Non omnis moriar, La réception d’Horace dans la littérature néo-latine du XVe au XVIIe siècle, édité par Marc Laureys, Nathalie Dauvois et Donatella Coppini, Noctes neolatinae, vol. 35, Georg Olms Verlag, Hildesheim-Zürich-New York, 2020

Non omnis moriar, La réception d’Horace dans la littérature néo-latine du XVe au XVIIe siècle, édité par Marc Laureys, Nathalie Dauvois et Donatella Coppini, Noctes neolatinae, vol. 35, Georg Olms Verlag, Hildesheim-Zürich-New York, 2020 (hal-02498765).

Ce volume présente d’une part les différents textes et traditions qui illustrent la diversité des usages d’Horace à l’âge moderne et d’autre part les raisons pour lesquelles il exerce à cette époque (et bien au-delà, dans certains cas jusqu’à aujourd’hui) une fascination durable qui ne tient pas seulement à son statut d’auteur ancien modèle, mais également au fait qu’il est considéré et aimé comme un véritable compagnon de vie incarnant des vertus telles que l’amitié ou la sociabilité. L’étude se focalise sur la période qui va du XVe au XVIIe siècle, époque représentative des pratiques de la littérature néo-latine dans la république des lettres européenne.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°18 (2020) de la SEMEN-L (p. 60).

Danièle James-Raoul et Françoise Laurent (dir.), Poétiques de l’octosyllabe, Paris, Champion (Colloques, congrès et conférences sur le Moyen Âge), 2018 (Émilie Séris)

Danièle James-Raoul et Françoise Laurent (dir.), Poétiques de l’octosyllabe, Paris, Champion (Colloques, congrès et conférences sur le Moyen Âge), 2018.

Issues de journées d’études organisées à l’Université Bordeaux Montaigne et à l’Université Clermont Auvergne en 2012 et en 2014, les vingt-deux études réunies par Danièle James-Raoul et Françoise Laurent constituent un apport important dans le domaine de la métrique médiévale. L’ouvrage est centré sur un mètre particulier, l’octosyllabe, dont l’apparition marque à plusieurs égards une véritable révolution littéraire. Il se distingue en effet à la fois des vers latins en se fondant sur l’élément de la syllabe et non plus sur la quantité et d’autres vers comme le décasyllabe ou l’alexandrin en raison de l’absence de césure fixe. De plus, sa simplicité et son évidence lui permettent de s’adapter à une grande variété de contenus didactiques ou fictionnels. Employé dans la chanson de geste comme dans le roman, ce mètre est aussi au cœur de l’opposition entre les pratiques de la psalmodie ou du chant et celles de la diction ou de la lecture, entre lyrisme et narration.

Le livre est composé de cinq parties : il retrace d’abord la genèse de l’octosyllabe des origines latines à la naissance romane, puis analyse la mise en œuvre de ce « vers à tout faire » dans des textes variés et parfois atypiques (Gormont et Isembart, le Roman de Rou de Wace, le Jardin de Plaisance, Lion de Bourges), les recherches formelles et stylistiques dont il a fait l’objet chez certains auteurs (Roman d’Eneas, Continuation du roman de Partonopeu de Blois, Registre de Gilles le Muisit, Melyador de Jean Froissard) ainsi que ses emplois au sein des formes fixes médiévales et en particulier du huitain. Il s’intéresse enfin à la fortune de l’octosyllabe du Moyen Âge jusqu’au XXe siècle dans le Roman inachevé d’Aragon ou dans la poésie espagnole contemporaine.

Les médio- et néolatinistes seront particulièrement sensibles aux questions soulevées par la première partie de l’ouvrage sur la continuité et les ruptures entre la lyrique latine et l’octosyllabe. Deux thèses s’affrontent – origine latine ou nordique– entre lesquelles les auteures se gardent de trancher. Si Antoine Foucher voit dans le dimètre ïambique de Plaute, d’Horace, de Sénèque ou d’Ambroise la matrice de l’octosyllabe, Michel Banniard établit des rapports étroits entre la versification des premiers monuments en langue d’oïl et la poésie latine rythmique des VIe-IXe siècles ainsi que la poésie germanique de la même période et Denis Hüe montre l’héritage déterminant de la métrique anglo-normande dans ce « groupe de seize syllabes comportant une rime intérieure » que forme le couplet d’octosyllabes. Elargissant la question de la poétique de l’octosyllabe au style et non seulement aux considérations sur la métrique, Florent Rouillé confirme cependant l’influence de l’art poétique horatien sur l’écriture des romans en octosyllabes adaptés du latin tel le Roman de Thèbes, une transmission dont témoignent les traités médio-latins du XIe et du XIIe siècle.

Ce recueil, par la diversité des approches et des textes étudiés, passionnera tous les spécialistes de poésie.

Émilie Séris (Sorbonne Université Lettres)

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°17 (2019) de la SEMEN-L (p. 43-44).

Publications récentes (octobre 2019)

Pour accéder à une bibliographie indicative des ouvrages parus au cours de l’année universitaire 2018-2019 dans les domaines médio- et néo-latins, veuillez cliquer sur le lien suivant : Publications récentes (octobre 2019).

Publications récentes (octobre 2019)

3e Journée « Jeunes chercheurs » de la Semen-l (Paris, 11 mai)

Programme de la journée prévue le Samedi 11 mai 2019 (9h30-16h) à la Maison de la Recherche de Sorbonne Université, organisée par Déborah Boijoux, Nicolas Casellato et Clara Renedo.

9h30 : Accueil des participant.e.s
9h45 : Ouverture de la journée d’études
Redéfinition des genres classiques dans la littérature néolatine
10h00 : Élise GÉRARDY : « Scolastique et rhétorique : les Novae et veteris
eloquentiae placita (1663) du Père Claude-François Ménestrier »
10h30 : Julien PORTAL : « Le Theurgicon siue de Miraculis Christi (1644) de
François Vavasseur, jésuite »

– Pause –

Réélaboration des formes littéraires médiévales
11h15 : Priscilla MOURGUES : « Enjeux et jeux de traduction des récits de voyage
par Jean Lelong d’Ypres »
11h45 : Luce CARTERON et Clara RENEDO : « Poétiser un texte technique :
le Martyrologe métrique de Wandalbert de Prüm »

– Déjeuner –

Réception de la poésie classique à l’époque humaniste et moderne
14h00 : Élisabeth AYDIN : « Poesis philosophica. Poésie et philosophie grecques
antiques dans l’humanisme français et néerlandais entre 1560 et 1640 »
14h30 : Astrid QUILLIEN : « L’Horace de Denis Lambin, d’une édition à l’autre
(1561 et 1567) : la fabrique d’une édition et d’un commentaire »
15h00 : Margaux DUSAUSOIT : « Scaliger, lecteur de Virgile : liens possibles entre
la création littéraire et la scolastique ? »
– Clôture de la journée et collation –

Affiche de la 3e journée des jeunes chercheurs de la SEMEN-L
Cliquez sur l'image pour télécharger le programme.

Antonio IURILLI. Quinto Orazio Flacco, annali delle edizioni a stampa (secoli XV-XVIII) Genève. Droz. 2017. (Olivier Pédeflous)

Antonio IURILLI. Quinto Orazio Flacco, annali delle edizioni a stampa (secoli XV-XVIII), Genève. Droz. 2017. 2 tomes, XII – 1540 pp.

Vaste enquête sur la réception d’Horace à l’Epoque moderne qui recense plus de 2300 éditions et à l’aide de neuf index, identifiant 445 traducteurs, 29 compositeurs musicaux, 89 graveurs et plus de 1550 imprimeurs-éditeurs L’ouvrage apporte des compléments importants aux travaux et bibliographies existants et mêle histoire du livre, histoire littéraire et histoire des textes. La valeur prosopographique est à souligner tout particulièrement.

Olivier Pédeflous

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°15 (2017) de la SEMEN-L (p. 19-20).

IIe journée des jeunes chercheurs de la SEMEN-L

La SEMEN-L organise le samedi 13 mai 2017 une deuxième journée consacrée à ses jeunes chercheurs : programme jeunes chercheurs 2017
Programme Jeunes chercheurs 2017

9h30 Accueil des participants
9h45 Ouverture de la journée
(Re)définition et renouvellement des savoirs
Présidence : Danièle James-Raoul
(Université Bordeaux Montaigne, EA 4593 CLARE)
10h00 Aude STUDER (École nationale des Chartes, EA 3624 Centre Jean Mabillon) :
« Théologie naturelle ou connaissance naturelle de Dieu ? L’invention
paradoxale d’une nouvelle discipline théologique »
10h35 Pierre-Yves CAUTY (Université Sorbonne nouvelle-Paris 3, EA 173 CERAM) :
« L’image de Dieu au miroir de l’œuvre de Grégoire de Tours »
11h10 Gaétan LEMAITRE (École nationale des Chartes, EA 3624 Centre Jean
Mabillon) : « Le De Partibus Aedium, Lexicon Utilissimum de Francesco Maria
Grapaldo (Parme, 1494) »
− Déjeuner −
Poétique des textes médio- et néo-latins
Présidence : Laurence Boulègue
(Université de Picardie Jules Verne, EA 4284 TrAme)
14h00 Nicolas CASELLATO (Université Paris-Sorbonne, EA 4081 Rome et ses
renaissances) : « Permanence et renouvellement de l’élégie latine classique
dans les Amores de Conrad Celtis (1459-1508) »
14h35 Julien MAUDOUX (Université Bordeaux Montaigne, EA 4593 CLARE) : « À
propos de quelques textes médio-latins autour de la figure de la vieille
femme »
− Pause −
Lecture des classiques à l’époque humaniste
15h30 Vincent BRUNI (Université de Picardie Jules Verne, EA 4284 TrAme) :
« Quelques aspects de la réception du livre X de l’Institutio oratoria dans le De
imitatione de Bartolomeo Ricci »
16h05 Astrid QUILLIEN (Université Sorbonne nouvelle-Paris 3, EA 174 FIRL) : « Le
commentaire de Denis Lambin à l’Art poétique d’Horace (1561-1568) : un
commentaire évolutif et « en réseau » »