Inalco), Inventer le neuf avec l’ancien. La place de ce qui est “antérieur” dans la construction du Japon
  • 16h00 : Michael Lucken (UMR IFRAE ⋅ Inalco), Les études classiques au Japon comme lieu de résistance à l’occupation américaine, 1945-1952

16h30 : Discussion, puis dîner pour les conférenciers

Séminaire « Usages et exploitations des mémoires de l’Antiquité » ERC Agrelita

L’ERC Agrelita (dirigé par Prof. Catherine Gaullier-Bougassas et consacré à la réception et aux appropriations littéraires et artistiques de la Grèce ancienne par des auteurs non hellénistes entre 1320 et 1550) organise à l’université de Caen Normandie un cycle de séminaires dédiés aux « Usages et exploitations des mémoires de l’Antiquité », dont voici le programme :
En texte clair :
Université de Caen Normandie

Centre Michel de Boüard – CRAHAM · UMR 6273
Centre de recherches archéologiques et historiques anciennes et médiévales

SÉMINAIRE ERC AGRELITA | 2024-2025
Responsable Catherine GAULLIER-BOUGASSAS

USAGES ET EXPLOITATIONS DES MÉMOIRES DE L’ANTIQUITÉ

7 fév. 2025 | 14 h – 16 h 30 | Campus 1 | MRSH · SH 027
Émilie POIRÉ (EPHE-PSL · UR Histara), D’Antioche à Fontainebleau. Les divinités chasseresses des Cynégétiques d’Oppien
Gautier AMIEL (Université de Rouen Normandie · UR CÉRÉdI), Des usages d’un nouvel Antéros renaissant. Le cas de la pharmacopée amoureuse de Jean Aubery

7 mar. 2025 | 10 h – 12 h 30 | Campus 1 | Amphi Vauquelin | Bât. N · SA 112
André DESCORPS-DECLÈRE (Unicaen · UMR Craham), Sélectionner, couper et mélanger ou la réécriture médiévale de quelques portraits d’empereurs romains païens dans le premier Moyen Âge (VIe-Xe siècles)

Massimo LUCARELLI (Unicaen · UR Laslar), « La continuelle lecture des choses antiques ». Sur quelques usages politiques des mémoires historiques de l’Antiquité grecque et romaine chez Machiavel

28 mar. 2025 | 10 h – 12 h 30 | Campus 1 | Amphi Vauquelin | Bât. N · SA 112
Marie-Agnès LUCAS-AVENEL (Unicaen · UMR Craham), Mémoire et usages des passés antiques dans l’historiographie italo-normande de la fin du XIe siècle
Gabriel de BRUYN (Unicaen · UR HisTeMé), La place des statues grecques dans l’espace urbain de Rome, du Haut-Empire à l’Antiquité tardive

16 mai 2025 | 14 h – 17 h 30 | Campus 1 | MRSH · SH 027 Aleksandr MUSIN (Unicaen · UMR Craham), «…Car les Grecs sont des menteurs jusqu’à nos jours ». Le destin médiéval de la Grèce antique en Europe orientale : usages et abus
Hélène AVERSENG (Université d’Angers · UR CIRPaLL), Le Mystère de la Destruction de Troie de Jacques Milet. Du mythe antique au théâtre médiéval
Yann CALVET (Unicaen · UR Laslar), La chute de l’empire américain. Le cinéma américain face à la question du déclin

Deux journées d’étude consacrées au même thème seront organisées les jeudi 12 et vendredi 13 juin 2025 à l’université de Caen Normandie.

*

ERC Advanced Grant Agrelita · The Reception of Ancient Greece in Pre-modern French Literature and Illustrations of Manuscripts and Printed Books (1320-1550): how invented memories shaped the identity of European communities. This project has received funding from the Euro- pean Commission’s Horizon 2020 Research and Innovation programme under grant agreement No 101018777.

Le Banquet de Phinée, in pseudo-Oppien, Cynégétiques, 1554, Paris, BnF, Grec 2736, fol. 33r.

La localisation de la Scythie au temps d’Hérodote (1726). Les travaux d’un humaniste prussien et leur impact sur les maîtres de la Russie par G. S. Bayer, texte établi, traduit et commenté par Sylvie Peyrefiche

Nous relayons la parution d’un nouvel ouvrage dans la collection Chartae Neolatinae aux éditions Chemins de tr@verse : La localisation de la Scythie au temps d’Hérodote (1726). Les travaux d’un humaniste prussien et leur impact sur les maîtres de la Russie par G. S. Bayer, texte établi, traduit et commenté par Sylvie Peyrefiche.

Plaquette interactive La Scythie_250126_182626

Au début du Siècle des Lumières, un philologue prussien, invité par Pierre le Grand à Saint-Pétersbourg, publie dans la revue de l’Académie des Sciences nouvellement créée, un Commentaire où il redessine l’ancien territoire des Scythes. Partant d’un texte d’Hérodote, l’auteur du De Scythiae situ, G.S. Bayer, révèle à ses lecteurs quels furent les antiques colons d’un espace correspondant à la partie méridionale de l’empire tsariste et à ses marges steppiques. Un éclairage historique et géographique propre à inscrire dans l’imaginaire des Russes une mémoire des Scythes, et à conforter dans le même temps une volonté d’appropriation territoriale…

Lien vers le site de la collection : https://sites.google.com/chemins-de-traverse.fr/universitaire/accueil/chartae-neolatinae

L’Antiquité selon Guillaume Budé – À l’école d’un humaniste érudit

Nous signalons la parution d’un ouvrage de Romain Menini et Luigi-Alberto Sanchi, L’Antiquité selon Guillaume Budé. À l’école d’un humaniste érudit, le 15 janvier 2025, aux Belles Lettres dans la collection « Essais ».

Cliquez sur ce lien pour lire la présentation sur le site de la maison d’édition : https://www.lesbelleslettres.com/livre/9782251456584/l-antiquite-selon-guillaume-bude.

Parmi les géants de son temps, Guillaume Budé tient une place à part. Il est assurément le plus singulier des lettrés français de la première Renaissance. Contemporain d’Érasme et de Thomas More, il posa comme nul autre avant lui – mais aussi après lui, peut-être – la question des humanités en France, ainsi que les bases d’une réflexion nationale en la matière. Parallèlement à son rôle dans la politique culturelle du royaume, ses ouvrages montraient la voie encyclopédique d’études qui n’entendaient laisser de côté aucun domaine de la connaissance antiquaire : philologie du Digeste, patristique, lexicologie du grec ancien, érudition numismatique, histoire économique. Autant de domaines qui, de nos jours, n’apparaissent plus guère dans un cursus de lettres classiques, voire d’histoire ancienne. Or les recherches savantes auxquelles Budé s’adonna tout au long de sa vie ne sauraient être comprises, dans leur portée et dans leur signification, qu’en étant replacées dans le contexte qui fut le leur. Sans cet effort historique – lequel était déjà au fondement de la démarche même de Budé face à l’Antiquité –, nous risquons de nous heurter à un monde incompréhensible. Ainsi sonnait déjà la leçon des écrivains de la « Renaissance » : c’est en tentant de comprendre de l’intérieur les civilisations révolues, dans toute la diversité de leurs préoccupations – et quitte à mesurer ce qui nous en sépare –, que nous en pourrons tirer les enseignements les plus utiles à notre temps.

TABLE DES MATIERES

Avant-propos
Qui était Guillaume Budé ?

Budé, géant héroïque des lettres françaises
Quelques éléments de biographie

Saisir Protée : contours de l’encyclopédie budéenne
Au filtre de la manière budéenne
Une érudition de grand style
L’invention d’un nouveau genre d’écriture
Inventer l’« encyclopédie » : cercle et périphrases
Saisir Protée : inattingible, l’Antiquité ?
Quel « discours de la méthode » ?
Une périodisation d’humaniste
Le premier millénaire avant notre ère : convergence des histoires sainte et classique
De l’Antiquité classique à la fin de la civilisation antique
Trois massifs philologiques
Annotationes in Pandectas
De Asse
Commentarii linguæ græcæ
Dans l’atelier de l’humaniste : Budé parmi ses livres
Budé correcteur de lui-même
Notes, fiches et carnets
Livres annotés
La bibliothèque de Budé
Un exemple : Démosthène manuscrit et imprimé
Les nouveautés de la librairie aldine
Livres prêtés, livres empruntés : le réseau budéen

Le philologue au travail : chemins de la recherche érudite

Droit romain, morale et anthropologie
Le droit chez les éléphants et les bêtes sauvages
L’épineuse question de l’équité
Des centumvirs à la Vulgate : Budé et la Bible
De l’entéléchie (Aristote) à la loi d’Adrastée (Platon)

Un point de départ : la doxographie du pseudo-Plutarque
Le De Asse et la ψυχή selon Aristote et Cicéron
Cicéron et Politien au pilori
Le corpus aristotélicien et ses commentateurs
Platon, inadmissible païen ou sage préchrétien ?
La loi Adrastia
Fortune, hasard, nécessité, liberté
Philosophie e(s)t Éloquence
La fabuleuse histoire du million de sesterces
En premier lieu, constater le problème et son étendue
Ensuite, échafauder la démonstration résolutive
Enfin, montrer les avantages scientifiques de la solution obtenue
Deux ouvrages pour deux publics
Défense et illustration de la langue grecque
Une constante : l’apologie pour une « langue géniale »
Suite du panégyrique… en français
Le lexique grec, corne d’abondance
L’étude du grec, rempart nécessaire contre le purisme
Dithyrambe pour Philoponie
L’ascèse et l’exégèse : Budé lecteur des Pères grecs
Les Pères cappadociens, figures tutélaires
Vie solitaire, sodalités spirituelles
Ascèse de la philologie, philologie de l’ascèse
« Denys le Grand » : le rayonnement et l’énigme
Sur la foi de l’apocryphe : le sublime du pseudo-Denys

Guillaume Budé, bâtisseur de la modernité française

Budé en son temps, Budé pour notre temps
Du « tonneau » de Diogène….
… à l’Hercule gaulois
Le Gymnase de Marseille, puis le Collège de France
Une nouvelle école française d’érudition
Un héritage aux contours extensibles
L’inventeur de la monographie savante ?

Ouverture : L’Antiquité selon Budé est-elle l’avenir des études anciennes ?
Notes
Aperçu de la bibliothèque de Guillaume Budé
Tableau chronologique des œuvres de Guillaume Budé
Bibliographie
Index nominum

Séminaire Réceptions de l’Antiquité – Nantes Université

Lien : https://classnantes.hypotheses.org/10839

RECEPTIONS_ANTIQUITE_PROGRAMME_24_25

Le Département de Lettres classiques et Sciences de l’Antiquité de Nantes Université inaugure, à la rentrée 2024, un cycle de conférences consacrées aux réceptions de l’Antiquité.

Le programme de cette première année se concentre, plus spécifiquement, sur la transmission et la réception de l’Antiquité aux XVe et XVIsiècles (enjeux littéraires, philologiques et esthétiques).

Toutes les séances seront accessibles en distanciel.
Organisation : Déborah Boijoux (Deborah.Boijoux at univ-nantes.fr)

  • lundi 2 décembre (9h30-12h) :
    -Sylvie Laigneau-Fontaine (U. Bourgogne) : “Des Muses et des Géants en Bourgogne au XVIe siècle : Jean Girard et Jacques Guijon”
    -Anne Rolet (U. Rennes 2) : “L’Égypte rêvée de la Renaissance”
  • mardi 11 février (10h-12h) :
    -Virginie Leroux (EPHE) : “Mythologies du sommeil dans l’Antiquité et la Renaissance”

 

  • jeudi 6 mars (14h-16h) :
    -Mathieu Ferrand (U. Grenoble Alpes) : “Publier la comédie néo-latine, du manuscrit à l’édition critique”

 

  • mercredi 19 mars (14h-16h) :
    -Natalia Bercea Bocskai (U. Paris III) : “Relectures du mythe troyen chez Hélisenne de Crenne”

 

  • lundi 5 mai (9h30-12h) :
    -Malika Bastin-Hammou (U. Grenoble Alpes) : “Penser la traduction dramatique au XVIe s. : l’apport des paratextes aux éditions et traductions du théâtre grec”
    -Pascale Paré-Rey (U. Jean Moulin – Lyon 3) : “Réception de la tragédie latine à travers l’histoire culturelle de ses éditions”

L’Europe « en désastré visage » ? Calamités, désastres et catastrophes à la Renaissance

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L’Europe « en désastré visage » ? Calamités, désastres et catastrophes à la Renaissance

7 NOVEMBRE 2024 | 9h-17h30

8 NOVEMBRE 2024 | 9H-18H

Sorbonne, salle des Actes

C O L L O Q U E

Organisation

Julien Goeury, professeur (Littérature française)

Nicolas Le Roux, professeur (Histoire)

Emmanuel Lurin, maître de conférences (Histoire de l’art)

*

Version en texte clair du programme :

JEUDI 7 NOVEMBRE 2024

 Ouverture

par la Doyenne Béatrice Perez

9h00              Accueil des participants 9h15            Introduction

Julien Goeury (CELLF), Nicolas Le Roux (CRM/IRCOM) et Emmanuel Lurin (Centre André Chastel)

SESSION 1 | Des maux ordinaires aux fins ultimes, la mort comme horizon

9h30              Alicia Viaud (Université de Montréal)

“Trois fléaux ordinaires” : guerre, “cherté” et “pestilence” sous la plume d’Achille Gamon

10h00            Stéphane Gal (Université Grenoble Alpes, LARHRA)

Traverser les Alpes : une catastrophe ?

10h30            Pause

11h00            Sophia Buehrer (New York University)

“Plus tost mourir que de vivre” : l’océan et la peur de l’effacement dans l’Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil

11h30            Louis-Patrick Bergot (Université de Strasbourg)

Eschatologie des catastrophes extrêmes à la Renaissance

12h00            Discussion

12h30            Déjeuner

 SESSION 2 | Dérèglements du monde : les calamités naturelles et leur interprétation

14h30            Hélène Casanova-Robin (Sorbonne Université, Littérature latine)

Les séismes en Campanie : quelques témoignages littéraires des humanistes du Quattrocento (de G. Manetti à G. Pontano)

15h00            Anne Lemerre-Louerat (Sorbonne Université, CELLF)

Quand la terre tremble : dire le séisme, de Jean-Antoine de Baïf à Scévole de Sainte-Marthe

15h30            Florian Métral (Sorbonne Université, Centre Chastel)

La preuve par l’image. Des catastrophes célestes dans les tracts de la Renaissance

16h00            Pause

16h30            Pauline Goul (Université de Chicago) et Jérémie Foa (Aix-Marseille Université)

“Une grande froydure” : penser le dérèglement climatique entre histoire et fiction

17h00            Elisabeth Rothmund (Sorbonne Université, REIGENN)

L’éruption du Vésuve (1631) au prisme de la guerre de Trente Ans – Vesuvius. Poema Germanicum de Martin Opitz (1633)

17h30            Discussion

*

VENDREDI 8 NOVEMBRE 2024 

SESSION 3 | Drames politiques et catastrophes en histoire

9h00              Pamela Mauffrais (Sorbonne Université, Rome et ses renaissances)

La mise en scène d’une catastrophe : la mort d’Isotta degli Atti, maîtresse de Sigismond Malatesta, dans l’Isottaeus liber de Basinio de Parme

9h30              Emilie Séris (Sorbonne Université, Rome et ses renaissances)

Le fléau de la guerre civile. Récits de conjuration au Quattrocento

10h00            Pause

10h30            Matteo Gianeselli (Musée national de la Renaissance, château d’Ecouen) Représenter “les sanglantes & plus qu’inhumaines executions…”. Calamités, désastres et catastrophes chez Antoine Caron

11h00            Marie-Catherine Souleyreau (Sorbonne Université, IRCOM/Centre Roland Mousnier)

Le désastre dans la correspondance du cardinal de Richelieu : approche pluridisciplinaire pour l’espace lorrain et l’espace lotharingien

11h30            Discussion

12h00            Déjeuner

 SESSION 4 | Le fléau des guerres

13h30            Pauline Lafille (Université de Limoges)

La galerie de Pharsale du château d’Ancy-le-Franc : une guerre catastrophique ?

14h00            Kathleen Long (Cornell University)

Les Paysans face à l’Apocalypse : la souveraineté, la souffrance et le souci des autres dans la littérature des guerres de religion

14h30            Xavier Le Person (Sorbonne Université, Centre Roland Mousnier)

L’Année de Corbie (1636)

15h00            Discussion

SESSION 5 | Anticiper, administrer, surmonter collectivement les désastres

15h30            Marie Bouhaïk-Gironès (CNRS / EHESS)

Le mystère comme réponse à la catastrophe sanitaire ou climatique

16h00            Pause

16h30          Aurélien Roulet (Université Sorbonne Paris Nord)

De la catastrophe à l’action politique, les autorités municipales face à leur environnement

17h00         Véronique Montagne (Université Côte d’Azur, CNRS BCL)

Réglementer et légiférer sur la peste à la Renaissance : notes sur quelques discours prescriptifs des années 1560-1580

17h30            Renaud Malavialle (Sorbonne Université, Institut Hispanique)

La catastrophe en temps d’incertitudes : diagnostics et remèdes ? Quelques réflexions d’humanistes et chroniqueurs de la Monarchie hispanique (XVIe et début du XVIIe siècle).

18h00            Discussion

*

Faculté des Lettres Sorbonne Université

1, rue Victor Cousin 75230 Paris Cedex 05

Tél. 33 (0) 1 40 46 22 11

lettres.sorbonne-universite.fr

Jean-Yves Tilliette, Littérature latine du moyen âge. Les jeux d’une langue poétique

Nous avons le plaisir de vous informer de la parution, le 28 mai 2024, aux éditions Honoré Champion, d’un ouvrage de Jean-Yves Tilliette, Littérature latine du Moyen Âge. Les jeux d’une langue poétique, dans la collection « Essais sur le Moyen Âge ».

Lien vers le site de Champion : https://www.honorechampion.com/fr/editions-honore-champion/13043-book-08536090-9782745360908.html

En voici la présentation :

Les seize études recueillies dans ce volume entreprennent d’explorer certaines des contrées qui composent un continent aujourd’hui oublié de notre ancienne littérature : la poésie latine du Moyen Âge. Elles entendent le faire en adoptant le point de vue de la critique littéraire tout autant que celui de l’analyse philologique et historique. Car la langue savante ne s’est pas alors cantonnée aux usages de la pratique documentaire et de la philosophie scolastique. Elle est aussi créatrice généreuse de formes et de récits. Elle a même d’autant plus vocation à s’incarner sous les espèces de la littérature qu’elle n’est plus langue naturelle. Dès lors, elle peut cultiver en toute liberté les effets du « second degré » et entretenir un dialogue fécond et souvent plein d’esprit, tantôt drôle tantôt sérieux, avec l’œuvre des grands anciens, Virgile ou Ovide, et les témoins les plus brillants des jeunes littératures vernaculaires, poèmes des troubadours ou Roman de Renart. Voilà les jeux de paroles et de sens que l’on s’efforce d’illustrer ici d’exemples variés.

Jean-Yves Tilliette, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles- Lettres, a été professeur de langue et de littérature latines du Moyen Âge à l’Université de Genève de 1990 à 2019. Ses recherches portent principalement sur la poésie latine du Moyen Âge central (XIe-XIIIe siècle) étudiée sous l’angle de son fonctionnement rhétorique et de l’adaptation des modèles classiques au contexte social et religieux du temps. C’est dans cet esprit qu’il a édité l’œuvre poétique complète de Baudri de Bourgueil (1998-2002), analysé la Pœtria nova de Geoffroy de Vinsauf (2000), et commenté et traduit l’Alexandréide de Gautier de Châtillon (2022).

TABLE DES MATIERES

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Jean-Yves Tilliette est aussi l’auteur d’un ouvrage paru chez Droz plus tôt cette année, dans la collection « Recherches et rencontres » : La saveur des mots. Essais sur l’art d’écrire au Moyen Âge.