Juan Luis Vives, De Savoir et enseigner, éd., trad., intr., notes Tristan Vigliano, Paris, Les Belles Lettres (coll. « Le miroir des humanistes »), 2013

Juan Luis Vives, De Savoir et enseigner, éd., trad., intr., notes Tristan Vigliano, Paris, Les Belles Lettres (coll. « Le miroir des humanistes »), 2013, CXLV p., 749 pages.

Ce vaste ouvrage consiste en l’édition et la traduction française des deux premières parties du De disciplinis que Juan Luis Vives a publié en 1531 : le De causis corruptarum artium Liber, vive critique de la dégradation des savoirs et des apprentissages ; et le De tradendis disciplinis, versant positif de la première partie, qui propose une réforme des contenus et des méthodes éducatives. Le De artibus, troisième partie ajoutée par Vives consacrée à la philosophie première et à la dialectique, n’est pas inclus dans la présente édition, aux dimensions déjà imposantes. Le texte de Vives est précédé d’une introduction substantielle où T. Vigliano présente et éclaire la pensée de l’humaniste espagnol. Œuvre de la maturité, le De disciplinis s’inscrit dans la tradition des traités pédagogiques des XVe et XVIe siècles, ajoutant à l’édifice humaniste de la refondation des savoirs une pierre angulaire encore mal connue.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°13 (2015) de la SEMEN-L (p. 15).

Marie-Dominique Couzinet, Pierre Ramus et la critique du pédantisme : philosophie, humanisme et culture scolaire au XVIe siècle, Paris, Champion, 2015

Marie-Dominique Couzinet, Pierre Ramus et la critique du pédantisme : philosophie, humanisme et culture scolaire au XVIe siècle, Paris, Champion, 2015.

C’est une étude très documentée sur Pierre de la Ramée avec un arrière-plan important sur les productions de collèges, essentiellement latines. Le travail sur les notes de cours et les livres annotés dans le Paris des années 1550-1560 apporte du neuf et propose des éléments importants sur la transmission des classiques par la méthode ramiste (Cicéron en particulier).

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°13 (2015) de la SEMEN-L (p. 14).

Scholary Knowledge. Textbooks in Early Modern Europe, éd. Emidio Campi, Somone de Angelis, Anja-Silvia Goeing and Anthony Grafton, Genève, Droz, 2008

Couverture de Scholarly Knowledge : Textbooks in Early Modern EuropeScholary Knowledge. Textbooks in Early Modern Europe, éd. Emidio Campi, Somone de Angelis, Anja-Silvia Goeing and Anthony Grafton, Genève, Droz, 2008

Ce volume qui réunit les contributions d’historiens de la pédagogie et de l’histoire de la philologie de l’école américaine (Grafton, Blair) et allemande (Leonhardt, Campi) rassemble un matériau jusque là épars et donne une visibilité bienvenue à cet objet trop souvent négligé dans les études sur l’humanisme. On y trouvera notamment des éclairages sur les collèges allemands au début du xvie siècle, injustement méconnus.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°4 (juin 2009) de la SEMEN-L (p. 13).

Compléments (ajouts de janvier 2025)

Lien vers l’ouvrage chez Droz : https://humanisme-renaissance.droz.org/book/9782600011860

Table des matières

Acknowledgements – 9

INTRODUCTION

Anthony T. Grafton
Textbooks and the disciplines – 11

ACADEMIC TEXTBOOKS IN EARLY MODERN TIMES: GENESIS AND INTENTION

Ann Blair
Student manuscripts and the textbook – 39

Daniel Tröhler
The knowledge of science and the knowledge of the classroom : Using the Heidelberg Catechism (1563) to examine overlooked connections – 75

LIBERAL ARTS AND PHILOSOPHY

Jürgen Leonhardt
Classics as textbooks: A study of the humanist lectures on Cicero at the University of Leipzig, ca. 1515 – 89

Peter Stotz
Heinrich Bullinger (1504-1575) and the ancient languages – 113

Volkhard Wels
Melanchthon’s textbooks on dialectic and rhetoric as complementary parts of a theory of argumentation – 139

Anja-Silvia Goeing
Establishing modes of learning: Old and new Hebrew grammars in the 16th century – 157

David A. Lines
Teaching physics in Louvain and Bolonga: Frans Titelmans and Ulisse Adrovandi – 183

Simone De Angelis
From text to the body: Commentaries on De Anima, anatomical practice and authority around 1600 – 205

Urs B. Leu
Textbooks and their uses – an insight into the teaching of geography in 16th century Zurich – 229

Jill Kraye
Teaching stoic moral philosophy: Kaspar Schoppe’s Elementa philosophiae Stoicae moralis (1606) – 249

MEDICINE, JURISPRUDENCE AND THEOLOGY

Nancy G. Siraisi
Medicina Practica: Girolamo Mercuriale as teacher and textbook author – 287

Hildegard Elisabeth Keller and Hubert Steinke
Jakob Ruf’s Trostbüchlein and De Conceptu (Zurich 1554): A textbook for midwives and physicians – 307

Donald R. Kelley
Learning the law – 333

Barbara Mahlmann-Bauer
Catholic and protestant textbooks in elementary Latin conversation: Manuals of religious combat or guide to avoiding conflict? – 341

Emidio Campi
Peter Martyr Vermigli as a teacher at the Schola Tigurina – 391

APPROACHING MODERNITY: A PERSPECTIVE FROM THE HISTORY OF EDUCATION

Jürgen Oelkers
Elementary textbooks in the 18th century and their theory of the learning child – 409

Picture Credits – 433

Authors – 437

Index – 439

 

Colloques 2006

Liste des colloques organisés en 2006 à propos du latin médiéval et du néo-latin.

– 3 mars 2006, Bordeaux : Journée Lire Aristote au Moyen Âge et à la Renaissance : réception du Traité sur la génération et la corruption, Université de Bordeaux III, organisée par J. Ducos et V. Giacomotto-Charra.

– 27-29 mars 2006, Limoges : Colloque La traduction des Anciens en Europe du Quattrocento à la Révolution, Université de Limoges, organisé par C. Lechevalier et L. Pradelle.

– Mai 2006, Verona : Colloque “Il segretario è come un angelo”: trattati, raccolte, epistolari, vite paradigmatiche o come essere un buon segretario nel Rinascimento, organisé par le Gruppo di Studio sul Cinquecento Francese.

– 27-29 mars 2006, Limoges : Traduire les Anciens (Grecs et Latins) en Europe du Quattrocento à la fin du 18e siècle :d’une renaissance à une révolution ?, Université de Limoges, org. C. Lechevalier (Université de Caen) et L. Pradelle (Université de Limoges).

– 6-13 août 2006, Budapest : Congrès International de l’IANLS : Varietas gentium- Communis Latinitas, org. Dr. Gyula Mayer et Prof. Dr. L. Szörényi.

– 4-8 septembre 2006, Oxford (Corpus Christi College): Colloque Erasmus and the Republic of Letters. Rens.: Stephen Ryle. Conference Announcement and Call for Papers: The conference will cover all aspects of Erasmus’ achievement and influence in the fields of education, literature, biblical studies, and theology. Keynote speakers include Lisa Jardine, J.K. McConica, Hilmar M. Pabel, Jane E. Phillips, Erika Rummel, and Mark Vessey. Proposals for papers of 20 or 30 minutes’ duration are invited. Abstracts of c.150 words should be sent by 31 December 2005.

– 22-23 sept. 2006, Paris (Paris IV-Sorbonne) : Colloque Le tyran et sa postérité. Rééflexions sur les figures du pouvoir absolu de l’Antiquité à la Renaissance, organisé par C. Lévy (U. de Paris IV, Equipe « Traditions romaines ») et L. Boulègue (U. de Lille 3, UMR « Savoirs, Textes, Langages »).
Présentation (résumé) : On aurait pu penser que les spécificités propres à la figure grecque du tyran la rendaient inexportable en milieu romain, la res publica ayant déjà son propre repoussoir, le rex. L’installation de la philosophie à Rome, la présence de penseurs comme Polybe ou Panétius allait, dès le second siècle av. J.C., avoir pour conséquence une osmose des catégories grecques et romaines du politique et une intellectualisation plus grande du mos maiorum. Cependant, c’est au Ier siècle av. J.C., et tout particulièrement avec Cicéron, que le tyran fait irruption dans la pensée politique romaine, comme moyen de penser une réalité dont le caractère chaotique apparaissait chaque jour avec plus d’évidence. Si César apparut à Cicéron comme l’incarnation romaine du tyran platonicien, l’habileté d’Auguste aboutit à l’apparition d’un Ianus bifrons, à la fois princeps héritier de l’idéal cicéronien, et tyran pour tous ceux qui vivaient dans la nostalgie de la res publica. La philosophie politique romaine à l’époque impériale se construira donc en fonction des multiples manières de penser la triade: république/prince/tyran. L’analyse diachronique des concepts de principat et de tyrannie, fondée sur l’étude de textes d’inspirations très diverses, devrait permettre une perception plus juste de la dette de Rome à l’égard de la pensée politique grecque et de l’apport spécifiquement romain à la pensée politique occidentale. Le débat sur les figures du prince et du tyran se poursuit dans les traités politiques des humanistes avec, souvent, un souci éthique très fort, du moins jusqu’au début du XVIe siècle. Ces écrits adoptent plusieurs formes et aussi se jouer des limites de tel ou tel genre, et les nombreux traités de cour, qui fleurissent au cours du XVIe siècle, peuvent être considérés comme de nouveaux types de traités politiques. Comment pose-t-on encore la question des trois grands types de régimes politiques et que devient la figure du tyran dans un contexte historique, politique et religieux radicalement différent de celui des sources antiques ?

– 22-23 septembre 2006, Perth : Colloque Humanism and Medicine in the Early Modern Era, Institute of Advanced Studies, University of Western Australia, Perth, oraganisé par Professor Yasmin Haskell and Dr Susan Broomhall.
Présentation : The symposium will explore the complex, and sometimes troubled, relationship between humanism and medicine from the fourteenth through eighteenth centuries. The father of humanism, Francesco Petrarca, famously attacked the medical profession in Against the Doctors (1352). Humanism spoke a new language theoretically a natural, classical Latin, as opposed to the ‘barbaric’ scholastic idiom of the philosophers and the Galenist gobbledygook of the doctors. But the cultures of humanism and medicine inevitably enriched one another: doctors and humanists shared a professional interest in the ancient texts (from Dioscorides to Lucretius), and a vested interest in preserving Latin as a professional argot. Humanism had its own healing pretensions through poetry and moral philosophy. In the sixteenth and seventeenth centuries, doctor and humanist sometimes co-existed in the same person such as Girolamo Fracastoro, Girolamo Cardano, Julius Caesar Scaliger, François Rabelais, and Pierre Petit.
Appel à communication: Papers (30 minutes) should consider various aspects of this road theme, including but not limited to the interface between learned and non-learned medicine, vernacular humanism and medicine, the evolution of the identity of the humanist physician over the early modern era, and the extent to which a consciousness of ‘two cultures’ prevailed in different local and institutional contexts. Please send a 300-word abstract before 1 December 2005 to the conference organisers.

– Sept.-oct. 2006 (proposition de date provisoire), Lyon : Colloque international Commencer et finir, La notion de début et de fin dans les littératures grecque, latine, byzantine et néolatine, organisé par le Centre d’Études et de Recherches sur l’Occident Romain (CEROR, EA 466) et le département de Lettres Classiques de l’Université Jean-Moulin-Lyon III. Organisateurs scientifiques : Christian Nicolas et Bruno Bureau.
Présentation : Prendre en compte la problématique du début et de la fin est une constante de la topique rhétorique : les noms pour désigner ces notions sont multiples, témoignant de la complexité du phénomène d’ouverture et de fermeture d’une oeuvre ou de ses parties. Commencer et finir peut en effet s’appliquer à une oeuvre, voire un ensemble d’oeuvres (recueil), une partie topique d’oeuvre (récit enchâssé, discours, digression, ekphrasis), voire une structure narratologique ou dramatique (notions d’exposition, de dénouement, d’exorde et péroraison etc.), impliquant parfois un débordement de la structure par la matière même de ce qui est dit (analepse, prolepse, dans le cas de prophéties, retours en arrière etc.). Où finit le début, où commence la fin devient alors une question pertinente. Se pose aussi la question de l’autonomie du texte par rapport à des éléments qui l’entourent : insertion de textes dans des recueils et notion même de début et fin de recueil, paratexte (préfaces et postfaces, dédicaces et texte d’envoi, prologues et épilogues) qui compliquent la perception des « vrais » débuts et fins du texte lui-même, quand ils ne l’occultent pas (présence d’un paratexte rapporté, par un éditeur ou un scribe par exemple).
Peut-on enfin retracer une histoire du début et de la fin en littérature de la Grèce archaïque à la Renaissance, quels sont le sens et la portée des évolutions en particulier sur la notion même de texte ou d’oeuvre (pensée du recueil, etc.…) ? La mise en perspective diachronique, comme le changement d’ère culturelle, peuvent conduire à retracer finalement quelques aspects d’une histoire du Texte.

– 23-25 nov. 2006, Clermont-Ferrand : Colloque international Présence du roman grec et latin, organisé par le Centre de recherches André Piganiol et le Centre de Recherches sur les Civilisations Antiques (CRCA) de l’Université de Clermont-Ferrand II. Rens.: Rémy Poignault.
Présentation : Les axes principaux proposés pour ce colloque sont les suivants, sans être exclusifs:
* les formes du genre : rapports avec la satire, l’épopée, le mime, la comédie, la tragédie, les récits de voyage, la fable milésienne, l’élégie érotique alexandrine, l’histoire, la rhétorique, la littérature orales.
* le monde du roman et sa topique
* la réception du roman grec et latin : sa transmission, sa redécouverte, traductions et éditions, son influence sur le roman byzantin, dans la littérature du Moyen Âge jusqu’à nos jours, mais aussi dans la musique, les arts figurés, le cinéma. Dans la tradition de pluridisciplinarité des travaux du Centre de recherches André Piganiol, on attend des contributions de spécialistes venant de différents horizons universitaires.

– 15-16 décembre 2006, Bruxelles (B) : Journées d’études sur les instruments de travail des humanistes Langue, livres, Livre, Musée de la Maison d’Erasme.