IVe journée des jeunes chercheurs et chercheuses de la SEMEN-L – première rencontre

Programme des IVe journées doctorales
des jeunes chercheuses et jeunes chercheurs de la SEMEN-
L

 Première rencontre : samedi 15 avril 2023

Maison de la Recherche – Sorbonne Université – 28, rue Serpente, 75 006 Paris

Salle D323

programme-IVe-journées-doctorales-semenl

9h-9h15 – Accueil

I – Philologie et corpus complexes

Président de session : François Ploton-Nicollet

9h15-9h45 — Giandomenico TRIPODI : « Les recollecte des Géorgiques de Benvenuto da Imola : typologie textuelle et questions philologiques »

9h45-10h15 — Nicolas SOUHAIT : « Éditer les contributions imprimées de Jean Dorat (1541-1560) : enjeux et perspectives »

 

10h15-10h45 – Pause

II – Stylistique et analyse de données textuelles

Présidente de session : Sylvie Laigneau-Fontaine

10h45-11h15 — Valérie THON : « Stylistique et textométrie : le rythme des Lettres de Pierre Damien (xie siècle) »

11h15-11h45 — Elena GHIRINGHELLI : « Ovide et Morisot, l’analyse stylométrique de deux styles en comparaison »

11h45-13h45 – Déjeuner-buffet

 

 III – Tradition et modernités néo-latines (1) : xve-xvie siècles

Présidente de session : Virginie Leroux

13h45-14h15 — Rita DI PASQUALE : « Réflexions sur des thèmes et des genres présents dans la production poétique de Pietro Bembo »

14h15-14h45 — Alexia DEDIEU : « Lire et traduire la Médée d’Euripide en latin au xvie siècle : l’élaboration d’un canon tragique entre transmission textuelle et conventions culturelles »

 

14h45-15h – Pause

IV – Tradition et modernités néo-latines (2) : xviiesiècle

Présidente de session : Émilie Séris

15h-15h30 — Lorène BELLANGER : « L’imitation dans les Carmina de Jean Commire, entre humanisme et classicisme »

15h30-16h — Théo GIBERT : « La querelle de l’épopée en France au xviie siècle : une affaire de Jésuites »

 

16h-16h30 – Pause

V – Foi et création poétique

Présidente de session : Danièle James-Raoul

16h30-17h — Thomas VON KAENEL : « Musas cum pietate iungere : foi chrétienne et poésie classique dans les poèmes bibliques de Rudolf Gwalther (1519-1586) »

17h-17h30 — Clément ZAJAC : « Les anagrammes de Jacob Masen (1606-1681) : un vates au service de la “vitis vera” »

Contact : julien.maudoux@aliceadsl.fr • priscilla.mourgues@gmail.comjeremie.pinguet@yahoo.fr

Archives : appel à communication

IVe journée doctorale de la SEMEN-L

La IVe journée des jeunes chercheurs et chercheuses se tiendra le samedi 15 avril 2023 à Paris, à l’initiative de la Société d’Études Médio- et Néo-Latines (SEMEN-L).

Si vos domaines de recherche sont en lien avec le médio-latin et/ou le néo-latin, vous êtes chaleureusement invité·es à participer à cette journée d’échanges intellectuels qui nous réjouissent par avance. À cette occasion, la SEMEN-L espère vous entendre parler d’un sujet laissé à votre entière appréciation : il peut s’agir de la présentation de votre thèse, d’un chapitre ou d’un aspect de cette thèse ou encore d’un travail de recherche indépendant.

D’un point de vue pratique, le déjeuner sera offert par la SEMEN-L et les frais de transports seront pris en charge pour les participant·es, sur présentation d’un justificatif. Une nuit d’hôtel pourra également être prise en charge pour les personnes ne résidant pas à Paris. Information complémentaire : les participant·es à cette journée d’études devront être à jour de leur cotisation à la SEMEN-L pour l’année civile en cours (24 euros pour le tarif normal, 12 euros pour les étudiant·es, voir le site http://www.semen-l.org).

Si vous êtes intéressé·es et souhaitez participer à cette journée, nous vous prions de nous le faire savoir (à nos trois adresses courriel) avant le 20 janvier 2023 et de nous indiquer le titre de votre communication (même provisoire), accompagné de quelques lignes de résumé et d’un bref curriculum vitae. Chaque communication durera 20 minutes et sera suivie d’un temps de questions et d’échanges.

Nous nous tenons à votre disposition pour tout renseignement complémentaire.

Julien Maudoux, Priscilla Mourgues et Jérémie Pinguet

julien.maudoux@aliceadsl.fr
priscilla.mourgues@gmail.com
jeremie.pinguet@yahoo.fr

Thèses en cours – 2022-2023

Cette liste des thèses en cours en médio-latin et néo-latin est extraite du Bulletin de liaison n°20 paru en décembre 2022 ; elle est complétée, lorsque c’est possible, par le résumé de la thèse tel qu’indiqué sur theses.fr.

École nationale des chartes

Cointet, Hildemar deLonge a peccatoribus salus : Riccoldo da Monte Croce – lire le Coran et écrire sur l’erreur religieuse en Orient au début du XIVe s. », dir. Fr. Ploton-Nicollet (thèse d’École des chartes)

Guignard, Nicolas, La pensée politique d’Hélinand de Froidmont au travers du Cronicon, co-dir. Fr. Ploton- Nicollet et P. Arabeyre.

Le but de cette thèse est de montrer et d’analyser la portée politique, juridique et littéraire de l’œuvre du cistercien Hélinand de Froidmont (1160-1230 ca.). Ce travail inclura l’édition critique, traduite et commentée, du De bono regimine principis, traité en forme de miroir du prince qui constitue le long chapitre 38 du livre XI de la Chronique universelle. Ce traité nous est parvenu au travers d’un tout petit nombre de manuscrits et a été notamment compilé par le dominicain Vincent de Beauvais. Afin de réaliser l’édition scientifique De bono regimine principis, les différentes sources de ce texte devront faire l’objet d’un examen systématique. Les différents emprunts à la tradition biblique et à la littérature latine qui sont convoqués dans le traité d’Hélinand de Froidmont seront également analysés. Il sera montré en quoi ces outils rhétoriques participent à façonner un véritable portrait du roi et à donner du pouvoir royal un visage idéal. Enfin, les différentes formes du pouvoir princier seront approchées par le prisme du genre littéraire qu’est le miroir des princes.

Lemaître, Gwendoline : Paganisme et christianisme dans la première tradition hagiographique irlandaise, dir. Fr. Ploton-Nicollet (thèse d’École des chartes)

Mottais, FrançoisL’héritage de Stace dans la poésie latine tardive : permanences et innovations (IVe-VIe s. apr. J.-C.), co-dir. Fr. Ploton-Nicollet et É. Wolff

Étude de la réception de l’ensemble de l’œuvre de Stace (Silves, Achilléide, Thébaïde) par les poètes de la latinité tardive, sur une période s’étendant du IVe au VIe siècle ap. Jésus-Christ.

Székely-Calma, IuliaLe succès médiéval d’un pseudo-Aristote. Édition et étude de la diffusion du Liber de causis (XIIIe-XVIe siècles), co-dir. Fr. Ploton-Nicollet et D. Poirel (EPHE).

Le présent doctorat se propose de réaliser une nouvelle édition latine du Liber de causis et d’étudier sa diffusion durant la période médiévale à partir de tous les témoins manuscrits connus. En dépit des diverses attributions dont il a fait l’objet au Moyen Âge, l’origine du Liber remonte à l’école grecque néoplatonicienne en passant ensuite par le monde arabe islamique. Inspiré par l’Elementatio theologica de Proclus (412-485), un texte écrit sous forme de 211 propositions axiomatiques portant sur les premiers principes de l’univers, il fut abrégé et retravaillé à Bagdad, vers le milieu du IXe siècle, dans l’entourage du philosophe Al-Kindi. Le Liber de causis fut souvent attribué à Aristote et considéré comme le complément de sa Métaphysique ; de ce fait, les deux traités furent introduits dans le curriculum de la faculté des arts de Paris, afin d’être lus et enseignés ensemble, puis interdits à plusieurs reprises à l’occasion des censures successives visant l’enseignement de certains textes d’Aristote en 1210, 1215 et 1231. L’opuscule fut commenté tout au long du XIIIe siècle par des théologiens et maîtres ès arts de grande renommée comme Roger Bacon, Albert le Grand, Thomas d’Aquin, Gilles de Rome, Pierre d’Auvergne, Siger de Brabant etc., mais la tradition des commentaires continua de se déployer aussi dans les XIVe et XVe siècles. Cette réception tardive est moins connue et, bien qu’elle continuât d’exister en Occident, elle commença à se déplacer vers l’Europe centrale, au sein des nouvelles universités fondées dans le Saint-Empire romain germanique. Le nombre des manuscrits qui transmettent le texte latin du De causis dépasse actuellement 260 et l’on dénombre également 91 commentaires (38 commentaires continus, 37 ensembles de gloses, 16 questions quodlibétiques). Pour l’édition latine, nous nous proposons de consulter l’ensemble des manuscrits comprenant le texte et les commentaires où ont été transcrites des portions plus amples de l’opuscule. Par cet examen poussé des témoins, nous donnerons une édition plus complète (l’ancienne édition s’est appuyée sur la collation de dix manuscrits seulement, ici et là complétée par la consultation ponctuelle de 80 manuscrits : A. Pattin, ‘Le Liber de causis. Édition établie à l’aide de 90 manuscrits avec introduction et notes’, Tijdschrift Voor Filosofie 28 (1966), p. 90-203) et chercherons à retracer la diffusion de l’ensemble de ce corpus en Europe occidentale aussi bien que centrale et, en conséquence, à réévaluer l’impact de ce traité pseudo-aristotélicien au Moyen Âge.

Zajac, Clément, Édition, traduction et commentaire de la Lyrica poesis praeceptionibus et exemplis illustrata de Jacob Masen (1654), dir. Fr. Ploton-Nicollet.

Il s’agira dans un premier temps d’établir une version numérique du texte sous la forme d’une édition critique, qui prendra en compte, en apparat, la collation des trois éditions parues du vivant de l’auteur ou juste après sa mort. Ce travail préliminaire permettra d’aboutir à un texte qui puisse faire référence, facile à lire comme à manipuler, y compris dans sa version numérique qui pourrait trouver une place légitime dans une base de données de textes néo-latins. Dans un second temps, et toujours en s’inscrivant dans cette perspective d’accessibilité du document, une grande partie du travail sera consacrée à la traduction de celui-ci en français. Il conviendra ensuite d’expliciter le texte en le munissant d’un appareil d’annotations comportant les nécessaires élucidations, les renvois internes au corpus, la confrontation des odes au propos théorique de leur auteur, enfin, un relevé systématique des allusions et loci similes replaçant l’œuvre dans son contexte culturel, recherche qui s’appuiera sur les bases de données textuelles disponibles. En dernier lieu, une introduction, sous forme dissertative, cherchera à cerner l’esthétique de Masen, en lien notamment avec les caractéristiques que prend le mouvement baroque dans les arts figurés, auxquels l’auteur fait de nombreuses allusions.

École Pratique des Hautes Études (EPHE)

Delplanque, FabriceÉdition, traduction et commentaire du Livre V du De poeta d’Antonio Sebastiano Minturno (1559), dir. V. Leroux.

La traduction et l’édition du cinquième livre de la poétique néo-latine de l’humaniste Antonio Sebastiano Minturno, consacré à la poésie lyrique, permettra de comprendre la façon dont s’est constitutée à la Renaissance une théorie de la poésie lyrique reposant sur les concepts aristotéliciens qui fonderont notre modernité, et comment s’est établi un genre, reconnu et légitimé, qui jouera un rôle décisif dans l’essor des littératures nationales en Europe.

Dietrich, MarcUn dialogue humaniste satirique : le Grunnius Sophista d’Othmar Luscinius  (1522). Édition, traduction et commentaire, dir. V. Leroux avec D. Brancher, Université de Bâle.

Publié en décembre 1522 à Strasbourg par l’humaniste Othmar Luscinius (v. 1480-1537), le « Grunnius Sophista » est un dialogue néo-latin animé, nourri de références antiques, aux prises avec des questions variées, d’ordre culturel, littéraire, philosophique ou religieux. Né de la rencontre incongrue entre Misobarbarus, défenseur des lettres et de la culture, et Grunnius, un sophiste transformé en cochon qui pourfend l’érudition, ce dialogue se présente comme une satire de la « barbarie » des ignorants qui entendent « déchiqueter » les savants. Reflet des préoccupations humanistes de son temps, cet opus original semble avoir reçu un accueil favorable dans l’Europe humaniste du XVIe siècle. Or, malgré l’intérêt indéniable que présente cette œuvre, ni édition critique ni traduction française n’en ont été réalisées à ce jour. Nous nous proposons donc de combler cette lacune, en accompagnant notre édition d’un commentaire détaillé. Dans un premier temps, il s’agira d’évaluer l’originalité de l’œuvre au sein du genre du dialogue, fondateur des pratiques humanistes : la singularité du « Grunnius » devrait apparaître grâce à une étude intertextuelle de ce que Luscinius doit à Lucien, l’un de ses modèles favoris, et à Érasme, son brillant contemporain. Dans un deuxième temps, il nous faudra mettre au jour les cibles implicites de ce dialogue satirique : nous tâcherons ainsi de le situer dans le contexte social et culturel de l’humanisme européen, en général, et strasbourgeois, en particulier. En outre, nous mettrons en évidence les stratégies de promotion de la langue et de la littérature grecques que met en œuvre Luscinius. Enfin, nous interrogerons le choix de la figure du cochon comme incarnation de l’ignorance : loin d’être anodine, celle-ci revêt en effet, depuis l’Antiquité, des connotations ambivalentes dont nous devrons comprendre les implications dans l’œuvre.

Dubarry, Stéphanie, Les figures de l’inspiration dans le De Deis gentium…historia de Lilio Gregorio Giraldi (1548), dir. V. Leroux.

Lilio Gregorio Giraldi (1479-1552) est un humaniste ferrarais, réputé pour son érudition. L’étude de sa première œuvre, le Syntagma de Musis, a permis de mettre en évidence des spécificités de l’écriture de Giraldi à partir d’un sujet peu présent chez les autres mythographes. Nous entendons donc élargir le corpus afin de déterminer si, dans le cas de dieux qui ont été plus massivement traités, Giraldi apporte de nouveau une voix originale. Notre thèse portera donc sur les chapitres 7 (De Apolline, Aesculapio, Musis, Aurora) et 8 (De Baccho, Priapo, aliis) du De Deis gentium, publié en 1548, dont nous proposerons une traduction annotée et un commentaire. Il s’agira de confronter le texte déjà étudié, Syntagma de Musis, avec sa version du De Deis gentium, dans le chapitre 7 de comprendre son travail sur les sources. L’identification des sources utilisées par l’humaniste ferrarais sera, en effet, éclairante sur sa manière de travailler, mais aussi sur la circulation des œuvres à la Renaissance.

Fichant, OmbelineZoologie et exégèse c. 1200 : étude et édition critique de l’Opusculum de naturis animalium excerptum de dictis sanctorum et plurimum magistrorum, entre bestiaire moralisé et encyclopédie zoologique », contrat de thèse EPHE, dir. I. Draelants (IRHT).

Le manuscrit II 1143 (début du 13e s.), conservé à la Bibliothèque Royale Albert 1er à Bruxelles, contient un texte singulier, resté inexploré jusqu’ici : l »Opusculum de naturis animalium excerptum de dictis sanctorum et plurimum magistrorum’. Peut-être rédigée au début du XIIIe siècle dans le diocèse de Liège, cette œuvre inédite propose une série de notices consacrées aux animaux, où se trouvent mêlées connaissances zoologiques et médicales, commentaires exégétiques, anecdotes, extraits de fables ou de récits antiques et considérations morales ; elle se place ainsi à la croisée des genres médiévaux des bestiaires, des encyclopédies et des recueils de distinctions. Ce texte original, dont l’auteur et le milieu de rédaction restent à découvrir, mérite d’être étudié en rapport avec les œuvres qui l’ont inspiré, pour mettre en lumière les liens entre progrès de la zoologie et exégèse, l’évolution des genres narratifs au Moyen Âge, l’organisation et la transmission des savoirs à l’époque de sa rédaction. Une étude historique détaillée et une édition critique provisoire, objets de ce travail de thèse, devraient permettre de comprendre la nature de cet ‘Opusculum’ original et d’en reconstituer le contenu, les sources d’inspiration (‘auctoritates’), la portée et le contexte de composition.

Franzoni, Silverio« Ricerche sul Florilegium Gallicum (verso un’edizione critica) », doctorat et contrat doctoral de la Scuola normale Superiore di Pisa, sous la direction de Giulia Ammannati, en co-dir. avec A.- M. Turcan-Verkerk.

Mon projet de recherche porte sur le « Florilegium Gallicum », une anthologie de classiques latins (en poésie et en prose) qui compte sans doute parmi les florilèges médiévaux les plus riches et variés. Malgré l’intérêt qu’il a su attirer, aucune étude complète lui a été consacrée: des problèmes fondamentaux restent ainsi toujours sans solutions, tels que le lieu ou l’époque d’origine, les ressources qui en ont permis la compilation, la physionomie de l’auteur anonyme et ses motivations. À ces questions, d’ailleurs, on ne peut pas répondre sans une base textuelle fiable et, surtout, complète; et elle devra se fonder sur un nouvel examen de la diffusion du florilège et de ses transformations. À tout cela mon projet voudrait donner une solution: c’est pourquoi, l’étude des origines et des motivations du florilège va avancer de pair avec la préparation d’une édition critique finalement complète.

Gibert, Theo, Le théâtre de Pierre Corneille et la culture jésuite, co-direction V. Leroux (EPHE) et O. Leplâtre, dans le cadre de l’École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon).

Harter, Marie-OdileLes amours de Cupidon au 16eme siècle de N. Brizard à F. Habert d’Issoudun, dir. V. Leroux.

L’origine de ce projet de thèse réside dans la découverte et l’envie de traduire l’œuvre poétique d’un auteur ardennais du XVIème siècle, Nicolas Brizard,écrite en néo-latin et intitulée « Metamorphoses Amoris quibus adjectae sunt elegiae amatoriae: omnia ad imitationem Ovidii (quoad licuit) conscripta et elaborata ». Cet auteur, certes, s’inspire du principe de la métamorphose longuement développée par Ovide et puise dans son modèle de nombreuses allusions mythologiques.Mais il s’en éloigne beaucoup en choisissant comme protagoniste Cupidon, le dieu de l’amour, qui prend de nombreuses apparences surprenantes pour se mêler aux amours des mortels dont il fait le récit. En cela, Nicolas Brizard se rapproche donc davantage des œuvres érotiques de son maître,s’inscrivant ainsi dans le renouveau de la poésie élégiaque à la Renaissance et dans une nouvelle réception d’Ovide. Cette « mode » littéraire explique sans doute l’intérêt d’un autre poète français de la même époque, François Habert d’Issoudun, pour l’œuvre de Nicolas Brizard et la réécriture partielle qu’il en fit en moyen français sous le titre: »Les Métamorfoses de Cupido, fils de la Déesse Cythérée, qui se mua en diverses formes, contenues en la page suivante.Il nous semble donc intéressant de confronter ces deux textes.

Lonati, ÉlisaÉdition, étude des sources et de la réception du Chronicon d’Hélinand de Froidmont », doctorat et contrat doctoral de l’EPHE, dir. A.-M. Turcan-Verkerk, en co-dir. avec G. Ammannati, Scuola Normale Superiore di Pisa.

Le sujet de ma thèse est le Chronicon du cistercien Hélinand de Froidmont (1160-1230 ca.), une chronique universelle qui parcourt en 49 livres toute l’histoire hébraïque, grecque et latine de la Création jusqu’à l’année 1204, en s’appuyant sur des dizaines de sources classiques et médiévales et en complétant l’exposition des faits avec des digressions littéraires, scientifiques et exégétiques. Cette oeuvre a rencontré au fil des siècles un succès inégal : elle a disparu en partie déjà du vivant de l’auteur ou peu après, alors que la moitié qui en survit n’est attestée que par trois témoins directs et quelques-uns indirects, dont le plus important est le Speculum Maius, l’encyclopédie compilée par le dominicain Vincent de Beauvais entre 1240 et 1260. Mon projet vise à une étude globale de cet ouvrage encore presque complètement inconnu. Les étapes fondamentales seront : 1) éditer pour la première fois d’une façon scientifique le texte de certains des livres survécus et clarifier les rapports entre leurs témoins directs et indirects ; 2) analyser les sources utilisées par Hélinand tant du point de vue de leur transmission que de la façon dont elles ont été réemployées par le Chronicon ; 3) nourrir avec ces enquêtes ponctuelles une étude de l’architecture intellectuelle qui soutient l’ouvrage entier ; 4) définir la contribution du Chronicon aux différentes sections du Speculum Maius et évaluer quelles sources ont été connues par Vincent seulement à travers l’ouvrage d’Hélinand. Les résultats de cette recherche sont susceptibles d’être diffusés par des articles, une édition critique, une monographie et une édition électronique en TEI, qui permettrait de reconstruire autour de notre ouvrage la constellation de ses sources et de ses réutilisateurs, en rendant de cette façon concrètement visible la complexité des relations qui ont permi la naissance du Chronicon.

Nitti, Valeria GiovannaEdizione della Summa Cognito e analisi dei rapporti tra ars dictaminis francese e italiana nella metà del secolo XII, doctorat et contrat doctoral de l’Università degli Studi di Siena, dir. F. Stella, en co-dir. avec A.-M. Turcan-Verkerk.

À la fin du XI siècle on développe en Italie une nouvelle discipline connue comme ars dictaminis qui a pour sujet la rédaction d’une composition écrite, en particulier des lettres. Elle connait ses origines dans l’abbaye de Montcassin et se perfectionne grâce aux contributions des premières grands dictatores du Studium de Bologne. À partir de la moitié du XII siècle, elle va se propager dans toute Europe grâce aux manuels, les artes dictandi, écrits par les maitres italiens les plus célèbres. Ce projet de recherche porte sur l’édition critique de la Summa Cognito, un texte fondamental pour pouvoir reconstruire l’histoire de l’introduction de l’ars dictaminis en France. A’ travers la comparaison de la Summa Cognito avec les autres premières artes dictandi française, on essayera de comprendre la nature du dictamen français, le rapport entre le dictamen italien et celui nè au-delà des Alpes et la circulation de artes dictandi dans la région ligerienne, éblouissant centre culturel au XIIs.

Rizo, Tomy, La place de l’Antiquité dans les institutions européennes (diplôme de l’EPHE), dir. V. Leroux.

Tripodi, GiandomenicoLe commentaire de Benvenuto da Imola aux Géorgiques et la tradition exégétique médiévale du poème virgiliendoctorat et contrat doctoral de l’Università degli Studi di Siena, dir. F. Stella, Université de Sienne, en co-direction avec V. Leroux.

Le commentaire de Benvenuto da Imola aux Géorgiques constitue la plus ample exégèse au poème virgilien que le Moyen Âge connaisse. Écrit en 1378, le commentaire rassemble les caractéristiques d’une exégèse encore médiévale, mais contaminée par une sensibilité et par des éléments caractéristiques de la future critique humaniste. Il se trouve dans dix manuscrits, tous du XVeme siècle, sous la forme de trois différentes recollectiones, notes tirées d’un cours tenu à Ferrare en 1378. La recollectio «A» apparaît comme la meilleure, par l’exhaustivité et la cohérence (Cremona, Biblioteca Statale, Fondo Governativo 109; London, British Library, Additional 10095; Modena, Biblioteca Estense Universitaria, Campori Appendice 263); la recollectio «B», bien que de bonne qualité et bien qu’elle présente quelques différences et ajouts par rapport à «A», semble moins complète surtout dans les deux derniers livres (Oxford, Bodleian Library, Lat. class. C. 9; Firenze, Museo Horne, 2924; Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Ott. Lat. 1262); la recollectio «C» montre plusieurs omissions, lacunes et problèmes textuels (Assisi, Biblioteca francescana, Fondo antico 302; Basel, Öffentliche Bibliothek der Universität, F V 49); deux manuscrits restent à évaluer (Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Chigi H VIII 267; Sevilla, Biblioteca Capitular y Colombina, 05-7-03). La présente thèse proposera l’édition critique du commentaire sur la base de tous les manuscrits, surtout ceux de la recollectio «A» et présentera en annexe les plus intéressantes gloses des deux autres recollectiones. Le projet a un double objectif. En premier lieu (1), sur le plan diachronique, il veut fournir les lignes générales de l’exégèse sur les Géorgiques au Moyen Âge, avec une attention à la fin du Moyen Âge (XIIeme-XIVeme siècles). Il analysera notamment le commentaire d’Ilario d’Orléans (France: XIIeme-XIIIeme siècles) et de Zono de Magnalis (Florence: XIVeme siècle) pour étudier une exégèse inconnue, en mettant en évidence les traits communs, les divergences et les sources utilisées. Deuxièmement (2), sur le plan synchronique, il propose une réévaluation de la figure de Benvenuto da Imola, homme de culture entre Moyen Âge et Humanisme, ami et interlocuteur de Giovanni Boccaccio et de Coluccio Salutati, grande autorité, commentateur des classiques latins, de la Commedia de Dante et du Bucolicum Carmen de Pétrarque. Il s’agira, en particulier, de retrouver dans ses œuvres exégétiques (commentaires à Valerius Maximus, à Lucain, à Virgile, à Pétrarque et à Dante) des matériaux glossographiques communs et d’étudier la dynamique d’utilisation des sources.

Université Bordeaux Montaigne

Bey, Carine, La naissance de la sorcière dans la littérature du Moyen Âge (XIIe-XVe siècles), dir. Danièle James-Raoul.

Gall, MarieÂmeimagination et nouveaux systèmes cosmo-biologiques dans les fictions scientifiques du XVIIe siècle, dir. Violaine Giacomotto-Charra.

Un ensemble de textes sur la pluralité des mondes et les voyages cosmiques voit le jour au XVIIe. A la frontière de plusieurs discours, ils sont considérés aujourd’hui comme autant littéraires que scientifiques, puisqu’ils exposent de nouveaux systèmes cosmo-biologiques par le biais de la fiction. Cette thèse propose de les mettre en regard avec les textes théoriques sur l’âme et l’imagination, afin de saisir le rôle décisif de la fiction dans les transformations des théories cosmo-biologiques à la charnière du XVIe et du XVIIe siècle. De nombreux systèmes et théories pour expliquer le monde co-existent en effet à cette période : différentes hypothèses sont émises sur la nature de la matière des cieux, la conception de l’univers, son caractère fini ou infini, la possibilité qu’il soit vivant et l’existence d’une potentielle âme du monde. Ces hypothèses s’accompagnent par ailleurs d’un renouvellement des théories des sensations, de la vue, de l’intellect et de l’imagination, qui convoquent toutes l’âme humaine. Or l’imagination, faculté de l’âme essentielle aux processus intellectuels, permet de créer de nouvelles images et peut représenter le premier ressort de l’hypothèse scientifique, jouant un rôle crucial quand il s’agit d’imaginer le monde autrement. Les théories de l’âme semblent alors constituer le nœud théorique où se rejoignent ces transformations, au carrefour de la construction de nouvelles hypothèses sur le cosmos, la nature humaine, et les théories de la connaissance. Il s’agira de comprendre comment des remises en question du système cosmologique, physique, médical et physiologique créent un contexte favorable à la multiplication d’hypothèses scientifiques fondées sur l’imagination, en analysant la façon dont les auteurs de fictions scientifiques mobilisent l’imagination dans le discours de la connaissance et donnent à voir, par la fiction, de nouveaux systèmes cosmo-biologiques, au sein desquels les notions d’âme et d’esprit(s) jouent un rôle crucial.

Labarrière, RaphaëlleStyle de genre, styles d’auteurs : le fabliau en question(s), dir. Danièle James-Raoul.

Maudoux, JulienLa vieille femme dans la littérature du Moyen Âge, co-dir. Danièle James-Raoul et Géraldine Puccini. Thèse soutenue le 4 mars 2022.

Au Moyen Âge, les vieilles femmes concentrent plusieurs formes de marginalité et des caractéristiques sociales et existentielles problématiques. Ce travail propose d’étudier les représentations littéraires qui en sont faites en Occident en utilisant un corpus large constitué d’œuvres vernaculaires et latines, littéraires mais aussi médicales et religieuses, de l’Antiquité jusqu’au début de la Renaissance. La production majoritairement masculine est marquée par une certaine misogynie dans le contexte de discours religieux, savants et populaires qui, généralement négatifs envers la vieillesse au féminin, l’utilisent préférentiellement pour aborder la laideur, la déchéance et la monstruosité esthétiques et morales. Cependant, les personnages de vieilles femmes sont rares et leurs emplois ne se limitent ni à un unique rôle stéréotypé d’adversaire dévalorisé, ni au type monolithique de l’entremetteuse ou de la sorcière. Tantôt épisodique, tantôt obsédante ; insignifiante ici, là chargée de significations symboliques complexes et parfois ambivalentes ; tour à tour pure utilité narrative et personnage au sens plein du terme, la vetula interroge les normes médiévales, entre conformisme moral, transgression sexuelle, subversion idéologique et menace de l’ordre masculin. Mais il s’agit aussi d’une figure proprement littéraire, située au croisement stratégique d’enjeux stylistiques, rhétoriques et de querelles de clercs à la portée considérable, tant à propos des pratiques d’écriture qu’en ce qui concerne la question de la misogynie. Profondément orienté dès le plan lexical, cet imaginaire a été analysé sous l’aspect thématique, qui a permis de singulariser les problèmes posés par le corps féminin sénile et la question du contrôle des dames de grand âge soupçonnées de déviance, mais aussi sous l’angle des rôles actantiels et symboliques. Cet examen permet de constater que la vieille femme est ambivalente, à la fois périphérique et étonnamment incontournable, malgré le silence et sa relégation dans les marges, dès lors qu’on s’attache à comprendre les ressorts des discours sur les femmes au Moyen Âge et à sonder l’histoire littéraire, qui a réservé à la figure une place inattendue dans la fabrique des textes.

Mourgues, Priscilla, La poétique du cheminement dans le Livre des Merveilles du monde, dir. Danièle James-Raoul. Thèse soutenue le 2 décembre 2022.

Université de Bourgogne-Franche Comté

Ghiringhelli, ElenaLe 7e livre des Fastes d’Ovide, dans la continuation de Claude-Barthélemy Morisot, co-dir. Sylvie Laigneau-Fontaine et Valérie Wampfler (U. Reims). Contrat doctoral Région.

Dans le cadre de l’essor important que connaît en France, depuis quelques dizaines d’années, l’étude des littératures latine et grecque de la Renaissance, même si un mouvement d’édition de poètes plus « mineurs » a vu le jour, certains restent encore dans l’ombre. Or, l’œuvre de ceux qui ne sont pas parvenus à un renom national, qui n’ont pas fréquenté la Cour et les Grands de leur époque, se révèle d’un grand intérêt, en particulier pour l’histoire des sociétés et des mentalités : elle permet de se faire une idée de ce que pouvait être, dans un milieu donné, les goûts, les lectures, les connaissances, la formation, la culture… de tous ces « intellectuels de province », parfois décriés, mais en raison, le plus souvent, de la méconnaissance que l’on a d’eux. Il se trouve que la Bourgogne – entendue au sens historique large – est un terrain particulièrement fertile pour des recherches de cet ordre. La ville de Dijon, pour ne parler que d’elle, connaît en effet une activité éditoriale en latin et grec très forte durant les XVIe et XVIIe siècles. Les causes en sont multiples : nombreuses institutions religieuses dans la ville, forte présence de parlementaires (ou d’aristocratie « tombée dans la robe »), goût des élites pour le passage d’une langue à l’autre, présence de nombreux vestiges et « lieux de mémoire » antiques sur le territoire… Dans le cadre d’une valorisation patrimoniale, il est donc utile de permettre au public de mieux connaître ces auteurs, leurs œuvres, leurs idées, bref, leur personne. Parmi ces auteurs, Claude-Barthélemy Morisot (1592-1661) est tout particulièrement intéressant. Argumentaire scientifique : problématique, enjeux, méthodologie Avocat au Parlement de Dijon, Morisot est aussi un érudit qui connut un grand succès au sein de la République des Lettres de son temps. La traduction et l’étude de plusieurs de ses œuvres (Morisot écrit en latin) ont été entreprises par Valérie Wampfler, la co-directrice de cette thèse : sont éditées ou en cours d’édition la Porticus Medicaea (1626), la Peruviana (1644) et sa Conclusio et interpretatio (1646), ainsi que plusieurs extraits de la correspondance de Morisot avec les érudits de son temps, réunie dans les Epistularum centuriae prima et secunda (1656) ; la traduction d’un ouvrage de jeunesse de Morisot, l’Alitophili veritatis lacrymae (1624), a été amorcée, et un projet de travail d’équipe consacré aux inédits de Morisot est en cours d’élaboration à l’Université de Reims Champagne Ardenne, associée au projet Burgundia Humanistica (voir infra). Font partie de ce projet les curieux P. O. Nasonis Fastorum libri XII, quorum sex posteriores a C.-B. Morisoto Divione substituti sunt (Dijon, P. Guyot, 1649) : il s’agit d’une continuation de l’œuvre inachevée d’Ovide. Morisot édite en effet les six chants des Fastes écrits par le poète de Sulmone, mais affirme avoir « l’audace » de continuer le calendrier des fêtes romaines en écrivant lui-même les six derniers chants. Une étude approfondie de cette œuvre qui mêle éléments d’histoire, de civilisation, de religion romaines jette une lumière considérable sur les connaissances et les centres d’intérêts d’un parlementaire bourguignon du XVIIe siècle. Le travail consistera à faire le point sur les connaissances actuelles à propos des Fastes d’Ovide, afin de juger de la réussite (en termes d’érudition et de style) de cette continuation, qu’il faudra réinscrire dans le cadre plus large de la réception des œuvres du poète de Sulmone aux XVIe et XVIIe siècles et dans celui du « genre » de la continuation. Enfin, il conviendra de choisir un des six chants écrits par Morisot et d’en présenter une traduction annotée.

Jacob, BarbaraAudacem faciebat amor : Thisbé, une héroïne ovidienne dans la littérature européenne de l’Antiquité au Moyen-Age (XIe-XVe siècles), co-dir. S. Laigneau-Fontaine et J.-M. Fritz.

Au Moyen Âge, la fable de Pyrame et Thisbé offre au lecteur un éventail de représentations variées aux enjeux différents: elle est traduite, remaniée, transposée pour servir des objectifs littéraires, allégoriques et moraux. Histoire d’amour atemporelle, elle a subi un transfert culturel aux multiples facettes, des textes mythographiques à la poésie, en passant par une inscription dans l’imaginaire collectif littéraire et pictural. Nous explorons donc la réception multiforme de cette fable pour retracer son évolution diachronique depuis ses origines, afin de filtrer les mythèmes qui persistent malgré les changements de forme et déterminer leurs variations et leurs constances; il s’agira ainsi de comprendre comment les auteurs s’approprient le mythe et en livrent leur propre interprétation en fonction du contexte. Notre corpus s’étend de l’Antiquité au XVe siècle et contient des textes en langue latine, grecque et vernaculaire. Dans ces textes, il n’est pas rare que l’auteur ou un personnage se compare à Pyrame ou à Thisbé: quel sens prend cette comparaison, de quelle manière devient-elle une figure topique de l’amour menant à la mort, de l’amour contrant la mort, un exemple ou un contre-exemple ? Et plus particulièrement, comment Thisbé, dont l’audace et la libération de la parole amoureuse semblent ouvrir la voie à d’autres personnages féminins après elle, devient-elle, de personnage ovidien, une figure courtoise, vertueuse, mariale, mais surtout une héroïne forte et indépendante ?

Pinguet, JérémieLes Nénies de Jean Salmon Macrin, édition, traduction commentaire, dir. Sylvie Laigneau-Fontaine et Virginie Leroux (EPHE). Contrat doctoral ENS.

Ma thèse consiste en l’édition, la traduction et le commentaire littéraire des « Nénies », parues en 1550 et composées par le poète et humaniste français néolatin Jean Salmon Macrin au sujet de la mort de sa femme, Guillonne Boursault, surnommée Gélonis.

Saunier-Letercq, ValérieLa traduction latine de l’Iphigénie à Aulis d’Euripide par Erasme, dir. Sylvie Laigneau-Fontaine et Estelle Oudot (U. Bourgogne).

Erasme a choisi de traduire en latin la tragédie d’Euripide : Iphigénie à Aulis. Il s’agit d’en proposer une traduction française et conjointement d’étudier en quoi la version d’Erasme permet de saisir les enjeux majeurs du projet humaniste de ce philologue chrétien.

Université de Caen-Normandie

Université de Genève

Defaÿsse, EveEntre cloître et université : la bibliothèque de l’abbaye de Saint-Victor de Paris aux XIIIe-XIVe siècles, co-dir. Cédric Giraud et Caby (Université de Lumière Lyon II).

De Ridder, JulienHumanisme et révolution poétique au onzième siècle : recherches sur les carmina varia de Marbode de Rennes, dir. Cédric Giraud, co-tutelle internationale B. Van Den Abeele (Université de Louvain-la-Neuve).

Germay, Blandine deFormer l’intériorité au XIVe siècle : l’Orationarium du célestin Pierre Poquet. Édition critique et commentaire, dir. Cédric Giraud.

Mazel, NicolasFortune des Héroïdes d’Ovide au Moyen Âge (XIe-XVe) : domaine français, latin et italien, co-dir. Cédric Giraud et M. Possamaï (Université Lumière Lyon II).

Mérieux, Anne-ClaudePenser l’éducation du roi dans les romans des XIIe et XIIIe siècles : Alexandre, Arthur et Josaphat, dir. Cédric Giraud, co-tutelle internationale avec V. Fasseur (Université de Montpellier).

Auteur du premier traité de philosophie politique, le « Policraticus » (1159), Jean de Salisbury théorise et dessine l’image du bon prince. Dans la littérature épique et romanesque des XIIe et XIIIe siècles trois rois se distinguent : Alexandre, Arthur et Josaphat. L’un est un roi païen, les deux autres sont chrétiens. Ces rois suivent un apprentissage différent grâce à leurs maîtres respectifs, Aristote, Merlin et Barlaam. Les auteurs de l' »Historia de Preliis Alexandri Magn »i, Thomas de Kent, Alexandre de Paris et Gautier de Châtillon s’attachent à retranscrire le parcours d’Alexandre. Geoffroy de Monmouth et Robert de Boron se concentrent sur l’éducation d’Uter et d’Arthur. L’auteur de la vulgate latine du « Barlaam et Iosaphat », Gui de Cambrai et deux anonymes racontent, quant à eux, l’avancée de Josaphat et d’Avenir sur la voie de la chrétienté. Récits médio-latins et romans mettent en avant la construction d’un idéal royal que conduiraient Jean de Salisbury et la réforme grégorienne. L’étude des représentations d’Alexandre, d’Arthur et de Josaphat met en lumière le retentissement des réformes politiques en cours dans les littératures épiques et romanesques des XIIe et XIIIe siècles.

Université de Grenoble Alpes

Dedieu, Alexia : Lire Euripide au XVIe. Étude sur la réception savante d’Euripide dans les éditions et traductions latines de ses tragédies (1495-1605), co-dir. M. Bastin-Hamou et Simone Beta (Sienne) (thèse soutenue le 13 décembre 2022).

Cette thèse étudie la réception d’Euripide dans ses éditions et traductions et paratextes en latin en Europe au XVIe siècle. Ce corpus hétéroclite, écrit en latin, langue de communication savante de l’époque, et éparpillé dans les diverses bibliothèques d’Europe, a longtemps été laissé de côté par la critique. Pourtant, ces écrits, essentiels pour étudier la réception d’Euripide, sont également un pilier de l’histoire littéraire européenne. En effet, à une époque où la théorie littéraire ne constitue pas encore une discipline à part entière, c’est dans les paratextes que se développent les débats théoriques qui agitent le monde littéraire et artistique. En marge des textes d’Euripide s’élaborent ainsi les discours théoriques sur l’acte de traduction et sa mise en pratique, de même que les réflexions sur le genre de la tragédie qui ont par la suite façonné le théâtre classique du XVIIe siècle. Mais la portée de ces travaux dépasse le champ littéraire. Les savants qui en sont les auteurs sont des penseurs proches du pouvoir politique et religieux, et entre leurs mains, les tragédies d’Euripide deviennent un instrument pédagogique, religieux et politique. Ce projet de recherche en deux temps consiste d’abord à rendre accessible un patrimoine littéraire méconnu. L’étude de ce corpus, dans un second temps, vise à éclairer un pan oublié de l’histoire de la littérature. Elle tend à illustrer les différentes lectures que les humanistes font d’Euripide, qui constituent une étape cruciale dans construction du théâtre moderne. Leur réception d’Euripide se fait le miroir des préoccupations morales, politiques et littéraires de l’époque et les représentations qui en découlent se sont attachées au poète de façon durable, et ont constitué un héritage pour le théâtre des siècles suivants qui s’en est trouvé transformé.

Université de Louvain-la-Neuve

Aydin, Elisabeth, Poésie et philosophie grecques dans l’humanisme français et néerlandais entre la seconde moitié du XVIe et la première moitié du XVIIe siècle, dir. Aline Smeesters.

Supply, Caroline, La veine poétique néo-latine du deuil familial au tournant du XIVe et XVe siècles en Italie. Étude de la construction du discours poétique et des représentations, dir. Aline Smeesters.

Mercier, Farah, Autour de Denis Petau (Dionysius Petavius S.J., 1583-1652) : étude du réseau relationnel d’un jésuite français, dir. Aline Smeesters.

Université Paris II Panthéon-Assas

Robaglia, Baptiste, La pensée juridique d’Étienne Pasquier (1529-1615), co-dir. Philippe Cocatre-Zilgien et Xavier Prévost (U. Bordeaux). Contrat doctoral, université Paris II Panthéon-Assas.

Étienne Pasquier (1529-1615) est généralement connu pour ses Recherches de la France dont le premier livre parut en 1560. Une riche historiographie existe déjà sur les conceptions historiques de Pasquier. Cependant, l’étude de la pensée juridique de Pasquier n’est quasiment pas abordée. Il m’est apparu opportun de devoir réaliser une étude sur sa pensée juridique. Pour mieux la comprendre, il s’agira tout d’abord de contextualiser ses œuvres, sa vie et son idéologie tant d’un point de vue historique que juridique. Notre auteur connut le bouleversement des études de Droit provoqué par l’humanisme juridique. Il en prit notamment l’ensemble des bénéfices en suivant les leçons d’Hotman et de Baudoin à Paris. Avant de poursuivre son cursus à Toulouse où il rencontra le maître de l’humanisme historiciste Cujas. Puis, il termina ses études en Italie où il put écouter les derniers enseignements d’Alciat, père fondateur de l’humanisme juridique en France. Il devint ensuite avocat au Parlement de Paris où il se mêla au milieu parlementaire. Au sein de ce milieu, Pasquier devint un membre des Politiques, mouvement cherchant à préserver l’unité du royaume de France troublé par les luttes confessionnelles. Par ailleurs, Pasquier, en tant qu’humaniste praticien, a cherché à mettre en exergue un droit national par l’utilisation de l’histoire, des traditions, des coutumes et de la langue. Pour mieux appréhender la pensée de Pasquier, nous concentrerons notre étude, tant d’un point de vue publiciste que privatiste, sur la manière dont notre auteur perçoit le droit.

Ravoniarison, Gaëtan, La pensée juridique de Claude de Seyssel (v.1450-1520) : la tradition à l’épreuve de l’humanisme, co-dir. Bernard d’Alteroche et Xavier Prévost (U. Bordeaux). Contrat doctoral université Paris II Panthéon-Assas.

Claude de Seyssel (v.1450-1520) est connu pour être l’un des principaux conseillers de Louis XII entre 1498 et 1515, et pour son ouvrage La Monarchie de France. Œuvre à prédominance politique, cette dernière a fait l’objet de toutes les attentions des historiens. Or, le conseiller savoyard est avant tout un juriste, formé au droit civil, au droit féodal et au droit canonique à Pavie et Turin. Son cours de droit civil – consistant en un commentaire du Digeste et du Code de Justinien –, enseigné lorsqu’il occupait la chaire de droit civil à la faculté piémontaise entre 1492 et 1497, a été publié en 1508. Toutefois, sa pensée juridique n’a fait l’objet d’aucune étude d’envergure. Pourtant, Claude de Seyssel s’inscrit dans une période de renouveau de l’étude du droit. Peu à peu les humanistes remettent en cause les travaux des bartolistes au début du XVIe siècle. Au cours de cette période charnière, il occupe des rôles centraux : conseiller ducal du duc de Savoie, conseiller royal de Louis XII, ambassadeur et député au sénat de Milan, évêque de Marseille puis archevêque de Turin. Ses travaux mêlent enseignement des textes antiques – il fût le premier à traduire en français des textes d’auteurs antiques grecs –, œuvres historiographiques, et théologiques. D’un point de vue juridique, sa vision pragmatique nous donne un aperçu d’une période encore sous-estimée en France que sont les règnes de Charles VIII et Louis XII. Tout l’objet de cette étude sera de démontrer comment Claude de Seyssel a absorbé et associé les méthodes bartolistes et humanistes pour en ressortir un enseignement et une vision du droit et des institutions qui lui sont propres.

Université Paris III

Hue-Haynez, Catherine, La question du mariage chez Érasme : des Annotations de Paul à l’Institutio matrimonii : élaboration conceptuelle et formes discursives », co-dir. Nathalie Dauvois et Anne-Hélène Klinger-Dollé (U. Toulouse). Thèse soutenue le 18 février 2022.

La pensée matrimoniale d’Érasme a souvent été appréhendée au prisme des polémiques. Celles-ci ont pu occulter l’importance de la question du mariage dans la philosophia Christi. L’objet de cette étude est de comprendre comment la mise en œuvre de formes discursives variées, au sein d’œuvres de genres différents, permet l’élaboration d’une nouvelle conception de l’institution matrimoniale. Les textes latins sont présentés dans leur contexte et une traduction en français des passages les plus significatifs est proposée. La première partie est consacrée à la réflexion doctrinale. Érasme met en évidence les tensions entre les modèles proposés par l’Église et les usages contemporains. Les complexités et les contradictions du droit canon, le défaut de formalisation des rites, font l’objet de vives critiques. Il développe une conception du sacrement comme image de l’amour divin, qui permet d’envisager dissolution et remariage. Les éléments constitutifs d’une rhétorique du mariage sont ensuite étudiés : invention de propositions et d’exemples à partir de lieux délibératifs, adaptation du vocabulaire latin aux realia, recours au raisonnement inductif et aux cas, polyphonie et dialogues. La notion rhétorique de decorum ouvre à une démarche qui privilégie le particulier, les circonstances de temps et de lieu, y compris dans les domaines de l’herméneutique biblique et de l’éthique. Le troisième volet de l’étude s’attache à caractériser l’éthique matrimoniale érasmienne à partir de situations de la vie quotidienne. Les époux sont invités à exercer leur libre arbitre, au lieu de se conformer à des normes morales, et à imiter l’exemple d’un mariage idéal cimenté par l’amour mutuel.

Université Paris Est Créteil

Brisbois, Nicolas : Les traductions latines des dialogues apocryphes de Platon par l’humaniste allemand Willibald Pirckheimer, co-dir. A. Raffarin et J. Hirstein (Strasbourg)

Pommier, Mathilde : Admirabilia, miracula, mira exempla : rêves, présages, fantasmes dans la littérature humaniste : les Geniales Dies d’Alessandro Alessandri (1522), dir. A. Raffarin

Demiror quis sit ille Alexander ab Alexandro. Ainsi Erasme s’interroge-t-il au sujet d’Alessandro Alessandri dans une lettre du 14 mai 1533. Sur cet auteur nous ne disposons que de peu d’informations et surtout d’aucune étude récente consacrée à l’ensemble de son œuvre. Juriste et écrivain, il a écrit les Geniales Dies, œuvre composée de six livres et parue en 1522. Cet ouvrage a fait l’objet de trois éditions en 1522, par Giacomo Mazzocchi, en 1532 et 1539. André Tiraqueau rédige en 1614 un commentaire intitulé Semestria. Plus récemment Mauro di Nichilo a publié Giorni di Festa. Dispute umanistiche e strane storie di sogni, presagi e fantasmi, sélection de chapitres tirés des Geniales Dies et traitant de mirabilia (2014). En raison de leur structure et de la variété des thèmes abordés, il n’est pas évident de rattacher les GD à un genre littéraire. Cette œuvre a été considérée comme encyclopédique, paraencyclopédique mais aussi comme une miscellanée ou encore un manuel de savoir antique. Si les sujets traités dans les GD sont variés, les mirabilia, les rêves, présages et fantasmes y ont aussi leur place. Signes divins, miracles, merveilles de la nature, du monde ou encore de Rome, le merveilleux fascine dès l’Antiquité. Cet attrait pour les mirabilia est encore vivace au Moyen Age et ne faiblit pas par la suite. Les mirabilia surgissent en plusieurs endroits des GD et l’auteur s’efforce de citer ses sources et de traiter ce sujet avec la même rigueur que les autres thématiques. Loin de rejeter ces passages comme naïfs et crédules, nous nous demanderons comment le surnaturel s’articule au rationnel dans cette œuvre. Nous chercherons à comprendre l’intérêt des mirabilia dans un ouvrage abondamment documenté et pensé en vue de transmettre le savoir antique. Le choix des modèles et des sources d’Alessandro Alessandri pour produire ses récits merveilleux sera étudié. En tenant compte du contexte dans lequel écrit cet auteur humaniste, nous tâcherons de comprendre le regard qu’il porte sur les mirabilia rapportés par les Anciens. Nous nous questionnerons sur le contraste entre l’apparente légèreté du sujet et les chapitres d’érudition de l’ouvrage. La composition de l’ouvrage sera aussi analysée pour faire apparaître les choix opérés par Alessandro Alessandri d’insérer des mirabilia à différents endroits de son œuvre. Pour ce faire, tous les chapitres traitant du merveilleux seront traduits et commentés.

Schoentgen, Ben : Rome triomphante : les enjeux d’une restauration, dir. A. Raffarin (inscription prévue 2023)

Université de Paris-Sorbonne

Bellanger, Lorène, Les Carmina de Jean Commire (1678) : édition, traduction et commentaire, dir. Émilie Séris.

Casellato, Nicolas, Traduction et commentaire des Quattior libri Amorum siue quattuor latera Germaniae (1502) de Conrad Celtis, dir. Hélène Casanova-Robin.

Cissé, Bernadette, L’argumentation polémique dans la crise politique et religieuse au XVIe siècle : Ronsard et les protestants, dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Faure, Adrian : La figure de Scipion l’Africain entre Antiquité et Renaissance : réélaboration morale, politique et poétique d’une figure littéraire et artistique, co-dir. H. Casanova-Robin et E. Rosso.

Fayard, Emma, Une muse diserte. Copia et pertinence dans les Œuvres de Ronsard, dir. A.-P. Pouey- Mounou.

Fonseca, Lucas : Édition, traduction et commentaire du recueil Parthenopeus sive Amores de Giovanni Pontano, co-tutelle H. Casanova-Robin et A. Iacono.

Leidi, Giulia, Tibulle dans la poésie et les études des Humanistes sur l’élégie antique, co-tutelle H. Casanova-Robin et D. Coppini (U. Florence).

Lemerre-Louerat, Anne, La Poésie des météores de l’Humanisme latin à la Pléiade, co-direction H. Casanova-Robin et A.-P. Pouey-Mounou.

Mauffrais, Paméla : Édition, traduction et commentaire de l’Isottaeus Liber (1449) – recueil élégiaque en trois livres composé par Basinio de Parme, dir. H. Casanova-Robin.

Cette thèse porte sur la traduction et le commentaire de l’Isottaeus Liber du poète humaniste Basinio de Parme (1425-1457). L’Isottaeus est un poème épistolaire en distiques élégiaques qui met en scène le souverain de Rimini, Sigismond Malatesta, sa bien-aimée, Isotta degli Atti, et le Poète, qui se ménage des interventions directes dans leurs échanges. L’œuvre s’inscrit dans la tradition des Héroïdes d’Ovide et, si elle a été éditée par F. Ferrucci en 1922, elle n’a jamais bénéficié jusqu’à ce jour de traduction intégrale en langue moderne. Nous voudrions étudier la façon dont cette œuvre renouvelle la forme élégiaque augustéenne et témoigne de l’histoire politique et culturelle de Rimini.

Meng, Yao, La discrétion dans la poésie amoureuse de la Pléiade : approche énonciative et figurale d’une rhétorique de l’implicite, dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Payen de La Garanderie, Adèle, La Pléiade légère : innovations stylistiques dans les genres poétiques mineurs à la Renaissance (1552-1585), dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Ruciak, Astrée, La rhétorique du surnaturel : choix de langue et choix de style dans la rhétorique démonologique en langue française au tournant des XVIe et XVIIe siècles, dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Souhait, Nicolas, Dorat pédagogue de la langue française. De la poétique trilingue à l’illustration du français dans la poésie de la jeune Pléiade (1549-1556), dir. A.-P. Pouey-Mounou.

Wippermann, Jonas, Die Ambivalenz der Form. Das Werk Pierre de Ronsards zwischen politischem Interesse und künstlerischer Form, dir. A.-P. Pouey-Mounou, co-encadrement avec K. Westerwelle (dir. principale) et U. Langer, Münster.

Yvert-Hamon, Sophie, Ethos, représentation de l’autre et argumentation dans le discours de controverse religieuse de Philippe Duplessis-Mornay, dir. A.-P. Pouey-Mounou, co-dir. avec B. Novén, Stockholm.

Université Paris XII

Anne Raffarin signale deux projets de thèse sous sa direction : Claire-Marie Mourgues sur les Jours de fête d’Alessandro d’Alessandro et Nicolas Brisbois sur « Les traductions latines par Willibald Pirckheimer des traités du Pseudo-Platon ».

Université de Picardie Jules Verne

Bruni, Vincent : Le De imitatione (1541) de Bartolomeo Ricci : édition, traduction et commentaire (pédagogie et humanisme au seizième siècle italien), dir. Laurence Boulègue.

Comme le laisse entendre le titre, nous souhaitons proposer la première édition scientifique complète du traité sur l’imitation de Bartolomeo Ricci, le De imitatione. Cette édition proposera une courte introduction, une transcription du texte basée sur l’édition aldine de 1557, une traduction en français, annotée, suivie d’un commentaire. Bartolomeo Ricci, humaniste italien né à Lugo en 1490 et mort à Ferrare en 1569, a consacré sa vie à l’enseignement, tout d’abord dans des écoles publiques puis au service de la famille d’Este, à Ferrare. Il devient le précepteur des deux fils d’Ercole II d’Este, Alfonso et Luigi. C’est à Alfonso qu’il dédie ses trois livres sur l’imitation, qui se présente comme des lettres adressées à son élève. Ce traité revêt donc une double dimension: dimension théorique en ce qu’il participe au débat littéraire intense de l’époque autour de la notion d’imitation; dimension pédagogique, puisque ce texte met en jeu la relation entre le professeur et l’élève et apporte à ce dernier des conseils pour progresser. Ce traité, connu des spécialistes, n’a pour le moment, en France comme à l’étranger, jamais été édité de manière scientifique et complète. Cette thèse se propose de répondre à ce manque.

Biacchesi, Arrigo : L’Apologeticon (1515) de Mercurius Vipera : édition, traduction, commentaire, dir. Laurence Boulègue.

Je me propose d’étudier l’œuvre et la personnalité intellectuelle de Mercurius Vipera et, dans l’ensemble de sa production, d’examiner plus particulièrement son Apologeticon, traité théologique inédit du XVIe siècle, en latin, dont il s’agira d’établir le texte et de donner une traduction française en vue d’une édition.

Maroye, Florentin :   Les   traductions   latines   de   trois   comédies   d’Aristophane   (Les   Guêpes, La paix, Lysistrata) par Florent Chrestien (1541-1596), dir. Laurence Boulègue et Nathalie Catellani (U. Picardie).

Il s’agira, dans cette thèse, de décrire et de montrer comment les traductions d’Aristophane par Florent Chrestien et les apparats qui les accompagnent sont à la fois l’œuvre d’un érudit humaniste, helléniste et latiniste, et celle d’un acteur de son époque. L’analyse, dont la première approche sera donc philologique, se propose aussi d’étudier les possibles implications des engagements et positions de Florent Chrestien non seulement dans les paratextes, mais aussi dans ses choix même de traduction et dans ses commentaires. Notre travail se veut novateur en ce que les traductions de Florent Chrestien, mis à part quelques articles très utiles mais peu nombreux, n’ont pas fait l’objet d’une étude systématique. Florent Chrestien, néanmoins, du fait de la figure de protestant affirmé qui est la sienne et du fait de la place centrale qu’il occupe dans les débats de son temps est une figure centrale du XVIᵉ siècle français. C’est la raison pour laquelle notre sujet de thèse se propose d’observer la porosité qui existe entre les deux aspects de son activité. C’est grâce au trilinguisme de Florent Chrestien (français – latin – grec), sans doute la caractéristique la plus marquante de son œuvre, que nous comptons pénétrer la pensée de l’auteur, pour comprendre qu’elle ne doit pas être limitée à un exercice d’érudition ou de talent de philologue.

Université de Rennes 2

Université de Strasbourg

Jeannot-Tirole, Marie, Un poème humaniste né de l’héritage antique : la Sylua epistolaris seu Barba de Johann Sapidus (1490-1561), dir. James Hirstein (contrat doctoral)

Kinosky, Nicolas, « Les Métamorphoses d’Apulée et l’Hypnerotomachia Poliphili de Francesco Colonna, imitatio, aemulatio, renovatio d’un roman initiatique », co-direction avec Gilles Polizzi, Litt. fran., Univ. de Haute-Alsace.

Marchand, Chantal, Les voix féminines dans les Colloques d’Érasme de Rotterdam, dir. James Histein. Thèse soutenue le 8 décembre 2022.

Dans les Colloques, Érasme pose un regard critique sur la société en général, mais fait preuve d’une certaine bienveillance envers les femmes. Ses personnages féminins se distinguent le plus souvent par le respect qu’ils inspirent. Érasme combat en effet la misogynie ordinaire qui s’aggrave à la Renaissance et il reconnaît aux femmes une certaine égalité avec les hommes. Mais comment vérifier au plus près ce que l’on admet traditionnellement comme une évidence, à savoir la sympathie d’Érasme pour la cause des femmes, et sa volonté de leur légitimation sociale et religieuse ? L’analyse des voix féminines dans les colloques choisis, précédée d’une étude du dialogue et de la construction des personnages depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque d’Érasme, permet de répondre à ces questions. L’examen des cinq colloques met en lumière un certain nombre de stéréotypes misogynes (du point de vue de notre époque), des réticences ou des jugements qui limitent le rôle des femmes dans la sphère privée ou publique. Sans remettre en question l’idéal féminin d’Érasme et sa promotion d’une nouvelle dignité pour « le deuxième sexe », ces jugements, qui sont aussi le reflet de la société de son époque, nuancent en profondeur des personnages parfois déroutants, peu chrétiens, loin de ce que l’on a pu en dire.

Melo, Marcos, Le prince et les pauvres dans la rhétorique délibérative relative à l’Etat chez Erasme de Rotterdam, dir. James Hirstein.

Pérez, Elena, La poésie de la naissance en France (1457-1572), co-direction James Hirstein et Jean-Charles Monferran (U. Paris-Sorbonne).

Jacob Balde, Jephtas tragoedia, La fille de Jephté, tragédie, édition de Dominique Gérard-Millet, Classiques Garnier, coll. Bibliothèque du XVIIe siècle, n°35, Paris, 2020

Jacob Balde, Jephtas tragoedia, La fille de Jephté, tragédie, édition de Dominique Gérard-Millet, Classiques Garnier, coll. Bibliothèque du XVIIe siècle, n°35, Paris, 2020, 668 p., 58 €

Jacob Balde (1604-1668), jésuite allemand, composa la tragédie La Fille de Jephté, jouée en 1637 et imprimée en 1654. Ce texte en vers latins, cousu de réminiscences antiques, constitue un étonnant instrument pédagogique et un manifeste de l’exégèse figurative revivifiée par la Contre-Réforme.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°18 (2020) de la SEMEN-L (p. 60).

À la recherche d’un signe perdu : Jean-Baptiste de La Brosse, S.J., Éléments de la langue montagnaise (1768). édition du texte latin de Jean-François Cottier et commentaire linguistique de Renée Lambert- Brétière, Neuville sur Saône, Editions Chemins de tr@verse, Chartae neolatinae, 2018 (Virginie Leroux)

À la recherche d’un signe perdu : Jean-Baptiste de La Brosse, S.J., Éléments de la langue montagnaise (1768), édition du texte latin de Jean-François Cottier et commentaire linguistique de Renée Lambert- Brétière, Neuville sur Saône, Editions Chemins de tr@verse, Chartae neolatinae, 2018, 304 p.

L’ouvrage constitue la première édition, avec traduction française et commentaire linguistique, des Éléments de grammaire montagnaise, rédigés en 1768 par le père jésuite Jean-Baptiste de La Brosse. Missionnaire au Canada à partir de 1754, il se consacra à l’évangélisation et à l’instruction des Innus de 1766 jusqu’à sa mort en 1782. Parmi les Européens qui abordèrent le Nouveau Monde, les Jésuites ont davantage pris en compte la langue de leurs destinataires et ont compris la nécessité d’en avoir une connaissance approfondie en vue de leur conversion. Rédigée en latin, langue de l’Église et de la formation humaniste, mais aussi langue d’usage des élites cultivées qui l’utilisaient pour leurs travaux historiographiques, linguistiques et scientifiques, la grammaire du père de La Brosse témoigne des efforts de description des langues amérindiennes du XVIIIe siècle, qui portèrent à la fois sur les langues algonquiennes (Abénaki et Montagnais) et sur les langues iroquoises. Elle s’inscrit, par ailleurs, dans un mouvement plus général de « linguistique missionnaire » dont les fondements théoriques reposent sur la croyance de l’époque dans un langage mental originel dont la rationalité persistait, mais de manière fragmentée, dans la variété des langues de l’après-Babel. La Brosse utilise ainsi le modèle de la langue latine pour décrire l’innu : c’est ainsi qu’il s’efforce de lui appliquer la division traditionnelle en huit parties (noms, pronoms, verbes, participes, prépositions, adverbes, interjections, conjonctions) ou le système des cas indo-européens (chapitre 2, 7-12) alors que ces catégories ne correspondent pas à la réalité linguistique de l’innu. L’analyse révèle cependant que le père de La Brosse a conscience des particularités propres aux langues amérindiennes et tâche de rendre compte le plus exactement possible de la langue de l’autre. Témoignage unique sur l’état de cette langue nomade au XVIIIe siècle, cet ouvrage passionnant intéressera autant les spécialistes de linguistique autochtone que les latinistes et, plus généralement, tous ceux qui sont curieux de l’histoire de la Nouvelle-France.

Virginie Leroux (EPHE, PSL)

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°17 (2019) de la SEMEN-L (p. 46).

Publications récentes (septembre 2016)

Pour accéder à une bibliographie indicative des ouvrages parus au cours de l’année universitaire 2015-2016 dans les domaines médio- et néo-latins, veuillez cliquer sur le lien suivant : Publications récentes (septembre 2016).
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Cours et séminaires 2009-2010

COURS ET SÉMINAIRES 2009-2010
Cours et séminaires en France
Université de Provence-Aix-Marseille I
Cours
— Jean-Louis Charlet, CM L3, semestre 1, vendredi 15h-18h (4 séances : 9, 23 et 30 octobre 2009, 20 novembre 2009), Jas, s. 9 : « Didactique et pédagogie du latin à l’époque humaniste, les
Colloquia ».
— Jean-Louis Charlet, CM L3, M1-M2, semestre 2, vendredi 14h-17h (4 séances), Jas, s. 7, « Initiation à la recherche » : « L’épopée latine tardive : Claudien , De bello getico ».
Séminaires
— Jean-Louis Charlet, M1-M2, semestres 1 et 2, « Métrique et stylistique des textes antiques et médiévaux » (12 h).
— Jean-Louis Charlet, M1-M2, semestres 1 et 2, vendredi 9h-12h ou lundi 9h-12h, en alternance dans le séminaire « Technique d’édition des textes anciens » : « Codicologie latine I-II-III » (6h
pour chaque niveau, Jas,) ; Pascal Boulhol : « Paléographie latine II » (6h, 2 séances, Jas, mercredi, 14h-17h, s. 9) ; Jean-Louis Charlet : « Critique textuelle » III (6h, 2 séances, Jas).
Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3
Cours
— Patrick Henriet, L3, semestre 1, jeudi 10h30-12h30, cours de latin médiéval.
Séminaire
— Danièle James-Raoul et Jean-René Valette, M2, semestre 1, mercredi 13h30-15h30, salle D 107 : « De la beauté aux XIIe-XIIIe siècles : questions d’esthétique médiévale ».
Université de Bourgogne-Dijon
Cours
— Sylvie Laigneau-Fontaine, L3, semestre 1, jeudi 10h-11 h, salle R 33 : « Images de César de l’Antiquité à la Renaissance »
— Sylvie Laigneau-Fontaine, L3, semestre 1, mardi 15h-16 h, salle R 33 : « La consolation de l’Antiquité à la Renaissance »
Séminaires
— Sylvie Laigneau-Fontaine, M1-M2, semestre 1, jeudi 8h-9h, salle 252 : « Autour des Adages d’Erasme ».
— Sylvie Laigneau-Fontaine, M1-M2, semestre 1, mercredi 16h-17h, salle 252 : « L’épigramme latine et néo-latine ».
Université Stendhal-Grenoble 3
Cours
À l’antenne de Valence (cours pour Lettres Modernes) :
— Martine Furno, option L2, semestre 1, lundi 17h-19h, salle 208 : « Histoire de l’enseignement et des premiers niveaux d’apprentissages, de l’antiquité aux collèges jésuites ».
— Martine Furno, option L2, semestre 2, lundi 17h-19h, salle à définir : « Le mythe de Didon, de Virgile à Berlioz (Antiquité, Moyen Âge, Renaissance et époque classique) ».
Séminaire
— Sophie Aubert, M1-M2, semestre 1, mardi 17h30-18h30, salle B 311, « Croisement et permanence de l’antique » : « Évolution du stoïcisme de l’Antiquité à la Renaissance ».
Université Charles de Gaulle-Lille 3
Cours
— Laurence Boulègue, L2 et L3, UE libre de littérature néo-latine, semestre 1, vendredi 13h30- 15h00 : « Le débat sur les genres de vie à la Renaissance : vies poétique, philosophique, politique ».
Séminaires
— Marc Baratin, M1-M2, semestre 1, jeudi 10h30-11h30 : « Textes techniques latins : les textes grammaticaux. Présentation des textes sur le langage à Rome, et parmi eux des textes
grammaticaux, puis traduction de passages des Institutions grammaticales de Priscien ».
— Laurence Boulègue en collaboration avec Jacqueline Fabre-Serris, M1-M2, semestre 1, jeudi 11h30-12h30 : « Couples mythiques de l’Antiquité à l’époque moderne : réflexion sur la constitution et la permanence d’un lien ».
Université de Limoges
Cours
— Laurence Pradelle, M1, semestre 1 : « Initiation à l’art et à la littérature de la Renaissance italienne dans leur relation avec la culture gréco-latine antique ».
Université Paul Verlaine-Metz
Séminaire
— Jean-Frédéric Chevalier, M2, semestre 1, 12h : « Littérature néo-latine et spiritualité ». Université de Paris-Sorbonne (Paris I)
Séminaire
— Monique Goullet, Stéphane Gioanni, Benoît Grévin, semestres 1 et 2, vendredi 13h-15h, Sorbonne, salle Perroy : « La rhétorique politique du dictamen au bas Moyen Âge : édition, traduction et commentaire historique d’une anthologie de lettres de propagande et manifestes politiques du XIIIe-XIVe siècle (Empire-Sicile, papauté, France, Angleterre, communes italiennes)
Le temps des imitations ».
Université de Paris-Sorbonne (Paris IV)
Cours
— Anne Dupuis-Raffarin, TD L3, semestre 1, mardi 9h-10h, s. 659, « Initiation à la culture et à la littérature latines de la Renaissance (XVe-XVIe siècles) » : « La pédagogie humaniste (traités humanistes sur l’éducation) ».
— Émilie Séris, CM L2, semestre 1, « Initiation à la littérature de la Renaissance sur textes traduits » : « Représentations du poète à la Renaissance ».
— Hélène Casanova-Robin, CM L3, semestres 1 et 2, « Initiation à la culture et à la littérature latines de la Renaissance (XVe-XVIe siècles), jeudi, 10h-11h, s. 658 : semestre 1, « Usages de la mythologie à la Renaissance » ; semestre 2, « L’expression du sentiment amoureux dans la poésie latine des XVe et XVIe siècles ».
— X, CM L2, semestre 2, « Initiation à la littérature de la Renaissance sur textes traduits » : « La redécouverte de Rome par les humanistes des XVe et XVIe siècles ».
— Mélanie Bost-Fievet, TD L2, semestre 2, mardi 14h-15h, « Initiation à la littérature de la Renaissance sur textes traduits » : « Les voyages des humanistes ».
— Émilie Séris, TD L3, semestre 2, vendredi 13h-14h, A. Le Verrier, « Initiation à la culture et à la civilisation latines de la Renaissance (XVe-XVIe siècles) » : « L’Erotopaegnion de Jérôme Angeriano (1512) ».
Séminaires
— Vincent Zarini, M1-M2, semestres 1 et 2, jeudi 16h30-18h30, Maison de la Recherche : « Culture antique et culture chrétienne chez Ennode de Pavie ».
— Hélène Casanova-Robin, M1-M2, semestres 1 et 2, jeudi 14h-16h, Maison de la Recherche : «La tradition de la poésie bucolique latine du Moyen Âge (Dante) à la Renaissance »
Université de Toulouse II-Le Mirail
Séminaires
— Anne-Hélène Klinger, M1, semestre 1, jeudi 8h30-10h30 : « Littérature latine de l’Europe humaniste (XIVe-XVIe siècles) : mythes, représentations figurées, images ». École Nationale des Chartes
Cours et séminaires
— Marc Smith, semestre 2, mardi 14h30-15h30, Grande Salle, « Paléographie latine » : « Initiation à la paléographie latine. Documents et livres latins du Moyen Âge. Approche chronologique, IXe-XVe siècle ».
— Marc Smith, semestre 1, mardi 14h00-15h00, Grande Salle, « Paléographie latine » : « Paléographie latine approfondie (1) : livres et actes, IVe-XIIe siècle ».
— Marc Smith, semestre 1, mardi 12h-13h, Grande Salle, « Paléographie latine » : « Paléographie latine approfondie : documents du XIIIe siècle. Approche chronologique par types de documents ».
— Marc Smith, semestre 2, mardi 11h15-12h15, Grande Salle, « Paléographie latine » :« Paléographie latine approfondie : écritures scolastiques (2) – Lecture de textes spécialisés (philosophie, théologie, etc.), XIIe-XVe siècle ».
— Marc Smith, semestre 2, mardi 13h15-14h15, Grande Salle, « Paléographie latine » : « Paléographie latine approfondie : documents des XIVe-XVIe s. Approche chronologique et par types de documents, centrée sur les écritures cursives ».
— Bruno Bon, semestre 1, mercredi 9h30-11h30, Centre Albert Châtelet, Giry, « Latin médiéval » : « Le latin des documents de la pratique : initiation ».
— Jérôme Belmon, Bruno Bon, Olivier Guyotjeannin, semestre 1, mercredi 11h30-12h30, Centre Albert Châtelet, Giry, « Latin médiéval » : « Le latin des documents de la pratique :
approfondissement ».
— Pascale Bourgain, semestre 2, mardi 9h-10h, Grande Salle, « Latin médiéval » : « Le latin des textes littéraires ».
— Pascale Bourgain, semestre 1, mercredi 10h30-11h30, Grande Salle, « Latin médiéval » : « Le latin des textes littéraires : approche culturelle ».
— Pascale Bourgain, semestre 1, mercredi 9h-10h, Centre Albert Châtelet, Delisle : « Histoire des textes littéraires du Moyen Âge. Histoire des sources littéraires médiévales ».
— Pascale Bourgain, semestre 2, mercredi 10h-11h, Centre Albert Châtelet, Delisle : « L’édition des textes, du Moyen Âge à l’époque modernes. L’édition des textes littéraires latins (et latin médiéval)
».
École Normale Supérieure de Paris
Cours
— Cécile Lanéry et Pierre Petitmengin, semestres 1 et 2, mardi 17h30-19h30, salle de séminaire du Centre d’études anciennes : « Lecture et critique des manuscrits latins ».
— Jean-Christophe Jolivet et Étienne Wolff, horaires à préciser : « Sidoine Apollinaire, Poèmes : Panégyriques (CUF), tome I, Carmina I-VIII ».
— Isabelle Pantin, semestre 1, 2h par quinzaine : cours de néo-latin.
— Michel Magnien, semestre 2, 2h par quinzaine : cours de néo-latin.
Séminaires
— Sylvia Estienne (en S1) et Mathilde Mahé-Simon (en S2), semestres 1 et 2, samedi 10h-12h30, une fois par mois, salle de séminaire du CEA : « Virgile commenté par Servius : aspects littéraires et religieux »
École Pratique des Hautes Études, Sciences historiques, philologiques et religieuses (section IV)
Séminaires
En Sorbonne, l’entrée à l’EPHE se fait par le 17, rue de la Sorbonne, escalier E, 1er étage.
— Nicole Bériou, semestres 1 et 2, mardi, 9h-11h, Sorbonne, salle Corbin : « Exégèse et prédication dans le Moyen Âge chrétien occidental. Parole, Écriture et réforme de l’Église (XIIe-XIIIe siècles)».
— Marc Deramaix, semestres 1 et 2, les 1er, 3e et 5e vendredis du mois (6 et 20 novembre 2009, 4 et 18 décembre 2009, 15 et 29 janvier 2010, 5 février 2010, 19 mars 2010, 28 mai 2010, 4 et 18 juin 2010), 12h à 14h, Sorbonne, salle Delamarre : « Langue et littérature néo-latines. Théories poétiques de la Renaissance italienne ».
1. « Édition, traduction et commentaire de l’Actius (Naples, 1507) de Giovanni Pontano (1429-1503) » (commentaire de la partie I De numeris poeticis, suite, consacrée à l’examen des moyens
propres à la musique verbale chez Virgile).
2. « Autour de l’Actius : sources, contexte, réception » (sur la tradition gréco-latine de la compositio uerborum, de Cicéron et Denys d’Halicarnasse à Georges de Trébizonde et Pontano).
— Perrine Galand, semestres 1 et 2, mercredi 12h-14h et 16h-18h (18 novembre 2009, 2 et 16 décembre, 6 et 20 janvier 2010, 3 février, 10 et 24 mars, 7 avril, 12 et 26 mai, 9 juin), Sorbonne,
salle Delamarre : « Langue et littérature néo-latines ».
1. « Théories et pratiques poétiques de l’humanisme (XVIe siècle) », en collaboration avec John Nassichuk (professeur à l’Université de Western Ontario, Canada) : « La poésie (latine et française) des Parlementaires, dans la seconde moitié du XVIe siècle en France (le statut de leur activité poétique; une tradition érasmienne tardive ; la question du bilinguisme) ». John Nassichuk : « Les Poemata (Caen, 1600) de l’humaniste Jean Rouxel de Breteuil, professeur de droit et de rhétorique à l’Université de Caen sous Charles IX et Henri III ».
2. Édition, traduction et commentaire de textes humanistes : Édition du Sylvarum liber primus de Guillaume de Calvimont (Paris, Denis du Pré, 1571), avocat au Parlement de Paris et cousin
d’Étienne de La Boétie (suite) ».
— Jean-Marc Mandosio, semestres 1 et 2 : « Latin technique du XIIe au XVIIIe siècle ».
1. Jeudi 18h-20h, salle d’Histoire : « Jacques Lefèvre d’Étaples, De magia naturali (1493-1495) : textes alchimiques médiévaux ».
2. En collaboration avec Marie-Dominique Couzinet (Université de Paris I), les 2e et 4e vendredis du mois, 15h-17h, salle d’Histoire : « Le commentaire de Jean Péna (1555) sur le De natura deorum de Cicéron ».
— Jean-Marc Mandosio, semestres 1 et 2 : « Latin médiéval ».
— Joëlle Ducos, semestres 1 et 2, jeudi 14h-16h, salle Delamarre : « Culture savante et vulgarisation dans la France médiévale ».
1. « Les traductions vernaculaires de l’Epitoma rei militaris de Végèce (XIIIe-XIVe siècles) ».
2. « Modèles textuels et vulgarisation : le Rosarius ».
— Irène Rosier-Catach, semestres 1 et 2, mardi 9h-11h, salle Mauss: « Arts du langage et théologie au Moyen Âge ».
1. « Logique et sémantique à l’époque d’Abélard ».
2. « Langage et politique chez Dante », avec la collaboration de Martin Rueff et de Nicole Bériou.
— Anne-Marie Turcan-Verkerk, semestres 1 et 2, mardi 14h30-16h30, IRHT, salle Jeanne Vielliard : « Langue et littérature latines du Moyen Âge »
1. « L’enseignement de Bernard de Bologne sur le vers et la prose (1140-1150) ».
2. « Catalogues de bibliothèques et listes de livres du Moyen Âge ». Institut de recherche et d’étude des textes
Séminaires
— Dominique Poirel, du 7 au 11 décembre 2009, Centre Félix-Grat : « Initiation à l’édition critique : édition collective d’un texte latin du Moyen Âge, le Commentaire d’Adam de Buckfield
(m. av. 1294) sur le De differentia animae et spiritus de Costa ben Luca (m. 912) ».
— Claire Maître, semestres 1 et 2, vendredi 16 octobre 2009 puis un jeudi par mois, 16h-18h (19 novembre, 10 décembre 2009, 7 janvier, 11 mars, 1 avril, 29 avril et 27 mai 2010), Bibliothèque
Mazarine : « Les lectures et les répons de l’office nocturne à l’époque médiévale ».
— Jean-François Maillard, Jean Céard et Catherine Magnien, semestres 1 et 2, un vendredi par mois 16h-19h (6 séances), Centre Félix-Grat : « Humanisme : commenter à la Renaissance ». Cours et séminaires à l’étranger Allemagne, Université de Trèves
Séminaire
— Luc Deitz, Fachbereich Alterumswissenschaften – Département de lettres classiques, semestre d’été 2010 : « Lateinische Liebes- (und erotische) Dichtung der Renaissance ».
Belgique, Université catholique de Louvain-la-Neuve
Cours
— Paul Deproost, Second cycle, semestres 1 et 2, vendredi 16h-17h : « Auteurs latins de l’Antiquité tardive ».
— Baudoin Van de Abeele, Second cycle, semestres 1 et 2, lundi 9h30-10h30 : « Paléographie latine ».
Belgique, Université de Gand
Cours
— Marc van Uytfanghe, Master de latin, cours de Littérature latine postclassique. Royaume-Uni, Université de Cambridge, Clare College
Cours
— Philip Ford and others, Undergraduate course, jeudi 17h30, Godwin Room, D staircase, Old Court : « Seminar programme : Michaelmas Term 2009 », dont on trouvera les détails sur le site de
la Faculté (nombreux outils en ligne. [http://www.mml.cam.ac.uk/other/courses/ugrad/neo_latin.html].
— Philip Ford : « Neo-Latin papers ».
1. « Introduction to Neo-Latin Literature 1350-1700 ».
2. « A special subject in Neo-Latin Literature : Marullus, Poliziano, Bèze, Buchanan ».
Il existe également une option de maîtrise, « European Literature », sur l’histoire du livre, qui traite de néo-latin. Suisse, Université de Genève
Cours
— Géraldine Châtelain, TP Baccalauréat, semestres 1 et 2, vendredi 14h-16h, A303, « Lecture commentée de textes latins médiévaux » : « Lecture de textes ».
— Luca Barbieri, Yasmina Foehr-Janssen, Jean-Yves Tilliette, Baccalauréat, semestres 1 et 2, jeudi 14h-16h, salle A113, « Introduction aux études de littérature médiévale » : « Histoire littéraire du Moyen Âge latin, français et provençal ».
Séminaires
— Jean-Yves Tilliette, Baccalauréat et Maîtrise, semestre 1, mercredi 15h-17h, Lausanne, « Littératures du Moyen Âge » : « La culture littéraire à la cour du roi Robert d’Anjou : autour de
l’oeuvre latine de Boccace ».
— Jean-Yves Tilliette, Maîtrise, semestre 1, mercredi 16h-18h, salle B110, « Lecture commentée de textes latins médiévaux » : « Le Chansonnier de Cambridge, premier recueil lyrique du Moyen Âge».
— Jean-Yves Tilliette, Baccalauréat et Maîtrise, semestre 1, jeudi 10h-12h, salle A208, « Histoire culturelle de l’Europe médiévale » : « Poétique du nonsense dans la littérature latine du Moyen Âge
».
— Géraldine Châtelain, Baccalauréat et Maîtrise, semestre 2, mercredi 16h-18h, salle B110, « Lecture commentée de textes latins médiévaux » : « Un aspect de l’oeuvre de Pierre de Blois : le
portrait de l’homme en lettres ».