Colloques, congrès et programme de recherche 2024-2025

COLLOQUES, CONGRES & PROGRAMMES DE RECHERCHE 2024-2025

Colloques et journées d’études

  • 25-28 septembre 2024, Nüremberg, Friedrich Alexander Universität : « Das Epos im lateinischen Westen (4. bis 15. Jahrhundert), 10e congrès international de latin médiéval, org. M.C. Ferrari (Friedrich Alexander Universität Erlangen-Nürnberg) et J. Ziolkowski (Harvard University) ; mittellatein.phil.fau.de/epos- 2024
  • 26 octobre 2024, Sélestat, Bibliothèque humaniste de Sélestat : « La guerre des paysans en Alsace au printemps 1525 », journée d’études, org. G. Braeuner et J. Hirstein ; hirstein@unistra.fr
  • 7-8 novembre 2024, Paris, Sorbonne Université Lettres : « L’Europe “en désastré visage” ? Calamités, désastres et catastrophes à la Renaissance », 1er colloque du Pôle Europe et Renaissance en Sorbonne, org. J. Goeury, N. Leroux et E. Lurin ; goeury@sorbonne-universite.fr
  • 14-15 novembre 2014, Amiens, Université de Picardie Jules Verne : « L’éloquence académique en Europe de l’humanisme aux Lumières (XVe-XVIIIe siècle) », colloque international, org. L. Claire et I. Walser- Bürgler ; claire@u-picardie.fr
  • 14-15 novembre 2024, Athènes, École Française d’Athènes : « Les nouvelles vies des divinités grecques en Europe du XIVe au XXe siècle », colloque international, org. C. Gaullier-Bougassas (Université de Caen- Normandie, CRAHAM-CNRS, UMR 6273) dans le cadre du projet ERC Agrelita) ; gaullier- bougassas@unicaen.fr
  • 15-16 novembre 2024, Royaumont, Abbaye de Royaumont : « Ils y perdront leur latin » (Camille Saint- Saëns) : enjeux polémiques de la prononciation du latin chanté en France (1880-1914) », org. V. Leroux (EPHE, PSL), C. Reynaud (EPHE, PSL), T. Vernet (Responsable du Département des Bibliothèques et ressources de l’Abbaye de Royaumont) et F. Schaffenrath (Directeur du Boltzman Institut d’Innsbrück)
  • 16 novembre 2024, Paris, Sorbonne Université : « Inscriptions : des textes aux musées », journée d’étude, org. S. Hériché-Pradeau, S. Lefèvre et G. Parussa ; heriche_pradeau@orange.fr
  • 21-22 novembre 2024, Créteil, Université Paris Est Créteil : « Les institutions romaines dans la culture antiquaire et historiographique des XVe et XVIe siècles : représentations et interprétations », colloque, I.G. Mastrorosa (Université de Florence) et A. Raffarin (UPEC ; anne.raffarin@gmail.com
  • 25 novembre 2024, Paris, Sorbonne Université (Maison de la Recherche) : « “Voyager, c’est traduire”. Découvrir, désigner et décrire l’œuvre d’art dans la littérature viatique entre France et Italie (XVIe– XVIIe siècles) », journée d’étude, J. Castiglione (Sorbonne Nouvelle), A. Lionetto (Sorbonne Université) et A. Sconza (Sorbonne Nouvelle) ; arterm.paris@gmail.com
  • 5-6 décembre 2024, Paris, Institut catholique (Institut d’Études Médiévales) : « À quoi sert d’étudier le Moyen Âge aujourd’hui ? », colloque, org. P. Bermon (LEM/CNRS-PSL, IEM) et D. Poirel (CNRS/IRHT, IEM) ; bermon@icp.fr
  • 11-12 décembre 2024, Reims, Université de Reims Champagne-Ardenne : « Poésie et prophétie : conversation inspirée ? », colloque international, X. Lafontaine (U. Reims Champagne-Ardenne) et Morvan (U. de Nantes) ; xavier.lafontaine@univ-reims.fr
  • 21-22 janvier 2025, Turin, Université de Turin : « Letters, Communities of Ideas and Cultural Exchanges from the late Middle Ages to the Renaissance », colloque international, org. S. Iaria et E. Ardissino dans le cadre du projet « Cultural exchanges, network and community in early humanist Europe. The case of Aeneas Silvius Piccolomini (EuroCult) » ; iaria@unito.it
  • 28-29 janvier 2025, Dijon, Université de Bourgogne : « Présentation des auteurs bourguignons », journées d’étude dans le cadre du projet Burgundia Humanistica, S. Laigneau ; Sylvie.Laigneau-Fontaine@u- bourgogne.fr
  • 6 mars 2025, 14h-18h, salle Mariette, INHA, « Écritures mythographiques », F. Prescendi (EPHE-PSL) et G. Pironti (EPHE-PSL) en collaboration avec V. Leroux (EPHE-PSL) et C. Bonhert (Université de Reims Champagne-Ardenne) ; pour le lien Zoom, écrire à francesca.prescendi-morresi@ephe.psl.eu
  • 7-8 mars 2025, Créteil, Université Paris Est Créteil : « Dialogue sur l’Antiquité et ses prolongements », collaboration entre les universités de Créteil, Barcelone et Neuchâtel ; anne.raffarin@gmail.com
  • 14 mars 2025, Nantes, Université de Nantes : « Ve journée des jeunes chercheurs de la SEMEN-L », Boijoux, A. Dedieu et A. Morvan ; deborah.boijoux@univ-nantes.fr
  • 20-22 mars 2025, Boston, Marriot Copley space – Westin Copley space – Sheraton Boston : « 71st Annual Meeting of the Renaissance Society of America », org. Renaissance Society of America et Shakespeare Association of America ; https://www.rsa.org/general/custom.asp?page=RSABoston2025
  • 6-7 mai 2025, Louvain-la-Neuve, Université Catholique de Louvain-la-Neuve : « Nouvelles perspectives sur les correspondances néo-latines de la première modernité », journées d’étude internationales, org. F. Mercier et A. Smesteers ; mercier@uclouvain.be
  • 14-16 mai 2025, Lyon, ENS Lyon-EnnsiB : « Imprimeurs et libraires en réseaux : communautés d’idées, parentèles et dynasties dans la production du livre en Europe, 1500-1650 », colloque international, org. Furno (IHRIM, Ens Lyon), M. Jourde (Ens Lyon, IHRIM) et M. Walsby (Centre Gabriel Naudé, Enssib) pour le 50e anniversaire de l’association et de la revue Renaissance, Humanisme et Réforme (1975- 2025) ; martine.furno@ens-lyon.fr
  • 24 mai 2025, Londres, Warburg Institute : « Carmina nunc mutanda : confessionalizing tendencies in Neo- Latin poetry of the Reformation period », colloque international, org. N. Hess et L. Nicholas ; hess@sas.ac.uk
  • 4-6 juin 2025, Tours, CESR : « Lecturae Boccaccii. Lectures du De casibus virorum illustrium », colloque international, org. S. Ferrara (Université de Tours/CESR), F. Meier (Georg-August Universität, Göttingen), M. Monti (Università cattolica del Sacro Cuore, Milano), G. Frosini (Università di Siena, Presidente dell’Ente nazionale Giovanni Boccaccio) et E. Filosa (Vanderbilt University, Présidente de l’American Boccaccio Association) ; sabrina.ferrara@univ-tours.fr

-12-13 juin 2025, Paris : Colloque organisé par l’IEHM (universitat de les Illes Balears), l’IHD Jean Gaudemet (université Paris-Panthéon-Assas) et l’IRM (université de Bordeaux), avec le soutien de l’IUF, sous la direction de X. Prévost, R. Ramis Barceló et L.-A. Sanchi : Qu’est-ce que l’humanisme juridique ? What is Legal Humanism? ¿Qué es el humanismo jurídico? Che cos’è l’umanesimo giuridico?

  • 14-20 juillet 2025, Aix-en-Provence, Aix Marseille Université : « Neo-Latin, Language and Languages », 19e congrès de l’IANLS, C. Pieper (Université de Leyde) et B. Charlet-Mesdjian (Aix Marseille Université) ; c.pieper@hum.leidenuniv.nl
  • 18 juillet 2025, Aix-en-Provence, Aix Marseille Université : concert-conférence, V. Leroux dans le cadre du congrès de l’IANLS

Projets de recherche

  • « AGRELITA » : ERC dirigée sur la réception de l’Antiquité grecque en Europe occidentale pré-moderne par C. Gaullier-Bougassas (https://agrelita.hypotheses.org/a-propos). Se situant aux frontières des études littéraires, de l’histoire du livre et de l’histoire de l’art, l’ambition d’AGRELITA est d’explorer la question de la réception par une entrée nouvelle : l’étude des appropriations littéraires et artistiques de la Grèce ancienne par des auteurs qui, des années 1320 à 1550, n’ont pas été en contact direct avec les œuvres grecques, ont accès à des sources latines diverses et, dans un processus de réception active qui relève avant tout de la création littéraire et artistique, choisissent l’écriture et l’illustration d’œuvres en langues vernaculaires. AGRELITA étudiera leur création de l’objet « Grèce ancienne » : comment ils élaborent leurs représentations de la Grèce ancienne en tant que telle, dans ses spécificités et son altérité, et en même temps inventent des liens entre elle et leur propre univers spatio-temporel, pour l’ériger en héritage. Contact : catherine-bougassas@orange.fr
  • « Burgundia Humanistica » : programme dirigé par S. Laigneau-Fontaine, sur les humanistes bourguignons (XVIe et XVIIe siècles). Projet soutenu par le Conseil Régional de Bourgogne, par un financement et un contrat doctoral (E. Ghiringhelli, la Continuation des Fastes d’Ovide par le Dijonnais Claude-Barthélemy Morisot (1649), édition, traduction, commentaire du livre VII, sous la de S. Laigneau-Fontaine, u. Dijon, et Wampfler, u. Reims). Plusieurs travaux terminés ou actuellement en cours appartiennent à ce programme, par exemple la publication par N. Istasse de Joannes Ravisius Textor, un régent humaniste à l’aube de la Renaissance française (Genève, Droz,  2020)  ou l’édition,  traduction,  commentaire  en  cours  de la Gigantomachie de l’Autunois Jacques Guijon (1658). Le corpus est immense et varié (textes de droit, de médecine, tumuli, éloges, correspondances, poésies diverses). Contact : sylvie.laigneau-fontaine@u- bourgogne.fr.
  • « HumanA, Humanismes Aquitains / Humanisme Aujourd’hui en Nouvelle Aquitaine », programme de l’Université Bordeaux-Montaigne, Centre Montaigne, direction V. Giacomotto-Charra (https://centre- huma-num.fr/projets-du-drmt/humana.html). Le projet HumanA s’est donné pour but de renouveler l’étude des milieux intellectuels aquitains entre la fin du XVe siècle et le premier tiers du XVIIe siècle, en dressant un panorama des grandes figures d’érudits et de savants qui y fleurirent à la Renaissance, mais demeurent aujourd’hui dans l’ombre d’auteurs plus célèbres. Il souhaite également faire mieux connaître, au- delà de Bordeaux ou Poitiers, les différents foyers de l’humanisme dans ce qui constitue aujourd’hui la grande Aquitaine. Plusieurs travaux et journées d’étude ont d’ores et déjà permis d’éclairer la richesse et la variété de la culture humaniste régionale et ses réseaux lettrés, que ce soit dans le milieu des parlementaires et juristes, des médecins ou encore des pédagogues, en particulier au collège de Guyenne, et ce quelle que soit la langue d’expression choisie par ces érudits. Contact : violaine.giacomotto@u-bordeaux-montaigne.fr
  • « Humanistica Helvetica », projet de recherche dirigé par Amherdt (Université de Fribourg) et financé par le Fonds National Suisse (2020-2028), a pour but de faire connaître la littérature latine humaniste du XVIe et de la première partie du XVIIe siècle en Suisse par le biais d’un portail Internet bilingue français-allemand (https://humanistica-helvetica.unifr.ch). Ce portail propose une introduction générale à la littérature latine dans la Suisse de l’époque, présente les différents genres littéraires (comme le théâtre, l’autobiographie ou l’épigramme) et étudie plusieurs thématiques particulières (comme le patriotisme ou l’éducation). La vie et l’œuvre de six auteurs représentatifs (parmi lesquels Conrad Gessner et Henri Glaréan) font l’objet d’introductions spécifiques. À cela s’ajoute une liste de tous les humanistes suisses, avec de brèves indications sur leur vie et leur œuvre. Enfin, le portail publie déjà près de 150 textes sélectionnés parmi les œuvres d’une cinquantaine d’écrivains. Tous les textes édités sur le portail sont traduits en allemand et en français, commentés et accompagnés d’une reproduction du manuscrit original ou de l’édition (généralement la première) d’où ils sont tirés. De nombreux chercheurs extérieurs ont d’ores et déjà publié des contributions sur Humanistica Helvetica. Contact : david.amherdt@unifr.ch.
  • « IThAC » : projet de recherche ANR piloté par M. Bastin-Hammou (Université de Grenoble) et mené en collaboration avec l’UMR HiSoMA (Lyon III) autour d’une équipe de 15 chercheurs membres de Litt&Arts et d’HiSoMA. L’ANR IThAC a pour objectif l’étude de la réception du théâtre antique dans l’Europe du XVIe siècle à travers l’analyse du corpus des paratextes savants imprimés qui lui sont alors consacrés, et la mise à disposition de la communauté scientifique de la traduction de ce corpus en français, grâce à la construction d’une interface numérique évolutive. On fait l’hypothèse que la collecte, la traduction et l’analyse de ce corpus, longtemps négligé parce que difficilement accessible matériellement et parce que très largement rédigé en latin, voire en grec, permettront de saisir à la fois comment le théâtre antique a été reçu et compris par ses « inventeurs » dans l’Europe du XVIe , mais aussi comment les idées et les méthodes qu’ils véhiculent, à l’heure où s’inventaient aussi bien le théâtre moderne que la philologie, ont circulé et se sont développées grâce notamment à leur large diffusion rendue possible par l’imprimé (https://ithac.hypotheses.org/).
  • « LiBer » : projet de recherche ANR sur la traduction de trois Décades de Tite-Live par Pierre Bersuire († 1362), l’Université Lumière Lyon 2 et le laboratoire CIHAM (Histoire, Archéologie, Littératures des Mondes Chrétiens et Musulmans Médiévaux), UMR 5648. Promoteurs : M. Possamaï et C. Contact : cedric.giraud@unige.ch
  • « Littératures, philosophie et histoire à l’Âge Regards croisés (XVe-XVIIe siècles) », dir. L. Boulègue (UPJV-UR 4284 TrAme) et I. G. Mastrorosa (U. de Florence-SAGAS) : ce programme scientifique et pédagogique transdisciplinaire vise, à partir de l’étude des textes, à mettre en perspective le traitement humaniste de diverses questions politiques, culturelles et sociales au croisement des approches historique, littéraire, philosophique et artistique. Si le point de départ est philologique et littéraire, lato sensu, il pourra aussi susciter l’intérêt de collègues historiens et historiens de l’art autour de deux axes : les écrits philosophiques et religieux ; la question féminine dans la réflexion du premier âge moderne, du XVe au XVIIe siècle. Cette dernière thématique est l’objet d’un séminaire international (5 à 7 séances par an).
  • « Natale Conti, Mythologia (1567-1527) » : projet dirigé par C. Bonhert à l’Université de Reims- Champagne-Ardennes. Les Mythologiae libri decem de Natale Conti, publiés pour la première fois à Venise en 1567, servirent d’ouvrage de référence dans toute l’Europe pendant plus de deux siècles : les étudiants, les artistes, les poètes, les librettistes d’opéra, les médecins, les philosophes et le public lettré de l’Europe des XVIe-XVIIIe siècles y puisèrent une connaissance encyclopédique sur les cultes et les croyances de l’Antiquité. Le site Natale Conti, Mythologia, 1567-1627 (https://eman-archives.org/Mythologia/) présente l’édition numérique de quatre états de ce texte en mutation (Venise 1567, Francfort 1581, Lyon 1612 et Paris 1627) : plus qu’une œuvre, la Mythologie constitue un corpus foisonnant auquel collaborèrent éditeurs, correcteurs, traducteurs et Le projet est en cours de réalisation et accueille volontiers de nouvelles participations. Contact : celine.bohnert@univ-reims.fr
  • « Relics » : le réseau international de recherche RELICS rassemble des chercheurs intéressés par le rôle dynamique du latin en tant que langue littéraire et culturelle européenne. RELICS est l’initiateur et le coordinateur d’un réseau de recherche scientifique plus vaste appelé « Littératures sans frontières. Une étude historique – comparative de la transnationalité littéraire prémoderne ». Ce projet collaboratif se concentre sur les littératures prémodernes après l’Antiquité à caractère transnational et dans les limites géographiques englobant l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Europe : latin, grec byzantin, Arabe et hébreu – Yiddish –
  • « Les représentations du souverain dans les littératures de la première modernité : Pays de Bohême et France », projet de  recherche  PHC  BARRANDE  2024  dirigé  par  Leroux  (EPHE,  PSL)  et Slavíková (Prague, Institut de philosophie). Membres du projet : C. Absil (doctorante EPHE, PSL), Dubarry (doctorante EPHE, PSL), S. Péquignot (EPHE, PSL), V. Pelc (doctorant, Prague, Institut de philosophie), L. Storchová (Prague, Institut de philosophie), M. Vaculínová (Prague, Institut de philosophie). La représentation des souverains occupe une place prépondérante dans les différents genres de la littérature latine et vernaculaire des XVIe et XVIIe siècles. L’objectif de ce projet est de confronter deux aires géographiques, la France et la Bohême, mais aussi des corpus, des points de vue et des méthodes. La plupart des membres de l’équipe sont des spécialistes de l’humanisme et de la littérature néo-latine et un enjeu important sera de repérer et d’analyser des œuvres latines encore peu explorées, puis de les confronter à la littérature vernaculaire, mais aussi à des écrits liés à l’activité diplomatique, en particulier les journaux d’ambassade et les ouvrages sur l’ambassadeur, d’où la présence d’un historien de la diplomatie.
  • « Ricercar » : programme de recherche en musicologie créé par le Centre d’Études Supérieures de la Renaissance avec le concours de l’Université de Tours, du CNRS, et du Ministère de la Direction Vendrix.
  • « Tacitus on line » : le projet Tacitus On Line, porté par L. Autin (SU) et I. Cogitore (UGA), propose une édition numérique native des principaux commentaires renaissants à Tacite (http://tacitus.elan-numerique.fr/), depuis les Adnotationes d’André Alciat (1517) jusqu’aux Schediasmata de Jean Gruter (1607), tels que rassemblés dans l’anthologie de Pierre Chevalier parue à Paris en En tirant profit des outils électroniques, il s’agit de réfléchir aux formes et aux spécificités du commentaire à Tacite au XVIe siècle. À une époque où la place dans le canon de l’auteur des Annales, réputé obscur et accusé d’impiété, demeure fragile, puisqu’on lui préfère le style de Tite-Live parmi les historiens et de Cicéron parmi les prosateurs, et avant le basculement dans un âge tacitéen au XVIIe siècle et l’essor du tacitisme, l’étude des commentaires du XVIe siècle permet de mesurer la prudence avec laquelle les lecteurs humanistes de Tacite tentent de montrer, dans un contexte hostile, l’actualité politique, philosophique, littéraire de l’historien. Le projet se montre sensible au rôle des citations, à l’évolution diachronique des types d’observation des humanistes, aux relations entre le genre du commentaire et celui du discours ou du traité, et, plus généralement, à la culture littéraire, intellectuelle et politique des penseurs de la première modernité. Contact : louis.autin@sorbonne-universite.fr ou isabelle.cogitore@univ-grenoble-alpes.fr

 

Cours et séminaires 2024-2025

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Clémence Revest et Benoit Grévin

Séminaire de latin médiéval et renaissant pour historiens à l’ENS Paris : https://histoire.ens.fr/latin- medieval-et-renaissant-pour-les-historiens.html ; le séminaire est constitué de deux modules de dix séances chacun visant à approfondir la connaissance du latin pratiqué aux XIIe-XVe siècles par l’étude commentée de textes dans une optique interdisciplinaire (traductions, problèmes d’analyse linguistique et stylistique, aspects historiques, aspects rhétoriques), mais dans une perspective avant tout historique. L’alternance entre un semestre consacré à des formes d’écriture proprement médiévales, et un autre à des formes d’écriture renaissantes en partie néo-classiques donne une vue complémentaire sur les différentes pratiques du latin au bas Moyen Âge.

Luigi-Alberto Sanchi avec Prévost Xavier (Université de Bordeaux, IRM – IUF)

L’Institut d’histoire du droit Jean Gaudemet de l’université Paris-Panthéon-Assas, en collaboration avec l’Institut de recherche Montesquieu de l’université de Bordeaux et l’Institut universitaire de France, organise des séances de séminaire qui ont lieu au Collège Sainte-Barbe, en salle Collinet (4 rue Valette, 75005 Paris, 3e étage), le vendredi de 14h30 à 16h30. Les séances sont publiques. Elles peuvent également être suivies en ligne en écrivant à humanisme.juridique@gmail.com

Année 2025 : Humanisme juridique et utopie

  • Vendredi 17 janvier 2025 : « La première est de M. Budé, Maître des Requêtes, sous François Ier ; elle a paru en 1550 ». Traductions et lectures juridiques de l’Utopie de Thomas More au XVIe siècle. Diego Quaglioni, Université de Trente.
  • Vendredi 31 janvier 2025 : La fiction politique de l’Utopie ou les jeux sur l’interprétation du texte et de la loi. Claire Pierrot, Lycée Lesage de Vannes.
  • Vendredi 14 mars 2025 : Le seminarium d’Utopia : Budé lecteur de More. Richard Scholar, Durham University.
  • Vendredi 4 avril 2025 : De quoi l’utopie est-elle le nom ? Retour sur l’origine supposée du genre à la Renaissance. Géraldine Cazals, Université de Bordeaux (IRM).

65 rue de Richelieu (auditeurs libres sur inscription etudes@enc-sorbonne.fr)

François Ploton-Nicollet

  • Latin médiéval, approche linguistique : Semestre 1, lundi, 14h30-16h30 entre le 30 et le 31 oct. 2024
  • Latin médiéval, documents d’archive (avec Olivier Guyotjeannin) : Semestre 2, lundi, 14h00-15h00, entre le 20 janv. et le 11 avril 2025
  • Séminaire : L’Apocalypse de Golias entre satire de la société et exégèse biblique : Semestre 1, mardi, 17h30-19h30, par quinzaine ; Semestre 2, le lundi, 18h00-20h00, par quinzaine.
  • Codicologie théorique : Semestre 1, mercredi, 9h00-11h00, par
  • Histoire littéraire : Bible et culture biblique : Semestre 1, lundi, 10h30-
  • Histoire littéraire : Littérature latine chrétienne : Semestre 1, mercredi, 11h00-
  • Histoire littéraire : L’épopée latine de Virgile à la Renaissance : Semestre 2, lundi, 10h30-12h30, du 20 janvier au 21 février.

Benoît Grévin (CNRS-CRH), et Clémence Revest (CNRS-centre Norbert Elias)

Latin médiéval et renaissant pour les historiens (latin niveau avancé). Vendredi 14h-16h. Sous-cycle 1 (automne 2024) : « L’imaginaire de la « renaissance » dans les premiers épistolaires humanistes, v. 1350- 1450 » ; sous-cycle 2 (hiver-début printemps 2025) « Les techniques de la communication politique et religieuse médiévale, entre pouvoir, lettre et sermon » Contact : benoit.grevin@orange.fr ou benoit.grevin@ehess.fr.

Frédéric Duplessis, Marie-Céline Isaïa, Beate Langenbruch, Mathilde Cazeaux,

  • Séminaire « Edition et traduction de la Vie de saint Remi (BHL 7152-7162) d’Hincmar de Reims ». Un vendredi sur deux (14h-16h), semestre 1 et 2 ; Lieu : Sources chrétiennes (1er étage), 22 rue Sala https://sourceschretiennes.org/seminaire/hincmar-reims
  • Séminaire d’épistémologie des médiévistes de l’ENS de Lyon : Les Savoirs des médiévistes à l’usage de tous, première séance le vendredi 4 octobre, de 16-18h (semestre 1 et 2), Lieu : ENS de Lyon (voir catalogue de cours de l’ENS de Lyon)
  • Séminaire « De Virgile à Pétrarque : l’épopée latine en diachronie » ; jeudi 11h-13h (semestre 2) ; Lieu : ENS de Lyon (Salle D2-121)

Le genre épique occupe une place centrale dans la littérature latine, qui se reflète non seulement dans la dignité qu’accordaient les Anciens au genus sublime ou l’influence fondamentale de l’Énéide de Virgile mais aussi dans la persistance de ce genre à travers les siècles. En effet, l’histoire de l’épopée latine débute avec l’apparition de la littérature en langue latine (avec les œuvres de Livius Andronicus ou de Naevius) et se poursuit tout au long de l’Antiquité et du Moyen Âge, bien après la chute de l’Empire romain d’Occident. Ce séminaire de recherche se propose d’étudier en diachronie les évolutions de l’épopée latine. Le corpus se concentrera sur le sous-genre constitué par les épopées historiques. Du Bellum ciuile de Lucain à l’Africa de Pétrarque en passant par les Punica de Silius Italicus, la poésie hagiographique carolingienne et l’Alexandreis de Gauthier de Châtillon, l’objectif du séminaire est de mettre en avant les permanences et les adaptations des codes de l’épopée historique latine en replaçant chaque œuvre dans ses contextes littéraire, politique et historique (https://www.ens-lyon.fr/enslyon-maquette/maquette-cours/LAT- 4201/2024)

  • Cours de langue latine médiévale, mardi 14h-16h (semestre 1), Lieu : ENS de Lyon (Salle D2-031) Découverte de la langue latine médiévale à partir de la traduction de textes portant sur les écoles médiévales et de textes extraits de bestiaires latins.

EPHE, PSL

Cédric Giraud, Section des sciences religieuses, avec Christophe Grellard

Philosophie, théologie et exégèse à Paris au XVe siècle : autour de l’œuvre du célestin Claude Rapine, le vendredi à partir du 15 novembre 2024, puis tous les 15 jours. Sorbonne, salle D052, 14h-17h

Virginie Leroux : virginie.leroux@ephe.psl.eu

Séminaire de langue et littérature néo-latines (Virginie Leroux). Vendredi de 16 à 18h à partir du 25 octobre. 17, rue de la Sorbonne, 75005 Paris ; salle D054 Égyptologie

  1. Poésie et politique : la célébration des rois de France
  2. Retraduire Érasme : préparation du volume de la Pléiade
  3. Traduire de vernaculaire en latin : Anne Bouscharain : l’exemple de l’Histoire tragique de Martial Deschamps (1576) traduite en latin par Jean Dorat
  4. Mythographie et histoire des dieux païens
  5. Varia : le deuil des pères dans la poésie néo-latine ; utopies néo-latines ; le néo-latin dans le secondaire

Jean-Marc Mandosio

Latin technique du XIIe au XVIIIe siècle

  1. L’encyclopédie de Domenico Bandini (fin du XIVe-début du XVe siècle)
  2. Lecture de manuscrits latins médiévaux et modernes

Sorbonne, escalier E, salle d’Égyptologie (D054) ; les jeudis de 14 à 16 h, à partir du 17 octobre. Contact : jean-marc.mandosio@ephe.psl.eu

Anne-Marie Turcan-Verkerk

EPHE-PSL, salle d’Histoire (alias D 52), Sorbonne, escalier E, 1er étage (à confirmer), et en visioconférence. Contact : anne-marie.turcan-verkerk@ephe.psl.eu

Cécile Lanéry

« Lecture et critique des manuscrits latins. Cours d’initiation ». Inscrit au programme du master de recherche « Études médiévales : littérature, textes, savoirs » (Paris-Sorbonne, Sorbonne Nouvelle, ENS, ENC), mais ouvert à tous sans inscription préalable. Outre la formation de base nécessaire à l’édition des textes anciens (paléographie, codicologie, ecdotique, histoire des textes), le séminaire inclura des visites de bibliothèques et des conférences faites par des intervenants extérieurs.

Lundi, 18h00-20h00, du 16 septembre 2024 à juin 2025, salle de séminaire du Centre d’Études Anciennes de l’ENS (Rez-de-Chaussée). Contact : cecile.lanery@irht.cnrs.fr

Stage d’initiation au manuscrit médiéval, 7-11 Octobre 2024 ; sauf indication contraire : Campus Condorcet, Bâtiment Nord, 14 cours des humanités, Aubervilliers, métro Front Populaire ; https://www.irht.cnrs.fr/fr/agenda/stage/stage-dinitiation-au-manuscrit-medieval-2024

Eleonora Andriana (IRHT) et M. Husson (Observatoire de Paris)

La philologie des sciences astrales. Deux vendredis par mois à partir du 10 janv. 2025, 14h-16h ; Campus Condorcet / Observatoire de Paris

Sébastien Barret

Édition collective de documents diplomatiques « clunisiens » de la fin du Moyen Âge et du début de l’époque moderne. Un jeudi sur deux à partir du 12 septembre, 10h-12h. Contact : sebastien.barret@irht.cnrs.fr

Monica Brînzei (IRHT), Irène Caiazzo (LEM), Christophe Grellard (EPHE) et Catherine König-Pralong (EHESS)

« La philosophie médiévale à Condorcet ». Un mardi par mois à partir du 15 octobre de 17h à 19h

Jean-Charles Coulon (IRHT) et Julien Véronèse (univ. Orléans, IRHT)

« Le monde et ses merveilles. Cosmologie, géographie et nature au Moyen Âge entre Orient et Occident » Un vendredi par mois à partir du 18 octobre de 10h à 12h, université d’Orléans

Jérémy Delmulle (IRHT), S. Franzoni (Sorbonne Université) et E. Lonati (EHESS) Atelier de philologie et de critique textuelle : théorie et pratique

Un mercredi par mois à partir du 6 nov. de 14h à 16h

Jérémy Delmulle et Hanno Wijsman, section de codicologie de l’IRHT

« Histoires des bibliothèques anciennes ». Un jeudi par mois à partir du 7 novembre de 10h à 12h. Contact : jeremy.delmulle@cnrs.fr

Isabelle Draelants

« Atelier de traduction de textes scientifiques latin médiévaux : Lapidaires latins : recherche des sources et lecture de manuscrits ». 2e et 4e mercredi du mois à partir du 12 octobre de 14h à 16h, Condorcet et visioconférence. Programme des séances et informations sur https://ateliervdb.hypotheses.org/693 Contact : isabelle.draelants@irht.cnrs.fr

Emmanuelle Kuhry et Jérémy Delmulle

Les p’tits déj’ « Humanités numériques » de l’IRHT ; un vendredi par mois à partir du 6 déc. de 9h30 à 12h30

Claudia Rabel

« Les Ymagiers. Conférences sur l’iconographie médiévale ». École du Louvre, lundi à partir du 21 octobre, 17 h 30-19h30 (et visioconférence). Contact : claudia.rabel@irht.cnrs.fr

Marek T. Kretschmer (Univ. de Lorraine)

  • Littérature latine médiévale – M2 Cours magistral (automne 2024), lundi de 8h à Semaines 38-51 (sauf les semaines 44 et 46)
  • Initiation à la paléographie (Antiquité et Moyen Âge) – L3 Cours magistral (automne 2024) lundi de 13h à 14h. Semaines 38-43.

J.-Ch. Coulon (IRHT), J. Véronèse (Univ. Orléans)

« Le monde et ses merveilles : cosmologie, géographie et nature au Moyen Âge entre Orient et Occident ». Les représentations du monde et de ses merveilles dans les traditions du bassin méditerranéen. Un vendredi par mois (10h-12h) à partir du 18 octobre 2024. Entrée libre, contacts : jean-charles.coulon@irht.cnrs.fr, julien.veronese@univ-orleans.fr

Béatrice Charlet-Mesdjian

Préparation à l’épreuve optionnelle de Latin à l’Agrégation d’Espagnol, cours ouvert aux étudiants de Master 2 de LLCER Études hispaniques et aux étudiants internationaux de l’UFR ALLSH.

Béatrice Charlet-Mesdjian et Carine Ferradou

-Module transversal et optionnel « Homo Viator, les voyages de l’Antiquité à nos jours » dans le Master de LLCER (Lettres, Langue et Cultures Étrangères et Régionales) : 3 séances de 2h sur les voyages dans la littérature antique, les pèlerinages dans la chrétienté médiévale et les Grandes découvertes à la Renaissance.

-6 UE semestrielles de 3h/semaine (niveaux Initiation, Intermédiaire, Continuant) qui associent 1h30 d’apprentissage progressif et grammatical de la langue latine « normée » ou « classique » et 1h30 de cours de Néolatin (civilisation/littérature « humaniste » ou contemporaine) sur textes traduits (textes bilingues latin-français fournis) sur les thèmes suivants : À l’école des Humanistes (Initiation S1) ; Les Humanistes à la découverte du monde (Initiation S2) ; Les genres prosaïques populaires en latin (Intermédiaire S1) ; Lecture du recueil de nouvelles néolatines contemporaines Eburneus Elephantulus de Pierre Falleri (2019) et transposition de ces récits de fiction basés sur des faits historiques dans la Provence antique en planches de bande dessinée (Continuants S1 et S2).

-1 UE optionnelle de 3h par semaine au semestre pair (niveau Licence), entièrement dédiée à l’étude sur textes latins traduits de la révolution humaniste et des interactions et transferts culturels qu’elle a entraînés.

Un Diplôme Universitaire (DU) « Langues et cultures : néolatin et linguistique comparée » vient d’être créé à l’AMU à la rentrée 2024

Anne Bouscharain

  • « Atelier néo-latin », en collaboration avec la Bibliothèque municipale de Bordeaux Mériadeck (séance annuelle pour les étudiants de CPGE le lundi, de 13h à 15h ; huit séances à la BM, ouvertes au public et aux étudiants de l’université ; contact : bouscharain@gmail.com). Programme 2024-2025 : Élie Vinet et la Schola Aquitanica (Bordeaux, Millanges, 1583), programme des études au collège de Guyenne.
  • Traduire de vernaculaire en latin : l’exemple de l’Histoire tragique de Martial Deschamps (Paris, Bienné, 1576) traduite en latin par Jean Dorat ; dans le cadre du séminaire de V. Leroux à l’EPHE, les 7, 14, 21 février et le 7 mars 2025.

Violaine Giacomotto Charra

  • Séminaire de master « Littérature et transmission des savoirs à la Renaissance ».
  • Cours magistral master 2 « Histoire et épistémologie des Sciences » : « Livres et lieux de savoir à l’époque moderne ».

Xavier Prévost (Université de Bordeaux, IRM – IUF) avec Luidgi Sanchi (CNRS)

L’Institut d’histoire du droit Jean Gaudemet de l’université Paris-Panthéon-Assas, en collaboration avec l’Institut de recherche Montesquieu de l’université de Bordeaux et l’Institut universitaire de France, organise des séances de séminaire qui ont lieu au Collège Sainte-Barbe, en salle Collinet (4 rue Valette, 75005 Paris, 3e étage), le vendredi de 14h30 à 16h30. Les séances sont publiques. Elles peuvent également être suivies en ligne en écrivant à humanisme.juridique@gmail.com

Année 2025 : Humanisme juridique et utopie

-Vendredi 17 janvier 2025 : « La première est de M. Budé, Maître des Requêtes, sous François Ier ; elle a paru en 1550 ». Traductions et lectures juridiques de l’Utopie de Thomas More au XVIe siècle. Diego Quaglioni, Université de Trente.

-Vendredi 31 janvier 2025 : La fiction politique de l’Utopie ou les jeux sur l’interprétation du texte et de la loi .Claire Pierrot, Lycée Lesage de Vannes.

-Vendredi 14 mars 2025 : Le seminarium d’Utopia : Budé lecteur de More. Richard Scholar, Durham University.

-Vendredi 4 avril 2025 : De quoi l’utopie est-elle le nom ? Retour sur l’origine supposée du genre à la Renaissance. Géraldine Cazals, Université de Bordeaux (IRM).

Sylvie Laigneau-Fontaine : sylvie.fontaine@u-bourgogne.fr

Cours de Master lettres (à distance, via l’EAD) : « Une Europe néo-latine » : panorama des œuvres des « grands noms » humanistes d’Italie, d’Allemagne, de France, d’Angleterre, des Pays-Bas…

Cédric Giraud

  • semestre d’automne : Les genres de la littérature latine médiévale
  • semestre de printemps : Lecture commentée de textes latins médiévaux : Autour des auteurs Célestins (XIVe-XVe). Mardi, 12h-14h. Contact : cedricgiraud@gmail.com

Agnès Guiderdoni : agnes.guiderdoni@uclouvain.be

Séminaire « Emblèmes, devises et genres littéraires à figures dans l’Europe moderne » (premier semestre).

Aline Smeesters : aline.smeesters@uclouvain.be

Ouverture d’une nouvelle finalité spécialisée en « Cultures latine et française du Moyen Âge et des Temps modernes » dans le master 120 en Langues et Lettres anciennes et modernes à l’UCLouvain) : https://uclouvain.be/prog-2022-lafr2m-programme

Pascale Paré-Rey : pascale.pare-rey@univ-lyon3.fr

Cours de L3 : Réception des cultures antiques, orienté en partie sur le néo-latin ; réception de Sénèque, réception de la tragédie latine au XVIe s., réception des 10 tragédies conservées.

Marek T. Kretschmer : marek.kretschmer@univ-lorraine.fr

Initiation au néo-latin, L3 (CM).

Déborah Boijoux

Séminaire sur la réception de l’Antiquité, 1re séance lundi 2 décembre au matin, pour les autres séances, dates à fixer. Séminaire accessible en distanciel, via Zoom. Contact : deborah.boijoux@univ-nantes.fr.

Anne Raffarin: anne.raffarin@u-pec.fr

Second semestre, les mercredis, 14h-17h, à partir du 29 janvier : « Le dialogue avec les Anciens dans la correspondance des humanistes de Pétrarque à Érasme ».

Laurence Boulègue : laurence.boulegue@u-picardie.fr

-Littérature latine de la Renaissance : La rénovation humaniste dans la pensée et la littérature néolatines du XIVe au XVIe siècle (CM, Licence 3, 1er semestre, lundi, 16h-18h) :

Ce cours se propose d’explorer, à travers un corpus de textes latins de la Renaissance humaniste, les grandes questions philosophiques et poétiques que posent les penseurs et écrivains de la fin du XIVe siècle au XVIe siècle. Il s’agit d’étudier, à travers quelques exemples illustres (Pétrarque, Boccace, Landino, Ficin, Politien, Nifo, Second, Belleau, Patrizi), leur projet de rénovation (renouatio) des lettres anciennes et de restauration de la culture antique, latine et grecque, ainsi que leur réappropriation et re- création de cet héritage antique. Les textes étudiés offriront un parcours de lecture et d’analyse depuis le premier mouvement humaniste, porté par Pétrarque et Boccace, aux théories philosophiques et écritures poétiques du Cinquecento.

  • Séminaire de Master : La question féminine au tournant des XVe et XVIe siècles : la littérature de l’éloge et la réflexion philosophique (1er semestre, lundi, 14h-16h) :

La question de la dignité des femmes, objet de débats au Moyen Âge aussi bien dans les traités péripatéticiens, philosophiques et théologiques, que dans les traités de médecine, est à nouveau posée à l’Âge humaniste. La collection de vies et de portraits Sur les femmes illustres (De mulieribus claris) de Boccace, dans la seconde moitié du XIVe siècle, mit au cœur de la rhétorique de l’éloge le débat sur le rôle et le statut des femmes, tant dans la sphère privée que dans la sphère publique, au cours des deux siècles suivants. Ce séminaire se propose d’étudier un moment particulier du traitement humaniste de la question féminine, le tournant du XVe et du XVIe siècle, quand, dans les milieux intellectuels et les cours de Ferrare et de Mantoue, des femmes puissantes – en particulier Isabelle d’Este – décidèrent d’imprimer leur marque en passant des ouvrages de commande aux hommes lettrés de leur entourage, ravivant ainsi un débat qui allait irriguer l’Italie et la France tout au long du siècle.

  • Séminaire doctoral, collaboration Laurence Boulègue (UR 4284 TrAme) et Androula Michael (UR CRAE (ED SHS UPJV-A2U) : Textes et représentations (2e semestre, 6 séances de 2 heures) :

Ce séminaire conjointement organisé par les unités de recherche CRAE et TrAme se veut un lieu de réflexion pluri/inter/trans disciplinaire (lettres, esthétique, philosophie, histoire de l’art, peinture, sculpture, architecture, cinéma …) sur la question de l’articulation du texte et de l’image, comprise dans l’acception large de représentation (picturale, architecturale, sculpturale…). Il se propose d’étudier, au cours de 6 séances de 2 heures, les théories et les pratiques de la rencontre entre le texte et les représentations artistiques (du XIVe siècle à l’époque contemporaine) et de se demander ce que le texte fait à l’image et ce que l’image fait au texte, qu’ils soient conçus ensemble dès le départ (emblèmes, éditions illustrées, livres d’artistes, scénario cinématographique, œuvres plastiques, objets archéologiques et inscriptions, bandes dessinées …) ou qu’ils se trouvent associés après-coup (ekphrasis littéraire, critiques d’art, théorie poiétique …).

  • Séminaire de recherche De mulieribus, collaboration Laurence Boulègue (UPJV-UR 4284 TrAme) et Ida Gilda Mastrorosa (U. de Florence-SAGAS) (à distance, mensuel, octobre-juin)

Ce séminaire sur la question féminine dans la littérature et la pensée humanistes s’inscrit dans le cadre du programme scientifique et pédagogique transdisciplinaire Littératures, philosophie et histoire à l’Âge humaniste. Regards croisés (XVe-XVIIe siècles). Partant du constat que le débat sur la question féminine, dont on peut considérer que le De claris mulieribus de Boccace dans la seconde moitié du XIVe siècle est, dans la littérature humaniste, l’événement fondateur, suscite depuis quelques années un regain d’intérêt, en particulier dans le domaine des études de genre, il nous est apparu qu’il mérite d’être envisagé de nouveau grâce au croisement des regards disciplinaires. Si le corpus des collections de portraits et des vies a donné et donnent lieu actuellement à des études circonstanciées, principalement dans le champ de la rhétorique encomiastique, d’autres textes plus théoriques – dans des traités auliques, philosophiques, politiques, juridiques, historiques, poïétiques ou au sein d’œuvres de fiction – restent encore dans l’ombre. Ils sont pourtant indispensables pour saisir plus largement les interrogations et les problématiques qu’a pu soulever la question de la nature, du rôle et du statut des femmes dans les débats qui ont eu lieu à l’Âge humaniste dans des aires culturelles variées, dans les différents centres de l’Italie de la Renaissance, mais aussi dans le reste de l’Europe.

Nathalie Catellani : nathalie.catellani@u-picardie.fr

Séminaire : « La figure de Jules César dans la littérature antique et humaniste : imperator ou tyran ?», avec Olivier Szerwiniack (deuxième semestre, dates non encore fixées)

Hélène Casanova-Robin : helene.casanova-robin@sorbonne-universite.fr

– Séminaire : Littérature latine de la Renaissance (jeudi 15h-17h), Maison de la recherche de la Faculté des Lettres de Sorbonne Université (salle D 421), 28 rue Serpente, 75006 Paris

*Semestre 1 (M1/M3 LC26LA – ou M1/M3LTZ26LA pour les étudiants inscrits depuis d’autres UFR que celles de latin ou de grec, ou encore M1/3LI0512 pour les étudiants inscrits dans le Master « de la Renaissance aux Lumières » SU/Paris 3) : Mythe et poésie : le ciel, les hommes et les dieux, dans la poésie latine de la Renaissance- étude des constellations et des mythes afférents.

Dans le sillage de Lucrèce, de Virgile, d’Ovide et de Manilius, les humanistes élaborent une poésie latine destinée à représenter la nature dans sa dimension universelle. Ils réfléchissent aussi bien sur les phénomènes terrestres et célestes que sur la dynamique du vivant et la condition humaine, partant du principe que le monde est un tout dont il s’agit d’exposer la cohésion.

Grâce à une subtile articulation entre merveilleux et rationalité, le mythe occupe dans cette démonstration une place de choix, constituant bien plus qu’un ornement du discours. La poésie didactique jubilatoire ainsi élaborée renouvelle les formes littéraires antiques et, nourrie des savants débats contemporains, elle inspire programmes décoratifs et œuvres en langue moderne.

On étudiera, notamment à partir de l’Urania de Giovanni Pontano – et des Hymni Naturales de Marulle –, comment la science des astres et de l’univers bénéficie de ce langage poétique raffiné et participe d’un ample questionnement sur l’origine de l’humanité et le destin des hommes. La poésie du ciel n’est en effet jamais dissociée d’une réflexion sur l’anthropologie ni des questions éthiques. Les mythes antiques sont revisités, au gré des interprétations qui leur ont été associées au cours des siècles et de nouveaux mythes sont élaborés.

(N.B. S’il s’agit des mêmes auteurs que ceux indiqués en 2023, les extraits étudiés en 2024 seront différents, on s’intéressera en particulier aux liens établis par les poètes entre les astres et la géographie de la terre).

*Semestre 2 (M2/M4 LC26LA – ou M2/M4LTZ26LA pour les étudiants inscrits depuis d’autres UFR que celles de latin ou de grec, ou encore M2/4LI0512 pour les étudiants inscrits dans le Master « de la Renaissance aux Lumières » SU/Paris 3) : Commenter les textes antiques à l’âge de l’Humanisme et à la Renaissance.

Le commentaire des textes antiques acquiert une forme nouvelle à l’âge de l’humanisme et de la renaissance. Des textes « oubliés » au cours du Moyen Âge sont alors redécouverts et la forme même du commentaire se diversifie. Si la tradition des scholies antiques perdure, apparaissent aussi des dialogues qui mettent en débat les écrits de l’antiquité, les doctrines et les modes de pensée ; plus encore, ce sont aussi des œuvres de fiction, en prose ou en poésie, romanesques ou dramatiques qui portent également une visée exégétique. La mythologie demeure un objet de prédilection de ces commentaires, matériau qui s’est si bien prêté à véhiculer toutes sortes de symbolismes. Les grandes œuvres de l’antiquité, Virgile, Platon, Cicéron, Ovide, Lucrèce donnent ainsi lieu à des analyses précises qui témoignent d’un nouvel éclairage, porteur des préoccupations contemporaines de leurs auteurs, qu’elles soient d’ordre politique, religieux, moral ou esthétique et bien sûr, philologiques. Nous étudierons quelques exemples de cette diversité des discours exégétiques dans les corpus latins du XVe siècle italien.

Adrian Faure : adrian.faure@sorbonne-universite.fr

TD de L3 (1h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », Semestre 2 : « Qu’est-ce qu’un homme illustre ? L’exemple de Scipion à la Renaissance »

Pamela Mauffrais : pamela.mauffrais@sorbonne-universite.fr

TD de L3 (1h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », Semestre 1 : « L’Isottaeus liber de Basinio de Parme (1449)

Émilie Séris : emilie.seris@sorbonne-universite.fr

  • CM/TD de L1 et L2 (2h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance » (Semestre 1 et Semestre 2) : « Le nu dans la littérature et les arts de la Renaissance ».
  • CM/TD de L2 (3h), bi-cursus Lettres (Sorbonne) / Sciences sociales (Sciences Po), S2 : « Prolongements de l’Antiquité à l’âge de l’humanisme ».
  • Cours Magistral de L3 (1h), option « Littérature et culture latines de la Renaissance », Semestre 1 : « La poésie amoureuse néo-latine » ; Semestre 2 : « La renaissance de la biographie ».
  • Agrégation d’italien, préparation à l’épreuve orale sur l’auteur latin : « Sainte Claire, Lettres ».

Jean-Yves Tilliette, Littérature latine du moyen âge. Les jeux d’une langue poétique

Nous avons le plaisir de vous informer de la parution, le 28 mai 2024, aux éditions Honoré Champion, d’un ouvrage de Jean-Yves Tilliette, Littérature latine du Moyen Âge. Les jeux d’une langue poétique, dans la collection « Essais sur le Moyen Âge ».

Lien vers le site de Champion : https://www.honorechampion.com/fr/editions-honore-champion/13043-book-08536090-9782745360908.html

En voici la présentation :

Les seize études recueillies dans ce volume entreprennent d’explorer certaines des contrées qui composent un continent aujourd’hui oublié de notre ancienne littérature : la poésie latine du Moyen Âge. Elles entendent le faire en adoptant le point de vue de la critique littéraire tout autant que celui de l’analyse philologique et historique. Car la langue savante ne s’est pas alors cantonnée aux usages de la pratique documentaire et de la philosophie scolastique. Elle est aussi créatrice généreuse de formes et de récits. Elle a même d’autant plus vocation à s’incarner sous les espèces de la littérature qu’elle n’est plus langue naturelle. Dès lors, elle peut cultiver en toute liberté les effets du « second degré » et entretenir un dialogue fécond et souvent plein d’esprit, tantôt drôle tantôt sérieux, avec l’œuvre des grands anciens, Virgile ou Ovide, et les témoins les plus brillants des jeunes littératures vernaculaires, poèmes des troubadours ou Roman de Renart. Voilà les jeux de paroles et de sens que l’on s’efforce d’illustrer ici d’exemples variés.

Jean-Yves Tilliette, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles- Lettres, a été professeur de langue et de littérature latines du Moyen Âge à l’Université de Genève de 1990 à 2019. Ses recherches portent principalement sur la poésie latine du Moyen Âge central (XIe-XIIIe siècle) étudiée sous l’angle de son fonctionnement rhétorique et de l’adaptation des modèles classiques au contexte social et religieux du temps. C’est dans cet esprit qu’il a édité l’œuvre poétique complète de Baudri de Bourgueil (1998-2002), analysé la Pœtria nova de Geoffroy de Vinsauf (2000), et commenté et traduit l’Alexandréide de Gautier de Châtillon (2022).

TABLE DES MATIERES

https://www.honorechampion.com/fr/index.php?controller=attachment&id_attachment=2691

*

Jean-Yves Tilliette est aussi l’auteur d’un ouvrage paru chez Droz plus tôt cette année, dans la collection « Recherches et rencontres » : La saveur des mots. Essais sur l’art d’écrire au Moyen Âge.

Latin du Moyen Âge, latin de l’époque moderne et enseignement (VIIe Congrès de la Société d’Études Médio et Néo-Latines, Toulouse)

Notre VIIe congrès va avoir lieu à Toulouse du mercredi 13 au samedi 16 mars 2024.

L’objet du congrès est d’interroger les liens étroits que les corpus latins du Moyen Âge et de l’époque moderne entretiennent avec l’enseignement. En effet, de nombreuses œuvres latines, après l’Antiquité, sont nées dans un contexte de transmission de la culture lettrée. Certaines concernent directement des activités d’enseignants : la transmission de la langue latine ou grecque, la lecture et le commentaire des œuvres classiques, l’élaboration d’œuvres didactiques destinées à former de jeunes esprits, notamment par la grammaire et par la rhétorique. D’autres portent la marque de cette culture scolaire ou universitaire, tout en explorant des voies plus autonomes, voire en s’en démarquant ouvertement, par l’humour ou la parodie.

 

Les différentes sessions du congrès aborderont ainsi l’enseignement du latin et du grec, de l’an 1000 au XVIe siècle, les pratiques de professeurs-auteurs, la place privilégiée du théâtre en latin comme moyen d’enseignement, des traités et questions pédagogiques, comme l’éducation des femmes. Elles exploreront aussi le cas fréquent d’œuvres « mixtes », où se mêlent fins pédagogiques et ambitions littéraires.

Programme :

Programme 7e congrès SEMEN-L

Cliquez ici pour télécharger le programme.

Programme en version texte

Mercredi 13 mars 2024, Université Toulouse – Jean Jaurès

13h45   Accueil

14h00  Ouverture du congrès

Session 1 : Enseigner le latin et le grec, de l’an 1000 au xvie siècle

14h30   Jean-Yves Tilliette (Université de Genève) : « Une salle de classe dans l’Angleterre des environs de l’An mil : les Colloques d’Aelfric Bata »

14h55 Céline Robert (Université de Caen Normandie, craham) : « L’épître V de Raoul Tortaire (xie-xiie siècle), un témoignage sur l’enseignement et sur la relation entre maître et disciple au Moyen Âge »

15h20 Discussion – Café

16h15 Kevin Bovier (Université de Fribourg) : « Latina apud omnes inoleuit : latin et enseignement dans la Suisse du xvie siècle »

16h40 Federica Rossetti (Ludwig Boltzmann Institute for Neo-Latin Studies) : « Celio Secondo Curione. L’éducation des jeunes et l’enseignement du Latin au temps de la Réforme »

17h05 Alexia Dedieu (Université Grenoble Alpes, Litt&Arts) : « Les travaux pédagogiques de Michael Neander : l’utilisation des auteurs anciens par la ‘Schola Neandrina’ »

17h30 Discussion.

Jeudi 14 mars 2024, Université Toulouse – Jean Jaurès

Session 2 : Corpus et arrière-plan pédagogique : questionnements

9h30 Astrid Quillien (Université Sorbonne Nouvelle, firl) : « Denis Lambin pédagogue dans ses éditions d’auteurs anciens, ses traductions et ses orationes »

9h55 Lorène Bellanger (Sorbonne Université) : « Les Carmina de Jean Commire (1678), un recueil néo-latin scolaire ? »

10h20 Discussion – Café

11h15 Martine Furno (Ens Lyon, ihrim) et Christiane Deloince-Louette (Université Grenoble Alpes, Litt & Arts) : « Methodo … accinctus, ou comment éclaircir les ténébrosités d’une épigramme »

11h40 Discussion

13h-13h45

« Ludus ! Quand l’école était un jeu »

Lecture-spectacle de textes des xve-xviiie siècle en traduction française par des étudiants de l’Université Toulouse – Jean Jaurès sous la direction de Ph. Chométy, M. Ferrand et A.-H. Klinger-Dollé

Gratuit et ouvert à tous.

Session 3 : Pratiques de professeurs et pratiques institutionnelles

14h30 Marie-Agnès Lucas-Avenel (Université de Caen Normandie, craham) : « Les satires de Garnier de Rouen contre des maîtres de grammaire et de musique (début du xie siècle) »

14h55 Thomas Penguilly (Académie de Normandie) : « Rhétorique, poésie et enseignement dans l’œuvre d’André Alciat »

15h20 Marie Jeannot-Tirole (Université de Strasbourg, ilbr) : « Sapidus dans la Sylua epistolaris seu Barba. La résurgence du pédagogue derrière le poète »

15h45 Discussion – Café

16h40 David Amherdt (Université de Fribourg) : « L’enseignement dans la biographie et l’autobiographie à Zurich au xvie siècle »

17h05 Hannelore Pierre (Université Bordeaux Montaigne, ausonius, Centre Montaigne) : « Éditer un poète-professeur : quelques indices de pratiques pédagogiques au collège de Guyenne d’après l’édition commentée d’Ausone par Élie Vinet (1580) »

17h30 Anne Bouscharain (Université Bordeaux Montaigne, ur 24142 Plurielles – Centre Montaigne) : « Les mathématiques au collège de Guyenne à travers l’exemple d’Élie Vinet (Ex mathematico Pselli breuiario, 1554 et Logistica, 1573) »

17h55 Discussion

Vendredi 15 mars 2024, Université Toulouse – Jean Jaurès

Session 4 : Théâtre néo-latin et enseignement

9h00 Carine Ferradou (Aix-Marseille Université, caer) : « Présences de Plaute dans la tragédie sacrée Iephthes siue Votum de George Buchanan : à la croisée des enjeux pédagogiques et littéraires »

9h25 Théo Gibert (Université Jean Moulin Lyon 3, ihrim) : « Le style de Nicolas Caussin dans les Tragoediae Sacrae (1620) »

9h50 Discussion – Café

10h45 Mathieu Ferrand (Université Grenoble Alpes, Litt&Arts) : « Voyage au ‘Pays latin’ : le choix de la langue dans les spectacles des collèges parisiens d’Ancien régime (xvii-xviiie siècles) »

11h10 Laure Hermand-Schebat (Université Jean Moulin Lyon 3) et Pascale Paré-Rey (Université Jean Moulin Lyon 3, hisoma) : « L’argument, outil didactique néo-latin, au service de la pédagogie aujourd’hui »

11h35 Discussion

12h00 Clément Bur (Université Toulouse – Jean Jaurès, plh-erasme) : « Présentation de la revue toulousaine Anabases. Traditions et réceptions de l’Antiquité »

Session 5 : Questions et réflexions éducatives

14h30 Séverine Clément-Tarantino (Université de Lille, hisoma) : « Laura Cereta (1469-1499) et l’éducation des femmes »

14h55 Émilie Séris (Sorbonne Université) : « Pédagogie et psychologie : la lettre De ira d’Ange Politien »

15h20 Discussion – Café

16h15 Béatrice Charlet-Mesdjian (Université Aix-Marseille, caer) : « Éducateurs et Éducation chez les Strozzi, père et fils »

16h40 Discussion

Samedi 16 mars 2024

Hôtel d’Assézat, Académie des Sciences et Belles Lettres de Toulouse, salle Clémence Isaure, 9h30-11h30

Accès libre

Accueil par l’Académie des Sciences et Belles Lettres

Table ronde

Les textes latins écrits « après l’Antiquité » : quels atouts pour l’enseignement et la recherche actuels en Humanités ?

Organisée par François Ploton-Nicollet (École nationale des Chartes)

Avec la participation de :

Séverine Clément-Tarantino (Université de Lille, hisoma) : Le cercle de latin vivant en ligne CLIO

Anne-Hélène Klinger-Dollé (Université Toulouse – Jean Jaurès, plh) : Construire un site internet pédagogique à partir de corpus néo-latins : Imago. Lire du latin illustré

Virginie Leroux (École Pratique des Hautes Études) : Enseigner la littérature néo-latine à l’École Pratique des Hautes Études

Marie-Agnès Lucas-Avenel (Université de Caen Normandie, craham) : Latin médiéval et Humanités numériques

Smaranda Marculescu (ENS Lyon, ihrim) : « Neolatinlyon », une école thématique au service du néo-latin.

Comité organisateur

Philippe Chométy, Université Toulouse – Jean Jaurès
Lucie Claire, Université Picardie – Jules Verne / Institut universitaire de France
Jean-Christophe Courtil, Université Toulouse – Jean Jaurès / Institut universitaire de France
Mathieu Ferrand, Université Grenoble – Alpes
Anne-Hélène Klinger-Dollé, Université Toulouse – Jean Jaurès / Institut universitaire de France
Alice Lamy, Classes préparatoires, Lycée Montesquieu du Mans
François Ploton-Nicollet, École nationale des Chartes

Archives

Pour consulter l’appel à communication du congrès : https://www.semen-l.org/?p=2638

Parution des Œuvres Complètes de Jean Second chez Droz

La Société d’Études Médio- et Néo-latines a le plaisir d’annoncer la parution à la Librairie Droz des Œuvres Complètes de Jean Second en quatre volumes issus d’un travail de longue haleine. La direction scientifique a été assurée par Perrine Galand-Willemen et Virginie Leroux, l’édition a été effectuée par Werner Gelderblom et Pierre Tuynman ; l’ensemble réunit le travail d’Anne Bouscharain, Nathalie Catellani, Karine Descoings, Louise Katz, Suzanne Laburthe, Sylvie Laigneau-Fontaine, Arnaud Laimé, Catherine Langlois-Pézeret, Olivier Pedeflous, Sandra Provini, Astrid Quillien, Anne Rolet, Stéphane Rolet, Emilie Séris, Aline Smeesters. Cette édition de référence (ISBN 978-2-600-06354-8) comprenant 3100 pages rejoint la collection « Travaux d’Humanisme et Renaissance » ; elle peut être commandée sur le site de la Librairie Droz : https://www.droz.org/9782600063548.

Présentation par la Librairie Droz

Jean Second (Janus Secundus, 1511-1536) est l’un des poètes néo-latins de la Renaissance les plus doués de sa génération et l’un de ceux qui ont eu la plus grande influence sur la littérature européenne. Surtout connu pour ses Baisers, poèmes érotiques à succès, Second a laissé en réalité, malgré sa courte vie, une œuvre variée et ambitieuse, écrite dans un latin éblouissant, élaborée avec un soin tout stratégique pour obtenir une place de choix à la cour de Charles Quint. Issu d’une famille en pleine ascension sociale, il cultiva un réseau de savants, d’hommes de lettres et d’artistes dont témoignent ses poèmes, ses récits de voyage, sa correspondance et les médailles qu’il grava. Le texte latin édité est celui du manuscrit préparatoire d’Oxford (le plus fidèle aux choix de Second), en partie autographe, parfois transcrit ou remanié par les frères du poète, Marius et Grudius. Une équipe de spécialistes s’est constituée pour éditer, traduire et analyser cette œuvre remarquable, en corrigeant l’image un peu mièvre d’amoureux passionné véhiculée par une critique héritière du romantisme.

Vidéo de présentation de l’œuvre de Jean Second

Nous vous proposons de visionner cette vidéo (2021) produite sous l’égide de la Fondation Antoine et Marie-Hélène Labbé pour la Poésie, de l’Association Humanisme et Renaissance et des Éditions Droz : Virgine Leroux, actuellement présidente de la SEMEN-L, y présente l’écrivain et ses écrits ; la comédienne Estelle Meyer y déclame des textes choisis.

Sommaire des volumes

VOLUME I

AVANT-PROPOS par Perrine GALAND-WILLEMEN

INTRODUCTION GÉNÉRALE JEAN SECOND (1511-1536), POÈTE DE CHARLES QUINT

Les étapes d’une carrière éclair par Perrine GALAND-WILLEMEN et Virginie LEROUX

Les portraits de Jean Second par Perrine GALAND-WILLEMEN

Étude d’ensemble sur la poétique de Jean Second par Virginie LEROUX

Le latin de Jean Second par Werner GOLDERBLOM

Brève histoire des éditions de Jean Second par Perrine GALAND-WILLEMEN

Principes de notre édition par Werner GOLDERBLOM

Répertoire prosopographique par Anne BOUSCHARAIN, Perrine GALAND-WILLEMEN, Virginie LEROUX et Aline SMEETERS

Médailles gravées par Jean Second par Perrine GALAND-WILLEMEN et Virginie LEROUX

« ELEGIAE » / ÉLÉGIES

Introduction par Virginie LEROUX et Émilie SÉRIS

Bibliographie restreinte

LIVRE 1 DES ÉLÉGIES INTITULÉ JULIE

LIVRE 2

LIVRE 3

Tables des illustrations

Index nominum

VOLUME II

« FUNERA » / TOMBEAUX

Introduction par Nathalie CATELLANI, Catherine LANGLOISPÉZERET, Virginie LEROUX, Anne ROLET et Stéphane ROLET

Bibliographie restreinte

EPIGRAMMATUM LIBER UNUS / LE LIVRE D’ÉPIGRAMMES

Avertissement

Abréviations bibliographique courantes

Introduction par Anne ROLET et Stéphane ROLET, avec la collaboration de Werner GELDERBLOM

Annexes

IOANNIS SECUNDI HAGIENSIS EPIGRAMMATUM LIBER UNUS LE LIVRE D’ÉPIGRAMMES DE JEAN SECOND, DE LA HAYE

Tables des illustrations

Index nominum

VOLUME III

« BASIA » / BAISERS

Introduction par Perrine GALAND-WILLEMEN

Bibliographie restreinte

« EPISTOLAE » / ÉPÎTRES

Introduction description du recueil par Arnaud LAIMÉ et Astrid QUILLIEN

Bibliographie restreinte

ÉPÎTRES LIVRE 1

ÉPÎTRES LIVRE 2

« ODARUM LIBER » / LIVRE DES ODES

Introduction par Suzanne LABURTHE

Bibliographie restreinte

Index nominum

VOLUME IV

« SYLVAE » / SYLVES

Introduction par Colin FRAIGNEAU, Louise KATZ, Olivier PÉDEFLOUS, Sandra PROVINI et Aline SMEESTERS

Bibliographie restreinte

LETTRES EN PROSE

Introduction par Sylvie LAIGNEAU-FONTAINE

Bibliographie restreinte

Synopsis des lettres en prose de cette édition

« ITINERA TRIA » / TROIS RÉCITS DE VOYAGE

Introduction par Anne BOUSCHARAIN, Karine DESCOINGS et Aline SMEESTERS

POÈMES CONSACRÉS À LA MORT DE JEAN SECOND

Introduction par Anne BOUSCHARAIN

Index nominum

Alain de Lille, Anticlaudianus, éd. et trad. par F. Rouillé, Genève, Droz, 2023 (Pascale Bourgain)

Alain de Lille, Anticlaudianus, édité et traduit par Florent Rouillé, Genève, Droz, 2023. In-8°, 828 p. ISBN : 978-2-600-06335-7

 Ce compte-rendu de Pascale Bourgain a été publié dans le Bulletin de liaison n°21 (2023) de la SEMEN-L (p. 44-46).

« S’attaquer à l’Anticlaudianus demande un certain courage, tant l’auteur reste secret, son style complexe et ses intentions bien masquées. Les anglosaxons s’y sont déjà essayés à trois reprises, sans réduire toutes les perplexités qui grèvent sa compréhension, mais ceci est la première traduction française. L’édition est celle de Bossuat, avec quelques retouches notamment pour la ponctuation, mais il faut se reporter à celle- ci pour tout détail sur la tradition du texte, les retouches étant généralement celles suggérées par l’édition de Sheridan.

Indubitablement, l’ouvrage est le résultat de longues années de recherche, illustrées par des articles antérieurs. De cette longue maturation, il reste quelque chose, qui ne rend pas l’exploitation de cet ouvrage plus facile. Sans parler du décalage du compte des vers au prologue du livre I, apparemment inclus dans la numérotation des vers tardivement, cette rectification n’ayant pas toujours été répercutée, un manque de coordination entre les différentes parties fait que le texte est traduit et donc commenté différemment en différents endroits, introduction, édition et notes, dénotant des changements de parti en cours de rédaction. Par exemple, l. IX, v. 411, le texte porte ad hoc comme l’édition Bossuat, la traduction choisit adhuc d’une partie des manuscrits, la n. 202 affirmant qu’est retenue la version adhuc, qui n’est pas reportée dans le texte. Généralement la traduction du corps de l’ouvrage semble plus mûrie que celle de l’introduction (comparer p. 192 et 514). C’est pourtant celle-ci qui est commentée. Et il est troublant de trouver fréquemment des interprétations divergentes dans l’introduction et dans les notes, ou même un texte latin différent (197 et 573).

Comme il se doit, l’introduction commence par mettre en place la personnalité de l’auteur, ce qui n’est pas chose facile. Il y a plusieurs Alain de Lille, le théologien, le philosophe et le poète, mais de plus, pour les biographes acharnés à trouver son état civil, celui qui est né à Lille et a été connu comme enseignant à Paris et un moment à Montpellier, l’anglais qui a fait carrière auprès de Thomas Becket qui a été écarté après sa mort (Alain de Tewkesbury), dernièrement un autre né en Bretagne. Enterré à Cîteaux en 1203, c’est la seule chose à peu près sûre. Fl. Rouillé tente de débrouiller cet écheveau en présentant les hypothèses successives et leurs inconvénients, sans vouloir exclure totalement aucune possibilité. (Remarquons que, si Alain se désigne comme magister Alanus, cela signifie qu’il est au moins maître ès arts, qu’il est donc obligatoirement clerc, ayant reçu les ordres mineurs, et que l’expression « entrer dans les ordres », pour un clerc qui entre au monastère, est impropre. La carrure sociale d’un grand clerc capable d’enseigner, de prêcher, d’écrire des ouvrages théologiques, même s’il n’est pas inscrit parmi les maîtres en théologie tenant chaire, lui ouvre nombre de fonctions et de positions.)

Le titre lui-même du poème est volontairement une énigme, même pour les premiers lecteurs et commentateurs. Anticlaudianus peut faire référence au Contra Rufinum du poète Claudien, mais Fl. Rouillé montre qu’Alain connaît fort bien aussi Claudien Mamert, auteur au Ve siècle d’un De statu animae, et qu’il a pris (silencieusement) le thème de l’un (le concile des Vices, qu’il transforme en concile des Vertus) et le sujet de l’autre. Il montre ensuite l’influence de l’Ars versificatoria de Mathieu de Vendôme, seul art poétique médiéval antérieur à l’Anticlaudianus, notamment pour les descriptions et l’allégorie ; l’écho de la Cosmographia de Bernard Silvestre et celui de Martianus Capella ; l’influence stylistique de Sidoine Apollinaire ; le souvenir, qu’il juge conflictuel, de la Psychomachia de Prudence ; le tout en pleine liberté, car l’imitation est le nom que donnent les médiévaux à leur (re)création poétique. Bon lecteur de Genette, Fl. Rouillé appelle palimpseste cette façon de s’approprier et de réécrire, et détaille les divers hypotextes pour conclure qu’en cherchant à combiner les doctrines chartraines à tendance platoniciennes avec la théologie, dans une épopée combinant « les formes apparentes de la littérature païenne et la profondeur des dogmes chrétiens » (p. 207), il a renouvelé la démarche intellectuelle de Claudien Mamert et son intégration d’idées platoniciennes à la doctrine chrétienne.

Je voudrais, parce que cela a une conséquence sur l’interprétation générale, revenir sur un passage de la préface. Bien que la traduction de celle-ci ait fait l’objet de plusieurs versions, l’une en introduction, l’autre dans le corps de l’ouvrage, elles ne me satisfont toujours pas, et j’en reviens en la précisant à la version que j’en avais donnée en 2005 (Le latin médiéval, Atelier du médiéviste, p. 518). Reprenons le texte :

Quae ad hoc opus non nauseantis animi fastidio ductus, non indignationis tumore percussus, sed delectatione novitatis illectus, lector accedat, ut, quamvis liber vernantis eloquii purpuramento non floreat et fulgurantis sententie sydere non clarescat, tamen in fragilis calami tenuitate mellis possit suavitas inveniri, et arescentis rivuli modicitate sitis ariditas temperari ; in hoc tamen nulla vilitate plebescat, nullos reprehensionis morsus sustineat, quod modernorum redolet ruditatem, qui et ingenii preferunt florem et diligentie efferunt dignitatem, cum pigmea humilitas excessui superposita giganteo, altitudine gigantem preveniat et rivus a fonte scaturiens in torrentem multiplicatus excrescat.

Il est évident que c’est le livre, dernier cité, et non le lecteur, qui est le sujet des verbes plebescat et sustineat, comme dans les deux traductions proposées (p. 107 et 248), parce que la phrase a été tournée de façon que le lecteur devienne aussi le sujet des tournures passives suavitas inveniri et ariditas temperari. Or, puisque le livre est le sujet de plebescat et sustineat (ce qui évite d’avoir à torturer la traduction de sustineat, ‘que le lecteur ne retienne aucune critique mordante’, et d’interpréter in hoc comme ‘dans ce livre’, alors que c’est simplement l’annonce de quod), il est aussi le sujet de redolet, à l’indicatif, qui est traduit par un conditionnel, ‘parce qu’elle sentirait’, p. 108, et par une tournure verbale, ‘contre le grossier parfum des modernes’, p. 248. Mais c’est bien le livre d’Alain qui est moderne (comme l’indique l’indicatif), et le vocabulaire de la description des modernes peut aussi bien être pris en bonne part qu’en mauvaise. De ce fait l’allusion topique aux nains sur les épaules des géants est entièrement positive, elle ne fait que continuer, très naturellement, le topos de modestie par l’espoir d’aller plus loin encore que les prédécesseurs, en valorisant la nouveauté, sans qu’il soit besoin de considérer qu’Alain la déconstruit ou la renverse. Je propose :

Que (sans dégoût ni indignation…), mais charmé par le plaisir de la nouveauté, le lecteur aborde cet ouvrage en sorte que, bien que ce livre ne soit pas fleuri des couleurs d’un langage printanier et ne brille pas de l’éclat d’une pensée fulgurante, la douceur du miel cependant se puisse rencontrer dans la minceur de mon fragile roseau, et l’aridité de la soif se tempérer dans le peu d’eau de mon faiblissant ruisseau ; que [ce livre] cependant ne soit avili par aucune dépréciation, qu’il ne supporte aucuns reproches mordants du fait qu’il respire la rude simplicité des modernes : ceux-ci montrent la fine fleur de leur talent et démontrent la haute valeur de leur recherche, puisque la petite taille d’un pygmée, ajoutée à la taille démesurée d’un géant, dépasse celle-ci, et que le ruisseau jaillissant de la source grossit, transformé en torrent (ce qui est exprimer sa confiance dans les capacités futures du ruisseau au faible débit, arescentis rivuli, de son inspiration).

Voir dans ces termes une condamnation méprisante des poètes modernes oblige en sus à expliquer pourquoi la comparaison des nains sur les épaules des géants est ici dévalorisante, et à conclure qu’Alain la détourne avec malice (p. 108). Mais c’est lire le texte avec des parti pris d’interprétation. L’expression modernorum ruditatem a été rapprochée des mauvais poètes, identifiables avec Joseph d’Exeter et Gautier de Châtillon, vilipendés en I, 174-179. Mais ils n’y sont aucunement appelés poètes modernes, au contraire, il découle de la préface, lue selon la syntaxe, que la modernité est celle de l’Anticlaudianus, qui se réclame en tout cas à plusieurs reprises de sa nouveauté de conception : les deux mots (novitas, modernitas) sont une variation lexicale. Les anciens, ce sont ses concurrents qui reprennent des sujets antiques. Alain identifie la nouveauté qu’il revendique et la modernité. On pourrait même voir dans le vers 1 du prologue (Autoris mendico stilum) sa compréhension de l’apologue des nains et des géants et de l’appropriation qu’il fait de l’héritage littéraire : il demande à l’auteur reconnu (Claudien) son stilet, au poète (Claudien, Prudence ?) ses ornements stylistiques (et en conséquence, le passage au statut d’auteur, mais avec l’humilité requise), pour les renouveler par la joyeuse nouveauté de l’écriture (scribendi novitate gaudet, v. 9).

Ainsi les considérations, souvent reprises, sur le dédain d’Alain envers « la facilité des poetæ moderni à produire leurs textes, dont le clinquant n’est que superficiel, sans profondeur de sens » (p. 781), sont des extrapolations. L’utilisation d’une junctura horacienne pour qualifier Ennius/Joseph d’Exeter ne suffit pas non plus à conclure qu’il lui reproche son incorrection métrique, alors qu’il lui reproche clairement son sujet. Malgré les ‘manifestement’, les ‘on en déduira’, les ‘semble donc’, les interprétations qui fondent l’analyse littéraire sont à prendre avec la plus grande prudence, y compris celles qui portent sur d’autres auteurs, comme un passage de Mathieu de Vendôme, Ars versificatoria, p. 106, où un contresens sur un mot (l’adverbe metrice, pris pour un nominatif pluriel ; voir une traduction différente p. 140) transforme une condamnation des exercices scolaires de réécriture en vers en retour à des formes métriques classiques. On ne s’attardera pas sur d’autres traductions inexactes, étant donné la difficulté et la longueur du texte ; certaines n’ont d’ailleurs guère d’importance pour l’interprétation, mais il faut se rappeler le risque de construire sur du sable en se fiant trop à une traduction. Les nombreuses références à la malice ou à l’ironie d’Alain, qui constamment ‘déconstruit’ ou ‘renverse’, devraient nous rappeler que bien souvent nous supposons de l’ironie lorsque nous avons du mal à comprendre.

On se méfiera de même de certaines interprétations qui, à force d’être reprises, finissent par gagner une vraisemblance que leur origine ne justifie pas. L’opposition aux Plantagenêts est de ce nombre. Elle ne repose que sur l’identification de Néron, Midas, Ajax, Pâris et Davus à Henri II et à ses quatre fils (I, v. 180- 192), pourtant présentée avec réticence (p. 305), ce qui n’empêche pas de parler de l’allégorie politique que représente ce passage comme évidente (p. 110, n. 339), et de le prendre en considération comme renforçant l’identification avec Alain de Tewkesbury, protégé de Becket et opposé à Henri II. (Il est possible que l’identification de l’Homo novus avec Philippe Auguste, qui a été tentée par des historiens, joue aussi, bien qu’elle ne puisse être prise au sérieux en regard de l’orientation philosophique de l’allégorie.) Mais si l’identification des mauvais poètes avec ses rivaux littéraires est claire et bien inscrite dans le texte, celle avec des princes détestés serait bien peu perceptible : il est plus probable qu’Alain a tout simplement eu besoin, pour figurer la dégénérescence qu’il déplore, de figures négatives, traditionnellement représentant par antonomase tyrannie, avidité, brutalité, luxure et laideur, à opposer aux modèles positifs qu’il vient d’énumérer. Il faudrait des intentions politiques contemporaines plus nettes (et justement Alain de Lille ne dédicace son œuvre à personne, joue de l’intemporalité, se tient en dehors apparemment de tout réseau) pour en conclure à une prise de position anti-Plantagenêt.

Malgré la prudence nécessaire, l’ouvrage rendra les plus grands services, notamment pour la mise en place des sources et leur combinatoire. S’être donné la peine de comparer avec les autres œuvres d’Alain de Lille et notamment la Summa Quoniam homines, permet de se faire une idée bien documentée de ses conceptions et de son usage des mots, en donnant à sa personnalité une cohérence autrement difficile à percevoir. La partie de l’introduction qui montre que le titre renvoie sans doute aux deux Claudiens, connus et utilisés par Alain, et l’analyse des différents éléments de réécriture et de renouvellement fournis par cet ouvrage complexe et d’une richesse stylistique et conceptuelle exceptionnelles, est d’un très grand intérêt. Fl. Rouillé donne des clés qui fournissent une voie d’accès pour ne pas se noyer en plongeant dans l’univers fourmillant d’Alain de Lille, et même si les intentions de ce dernier ne sont pas encore toutes fermement établies, la grille de lecture est assurément fort enrichie ».

Pascale Bourgain

Agrippa d’Aubigné, Œuvres, Tome VIII – Poésies politiques, satiriques, Poemata, Poésies de Constant d’Aubigné, Édition de Jean-Louis Charlet, Béatrice Charlet-Mesdjian et Jean-Raymond Fanlo, Paris, Classiques Garnier, Textes de la Renaissance, N° 241, 2022, 722 p., 15 x 22 cm, broché : ISBN 978-2-406-12147-3 ; relié : ISBN 978-2-406-12148-0.

Agrippa d’Aubigné, Œuvres, sous la direction de Jean-Raymond Fanlo, Marie-Madeleine Fragonard et Gilbert Schrenck : Tome VIII – Poésies politiques, satiriques, Poemata, Poésies de Constant d’Aubigné, Édition de Jean-Louis Charlet, Béatrice Charlet-Mesdjian et Jean-Raymond Fanlo, Paris, Classiques Garnier, Textes de la Renaissance, N° 241, 2022, 722 p., 15 x 22 cm, broché : ISBN 978-2-406-12147-3 ; relié : ISBN 978-2-406-12148-0.

Ce tome contient la première édition critique de la poésie politique, satirique et ludique d’Agrippa d’Aubigné, ainsi que de la poésie latine, avec traduction. Des inédits sont publiés, de fausses attributions sont réfutées. Des pans méconnus ou ignorés d’une œuvre poétique majeure se révèlent.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°20 (décembre 2022) de la SEMEN-L (p. 42).

Dignité des Artes : promotion et évolution des arts libéraux de l’Antiquité à la   Renaissance. Sous la direction de Alice Lamy, Anne Raffarin et Émilie Séris, Editions Honoré Champion, collection Colloques, congrès et conférences – le Moyen Âge, n° 30, Paris, 2022, 380 p., 1 vol., broché, 15,5 x 23,5 cm. ISBN 978-2-7453-5750-2.

Dignité des Artes : promotion et évolution des arts libéraux de l’Antiquité à la   Renaissance. Sous la direction de Alice Lamy, Anne Raffarin et Émilie Séris, Editions Honoré Champion, collection Colloques, congrès et conférences – le Moyen Âge, n° 30, Paris, 2022, 380 p., 1 vol., broché, 15,5 x 23,5 cm. ISBN 978-2-7453-5750-2.

Les interrogations actuelles sur la place des Humanités dans l’enseignement et dans la recherche invitent à réfléchir sur leur origine et sur leur histoire. L’objet des rencontres qui se sont tenues en mars et octobre 2019 au château d’Écouen et à la Sorbonne était de retracer quelques grandes étapes de la promotion et de l’évolution des artes de l’Antiquité à la Renaissance. En effet, la notion d’ars émerge progressivement dès l’époque hellénistique pour aboutir au système des sept arts libéraux à la fin de l’Antiquité. Régulièrement repensé au cours du Moyen Âge, le cycle des sept arts se voit bouleversé : la philosophie dispute à la théologie son ancien primat, comme élément unificateur des disciplines. À côté d’elles, la médecine et le droit se constituent au cœur du débat sur la classification des sciences et sur leur utilité. L’Humanisme, en affirmant la place centrale de l’Homme dans l’univers, a encore enrichi les artes d’une dignité nouvelle, reflet de la dignitas hominis, et a valorisé des disciplines spéculatives comme la philosophie, rationnelles comme la grammaire, la rhétorique et la poésie, ou pratiques comme l’architecture, la peinture et la sculpture.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°20 (décembre 2022) de la SEMEN-L (p. 44).

Janus Pannonius, Épigrammes. Traduites et annotées, avec le texte latin en regard, par Etienne Wolff, Peeters Publishers, collection Latomus, volume 365, Bruxelles, 2021. 379 p., ISBN 978-90-429-4546-3.

Janus Pannonius, Épigrammes. Traduites et annotées, avec le texte latin en regard, par Etienne Wolff, Peeters Publishers, collection Latomus, volume 365, Bruxelles, 2021. 379 p., ISBN 978-90-429-4546-3.

Janus Pannonius (1434-1472), poète hongrois de langue latine, a été envoyé très jeune à Vérone pour étudier auprès de Guarino. C’est en Italie qu’il compose une bonne partie de sa production poétique. De retour en Hongrie, il est fait évêque puis chancelier par le roi Mathias Corvin. Ses Épigrammes sont certainement son œuvre la plus intéressante. Ces 456 pièces, dont il n’a pas organisé lui-même la publication, abordent des sujets variés ; une majorité d’entre elles est de nature satirique.

Dans cette édition, œuvre d’E. Wolff, le texte latin est emprunté, avec quelques corrections, à l’édition de Mayer (Budapest, 2006). La traduction est entièrement originale. L’annotation est conçue de telle sorte que l’ouvrage puisse être accessible à un public cultivé qui dépasse le seul cercle restreint des érudits.

Pannonius, au-delà de ses qualités littéraires, est intéressant par l’éclairage nouveau qu’il apporte sur l’Italie et la Hongrie du XVe siècle, et sur le premier humanisme.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°20 (décembre 2022) de la SEMEN-L (p. 45).

Le nu dans la littérature de la Renaissance

La SEMEN-L a le plaisir de vous faire connaître la parution de : Le nu dans la littérature de la Renaissance, un ouvrage collectif sous la direction d’Émilie Séris, paru aux Presses Universitaires François-Rabelais, dans la collection « Renaissance ». Il est issu d’un colloque tenu à la Sorbonne du 22 au 24 novembre 2018.

Lien vers le site des PUFR.

Le nu a-t-il eu à la Renaissance le même succès dans la littérature que dans les arts ? Ce livre propose une première synthèse sur le sujet en identifiant une variété de nus dans les textes de la Renaissance et en analysant leurs modèles, leurs significations et leurs procédés d’écriture.

Retravaillant les exemples antiques et médiévaux, la littérature de la Renaissance a développé les fonctions comique et érotique du nu. En effet, dans la suite de la tradition médiévale, la dérision du corps s’exprime dans la nouvelle en langue italienne, dans l’épigramme latine, mais aussi parfois dans l’élégie ou dans les récits des grandes découvertes, mettant à nu la condition humaine. Toutefois, si le nu alimente à la Renaissance la satire des mœurs, il n’en continue pas moins de célébrer l’amour et la fécondité : littérature et arts perpétuent la fonction érotique du nu archaïque en l’adaptant aux cadres du mariage chrétien. Enfin, il apparaît que les nouvelles théorisations humanistes du corps, qui ont bouleversé sa figuration en art, ont aussi modifié les codes de sa description littéraire : les recherches sur la symétrie du corps humain, sur l’anatomie ou sur le mouvement n’ont pas manqué non plus d’influencer le nu dans la littérature de la Renaissance.

Encart de présentation et bon de commande

Sommaire

INTRODUCTION

PARTIE I – MODELES FIGURÉS, MODELES LITTÉRAIRES

Chapitre I – Histoires de nus et de nudité. Sur quelques anecdotes antiques. Valérie Naas

Chapitre II – Les nus sur la mégalographie dionysiaque de la villa des Mystères (Pompéi). Gilles Sauron

Chapitre III – Venus pudica. Portrait féminin et nudité dans la Rome impériale. Emmanuelle Rosso

Chapitre IV – Tableaux et statues de nus dans quelques textes grecs de l’époque impériale. Francesca Mestre.

Chapitre V – Le corps usé des vieilles femmes dans la littérature médiévale. Julien Maudoux.

PARTIE II – MISERE ET DIGNITÉ DE L’HOMME

Chapitre I – Les nudités dans le Décaméron de Boccace. Évrard Delbey

Chapitre II – Il nudo epigrammatico nella poesia umanistica. Donatella Coppini

Chapitre III – La comédie de la nudité dans les Amours de Conrad Celtis. Nicolas Casellato

Chapitre IV – La nudité animale. Identités renaissantes. Guillaume Cassegrain

Chapitre V – Primitivisme et nudité. L’homme demi-nu aux origines de la civilisation. Susanna Gambino Longo

PARTIE III – ÉROS, PAN OU HYMÉNÉE?

Chapitre I – Il nudo tra ethos familiare ad eros coniugale nella poesia di Giovanni Pontano. Giuseppe Germano

Chapitre II – Nuda agitans choros… Valeurs du nu féminin chez Garcilaso de la Vega. Roland Béhar

Chapitre III – La nudité de Suzanne dans une tragicomédie de Charles Godran. John Nassichuk

Chapitre IV – Symbolique érotique et gestuelle. Le topos de la femme au bras levé. Nadeije Laneyrie-Dagen

Chapitre V – Sommeil et nudité. Virginie Leroux

PARTIE IV – LA FABRIQUE DU NU

Chapitre I – Les théories artistiques de Leon Battista Alberti dans l’oeuvre de Cristoforo Landino. Thomas Baier

Chapitre II – Il corpo di Adone nel De hortis Hesperidum di Giovanni Pontano. Antonietta Iacono

Chapitre III – Nude e crude. Le nu féminin dans le Roland furieux. Gabriele Bucchi

Chapitre IV – Portraits de nus dans la poésie de la Pléiade (Ronsard et Baïf). Anne-Pascale Pouey-Mounou

Chapitre V – « Couvrez ce sein… » . Clément Marot et les blasons impudiques. Julien Goeury