L’Exemplum virgilien et l’Académie napolitaine à la Renaissance, Itinera Parthenopea, I, sous la direction de Marc Deramaix et Giuseppe Germano, No 348

L’Exemplum virgilien et l’Académie napolitaine à la Renaissance, Itinera Parthenopea, I, sous la direction de Marc Deramaix et Giuseppe Germano, No 348, 488 p., 15 x 22 cm ; broché, ISBN 978-2-406-07313-0 ; relié, ISBN 978-2-406-07314-7

Dans l’académie napolitaine de la Renaissance, les poètes latins firent de l’imitation un principe d’écriture. Ils n’éludèrent donc pas celle de Virgile, exemplum de tout style, parfois plus virgiliens que le modèle qui les faisait naître à une originalité qu’ils définissaient pour les Modernes.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°16 (2018) de la SEMEN-L (p. 46).

Guillaume Budé, De Asse et partibus eius / L’As et ses fractions. Livres I à III, édités et traduits par Luigi-Alberto Sanchi, Genève, Droz, 2018

Guillaume Budé, De Asse et partibus eius / L’As et ses fractions. Livres I à III, édités et traduits par Luigi-Alberto Sanchi, Genève, Droz, 2018 (THR 590). 744 (CXLVIII + 596) pages. ISBN: 978-2-600-05877-3

Ce travail d’érudition est considéré comme le chef-d’œuvre de Guillaume Budé. Son titre, abrégé en De Asse, cache une étude vaste et novatrice sur les données chiffrées dans l’économie de l’Antiquité, non seulement romaine. Véritable succès européen dans la République des Lettres, le De Asse répond à l’intérêt très fort pour les realia de l’Antiquité, en y joignant des digressions politiques et culturelles vigoureusement réformatrices et un récit qui accompagne de manière vivante le lecteur dans les méandres des recherches, sans en cacher la complexité et les faux-fuyants.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°16 (2018) de la SEMEN-L (p. 45).

Virginie Leroux et Émilie Séris (dir.), Théories poétiques néo-latines, Genève, Droz (Texte courant, 6), 2018. (Danièle James-Raoul)

Virginie Leroux et Émilie Séris (dir.), Théories poétiques néo-latines, Genève, Droz (Texte courant, 6), 2018, 1166 p.

On ne peut que se réjouir de la parution de ce beau gros volume tant attendu qui s’inscrit dans le renouveau global des études sur la théorie littéraire ayant marqué les dernières décennies. L’ouvrage dirigé par V. Leroux et É. Séris, auquel ont participé L. Boulègue, A. Bouscharain, S. Conte, L. Hermand-Schébat, Laigneau Fontaine, A.-P. Pouey-Mounou, complète avantageusement des éditions de traités et des études de poétique récentes, notamment proposées par P. Galand-Hallyn et F. Hallyn (dir.), Poétiques de la Renaissance : le modèle italien, le monde franco-bourguignon et leur héritage en France au XVIe siècle, 2001 ; Fr. Goyet (éd.), Traités de poétique et de rhétorique de la Renaissance, 2001 ; J.-Ch. Monferran (dir.), La muse et le compas : poétiques à l’aube de l’âge moderne, 2015).

Il offre une vision synthétique des textes théoriques latins essentiels qui, rédigés depuis le Trecento jusqu’à la fin du XVIe siècle, dans une grande partie de l’Europe (en France, en Italie, en Allemagne et dans les Flandres), ont nourri la poétique de la Renaissance. Outre les arts poétiques néo-latins publiés au XVIe siècle dont des extraits sont donnés (étant donné leur ampleur, il était impensable de les publier intégralement), ont été prises en compte des théories présentes ici et là, parfois éparpillées, parfois regroupées, tous textes emblématiques édités, traduits et présentés.

Le plan en cinq chapitres rend compte des thématiques les plus fréquemment abordées dans les traités. Le premier est consacré à la légitimation de la poésie à laquelle s’attachent principalement les premiers textes théoriques et qui demeure un passage obligé des traités ultérieurs, même quand son importance aura décru, à partir des années 1550 ; cette légitimation est fondamentale dans l’élaboration de la théorie poétique. Le second chapitre traite de l’inspiration : souvent mentionnée à propos de la défense des poètes (leurs dons sont-ils d’essence divine ou sont-ils innés ?), elle a gagné une place autonome et une ampleur particulière en raison de la diffusion du néo-platonisme, de l’astrologie et de la théorie médicale des humeurs. La question de l’imitation, orientée doublement par l’intertextualité et l’écriture de la fiction, occupe le troisième chapitre : il s’agit, d’une part, de déterminer quels modèles antiques imiter et comment les imiter et, d’autre part, de réfléchir à la représentation du réel, à cette mimèsis dont la place s’accroît à mesure que se multiplient les commentaires sur la Poétique d’Aristote. Le quatrième chapitre porte sur les genres poétiques : bien que les questions du mètre et du style soient parfois envisagées séparément, comme chez Scaliger, elles sont le plus souvent liées à celle du genre. Le cinquième et dernier chapitre est consacré aux relations qu’entretient la poésie avec les autres arts : non seulement les théoriciens humanistes élaborent des classifications du savoir au sein desquels il importe de situer la poésie, mais la théorie poétique emprunte en outre copieusement aux théories qui modèlent les autres arts. L’étude de la poétique s’ouvre ainsi sur la perspective plus large des arts libéraux.

L’ouvrage s’achève sur une bibliographie très copieuse (68 p.), quoique limitée aux textes humanistes et aux études critiques portant sur la période de la Renaissance, un Index nominum, un Index des notions très précis (aussi bien des motifs que des termes techniques), qui permettent de circuler aisément dans le volume.

Nul doute que ce bel ouvrage devienne un outil de référence fondamental !

Danièle James-Raoul

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°16 (2018) de la SEMEN-L (p. 44-45).

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Les humanistes ont joué un rôle essentiel dans l’élaboration de la critique littéraire et la constitution de la poétique comme discipline distincte de la grammaire et de la rhétorique. Ils ont conditionné la réception des traités antiques, en particulier la Poétique d’Aristote et l’Art poétique d’Horace, et ont problématisé des concepts appelés à une grande fortune, comme la mimèsis, la catharsis, le decorum ou l’ut pictura poesis. Ils ont apporté des éléments théoriques originaux, élaboré des taxinomies génériques complexes et repensé les systèmes de classification des arts. Cette anthologie offre une vision synthétique des textes théoriques latins en Europe, du Trecento au XVIe siècle. Elle présente les principaux penseurs et leur art poétique, analyse les notions clefs et propose un choix de textes emblématiques, édités, traduits et contextualisés. Un bel outil de travail pour penser l’utilité de la poésie, la création, l’histoire littéraire et les normes esthétiques.

Cette seconde recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°16 (2018) de la SEMEN-L (p. 46).

Pétrarque, L’Afrique / Affrica, édition, traduction et notes de Pierre Laurens, Paris, Les Belles Lettres, « Les classiques de l’humanisme », 2018. (Laurence Boulègue)

Pétrarque, L’Afrique / Affrica, édition, traduction et notes de Pierre Laurens, Paris, Les Belles Lettres, « Les classiques de l’humanisme », 2018, 327 p., 33 euros.

Depuis 2004, Les Belles lettres ont entamé l’édition et la traduction des Opera omnia de Pétrarque dans la collection des « Classiques de l’humanisme ». Ont déjà été réalisés, entre 2004 et 2015, les vingt-quatre livres des Lettres familières, dans le texte établi par Vittorio Rossi et la traduction d’André Longpré, et la totalité des dix-huit livres des Lettres de la vieillesse, édités par Elvira Nota et traduits par divers contributeurs spécialistes de l’humaniste. Dans ce projet important prend place l’édition et la traduction de l’Affrica (ou Africa), vaste poème épique, inlassablement retravaillé mais laissé inachevé par Pétrarque. La traduction des cinq premiers chants (tome 1) par Pierre Laurens est parue en 2006. Voici aujourd’hui le deuxième tome, réunissant les livres VI à IX.

Dans l’« Avertissement » (une étude introductive globale a déjà pris place dans le premier tome) qui ouvre le volume, Pierre Laurens rappelle les conditions qui ont présidé à la difficile composition par Pétrarque de son poème dont il puise la matière chez Tite-Live pour narrer les fameuses guerres puniques et, plus précisément, des livres VI à IX, le rappel d’Hannibal après les premières victoires de Scipion, les préparatifs et le combat de Zama, la défaite des Carthaginois et ses conséquences. Si Pétrarque suit la trame événementielle que l’on trouve chez Tite-Live, son épopée, qui célèbre une guerre présentée comme juste, pose assurément d’autres questions et témoigne de préoccupations étrangères à l’historien latin, s’inscrivant dans la lignée de celles de Dante, dans sa Monarchia, sur l’empire humain et divin. Certes, les orientations des deux poètes sont différentes, néanmoins, Pétrarque, en plaçant dans la bouche de Jupiter un long discours à couleur nettement chrétienne, exprime, comme son prédécesseur, le rêve humaniste de la continuité et de la filiation des siècles païens à l’époque contemporaine.

L’établissement du texte est fondé sur le manuscrit Laurentianus Acquisti e doni 441, copie directe de l’autographe, avec les annotations de Pétrarque découvertes en 1950 et reproduites dans la présente édition. Le manuscrit est, au besoin, pour les quelques passages mutilés, complété par le recours à la vulgate. Les apostilles ajoutées par Pétrarque figurent en pied de page, et les plus importantes – c’est-à-dire celles qui renseignent sur la structure même de ce texte inachevé – sont commentées. Trois index (nominum, locorum, auctorum) viennent compléter ce bel ensemble. Quant à la traduction, elle se distingue non seulement par sa justesse mais aussi par sa haute qualité littéraire. En effet, Pierre Laurens a fait, comme dans le premier tome de l’Affrica, le choix difficile d’une traduction versifiée, en alexandrins, vers le plus à même de rendre la solennité de l’hexamètre dactylique latin. Le défi est relevé avec brio. Que ce soit pour un public averti ou pour le lecteur curieux, l’Affrica renaît enfin en langue française dans une édition que l’on peut déjà considérer comme faisant référence.

Laurence Boulègue

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°16 (2018) de la SEMEN-L (p. 43-44).

Alberti, Propos de table–Intercenales, édition critique de R. Cardini, traduction du latin au français de C. Laurens, introduction et commentaire de R. Cardini (traduits de l’italien par F. La Brasca), Paris, Les Belles Lettres (coll. « Les Classiques de l’Humanisme »), 2018. (Laurence Boulègue)

Alberti, Propos de table–Intercenales, édition critique de R. Cardini, traduction du latin au français de C. Laurens, introduction et commentaire de R. Cardini (traduits de l’italien par F. La Brasca), Paris, Les Belles Lettres (coll. « Les Classiques de l’Humanisme »), 2018. 2 volumes (624 p. et 515 p.), 75 euros.

La collection des « Classiques de l’Humanisme » comble une lacune dans le champ des études sur l’humanisme en rendant accessible, tant pour le lecteur curieux que lettré ou spécialiste, un texte fondamental : le public français a enfin la possibilité de disposer du texte des Intercenales d’Alberti, ces « petites pièces à lire entre convives », inspirées des Propos de Table de Plutarque, qui cultivent l’esthétique et l’esprit du serio ludere hérité de Lucien. L’édition de Roberto Cardini, grand spécialiste d’Alberti, et ses annotations sur le texte sont accompagnées de la précieuse traduction française de Claude Laurens, ce qui fait du premier tome non seulement un livre complet pour qui veut découvrir les Intercenales mais aussi un outil de travail pour les spécialistes, complété par le second tome qui rassemble les notes philologiques et d’élucidation du texte, des commentaires et des recherches précises des multiples sources et références que le travail inlassable de Cardini éclaire avec précision tout en révélant le traitement particulier qu’en fait l’humaniste florentin.

Composés d’une succession de petites pièces sur des sujets variés, les Intercenales traitent de l’orphelin, de la veuve, de la Vertu, du destin ou de la fortune, de la parcimonie et de la pauvreté, ou encore des pierres, du hibou, du loup, des nuages, mais aussi du sens caché à soumettre au « dévoilement ». Alberti explique dans la préface que ces propos sont destinés à « être lus aisément dans les festins, entre deux libations », badinage léger qui vise néanmoins à soulager l’âme de ses peines. Ces propos humoristiques et brillants sont aussi des propos sérieux, la pensée albertienne trouvant là un mode d’expression littéraire, entre les traditions du dialogue et du banquet, dans l’interstice de l’oral et de l’écrit, de la parole sociale et de la réflexion plus profonde.

Ces deux volumes réunis en un coffret élégant sont appelés vont assurément susciter de nouvelles études sur l’œuvre d’un des plus grands humanistes italiens de son temps, au croisement des disciplines philologiques, littéraire, historique ou encore philosophique. Œuvre majeure du Quattrocento italien, les Intercenales, qui témoignent de la culture d’Alberti, de l’originalité de sa pensée et de son écriture, sont un ouvrage indispensable à toute bibliothèque humaniste.

Laurence Boulègue

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°16 (2018) de la SEMEN-L (p. 42-43).

Antonio IURILLI. Quinto Orazio Flacco, annali delle edizioni a stampa (secoli XV-XVIII) Genève. Droz. 2017. (Olivier Pédeflous)

Antonio IURILLI. Quinto Orazio Flacco, annali delle edizioni a stampa (secoli XV-XVIII), Genève. Droz. 2017. 2 tomes, XII – 1540 pp.

Vaste enquête sur la réception d’Horace à l’Epoque moderne qui recense plus de 2300 éditions et à l’aide de neuf index, identifiant 445 traducteurs, 29 compositeurs musicaux, 89 graveurs et plus de 1550 imprimeurs-éditeurs L’ouvrage apporte des compléments importants aux travaux et bibliographies existants et mêle histoire du livre, histoire littéraire et histoire des textes. La valeur prosopographique est à souligner tout particulièrement.

Olivier Pédeflous

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°15 (2017) de la SEMEN-L (p. 19-20).

Pic de la Mirandole, Les 900 conclusions. Edition et traduction Delphine Viellard, avec la contribution de Nicolas Roudet. Paris. Les Belles Lettres (Le miroir des humanistes). 2017. (Olivier Pédeflous)

Pic de la Mirandole, Les 900 conclusions. Edition et traduction Delphine Viellard, avec la contribution de Nicolas Roudet. Paris. Les Belles Lettres (Le miroir des humanistes). 2017. 384 pp.

Edition et traduction française complète des 900 conclusions philosophiques, cabalistiques et théologiques de Pic de la Mirandole, parues en 1486 et interdites. La traduction est assurée par Delpine Viellard, les index ont été constitués par Nicolas Roudet. L’ouvrage est précédé d’un essai de Louis Valcke, « La condamnation de Pic de la Mirandole », spécialiste de l’auteur. Cette édition est à lire avec, en regard, l’indispensable somme de Chaïm Wirszubski, Pic de la Mirandole et la cabale (trad. J.-M. Mandosio, Editions de l’Eclat, 2007).

Olivier Pédeflous

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°15 (2017) de la SEMEN-L (p. 19).

Patrick Morantin, Lire Homère à la Renaissance. Philologie humaniste et tradition grecque, Genève, Droz, 2017. (Olivier Pédeflous)

Patrick Morantin, Lire Homère à la Renaissance. Philologie humaniste et tradition grecque, Genève, Droz, 2017. 408

Cet ouvrage, issu d’une thèse de doctorat, s’intéresse à la réception d’Homère à la fin du XVe siècle et au début du XVIe siècle, entre France et Italie, à partir de l’examen des annotations apposées par les humanistes Vettor Fausto et Guillaume Budé sur l’édition princeps d’Homère. Ce volume développe notamment des réflexions intéressantes sur l’annotation humaniste, le bilinguisme latin-grec à Venise, la tradition des textes, les bibliothèques anciennes. La version pdf propose de nombreuses annexes complémentaires.

Olivier Pédeflous

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°15 (2017) de la SEMEN-L (p. 19).

Aldo Manuzio. La costruzione del mito. Ed. Mario Infelise. Venise. Marsilio Editori. 2016. (Olivier Pédeflous)

Aldo Manuzio. La costruzione del mito. Ed. Mario Infelise. Venise. Marsilio Editori. 2016. 395 pp.

Ce volume rassemble 20 articles, dont une introduction du maître d’œuvre, qui précisent et complètent les connaissances sur le grand imprimeur vénitien Alde Manuce. Plusieurs contributions intéressant les néo-latinistes, en particulier l’article de John Butcher sur l’édition des œuvres poétiques de Pontano (« Aldo Manuzio editore dell’opera poetica di Giovanni Pontano) », celui de Giordano Castellani sur la typographie des citations (« Le citazioni nelle edizioni aldine »). Une importance section est consacrée à la fortune des éditions aldines : l’essai de Shanti Graheli «Aldo Manuzio e il Rinascimento francese », complétant les travaux connus de Carlo Vecce ; la contribution de Paolo Sachet éclaire la valeur prescriptrice de la collection du libraire A.-A. Renouard au début du XIXe siècle.

Olivier Pédeflous

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°15 (2017) de la SEMEN-L (p. 19).

Jean Ursin. Elégies sur la peste, traduction, introduction et notes de Pierre Domeyne, avec la collaboration de Monique Zannetacci, Vienne, Editions 7, 2017 (Brigitte Gauvain)

Jean Ursin. Elégies sur la peste, traduction, introduction et notes de Pierre Domeyne, avec la collaboration de Monique Zannetacci, Vienne, Editions 7, 2017.

Après avoir rédigé une somme médicale sous la forme de poèmes prononcés par les animaux, dans son recueil La Prosopopée des animaux, le médecin-poète viennois Jean Ursin publia la même année, en 1541, chez Macé Bonhomme, ses Elégies sur la peste, à un moment où la peste noire, après avoir fait en Europe les ravages que l’on sait, avait quitté la région lyonnaise depuis une dizaine d’années. Les Élégies d’Ursin, qui se présentent au départ comme des poèmes directement liés à la peste (quelles en sont les causes, comment s’en prémunir, etc.) deviennent ensuite assez vite un recueil de conseils diététiques formulés en distiques élégiaques. Les poèmes, consacrés dès la cinquième élégie aux différents types d’aliments (vin, eau, légumes, viande, poisson..), constituent une documentation précise sur le rapport que les hommes du XVIe siècle entretenaient avec leur alimentation. Cette édition, qui ne revendique aucunement le statut d’un travail universitaire, nous offre cependant l’occasion de découvrir ce texte singulier accompagné de sa traduction française et de notes. Plusieurs épîtres dédicatoires et poèmes de louange précèdent et suivent le texte et sa traduction. Ceux-ci sont précédés d’une introduction de P. Domeyne qui apporte les éléments nécessaires à la mise en perspective du texte tandis que quelques pages sur l’édition de 1541 conservée à Vienne renseignent le lecteur sur le livre en tant qu’objet.

Brigitte Gauvain

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°15 (2017) de la SEMEN-L (p. 18-19).