George Buchanan, Tragédies sacrées humanistes. Tome I : Baptistes siue Calumnia et Iephthes siue Votum, édition, traduction et commentaire de Carine Ferradou, Paris, Classiques Garnier, collection Bibliothèque du théâtre français, 2021

George Buchanan, Tragédies sacrées humanistes. Tome I : Baptistes siue Calumnia et Iephthes siue Votum, édition, traduction et commentaire de Carine Ferradou, Paris, Classiques Garnier, collection Bibliothèque du théâtre français, 2021, 422p.

Après une introduction replaçant le théâtre sacré de George Buchanan dans le contexte culturel du XVIe siècle, et la présentation de chaque tragédie, le texte latin de Baptistes siue Calumnia et Iephthes siue Votum est accompagné d’une traduction en français moderne, d’apparats, d’une bibliographie et d’index.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°19 (2021) de la SEMEN-L (p. 74).

Daniel Ménager, Convalescences. La littérature au repos, Paris, Les Belles Lettres, collection « Les Belles Lettres/Essais », Paris, 2020

Daniel Ménager, Convalescences. La littérature au repos, Paris, Les Belles Lettres, collection « Les Belles Lettres/Essais », Paris, 2020, 217 p., 23 €

Du chevalier médiéval blessé à Proust, Thomas Mann et d’autres, Daniel Ménager interroge le repos forcé de la convalescence qui inquiète les moralistes, enchante les romanciers. Religion et société bénissent la convalescence quand elle permet des révisions de vie, voire des conversions dont le roman du XIXe siècle a été friand. Le XXe siècle leur porte un coup de grâce. Nous sommes et nous restons de grands malades. Du même coup, nous voilà devenus plus sensibles, plus attentifs, comme l’avait dit Nietzsche, à des bonheurs aussi intenses que, parfois, minuscules. Car les conforts de la convalescence ne résistent pas aux catastrophes des temps modernes, ce que montrent les romanciers les plus tragiques que sont Döblin et Céline.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°18 (2020) de la SEMEN-L (p. 59).

Vie d’Isarn, abbé de Saint-Victor de Marseille (XIe siècle) , présentation, édition, traduction et notes par Cécile Caby et alii, Paris, Les Belles Lettres (« Classiques de l’histoire du Moyen Age »), 2010

Vie d’Isarn, abbé de Saint-Victor de Marseille ( XIe siècle) , présentation, édition, traduction et notes par Cécile Caby et alii, Paris, Les Belles Lettres (« Classiques de l’histoire du Moyen Age »), 2010.

Rédigée en latin dans les années 1070, la Vie d’Isarn (mort en 1047), l’un des très rares textes narratifs provençaux de cette époque, met en scène un jeune aristocrate originaire du Languedoc, devenu moine à Saint-Victor de Marseille vers l’an mil. Le récit fait le portrait d’un religieux exemplaire, devenu prieur, puis abbé, dont l’ascèse étonnait ses contemporains, comme Odilon de Cluny. Il campe également un grand seigneur monastique, préoccupé par la défense des droits, des terres et des prieurés de la maison marseillaise, chevauchant à travers la Provence pour protéger ses religieux et les paysans des méfaits de potentats locaux (d’après la notice du site des Belles Lettres).

Cette recension est extraite du Bulletin n°6 de septembre 2010 (p. 12-13).

Evrard Delbey, Venance Fortunat ou l’enchantement du monde, Presses Universitaires de Rennes, 2009

Evrard Delbey, Venance Fortunat ou l’enchantement du monde, Presses Universitaires de Rennes, 2009.

Cette étude des Poèmes de Venance Fortunat s’inscrit dans la problématique de la « conversion » d’un genre littéraire profane, en l’occurrence l’élégie érotique romaine. Ce choix du style élégiaque est celui d’un style ni sublime ni bas, à l’image de l’être humain, et qui convient à la représentation du Christ incarné. Venance Fortunat, parcourant la Gaule mérovingienne, compare sa parole à celle des évêques dont la mission déclarée est la conversion des cœurs (d’après la notice du site des PUR).

Cette recension est extraite du Bulletin de liaison n°6 de septembre 2010 (p. 12).