Poesis et ars historica au Moyen-Âge et à la Renaissance, en France et en Italie. Colloque CESR – Tours – 4-5 juin 2026

La SEMEN-L a le plaisir de transmettre cet appel à communication du CESR de Tours.

Argument

Nous nous proposons de mettre en regard la manière dont la poésie et l’histoire affirment leur autonomie respective au Moyen-Âge et à la Renaissance (jusqu’au XVIe siècle inclus), notamment quand elles dialoguent ou s’opposent. Les deux aires concernées sont la France et l’Italie. Après un premier colloque en France, à Tours, les 4 et 5 juin 2026, nous comptons organiser un deuxième colloque à Modène en 2027.

Les propositions de communication entreront pleinement dans le sujet lorsqu’elles se pencheront sur le domaine italien et le domaine français à la fois, ou quand elles articuleront la théorie de la poésie et la théorie de l’histoire. Mais elles peuvent aussi ne porter que sur une seule aire (France ou Italie), et ne concerner que la littérature, ou que l’histoire. Dans ce dernier cas, cependant, il importe que l’aspect théorique soit central : l’étude d’un corpus littéraire doit s’accompagner d’une réflexion sur l’ars poetica (en s’appuyant si possible sur les déclarations explicites des auteurs), tout comme l’analyse d’un corpus historiographique devra s’accompagner d’une réflexion sur l’ars historica.

Les textes en latin ou en grec pourront être étudiés aussi bien que ceux en langue vernaculaire, mais les citations en latin ou en grec devront être traduites. Les communications se feront en français, à l’exception de quelques-unes, qui pourraient se faire en italien. En effet, les communications en italien pourront être réservées au colloque de 2027.

Propositions (modalités)

Les propositions de communications (400 mots maximum), accompagnées d’une brève présentation de l’auteur (300 mots maximum) et d’une liste de publications et de communications (20 références maximum), doivent être envoyées au plus tard le samedi 11 octobre 2025.

Elles seront adressées à :

-Etienne Boillet, université de Poitiers, FoReLLIS (en délégation au CESR) – etienne.boillet at univ-poitiers.fr

-Soizic Escurignan, université de Poitiers, CESCM – soizic.escurignan at univ-poitiers.fr

-Sabrina Ferrara, université de Tours, CESR – sabrina.ferrara at univ-tours.fr

-Elisabetta Menetti, université de Modène – elisabetta.menetti at unimore.it On indiquera :

Langue(s) possible(s) : Langue de préférence :

Comité scientifique

Etienne Boillet, université de Poitiers Soizic Escurignan, université de Poitiers Luca Gatti, université de Pavie

Sabrina Ferrara, université de Tours

Francis Gingras, université de Montréal Elisabetta Menetti, université de Modène

Matteo Residori, université de Paris Sorbonne-Nouvelle.

Pistes de réflexion

Au Bas Moyen-Âge, la poésie doit faire face aux accusations de mensonge que lui ont adressées les Pères de l’Eglise, puis qu’ont relayées les poètes chrétiens de la fin de l’Antiquité ou du Haut Moyen-Âge (Deproost, 1998), et dont témoigne encore l’illustration emblématique du Jardin des Délices d’Herrade de Landsberg (Stella, 2011). Cependant, dans le même temps, les grands poètes classiques – Homère, Virgile, Ovide… – n’ont pas cessé d’être admirés et leur étude, par le biais de la grammaire et de la rhétorique, est restée au cœur de la culture des lettrés (Curtius [1948] ; Deproost, 1998). Se rattachant à cette tradition valorisant la poésie, Dante, Pétrarque et Boccace exaltent les grands écrivains de l’Antiquité tout en incarnant une gloire qui n’est plus réservée aux seuls auteurs antiques, tandis qu’apparaissent des éloges de la poésie (chez Dante, Pétrarque, Albertino da Mussato ou Boccace) reposant, d’une part, sur l’idée de figuration allégorique, et, d’autre part, sur l’image du poète saisi d’une inspiration divine – ainsi, au XVe siècle, le furor est-il exalté dans le néoplatonisme ficiniste (Garin, 1970 ; Mariani Zini, 2014). Mais ne constate-t-on pas un décalage entre cette poétique et le réalisme (ce qu’Auerbach subsume sous le nom de mimesis) d’œuvres comme les nouvelles de Boccace ou comme les fabliaux (Gingras, 2018) ? En outre, est-ce seulement la littérature (la « poésie »), ou bien aussi, plus spécifiquement, la fiction, qui se voit définie (Menetti, 2010) ?

En parallèle de cette légitimation d’une littérature en langue vernaculaire conquérant son autonomie à partir du XIVe siècle surtout, le champ de l’historiographie se définit aussi au contact des autres disciplines, comme le montre Bernard Guenée (1970), en nous invitant à rejeter la vision d’un Moyen-Âge dépourvu de « culture historique ». Sans constituer l’un des arts libéraux, l’histoire, comme la poésie, se fait une place à l’université par le biais de la transmission des auteurs antiques dans les cours de grammaire et de rhétorique. S’adaptant aux exigences morales du christianisme, auquel elle offre un répertoire d’exemples de vertus et de vices, la discipline historique dialogue avec la théologie dès les premiers siècles du Haut Moyen-Âge, par exemple chez Cassiodore au VIe siècle, sous la forme d’une histoire universelle trouvant ses origines dans la Bible et son prolongement dans la prophétie. Evoluant ainsi au contact de la théologie, du droit, de la science politique, l’histoire poursuit son chemin vers l’autonomie. Dans le sillage de Pétrarque, il s’affirme une historiographie humaniste qui entend aussi s’appuyer sur l’exemple antique pour mettre à l’honneur les contemporains : aux XIVe et XVe siècles, le récit de l’histoire récente est porté par la conscience de vivre un nouvel âge digne d’être célébré (Gilli, 2016).

Mais cette nouveauté consacre bien un modèle hérité des Anciens : l’historiographie humaniste, loin d’opérer une révolution épistémologique, est une histoire rhétorique qui se distingue des Annales et qui suit les préceptes de Quintilien et surtout de Cicéron (ou de la Rhétorique à Herennius ; Regoliosi, 1991). Outre sa fonction laudative répondant aux attentes des commanditaires, sa raison d’être est son utilité morale fondée sur les exemples des actions et des discours mémorables, en accord avec les valeurs chrétiennes. Ces éléments nouveaux (la conscience historique humaniste) et traditionnels (le modèle rhétorique d’une histoire opus oratorium et magistra vitae) sont déjà présents dans les écrits historiques de Pétrarque, notamment le De viris illustribus. Comme le remarque Patrick Gilli, dans le discours de son couronnement au Capitole, l’auteur se définit d’ailleurs comme historicus et poeta, ce qui illustre le rapprochement de deux disciplines partageant un rapport semblable à la rhétorique.

Jusqu’à quel point ce rapprochement entre histoire et poésie permet-il une véritable distinction ? Certes, Cicéron, comme plus tard Lucien de Samosate, fait de la vérité le critère distinctif de l’histoire. A l’orée de son dialogue De legibus, on lit ainsi que l’histoire et la poésie n’obéissent pas aux mêmes règles (Manzoni s’en souvient, citant ces mots en exergue de son essai sur le roman historique). Mais dans ce bref échange où l’histoire se définit par sa véridicité, en opposition à la poésie, il est également dit qu’Hérodote et Thucydide ont dit bien des faussetés… On se rappelle aussi qu’à l’inverse, bien des siècles auparavant, au début de la Théogonie, les Muses d’Hésiode disent qu’elles savent non seulement bien mentir mais aussi, parfois, dire la vérité.

Au Bas Moyen Âge, dans la période précédant l’humanisme, cette double appartenance de certains textes au registre poétique et historique est un phénomène que l’on observe dans divers romans versifiés, et notamment dans le groupe composé par le Roman de Thèbes, le Roman de Troie, le Roman d’Énéas et le Roman de Brut, écrits entre 1150 et 1170, dans un milieu lié à la cour d’Henri II Plantagenêt et d’Aliénor d’Aquitaine. Fondés sur des sources antiques considérées comme historiques, ces récits reconstruisent une généalogie mythique de l’Europe remontant à Œdipe ou aux héros de Troie, notamment à Brutus le Troyen, présenté comme ancêtre des rois d’Angleterre. Combinant tradition et invention, ils anticipent les futures épopées italiennes et françaises du XVIe s. (telle que l’inachevée Franciade de Ronsard), participant d’une forme de roman historique avant la lettre, où fiction, mémoire politique et légitimation dynastique s’entrelacent.

Dans la période où s’affirme l’humanisme, les lettrés héritent de l’idée antique que l’histoire ne dit pas simplement que le vrai, et la poésie que le faux, tandis que perdure cette incertitude sur le statut de certains récits. Par ailleurs, l’étude de l’ars historica humaniste se heurte à une limite : aucun des principaux modèles antiques n’est constitué par un traité organique, et les humanistes non plus n’en ont pas écrit (Regoliosi, 1991), aux XIVe et XVe siècles. On trouve cependant divers textes sur le sujet, tels que la lettre de Guarino de Vérone à son élève Tobia Del Borgo, où Mariangela Regoliosi voit l’influence du De historia conscribenda, traduction latine de l’essai Comment écrire l’histoire du Grec Lucien de Samosate, le seul livre antique entièrement consacré à la méthode de l’historien. La réception de ce texte constitue encore une piste d’étude à explorer. Plus tard, l’Actius de Giovanni Pontano (paru en 1507, quatre ans après la mort de l’auteur) contient des éléments de réflexion sur l’écriture de l’histoire, ou plutôt une véritable poétique du récit historiographique : s’appuyant sur Quintilien (« [Historia e]st enim proxima poetis, et quodam modo carmen solutum »), Pontano compare l’histoire à de la poésie en prose (Monti Saba, 1995 ; Deramaix, 2016). Ceux, parmi les lettrés du Quattrocento, qui tiennent le plus l’histoire en haute estime, soutiennent ainsi sa valeur littéraire, mais aussi sa supériorité gnoséologique, comme le fait Lorenzo Valla (Garin, 1970 ; Gilli, 2016).

Enfin, le XVIe est un siècle de rupture pour le sujet qui nous occupe. Du côté de l’histoire, dans le sillage des écrits historiques de Machiavel et de Guichardin (Fournel et Zancarini, 2012 ; Fournel, 2020), et peu après le Dialogo della historia (1542) de Sperone Speroni, le traité de Francesco Robortello (par ailleurs traducteur de la Poétique), De historica facultate (1548), inaugure une vogue des traités modernes en langue vernaculaire sur l’histoire, en Italie comme en France, aux XVIe et XVIIe siècles (Claire, 2015). Comment se reconfigure alors la place du traité de Lucien par rapport à Cicéron et aux autres sources du discours métahistorique ? Comment la réflexion sur l’historiographie se nourrit des récentes pratiques humanistes de l’histoire ? Et quel dialogue se noue avec les œuvres fictionnelles ?

Mais c’est en matière de poétique que se met en place un véritable changement de paradigme. On sait l’influence majeure qu’a exercée la Poétique d’Aristote sur la manière dont on pense que la fiction, a priori dépréciée par la condamnation platonicienne de la mimesis, est capable d’exprimer une certaine vérité (Schaeffer, 1999 ; Guastini, 2003). Le célèbre incipit du chapitre IX dispose même les éléments permettant de soutenir que la poésie expose une forme supérieure de vérité par rapport à l’histoire. Cependant, cette influence ne s’exerce vraiment qu’après la nouvelle traduction latine de Giorgio Valla 1498, et surtout après les nombreuses traductions et les commentaires qui, se succédant dans l’Italie du XVIe siècle (Duprat, 2007 ; Zanin, 2012), formeront le terreau propice aux réflexions de Torquato Tasso dans ses Discours (Graziani, 1997 ; Girardi, 2023). Comment s’articule la théorie aristotélicienne du poème épique comme représentation vraisemblable avec les éloges précédents de la poésie ? Jusqu’à quel point la supériorité de la vérité poétique, par rapport à la vérité de l’historien, est-elle revendiquée ? Et comment évolue le dialogue entre la théorie de l’histoire et cette nouvelle théorie de la fiction ?

Eléments bibliographiques

BRUNI Raoul (2010), Il divino entusiasmo dei poeti : storia di un topos, Torino, Aragno.

CLAIRE Lucie (2015) « De ratione scribendae historiae : modèles et contre-modèles antiques selon Famiano Strada », in Rhétorique, poétique et stylistique, in Danièle James-Raoul et Anne Bouscharain (dir.), Presses Universitaires de Bordeaux, 2015, p. 119-129.

CURTIUS Ernst Robert (2022 [1948]), Letteratura europea e Medio Evo latino, a cura di Roberto Antonelli, trad. di Anna Luttazzo e Mercurio Candela, Macerata, Quodlibet (édition française : La littérature européenne et le Moyen Age latin, traduit par Jean Bréjoux, préface de Alain Michel, Paris, Presses universitaires de France, 1991).

DEPROOST Paul-Augustin (1998), Ficta et facta. La condamnation du ‘mensonge des poètes’ dans la poésie latine chrétienne, in « Revue d’Etudes Augustiniennes Et Patristiques », vol. 44, n° 1, p. 101-122.

DERAMAIX Marc, « L’unité de la langue latine d’art : la nature poétique de la prose historique dans l’Actius de Pontano », conférence filmée au colloque Consulendae sunt aures. Rhétorique et langue latine d’art à la Renaissance : Pontano, Sannazar et l’académie napolitaine, université de Rouen, 2016, URL : https://webtv.univ-rouen.fr/videos/07-04-16- 084402consulendae-sunt-aures-rhetorique-et-langue-latine-dart-a-la-renaissance-pontano-sannazard-et-lacademie-napolitaine-partie-3/.

DUPRAT Anne (2009), Vraisemblances : Poétiques et théorie de la fiction, du Cinquecento à Jean Chapelain, 1500-1670, Honoré Champion.

FOURNEL Jean-Louis (2020), L’écriture de la catastrophe dans l’Italie en guerre (1494-1559)

: une histoire européenne, « Cahiers de recherches médiévales et humanistes », 2020, n° 38 (2019-2), p. 23-45. URL: https://classiques-garnier.com/cahiers-de-recherches-medievales-et- humanistes-journal-of-medieval-and-humanistic-studies-2019-2-n-38-varia-l-ecriture-de-la- catastrophe-dans-l-italie-en-guerre-1494-1559.html.

FOURNEL Jean-Louis et ZANCARINI Jean-Claude (2012), « Come scrivere la storia delle guerre d’Italia ? », in Claudia Berra, Anna Maria Cabrini (dir.), La Storia d’Italia di Guicciardini e la sua fortuna, Milano, Cisalpino, p.181-219. URL: https://shs.hal.science/halshs-00745788.

GUENÉE Bernard (1980), Histoire et culture historique dans l’Occident médiéval, Paris, Aubier- Montaigne.

FUBINI Riccardo (2007) L’Umanesimo italiano. Problemi e studi di ieri e di oggi, in « Studi Francesi », n° 153, p. 504-525.

GARIN, Eugenio, L’umanesimo italiano : filosofia e vita civile nel Rinascimento, Roma, Laterza, 1970.

GILLI Patrick (2016), La méthodologie historiographique des humanistes italiens du XVe siècle, in « Cahiers de recherches médiévales et humanistes », n° 31, URL : http://journals.openedition.org/crmh/14039.

GINGRAS Francis (2018), Fabuler et dire vrai : les réalismes et l’histoire des genres narratifs au Moyen Âge, in « Cahiers ReMix », n° 7 : Repenser le réalisme, Claudia Bouliane et Bernabé Wesley (dir.), URL : https://oic.uqam.ca/publications/article/fabuler-et-dire-vrai-les-realismes- et-lhistoire-des-genres-narratifs-au-moyen-age.

GIRARDI, Maria Teresa (2023). « Tasso teorico : i due tempi dei “Discorsi” », In Tasso, a cura di Emilio Russo e Franco Tomasi, Roma, Carocci, p. 99-121.

GUASTINI Daniele (2003), Prima dell’estetica : poetica e filosofia nell’antichità, Roma/Bari, Laterza.

GRAZIANI Françoise (1997), « Introduction » à Le Tasse, Discours de l’art poétique ; Discours du poème héroïque, traduit et commenté par EAD., Paris, Aubier, p. 9-50.

MARIANI ZINI Fosca, La pensée de Ficin : Itinéraires néoplatoniciens, Paris, Vrin, 2014.

MONTI SABA Liliana, Pontano e la storia. Dal De bello Napoletano all’Actius, Roma, Bulzoni, 1995.

REGOLIOSI     Mariangela     (1991),     Riflessioni     umanistiche     sullo     scrivere    storia,     in « Rinascimento », n° 31, p. 3-37.

STELLA Francesco (2010), « Théologie de la poésie entre Scolastique et Humanisme », in Poetry, Bible and Theology from Late Antiquity to the Middle Ages, p. 473-494 (et maintenant : https://www.researchgate.net/publication/355356795_Theologie_de_la_poesie_entre_Scolasti que_et_Humanisme_Le_statut_de_la_poesie_biblique).

SCHAEFFER Jean-Marie (1999), Pourquoi la fiction ?, Paris, Seuil.

ZANIN Enrica (2012), Les commentaires modernes de la Poétique d’Aristote, in « Études littéraires », n° 43(2), p. 55–83, URL : https://doi.org/10.7202/1014725ar.

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Colloque CESR 2026 Poesis

Cours et séminaires 2024-2025

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Clémence Revest et Benoit Grévin

Séminaire de latin médiéval et renaissant pour historiens à l’ENS Paris : https://histoire.ens.fr/latin- medieval-et-renaissant-pour-les-historiens.html ; le séminaire est constitué de deux modules de dix séances chacun visant à approfondir la connaissance du latin pratiqué aux XIIe-XVe siècles par l’étude commentée de textes dans une optique interdisciplinaire (traductions, problèmes d’analyse linguistique et stylistique, aspects historiques, aspects rhétoriques), mais dans une perspective avant tout historique. L’alternance entre un semestre consacré à des formes d’écriture proprement médiévales, et un autre à des formes d’écriture renaissantes en partie néo-classiques donne une vue complémentaire sur les différentes pratiques du latin au bas Moyen Âge.

Luigi-Alberto Sanchi avec Prévost Xavier (Université de Bordeaux, IRM – IUF)

L’Institut d’histoire du droit Jean Gaudemet de l’université Paris-Panthéon-Assas, en collaboration avec l’Institut de recherche Montesquieu de l’université de Bordeaux et l’Institut universitaire de France, organise des séances de séminaire qui ont lieu au Collège Sainte-Barbe, en salle Collinet (4 rue Valette, 75005 Paris, 3e étage), le vendredi de 14h30 à 16h30. Les séances sont publiques. Elles peuvent également être suivies en ligne en écrivant à humanisme.juridique@gmail.com

Année 2025 : Humanisme juridique et utopie

  • Vendredi 17 janvier 2025 : « La première est de M. Budé, Maître des Requêtes, sous François Ier ; elle a paru en 1550 ». Traductions et lectures juridiques de l’Utopie de Thomas More au XVIe siècle. Diego Quaglioni, Université de Trente.
  • Vendredi 31 janvier 2025 : La fiction politique de l’Utopie ou les jeux sur l’interprétation du texte et de la loi. Claire Pierrot, Lycée Lesage de Vannes.
  • Vendredi 14 mars 2025 : Le seminarium d’Utopia : Budé lecteur de More. Richard Scholar, Durham University.
  • Vendredi 4 avril 2025 : De quoi l’utopie est-elle le nom ? Retour sur l’origine supposée du genre à la Renaissance. Géraldine Cazals, Université de Bordeaux (IRM).

65 rue de Richelieu (auditeurs libres sur inscription etudes@enc-sorbonne.fr)

François Ploton-Nicollet

  • Latin médiéval, approche linguistique : Semestre 1, lundi, 14h30-16h30 entre le 30 et le 31 oct. 2024
  • Latin médiéval, documents d’archive (avec Olivier Guyotjeannin) : Semestre 2, lundi, 14h00-15h00, entre le 20 janv. et le 11 avril 2025
  • Séminaire : L’Apocalypse de Golias entre satire de la société et exégèse biblique : Semestre 1, mardi, 17h30-19h30, par quinzaine ; Semestre 2, le lundi, 18h00-20h00, par quinzaine.
  • Codicologie théorique : Semestre 1, mercredi, 9h00-11h00, par
  • Histoire littéraire : Bible et culture biblique : Semestre 1, lundi, 10h30-
  • Histoire littéraire : Littérature latine chrétienne : Semestre 1, mercredi, 11h00-
  • Histoire littéraire : L’épopée latine de Virgile à la Renaissance : Semestre 2, lundi, 10h30-12h30, du 20 janvier au 21 février.

Benoît Grévin (CNRS-CRH), et Clémence Revest (CNRS-centre Norbert Elias)

Latin médiéval et renaissant pour les historiens (latin niveau avancé). Vendredi 14h-16h. Sous-cycle 1 (automne 2024) : « L’imaginaire de la « renaissance » dans les premiers épistolaires humanistes, v. 1350- 1450 » ; sous-cycle 2 (hiver-début printemps 2025) « Les techniques de la communication politique et religieuse médiévale, entre pouvoir, lettre et sermon » Contact : benoit.grevin@orange.fr ou benoit.grevin@ehess.fr.

Frédéric Duplessis, Marie-Céline Isaïa, Beate Langenbruch, Mathilde Cazeaux,

  • Séminaire « Edition et traduction de la Vie de saint Remi (BHL 7152-7162) d’Hincmar de Reims ». Un vendredi sur deux (14h-16h), semestre 1 et 2 ; Lieu : Sources chrétiennes (1er étage), 22 rue Sala https://sourceschretiennes.org/seminaire/hincmar-reims
  • Séminaire d’épistémologie des médiévistes de l’ENS de Lyon : Les Savoirs des médiévistes à l’usage de tous, première séance le vendredi 4 octobre, de 16-18h (semestre 1 et 2), Lieu : ENS de Lyon (voir catalogue de cours de l’ENS de Lyon)
  • Séminaire « De Virgile à Pétrarque : l’épopée latine en diachronie » ; jeudi 11h-13h (semestre 2) ; Lieu : ENS de Lyon (Salle D2-121)

Le genre épique occupe une place centrale dans la littérature latine, qui se reflète non seulement dans la dignité qu’accordaient les Anciens au genus sublime ou l’influence fondamentale de l’Énéide de Virgile mais aussi dans la persistance de ce genre à travers les siècles. En effet, l’histoire de l’épopée latine débute avec l’apparition de la littérature en langue latine (avec les œuvres de Livius Andronicus ou de Naevius) et se poursuit tout au long de l’Antiquité et du Moyen Âge, bien après la chute de l’Empire romain d’Occident. Ce séminaire de recherche se propose d’étudier en diachronie les évolutions de l’épopée latine. Le corpus se concentrera sur le sous-genre constitué par les épopées historiques. Du Bellum ciuile de Lucain à l’Africa de Pétrarque en passant par les Punica de Silius Italicus, la poésie hagiographique carolingienne et l’Alexandreis de Gauthier de Châtillon, l’objectif du séminaire est de mettre en avant les permanences et les adaptations des codes de l’épopée historique latine en replaçant chaque œuvre dans ses contextes littéraire, politique et historique (https://www.ens-lyon.fr/enslyon-maquette/maquette-cours/LAT- 4201/2024)

  • Cours de langue latine médiévale, mardi 14h-16h (semestre 1), Lieu : ENS de Lyon (Salle D2-031) Découverte de la langue latine médiévale à partir de la traduction de textes portant sur les écoles médiévales et de textes extraits de bestiaires latins.

EPHE, PSL

Cédric Giraud, Section des sciences religieuses, avec Christophe Grellard

Philosophie, théologie et exégèse à Paris au XVe siècle : autour de l’œuvre du célestin Claude Rapine, le vendredi à partir du 15 novembre 2024, puis tous les 15 jours. Sorbonne, salle D052, 14h-17h

Virginie Leroux : virginie.leroux@ephe.psl.eu

Séminaire de langue et littérature néo-latines (Virginie Leroux). Vendredi de 16 à 18h à partir du 25 octobre. 17, rue de la Sorbonne, 75005 Paris ; salle D054 Égyptologie

  1. Poésie et politique : la célébration des rois de France
  2. Retraduire Érasme : préparation du volume de la Pléiade
  3. Traduire de vernaculaire en latin : Anne Bouscharain : l’exemple de l’Histoire tragique de Martial Deschamps (1576) traduite en latin par Jean Dorat
  4. Mythographie et histoire des dieux païens
  5. Varia : le deuil des pères dans la poésie néo-latine ; utopies néo-latines ; le néo-latin dans le secondaire

Jean-Marc Mandosio

Latin technique du XIIe au XVIIIe siècle

  1. L’encyclopédie de Domenico Bandini (fin du XIVe-début du XVe siècle)
  2. Lecture de manuscrits latins médiévaux et modernes

Sorbonne, escalier E, salle d’Égyptologie (D054) ; les jeudis de 14 à 16 h, à partir du 17 octobre. Contact : jean-marc.mandosio@ephe.psl.eu

Anne-Marie Turcan-Verkerk

EPHE-PSL, salle d’Histoire (alias D 52), Sorbonne, escalier E, 1er étage (à confirmer), et en visioconférence. Contact : anne-marie.turcan-verkerk@ephe.psl.eu

Cécile Lanéry

« Lecture et critique des manuscrits latins. Cours d’initiation ». Inscrit au programme du master de recherche « Études médiévales : littérature, textes, savoirs » (Paris-Sorbonne, Sorbonne Nouvelle, ENS, ENC), mais ouvert à tous sans inscription préalable. Outre la formation de base nécessaire à l’édition des textes anciens (paléographie, codicologie, ecdotique, histoire des textes), le séminaire inclura des visites de bibliothèques et des conférences faites par des intervenants extérieurs.

Lundi, 18h00-20h00, du 16 septembre 2024 à juin 2025, salle de séminaire du Centre d’Études Anciennes de l’ENS (Rez-de-Chaussée). Contact : cecile.lanery@irht.cnrs.fr

Stage d’initiation au manuscrit médiéval, 7-11 Octobre 2024 ; sauf indication contraire : Campus Condorcet, Bâtiment Nord, 14 cours des humanités, Aubervilliers, métro Front Populaire ; https://www.irht.cnrs.fr/fr/agenda/stage/stage-dinitiation-au-manuscrit-medieval-2024

Eleonora Andriana (IRHT) et M. Husson (Observatoire de Paris)

La philologie des sciences astrales. Deux vendredis par mois à partir du 10 janv. 2025, 14h-16h ; Campus Condorcet / Observatoire de Paris

Sébastien Barret

Édition collective de documents diplomatiques « clunisiens » de la fin du Moyen Âge et du début de l’époque moderne. Un jeudi sur deux à partir du 12 septembre, 10h-12h. Contact : sebastien.barret@irht.cnrs.fr

Monica Brînzei (IRHT), Irène Caiazzo (LEM), Christophe Grellard (EPHE) et Catherine König-Pralong (EHESS)

« La philosophie médiévale à Condorcet ». Un mardi par mois à partir du 15 octobre de 17h à 19h

Jean-Charles Coulon (IRHT) et Julien Véronèse (univ. Orléans, IRHT)

« Le monde et ses merveilles. Cosmologie, géographie et nature au Moyen Âge entre Orient et Occident » Un vendredi par mois à partir du 18 octobre de 10h à 12h, université d’Orléans

Jérémy Delmulle (IRHT), S. Franzoni (Sorbonne Université) et E. Lonati (EHESS) Atelier de philologie et de critique textuelle : théorie et pratique

Un mercredi par mois à partir du 6 nov. de 14h à 16h

Jérémy Delmulle et Hanno Wijsman, section de codicologie de l’IRHT

« Histoires des bibliothèques anciennes ». Un jeudi par mois à partir du 7 novembre de 10h à 12h. Contact : jeremy.delmulle@cnrs.fr

Isabelle Draelants

« Atelier de traduction de textes scientifiques latin médiévaux : Lapidaires latins : recherche des sources et lecture de manuscrits ». 2e et 4e mercredi du mois à partir du 12 octobre de 14h à 16h, Condorcet et visioconférence. Programme des séances et informations sur https://ateliervdb.hypotheses.org/693 Contact : isabelle.draelants@irht.cnrs.fr

Emmanuelle Kuhry et Jérémy Delmulle

Les p’tits déj’ « Humanités numériques » de l’IRHT ; un vendredi par mois à partir du 6 déc. de 9h30 à 12h30

Claudia Rabel

« Les Ymagiers. Conférences sur l’iconographie médiévale ». École du Louvre, lundi à partir du 21 octobre, 17 h 30-19h30 (et visioconférence). Contact : claudia.rabel@irht.cnrs.fr

Marek T. Kretschmer (Univ. de Lorraine)

  • Littérature latine médiévale – M2 Cours magistral (automne 2024), lundi de 8h à Semaines 38-51 (sauf les semaines 44 et 46)
  • Initiation à la paléographie (Antiquité et Moyen Âge) – L3 Cours magistral (automne 2024) lundi de 13h à 14h. Semaines 38-43.

J.-Ch. Coulon (IRHT), J. Véronèse (Univ. Orléans)

« Le monde et ses merveilles : cosmologie, géographie et nature au Moyen Âge entre Orient et Occident ». Les représentations du monde et de ses merveilles dans les traditions du bassin méditerranéen. Un vendredi par mois (10h-12h) à partir du 18 octobre 2024. Entrée libre, contacts : jean-charles.coulon@irht.cnrs.fr, julien.veronese@univ-orleans.fr

Béatrice Charlet-Mesdjian

Préparation à l’épreuve optionnelle de Latin à l’Agrégation d’Espagnol, cours ouvert aux étudiants de Master 2 de LLCER Études hispaniques et aux étudiants internationaux de l’UFR ALLSH.

Béatrice Charlet-Mesdjian et Carine Ferradou

-Module transversal et optionnel « Homo Viator, les voyages de l’Antiquité à nos jours » dans le Master de LLCER (Lettres, Langue et Cultures Étrangères et Régionales) : 3 séances de 2h sur les voyages dans la littérature antique, les pèlerinages dans la chrétienté médiévale et les Grandes découvertes à la Renaissance.

-6 UE semestrielles de 3h/semaine (niveaux Initiation, Intermédiaire, Continuant) qui associent 1h30 d’apprentissage progressif et grammatical de la langue latine « normée » ou « classique » et 1h30 de cours de Néolatin (civilisation/littérature « humaniste » ou contemporaine) sur textes traduits (textes bilingues latin-français fournis) sur les thèmes suivants : À l’école des Humanistes (Initiation S1) ; Les Humanistes à la découverte du monde (Initiation S2) ; Les genres prosaïques populaires en latin (Intermédiaire S1) ; Lecture du recueil de nouvelles néolatines contemporaines Eburneus Elephantulus de Pierre Falleri (2019) et transposition de ces récits de fiction basés sur des faits historiques dans la Provence antique en planches de bande dessinée (Continuants S1 et S2).

-1 UE optionnelle de 3h par semaine au semestre pair (niveau Licence), entièrement dédiée à l’étude sur textes latins traduits de la révolution humaniste et des interactions et transferts culturels qu’elle a entraînés.

Un Diplôme Universitaire (DU) « Langues et cultures : néolatin et linguistique comparée » vient d’être créé à l’AMU à la rentrée 2024

Anne Bouscharain

  • « Atelier néo-latin », en collaboration avec la Bibliothèque municipale de Bordeaux Mériadeck (séance annuelle pour les étudiants de CPGE le lundi, de 13h à 15h ; huit séances à la BM, ouvertes au public et aux étudiants de l’université ; contact : bouscharain@gmail.com). Programme 2024-2025 : Élie Vinet et la Schola Aquitanica (Bordeaux, Millanges, 1583), programme des études au collège de Guyenne.
  • Traduire de vernaculaire en latin : l’exemple de l’Histoire tragique de Martial Deschamps (Paris, Bienné, 1576) traduite en latin par Jean Dorat ; dans le cadre du séminaire de V. Leroux à l’EPHE, les 7, 14, 21 février et le 7 mars 2025.

Violaine Giacomotto Charra

  • Séminaire de master « Littérature et transmission des savoirs à la Renaissance ».
  • Cours magistral master 2 « Histoire et épistémologie des Sciences » : « Livres et lieux de savoir à l’époque moderne ».

Xavier Prévost (Université de Bordeaux, IRM – IUF) avec Luidgi Sanchi (CNRS)

L’Institut d’histoire du droit Jean Gaudemet de l’université Paris-Panthéon-Assas, en collaboration avec l’Institut de recherche Montesquieu de l’université de Bordeaux et l’Institut universitaire de France, organise des séances de séminaire qui ont lieu au Collège Sainte-Barbe, en salle Collinet (4 rue Valette, 75005 Paris, 3e étage), le vendredi de 14h30 à 16h30. Les séances sont publiques. Elles peuvent également être suivies en ligne en écrivant à humanisme.juridique@gmail.com

Année 2025 : Humanisme juridique et utopie

-Vendredi 17 janvier 2025 : « La première est de M. Budé, Maître des Requêtes, sous François Ier ; elle a paru en 1550 ». Traductions et lectures juridiques de l’Utopie de Thomas More au XVIe siècle. Diego Quaglioni, Université de Trente.

-Vendredi 31 janvier 2025 : La fiction politique de l’Utopie ou les jeux sur l’interprétation du texte et de la loi .Claire Pierrot, Lycée Lesage de Vannes.

-Vendredi 14 mars 2025 : Le seminarium d’Utopia : Budé lecteur de More. Richard Scholar, Durham University.

-Vendredi 4 avril 2025 : De quoi l’utopie est-elle le nom ? Retour sur l’origine supposée du genre à la Renaissance. Géraldine Cazals, Université de Bordeaux (IRM).

Sylvie Laigneau-Fontaine : sylvie.fontaine@u-bourgogne.fr

Cours de Master lettres (à distance, via l’EAD) : « Une Europe néo-latine » : panorama des œuvres des « grands noms » humanistes d’Italie, d’Allemagne, de France, d’Angleterre, des Pays-Bas…

Cédric Giraud

  • semestre d’automne : Les genres de la littérature latine médiévale
  • semestre de printemps : Lecture commentée de textes latins médiévaux : Autour des auteurs Célestins (XIVe-XVe). Mardi, 12h-14h. Contact : cedricgiraud@gmail.com

Agnès Guiderdoni : agnes.guiderdoni@uclouvain.be

Séminaire « Emblèmes, devises et genres littéraires à figures dans l’Europe moderne » (premier semestre).

Aline Smeesters : aline.smeesters@uclouvain.be

Ouverture d’une nouvelle finalité spécialisée en « Cultures latine et française du Moyen Âge et des Temps modernes » dans le master 120 en Langues et Lettres anciennes et modernes à l’UCLouvain) : https://uclouvain.be/prog-2022-lafr2m-programme

Pascale Paré-Rey : pascale.pare-rey@univ-lyon3.fr

Cours de L3 : Réception des cultures antiques, orienté en partie sur le néo-latin ; réception de Sénèque, réception de la tragédie latine au XVIe s., réception des 10 tragédies conservées.

Marek T. Kretschmer : marek.kretschmer@univ-lorraine.fr

Initiation au néo-latin, L3 (CM).

Déborah Boijoux

Séminaire sur la réception de l’Antiquité, 1re séance lundi 2 décembre au matin, pour les autres séances, dates à fixer. Séminaire accessible en distanciel, via Zoom. Contact : deborah.boijoux@univ-nantes.fr.

Anne Raffarin: anne.raffarin@u-pec.fr

Second semestre, les mercredis, 14h-17h, à partir du 29 janvier : « Le dialogue avec les Anciens dans la correspondance des humanistes de Pétrarque à Érasme ».

Laurence Boulègue : laurence.boulegue@u-picardie.fr

-Littérature latine de la Renaissance : La rénovation humaniste dans la pensée et la littérature néolatines du XIVe au XVIe siècle (CM, Licence 3, 1er semestre, lundi, 16h-18h) :

Ce cours se propose d’explorer, à travers un corpus de textes latins de la Renaissance humaniste, les grandes questions philosophiques et poétiques que posent les penseurs et écrivains de la fin du XIVe siècle au XVIe siècle. Il s’agit d’étudier, à travers quelques exemples illustres (Pétrarque, Boccace, Landino, Ficin, Politien, Nifo, Second, Belleau, Patrizi), leur projet de rénovation (renouatio) des lettres anciennes et de restauration de la culture antique, latine et grecque, ainsi que leur réappropriation et re- création de cet héritage antique. Les textes étudiés offriront un parcours de lecture et d’analyse depuis le premier mouvement humaniste, porté par Pétrarque et Boccace, aux théories philosophiques et écritures poétiques du Cinquecento.

  • Séminaire de Master : La question féminine au tournant des XVe et XVIe siècles : la littérature de l’éloge et la réflexion philosophique (1er semestre, lundi, 14h-16h) :

La question de la dignité des femmes, objet de débats au Moyen Âge aussi bien dans les traités péripatéticiens, philosophiques et théologiques, que dans les traités de médecine, est à nouveau posée à l’Âge humaniste. La collection de vies et de portraits Sur les femmes illustres (De mulieribus claris) de Boccace, dans la seconde moitié du XIVe siècle, mit au cœur de la rhétorique de l’éloge le débat sur le rôle et le statut des femmes, tant dans la sphère privée que dans la sphère publique, au cours des deux siècles suivants. Ce séminaire se propose d’étudier un moment particulier du traitement humaniste de la question féminine, le tournant du XVe et du XVIe siècle, quand, dans les milieux intellectuels et les cours de Ferrare et de Mantoue, des femmes puissantes – en particulier Isabelle d’Este – décidèrent d’imprimer leur marque en passant des ouvrages de commande aux hommes lettrés de leur entourage, ravivant ainsi un débat qui allait irriguer l’Italie et la France tout au long du siècle.

  • Séminaire doctoral, collaboration Laurence Boulègue (UR 4284 TrAme) et Androula Michael (UR CRAE (ED SHS UPJV-A2U) : Textes et représentations (2e semestre, 6 séances de 2 heures) :

Ce séminaire conjointement organisé par les unités de recherche CRAE et TrAme se veut un lieu de réflexion pluri/inter/trans disciplinaire (lettres, esthétique, philosophie, histoire de l’art, peinture, sculpture, architecture, cinéma …) sur la question de l’articulation du texte et de l’image, comprise dans l’acception large de représentation (picturale, architecturale, sculpturale…). Il se propose d’étudier, au cours de 6 séances de 2 heures, les théories et les pratiques de la rencontre entre le texte et les représentations artistiques (du XIVe siècle à l’époque contemporaine) et de se demander ce que le texte fait à l’image et ce que l’image fait au texte, qu’ils soient conçus ensemble dès le départ (emblèmes, éditions illustrées, livres d’artistes, scénario cinématographique, œuvres plastiques, objets archéologiques et inscriptions, bandes dessinées …) ou qu’ils se trouvent associés après-coup (ekphrasis littéraire, critiques d’art, théorie poiétique …).

  • Séminaire de recherche De mulieribus, collaboration Laurence Boulègue (UPJV-UR 4284 TrAme) et Ida Gilda Mastrorosa (U. de Florence-SAGAS) (à distance, mensuel, octobre-juin)

Ce séminaire sur la question féminine dans la littérature et la pensée humanistes s’inscrit dans le cadre du programme scientifique et pédagogique transdisciplinaire Littératures, philosophie et histoire à l’Âge humaniste. Regards croisés (XVe-XVIIe siècles). Partant du constat que le débat sur la question féminine, dont on peut considérer que le De claris mulieribus de Boccace dans la seconde moitié du XIVe siècle est, dans la littérature humaniste, l’événement fondateur, suscite depuis quelques années un regain d’intérêt, en particulier dans le domaine des études de genre, il nous est apparu qu’il mérite d’être envisagé de nouveau grâce au croisement des regards disciplinaires. Si le corpus des collections de portraits et des vies a donné et donnent lieu actuellement à des études circonstanciées, principalement dans le champ de la rhétorique encomiastique, d’autres textes plus théoriques – dans des traités auliques, philosophiques, politiques, juridiques, historiques, poïétiques ou au sein d’œuvres de fiction – restent encore dans l’ombre. Ils sont pourtant indispensables pour saisir plus largement les interrogations et les problématiques qu’a pu soulever la question de la nature, du rôle et du statut des femmes dans les débats qui ont eu lieu à l’Âge humaniste dans des aires culturelles variées, dans les différents centres de l’Italie de la Renaissance, mais aussi dans le reste de l’Europe.

Nathalie Catellani : nathalie.catellani@u-picardie.fr

Séminaire : « La figure de Jules César dans la littérature antique et humaniste : imperator ou tyran ?», avec Olivier Szerwiniack (deuxième semestre, dates non encore fixées)

Hélène Casanova-Robin : helene.casanova-robin@sorbonne-universite.fr

– Séminaire : Littérature latine de la Renaissance (jeudi 15h-17h), Maison de la recherche de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université (salle D 421), 28 rue Serpente, 75006 Paris

*Semestre 1 (M1/M3 LC26LA – ou M1/M3LTZ26LA pour les étudiants inscrits depuis d’autres UFR que celles de latin ou de grec, ou encore M1/3LI0512 pour les étudiants inscrits dans le Master « de la Renaissance aux Lumières » SU/Paris 3) : Mythe et poésie : le ciel, les hommes et les dieux, dans la poésie latine de la Renaissance- étude des constellations et des mythes afférents.

Dans le sillage de Lucrèce, de Virgile, d’Ovide et de Manilius, les humanistes élaborent une poésie latine destinée à représenter la nature dans sa dimension universelle. Ils réfléchissent aussi bien sur les phénomènes terrestres et célestes que sur la dynamique du vivant et la condition humaine, partant du principe que le monde est un tout dont il s’agit d’exposer la cohésion.

Grâce à une subtile articulation entre merveilleux et rationalité, le mythe occupe dans cette démonstration une place de choix, constituant bien plus qu’un ornement du discours. La poésie didactique jubilatoire ainsi élaborée renouvelle les formes littéraires antiques et, nourrie des savants débats contemporains, elle inspire programmes décoratifs et œuvres en langue moderne.

On étudiera, notamment à partir de l’Urania de Giovanni Pontano – et des Hymni Naturales de Marulle –, comment la science des astres et de l’univers bénéficie de ce langage poétique raffiné et participe d’un ample questionnement sur l’origine de l’humanité et le destin des hommes. La poésie du ciel n’est en effet jamais dissociée d’une réflexion sur l’anthropologie ni des questions éthiques. Les mythes antiques sont revisités, au gré des interprétations qui leur ont été associées au cours des siècles et de nouveaux mythes sont élaborés.

(N.B. S’il s’agit des mêmes auteurs que ceux indiqués en 2023, les extraits étudiés en 2024 seront différents, on s’intéressera en particulier aux liens établis par les poètes entre les astres et la géographie de la terre).

*Semestre 2 (M2/M4 LC26LA – ou M2/M4LTZ26LA pour les étudiants inscrits depuis d’autres UFR que celles de latin ou de grec, ou encore M2/4LI0512 pour les étudiants inscrits dans le Master « de la Renaissance aux Lumières » SU/Paris 3) : Commenter les textes antiques à l’âge de l’Humanisme et à la Renaissance.

Le commentaire des textes antiques acquiert une forme nouvelle à l’âge de l’humanisme et de la renaissance. Des textes « oubliés » au cours du Moyen Âge sont alors redécouverts et la forme même du commentaire se diversifie. Si la tradition des scholies antiques perdure, apparaissent aussi des dialogues qui mettent en débat les écrits de l’antiquité, les doctrines et les modes de pensée ; plus encore, ce sont aussi des œuvres de fiction, en prose ou en poésie, romanesques ou dramatiques qui portent également une visée exégétique. La mythologie demeure un objet de prédilection de ces commentaires, matériau qui s’est si bien prêté à véhiculer toutes sortes de symbolismes. Les grandes œuvres de l’antiquité, Virgile, Platon, Cicéron, Ovide, Lucrèce donnent ainsi lieu à des analyses précises qui témoignent d’un nouvel éclairage, porteur des préoccupations contemporaines de leurs auteurs, qu’elles soient d’ordre politique, religieux, moral ou esthétique et bien sûr, philologiques. Nous étudierons quelques exemples de cette diversité des discours exégétiques dans les corpus latins du XVe siècle italien.

Adrian Faure : adrian.faure@sorbonne-universite.fr

TD de L3 (1h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », Semestre 2 : « Qu’est-ce qu’un homme illustre ? L’exemple de Scipion à la Renaissance »

Pamela Mauffrais : pamela.mauffrais@sorbonne-universite.fr

TD de L3 (1h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », Semestre 1 : « L’Isottaeus liber de Basinio de Parme (1449)

Émilie Séris : emilie.seris@sorbonne-universite.fr

  • CM/TD de L1 et L2 (2h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance » (Semestre 1 et Semestre 2) : « Le nu dans la littérature et les arts de la Renaissance ».
  • CM/TD de L2 (3h), bi-cursus Lettres (Sorbonne) / Sciences sociales (Sciences Po), S2 : « Prolongements de l’Antiquité à l’âge de l’humanisme ».
  • Cours Magistral de L3 (1h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », Semestre 1 : « La poésie amoureuse néo-latine » ; Semestre 2 : « La renaissance de la biographie ».
  • Agrégation d’italien, préparation à l’épreuve orale sur l’auteur latin : « Sainte Claire, Lettres ».

L’Europe « en désastré visage » ? Calamités, désastres et catastrophes à la Renaissance

ProgrammeEuropeDesastreVisage181024

L’Europe « en désastré visage » ? Calamités, désastres et catastrophes à la Renaissance

7 NOVEMBRE 2024 | 9h-17h30

8 NOVEMBRE 2024 | 9H-18H

Sorbonne, salle des Actes

C O L L O Q U E

Organisation

Julien Goeury, professeur (Littérature française)

Nicolas Le Roux, professeur (Histoire)

Emmanuel Lurin, maître de conférences (Histoire de l’art)

*

Version en texte clair du programme :

JEUDI 7 NOVEMBRE 2024

 Ouverture

par la Doyenne Béatrice Perez

9h00              Accueil des participants 9h15            Introduction

Julien Goeury (CELLF), Nicolas Le Roux (CRM/IRCOM) et Emmanuel Lurin (Centre André Chastel)

SESSION 1 | Des maux ordinaires aux fins ultimes, la mort comme horizon

9h30              Alicia Viaud (Université de Montréal)

“Trois fléaux ordinaires” : guerre, “cherté” et “pestilence” sous la plume d’Achille Gamon

10h00            Stéphane Gal (Université Grenoble Alpes, LARHRA)

Traverser les Alpes : une catastrophe ?

10h30            Pause

11h00            Sophia Buehrer (New York University)

“Plus tost mourir que de vivre” : l’océan et la peur de l’effacement dans l’Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil

11h30            Louis-Patrick Bergot (Université de Strasbourg)

Eschatologie des catastrophes extrêmes à la Renaissance

12h00            Discussion

12h30            Déjeuner

 SESSION 2 | Dérèglements du monde : les calamités naturelles et leur interprétation

14h30            Hélène Casanova-Robin (Sorbonne Université, Littérature latine)

Les séismes en Campanie : quelques témoignages littéraires des humanistes du Quattrocento (de G. Manetti à G. Pontano)

15h00            Anne Lemerre-Louerat (Sorbonne Université, CELLF)

Quand la terre tremble : dire le séisme, de Jean-Antoine de Baïf à Scévole de Sainte-Marthe

15h30            Florian Métral (Sorbonne Université, Centre Chastel)

La preuve par l’image. Des catastrophes célestes dans les tracts de la Renaissance

16h00            Pause

16h30            Pauline Goul (Université de Chicago) et Jérémie Foa (Aix-Marseille Université)

“Une grande froydure” : penser le dérèglement climatique entre histoire et fiction

17h00            Elisabeth Rothmund (Sorbonne Université, REIGENN)

L’éruption du Vésuve (1631) au prisme de la guerre de Trente Ans – Vesuvius. Poema Germanicum de Martin Opitz (1633)

17h30            Discussion

*

VENDREDI 8 NOVEMBRE 2024 

SESSION 3 | Drames politiques et catastrophes en histoire

9h00              Pamela Mauffrais (Sorbonne Université, Rome et ses renaissances)

La mise en scène d’une catastrophe : la mort d’Isotta degli Atti, maîtresse de Sigismond Malatesta, dans l’Isottaeus liber de Basinio de Parme

9h30              Emilie Séris (Sorbonne Université, Rome et ses renaissances)

Le fléau de la guerre civile. Récits de conjuration au Quattrocento

10h00            Pause

10h30            Matteo Gianeselli (Musée national de la Renaissance, château d’Ecouen) Représenter “les sanglantes & plus qu’inhumaines executions…”. Calamités, désastres et catastrophes chez Antoine Caron

11h00            Marie-Catherine Souleyreau (Sorbonne Université, IRCOM/Centre Roland Mousnier)

Le désastre dans la correspondance du cardinal de Richelieu : approche pluridisciplinaire pour l’espace lorrain et l’espace lotharingien

11h30            Discussion

12h00            Déjeuner

 SESSION 4 | Le fléau des guerres

13h30            Pauline Lafille (Université de Limoges)

La galerie de Pharsale du château d’Ancy-le-Franc : une guerre catastrophique ?

14h00            Kathleen Long (Cornell University)

Les Paysans face à l’Apocalypse : la souveraineté, la souffrance et le souci des autres dans la littérature des guerres de religion

14h30            Xavier Le Person (Sorbonne Université, Centre Roland Mousnier)

L’Année de Corbie (1636)

15h00            Discussion

SESSION 5 | Anticiper, administrer, surmonter collectivement les désastres

15h30            Marie Bouhaïk-Gironès (CNRS / EHESS)

Le mystère comme réponse à la catastrophe sanitaire ou climatique

16h00            Pause

16h30          Aurélien Roulet (Université Sorbonne Paris Nord)

De la catastrophe à l’action politique, les autorités municipales face à leur environnement

17h00         Véronique Montagne (Université Côte d’Azur, CNRS BCL)

Réglementer et légiférer sur la peste à la Renaissance : notes sur quelques discours prescriptifs des années 1560-1580

17h30            Renaud Malavialle (Sorbonne Université, Institut Hispanique)

La catastrophe en temps d’incertitudes : diagnostics et remèdes ? Quelques réflexions d’humanistes et chroniqueurs de la Monarchie hispanique (XVIe et début du XVIIe siècle).

18h00            Discussion

*

Faculté des Lettres Sorbonne Université

1, rue Victor Cousin 75230 Paris Cedex 05

Tél. 33 (0) 1 40 46 22 11

lettres.sorbonne-universite.fr

Pomel Fabienne et Van de Meeren Sophie (dir.), Philosophie et fiction de l’Antiquité tardive à la Renaissance, Leuven, Peeters publishers, Collection Synthema, n°12, 2021

Pomel Fabienne et Van de Meeren Sophie (dir.), Philosophie et fiction de l’Antiquité tardive à la Renaissance, Leuven, Peeters publishers, Collection Synthema, n°12, 2021, 358p.

Quels étaient les représentations et enjeux de la philosophie et de la fiction, leurs échanges, interactions et zones frontières de l’Antiquité tardive jusqu’à la Renaissance ? La fiction peut apparaître comme l’envers de la vérité. Elle n’en est pas moins une forme de recherche de vérité, savoir ou sagesse : Augustin, Macrobe, Martianus Capella ou Boèce, puis les poèmes allégoriques latins du XIIe siècle, les encyclopédies du XIIIe siècle, suivies par des œuvres allégoriques écrites dans le milieu de la cour de Charles V et Charles VI ou encore par Ficin problématisent le statut de la fiction : quelle est sa légitimation philosophique ? Quels sont les rapports entre philosophie et arts libéraux, philosophie et poétique, philosophie et théologie ? Les contributions interrogent le lexique et l’arrière-plan philosophique. Elles examinent aussi les moyens de la fiction pour mettre en œuvre un projet herméneutique et heuristique fécond : la personnification, la prosopopée, les modèles narratifs (banquet ou voie) ou le cadre dialogique.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°19 (2021) de la SEMEN-L (p. 74-75).

Le Siècle des vérolés. La Renaissance européenne face à la syphilis, anthologie dirigée par A. Bayle, avec la collaboration de B. Gauvin, Grenoble, Jérôme Millon, « Mémoires du corps », 2019 (Anne Bouscharain)

Le Siècle des vérolés. La Renaissance européenne face à la syphilis, anthologie dirigée par A. Bayle, avec la collaboration de B. Gauvin, Grenoble, Jérôme Millon, « Mémoires du corps », 2019, 384 p., 26€

Passionnante plongée au cœur d’une pandémie qui soudain déferle sur l’Europe humaniste, conjuguant en un ballet funèbre le sexe et la mort, rongeant les corps, corrodant l’imaginaire collectif, cette anthologie se compose d’une centaine de textes qui évoquent l’apparition terrifiante de la vérole à la fin du XVe siècle. Organisée autour de douze chapitres thématiques, elle permet d’appréhender les enjeux de la découverte de ce nouveau mal, tant sur le plan scientifique et médical, que d’un point de vue plus intime, personnel. Elle éclaire l’influence prépondérante de ce mal sur les représentations idéologiques, politiques, morales et sur la littérature. Les extraits sélectionnés, composés entre 1495 et 1623 et souvent inédits, sont des traductions françaises originales d’œuvres écrites en latin, italien, espagnol, portugais ou anglais ; quant aux textes français du XVIe siècle, ils sont présentés dans une orthographe modernisée.

À travers une riche diversité d’auteurs, de pays et d’époques, cet ouvrage montre la profonde difficulté que les hommes de la Renaissance ont éprouvée à décrire et comprendre un mal jusqu’alors inconnu et devenu en quelques années un fléau universel, signe d’opprobre et de souffrance. Se jouant des frontières géographiques et des genres littéraires, la vérole se trouve ainsi au centre de la réflexion contemporaine et s’invite dans le discours des lettrés et savants, qu’ils soient médecins, historiens, voyageurs, moralistes, théologiens ou encore poètes. Car, au-delà du savoir scientifique proprement dit, cette anthologie cherche surtout à éclairer quelle image de la maladie se forge dans les œuvres littéraires contemporaines, à travers les tout premiers témoignages qu’elle suscite.

De nombreux textes reviennent sur l’étonnante variété des noms attribués à la vérole et sur la conséquence de cet embarras à nommer, la difficile constitution d’un savoir autour de l’origine, des causes, des symptômes et des remèdes à donner au mal. Très vite la vérole suscite une prise de position idéologique : réprobation, soupçon, discrimination deviennent alors le lot des malades, pestiférés d’un genre nouveau qui cristallisent la grande peur de leurs contemporains. D’autres textes prennent pour objet le portrait du corps souffrant, faisant du vérolé un type littéraire, pathétique ou grotesque. Au-delà de l’apparence physique, ce sont aussi les relations sociales que la vérole transforme totalement : la maladie, associée à l’intempérance sexuelle, fait honte, elle provoque suspicion mise au ban, elle devient l’accusation et l’injure par excellence dans la satire. La fin de l’anthologie explore par ailleurs le pouvoir créateur de la maladie à travers la fiction, en montrant combien invention et écriture permettent d’une certaine manière de conjurer la maladie et de s’en affranchir.

Anne Bouscharain

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°17 (2019) de la SEMEN-L (p. 46-47).

Colloques 2017-2018

– 20-22 septembre 2017, IRHT (Centre Félix-Grat) et École nationale des chartes, colloque « Le manuscrit franciscain retrouvé », Organisation : BnF et IRHT, avec le soutien du LabEx Hastec, du Centre de recherches historiques (EHESS-CNRS), d’APICES, de la Fondation André Vauchez (Balzan) et de la galerie Les Enluminures

– 26-28 septembre 2017, Paris, Université Paris 7, La fureur dans tous ses états, org. laure_westphal@hotmail.fr (Laboratoire CRPMS, UFR d’Etudes Psychanalytiques), annegrondeux@gmail.com (Laboratoire HTL, UMR 7597) dubreuil.marthe@orange.fr (Laboratoire CRPMS, UFR d’Etudes Psychanalytiques)
– 12-13 octobre 2017, IRHT (Centre Félix-Grat), BnF (site François-Mitterrand), colloque « Census. Recenser et identifier les manuscrits par langue et par pays », Organisation : F. Bougard, M. Cassin (IRHT), A. Postec (BnF)

-13 octobre, Florence, journée d’études Attualizzare il passato. Percorsi della cultura europea moderna fra storiografia e saperi degli antichi, org. Ida Gilda Mastrorosa, Università degli Studi di Firenze.

– 19 octobre 2017, Paris, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Luigi-Alberto Sanchi, « La Renaissance du grec et ses conséquences ».

– 26-27 octobre 2017, Nanterre, La réception d’Ausone dans les littératures européennes, Université Paris Nanterre, Bâtiment Max Weber, org. E. Wolff, Équipe THEMAM, UMR 7041 ArScAn, contact : ewolff@parisnanterre.fr

– 16 novembre 2017, Paris, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Gilles Couffignal, La Renaissance des langues.

– 17 novembre 2017, 10 h-18 h. Chartres, Médiathèque l’Apostrophe. Journée d’étude « Les rescapés du feu : l’imagerie scientifique au service des manuscrits de Chartres ». Organisation Médiathèque l’Apostrophe de Chartres, CRCC, IRHT

– 23-24 novembre, École française de Rome, colloque : « ‘Tocco di’. Chansonniers aux mains des humanistes italiens et français ». Organisation : Maria Careri (IRHT, Univ. Chieti Pescara), École française de Rome (LAMOP)

– 1er décembre 2017, Louvain, Université de Louvain-la-Neuve, Journée d’études du projet Schol’Art, 1er décembre 2017, org. A. Smeesters, A. Guiderdoni et R. Dekoninck.

– 4-5 décembre 2017, Paris, La Bible et sa réception dans les arts, Moyen-Age, Renaissance, Epoque moderne, 2e colloque MEODE, org. C. Cosme, E. Ingrand, F. Ploton, OT Venard et V. Zarini.

– 13 décembre 2017, Amiens, journée d’études mastériale Écritures et pratiques du commentaire de l’Antiquité à la Renaissance, org. L. Boulègue et L. Claire, Université de Picardie Jules Verne, Logis du Roy.
– 14 décembre 2017, Paris, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Michela Malpangotto, Peut-on parler d’un « Humanisme arabo-latin » ? Le cas de l’astronomie.

– 18 janvier 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Clémence Revest, Les lieux de mémoire de l’Humanisme.

– 25-27 janvier 2018, Université de Strasbourg, Poésie, Bible et théologie de l’Antiquité tardive au Moyen Âge (IVe-XVe siècle), org. Gianfranco Agosti, Frédéric Chapot, Michele Cutino, Patricio de Navascués, François Ploton-Nicollet, Vincent Zarini.

– 1-3 février 2018, Aix-en-Provence, MMSH, salle Duby, Colloque international sur les Pratiques artistiques et littéraires des architectures et décors fictifs de l’Antiquité au XVIIIe siècle : entre fiction, illusion et réalité, org. Pedro Duarte (pedro.duarte@univ-amu.fr), Cécile Durvye (durvye@mmsh.univ-aix.fr), G. Herbert de la Portbarré-Viard (gaelle.viard@dbmail.com), Renaud Robert (renaud.robert@u-bordeaux3.fr)

– 8 février 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Adeline Lionetto et Nahéma Khattabi, Les fêtes de Fontainebleau (1564) : musique et poésie au temps des Valois.

– 14-17 mars 2018, Würzburg, Formen der Selbstthematisierung in der vormodernen Lyrik (bis 1650), org. T. Baier (thomas.baier@uni-wuerzburg.de), B. Burrichte (brigitte.burrichte@uni-wurzburg.de), M. Erler (michael.erler@wuerzburg.de), I. Karreman (isabelle.karremann@uni-wuerzburg.de) et D. Klein (dorothea.klein@germanistik.uni-wuerburg.de).

– 22 mars 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Gaëlle Demelemestre : Philosophie et droit chez les humanistes.

– 22-24 mars 2018, Hilton New Orleans Riverside, RSA 2018, Conference hashtag: #RenSA18

– 23-25 mars 2018, Université de Dijon, L’imperfection de l’Antiquité à la Renaissance, org. S. Laigneau-Fontaine et X. Bonnier.

– 26-28 mars 2018, 10h-17h, IRHT (Centre Augustin-Thierry, Orléans), Médiathèque d’Orléans, Journée d’étude « Mémoires musicales et notations millénaires dans les sources antiques et médiévales », Organisation : D. Delattre, J.-F. Goudesenne (IRHT) et M. Pérès (Cerimm, Moissac)

– 19 avril 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Luisa Brunori, Banques et finances à la Renaissance.

– 3-5 mai 2018, Les Noces de Philologie et de Guillaume Budé, Paris, 3-5 mai 2017, org. C. Benevent, R. Memini et L.-A. Sanchi.

– 4 mai, 10 h-17 h, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Journée thématique « 80 ans de recherche à l’IRHT », Organisation : IRHT

– 15-16 mai 2018, Trento, Le dialogue dramatique de l’Antiquité à la Renaissance : théories et pratiques, org. Giorgio Ierano, U. Trento et Laurence Boulègue, UPJV/ EA 4284 TrAme.

– 17 mai 2018, 17h00 – 19h00, Bibliothèque de la Sorbonne – Salle de formation de la BIS, Pascale Dubus, Le retour à l’antique dans la peinture italienne de la Renaissance

– 25 mai 2018, Journée d’étude en hommage à Pierre Courcelle, org. Olga Vassilieva-Codognet et Vincent Zarini.

– 30 mai – 1er juin 2018, Université de Caen, Congrès de la SEMEN-L – « Rire et sourire dans la littérature latine, au Moyen Âge et à la Renaissance », org. B. Gauvin.

– 14, 15 et 16 juin 2018, Université de Göttingen, Colloque international et interdisciplinaire Mollesses de la Renaissance : Défaillances et assouplissement du masculin, org. Daniele Maira, contact : daniele.maira@phil.uni-goettingen.de

– 2-5 juillet 2018, CESR- Université de Tours, Les femmes illustres de l’Antiquité grecque au miroir des Modernes (XVe-XVIe siècles), org. D. Cuny, S. Ferrara et B. Pouderon.

– 29 juillet- 7 août 2018, Albacete, XVIIe Congrès de l’Association Internationale d’Etudes Néo-Latines. Site web : http://eventos.uclm.es/6255.html

Colloques 2016-2017

– 15-17 septembre 2016, Musées Gadagne, BM Part-Dieu, ENS (Lyon), colloque « Lyon dans l’Europe carolingienne. Autour d’Agobard (816-2016) », org. F. Bougard (IRHT), A. Charansonnet (univ. Lyon 2, CIHAM) et M.-C. Isaïa (univ. Lyon 3, CIHAM)

– 28-30 septembre, Mayence, Johannes Gutenberg-Universität Mainz, colloque international Traumwissen und Traumpoetik von Dante bis Calderón, org. Prof. Dr. Dietrich Scholler / PD Dr. Jing Xuan

– 29-30 septembre 2016, Paris, IRHT, Europa Humanistica : conférence plénière, org. M.-É. Boutroue (CESR, IRHT)

– 5-7 octobre 2016, Rennes II, colloque international « Francesco Robortello, org M. Bouquet, E. Buron et C. Lesage

– 7 octobre 2016, 10 h 00-17 h 30, Paris, IRHT, journée d’études « Corpus philippicum ». Organisation : É. Lalou (univ. Rouen) et X. Hélary (univ. Lyon 3)

– 14 octobre 2016, 10 h 00-17 h 00, Paris, Univ. Paris-Diderot, ICT, journée d’études « Autour du Livre de la vache du pseudo-Platon. La magie naturelle entre Orient et Occident », org. M. van der Lugt (univ. Paris-Diderot, ICT) et J.-P. Boudet (univ. Orléans)

– 18-21 octobre, Vienne, Wien Universität, colloque international « Exil und Heimatferne in der Literatur des Humanismus von Petrarca bis zum Anfang des 16. Jahrhunderts ».

– 3 novembre 2016, 9 h 00-18 h 00, Paris, IRHT, journée d’études « Écrits pragmatiques urbains et pouvoirs dans le royaume de France, XIVe et XVe s », org. C. Rager (IRHT/LAMOP), M.-É. Sterlin (LAMOP)

– 3-4 novembre 2016, Université Paris Diderot (Paris 7), colloque « Rhétorique et poétique de l’œuvre de jeunesse XVIe-XVIIIe siècles », org. Déborah Knop, Florence Lotterie, Stéphane Macé et Jean Vignes.

– 7 novembre 2016, 10 h 00-18 h 00, Paris, IRHT, journée d’études « Qu’est-ce qu’un corpus ? », org. E. Magnani (LAMOP, CBMA) et Consortium COSME

– 10-11 et 17-18 novembre 2016, Abbaye Saint-Martin (Ligugé), Cathédrale Notre-Dame (Paris), IRHT, Centre Félix-Grat, Paris, « Transcrire, éditer, chanter les liturgies pour saint Martin », org. Père Fr. Cassingena-Trévédy (Institut catholique de Paris), S. Dieudonné (N.-D. de Paris) et J.-F. Goudesenne (IRHT)

– 23-25 novembre 2016, Rome, Théories et traductions des épithètes d’Homère en Europe à la Renaissance, org. Silvia D’Amico (Univ. Savoie Mont Blanc-CNRS) et Anne-Pascale Pouey-Mounou (Univ. Paris-IV-IUF)

– 28-30 novembre 2016, Paris, Université Paris IV-Sorbonne, colloque international « La mémoire en pièces : modalités d’élaboration de la mémoire dans les textes grecs et latins jusqu’à la Renaissance », org. A. Raffarin.

-14 décembre 2016, Amiens, Université de Picardie Jules Verne, journée d’études mastériale « Les modèles d’écriture de l’Antiquité à la Renaissance », org. L. Boulègue et L. Claire.

– 2-3 mars 2017, Paris, Institut de France, colloque « Pierre d’Ailly, un esprit universel du XVe siècle ». Org. M. Brînzei (IRHT), J. Verger (Institut de France), H. Millet (CNRS), J.-P. Boudet (univ. Orléans) et F. Delivré (LAMOP)

-10-11 mars 2017, Paris, Centre Roland Mousnier, colloque « Le discours académique en Europe, de la scolastique à l’humanisme. Les pratiques de la rhétorique solennelle à l’université, XIIIe-XVIIe siècle », org. C. Revest.

– 30 mars-1 avril, Chicago, Renaissance Society of America 2017, Annual general meeting, voir http://www.rsa.org/page/2017Chicago

– 27-28 avril 2017, Université Rennes 2, Colloque Philosophie et fiction, de Macrobe à la Renaissance, org. Fabienne Pomel et Sophie Van der Meeren

-18 mai 2017, 9 h 00-17 h, 00 Paris, IRHT, journée d’études « Les marges dans les manuscrits », org. J. Delmulle, M. Helias-Baron et J. Kogel (IRHT)

– 12-16 juin 2017, Paris, IRHT / LAMOP, École d’été : « Le livre médiéval au regard des méthodes quantitatives », org. M. Gurrado (IRHT), F. Foronda (LAMOP) et X. Hermand (Univ. de Namur)

-15 juin 2017, Amiens, Université de Picardie Jules Verne, journée d’études « Philologie et écriture de soi à la Renaissance », org. L. Claire.

– 3-7 juillet 2017, Nancy, Université de Lorraine, « The Society for Emblem Studies 11th International Conference », org. P. Choné.

Colloques 2014-2015

Retrouvez ci-dessous la liste des colloques pour les années 2014-2015 concernant le latin médiéval et le néo-latin, recensés par la SEMEN-L

– 10-13 septembre 2014, Lyon, Ecole normale Supérieure, « Le sens du temps », 7ème Congrès International de Latin Médiéval organisé par P. Bourgain, (Ecole des chartes, pascal.bourgain@enc.sorbonne.fr ) et J.-Y. Tilliette (Université de Genève, jean-yves.tilliette@unige.ch)
– 2-3 octobre 2014, Caen, Université de Caen, « Tacite et le tacitisme en Europe à l’époque moderne (XVIe- XVIIIe siècle). Ecriture de l’histoire et conception du pouvoir », première partie, Colloque International organisé par A. Oïffer-Bomsel (Université de Reims, alicia.oiffer-bomsel@univ-reims.fr) et A. Merle, (Université de Caen-Basse Normandie, Alexandra.merle@unicaen.fr)

– 9-10 octobre 2014, Dijon, « Savoir vivre et grossièreté à la Renaissance », organisation Sylvie Laigneau-Fontaine, CPTC (EA 4178). Contact : sylvie.laigneau-fontaine@sfr.fr

– 9-11 octobre 2014, Naples, Université Federico II, « Dulcis alebat Parthenope. Memorie dell’antico: mito e territorio nella cultura dell’Accademia Pontaniana », Colloque International organisé par G. Germano (Università degli Studi di Napoli Federico II, germano@unina.it) et Marc Deramaix (Université de Rouen, marc.deramaix@univ-rouen.fr).

-13-14 octobre 2014, Paris, Université Paris IV-Sorbonne, « Morts héroïques, morts infâmes », Deuxièmes rencontres franco-catalanes sur l’Antiquité classique, Colloque international organisé par F. Prost (Paris-Sorbonne, fraprost@yahoo.fr) et F. Mestre (Université de Barcelona, fmestre@ub.edu)

– 18 octobre 2014, Paris, Université Paris IV-Sorbonne, Atelier XVIe siècle, séminaire préparatoire autour des qualifications des figures de l’inspiration. Org. Mireille Huchon.

– 23- 25 octobre 2014, Bordeaux, Université Bordeaux 3, « Les architectures fictives : écriture et architecture de l’Antiquité à nos jours », colloque organisé par R. Robert (Université Bordeaux 3, renaud.robert@u-bordeaux3.fr)

– 24 octobre 2014, Paris 3, Sorbonne, Salle Max Milner, dans le cadre du projet ANR/ERHO, Pour une histoire des commentaires humanistes d’Horace : Le discours et la méthode. Contact : nathalie.dauvois@univ-paris3.fr

– 25 octobre 2014, Paris 3, Sorbonne, Salle Max Milner, Journée d’étude sur Francesco Robortello. Contact : bouquet.monique@gmail.com

-14 novembre 2014, Paris, Université Paris IV-Sorbonne, « Artium scriptores : les classiques de la discipline. Étude de l’autorité dans les arts libéraux », journée d’étude organisée par J.B. Guillaumin (Université Paris IV-Sorbonne, jean-baptiste@guillaumin.eu)

– 29-30 janvier 2015, Lille 3, Journées d’études sur les qualifications des figures de l’inspiration, co-organisation M. Huchon et Anne-Pascale Pouey-Mounou.

– mars 2015, Lille 3, séminaire doctoral « Un enthousiasme communicatif : la circulation des émotions dans la pensée, les lettres et les arts en Europe, de la Renaissance aux Lumières », co-organisation Anne-Pascale Pouey-Mounou, C. Jacot-Grapa et C. Cederna

– 18-20 mars 2015, Reims, CRIMEL (EA 3311), Colloque international « Les Métamorphoses de Virgile : réception de la figure de l’auctor (Antiquité, Moyen Age, Temps modernes). Coordination Karin Ueltschi et Jean-Louis Haquette.

– 26-28 mars 2015, Berlin, 61e Congrès annuel de la Renaissance Society of America

– 9-11 avril 2015, Paris, BNF et INHA, Colloque « François Ier imaginé. 1515-1547 », co-organisé par l’association RHR et la SFDES.

– 12-13 mai 2015, Paris, Université Paris IV-Sorbonne, « Angelo Poliziano. Poesia, filologia, fortuna », Colloque International organisé par H. Casanova-Robin (Université Paris IV-Sorbonne, casanova-robin@club-internet.fr) et P. Viti (Università del Salento)

– 27-29 mai 2015, Paris, EPHE, La poésie à l’âge de l’éloquence. La qualité de l’expression dans les poétiques et les poèmes latins et français entre 1549 et 1639, org. P. Galand (EPHE), C. Barbafieri (U Valenciennes/ IUF), J.Y. Vialleton (Grenoble 3) et V. Leroux (Reims/IUF).

– 4-6 juin 2015, Valence, Université de Grenoble 3, « Forme du texte latin au Moyen Age et à la Renaissance », IVe congrès de la SEMEN-L, organisé par M. Furno (Université de Grenoble 3, Martine.Furno@u-grenoble3.fr), C. Louette Université de Grenoble 3, Christiane.Louette@u-grenoble3.fr) et V. Méot-Bourquin (Université de Grenoble 3, Valerie.Meot-Bourquin@u-grenoble3.fr)

Appel à communications « Les architectures fictives : écriture et architecture de l’Antiquité à nos jours »

« Les architectures fictives : écriture et architecture de l’Antiquité à nos jours »
Le colloque se déroulera à Bordeaux du 23 au 25 octobre 2014. Les propositions de communications sont à adresser jusqu’au 31 décembre 2013 à Renaud Robert : renaud.robert@u-bordeaux3.fr

Le but de ces journées d’étude est de se demander pourquoi et selon quelles modalités l’architecture peut se constituer en objet littéraire.

Si une architecture est un ensemble d’éléments (plan, élévation, structures architecturales, couverture, décor lié à l’architecture) qui se déploient dans l’espace réel tridimensionnel, une architecture fictive est un ensemble d’éléments qui renvoient à un référent architectural plus ou moins précis et qui se déploient dans l’espace fictif du texte. Dans les textes, les architectures fictives viennent s’insérer dans un espace fictif à plusieurs titres : d’abord parce qu’une réalité matérielle extrinsèque doit trouver un équivalent transposable en mots ; ensuite parce que cet espace est lié à la perception subjective du récit et à l’imaginaire mis en jeu par l’acte de lire, et enfin parce qu’il vient s’inscrire dans une fiction poétique ou romanesque.

Cet espace fictif est un espace pour ainsi dire « dématérialisé », ce qui constitue une différence essentielle avec la perception visuelle de l’architecture qui peut varier suivant le regard, mais se fonde sur un référent matériel dont l’existence est tangible.

Divers processus peuvent être à l’œuvre dans le texte, selon que la référence à une architecture réelle est affirmée ou au contraire volontairement effacée. On pourra s’interroger sur les modalités de ce lien à l’existant, entre effet de réel (par exemple dans une littérature à vocation didactique, dans les récits de voyage etc.) et imaginaire, lorsque prévaut la volonté de brouillage, de travestissement ou de détournement des vecteurs de reconnaissance (par exemple dans les contes, la littérature de science-fiction).
Texte intégral de l’appel à communication :

http://www.cpaf.cnrs.fr/IMG/pdf/appel-com-architectures-fictives.pdf