Portraits d’hommes et de femmes illustres de l’Antiquité au XVIIe siècle

La SEMEN-L a le plaisir de vous informer de la tenue prochaine d’un colloque international faisant intervenir plusieurs de nos adhérents :

Colloque international organisé par Émilie Séris

Portraits  d’hommes et de femmes illustres de l’Antiquité au XVIIe siècle

10, 11, 12 octobre 2023

Cliquez sur cette image pour télécharger le programme en .pdf.

Programme

MARDI 10 OCTOBRE 2023

INHA, Salle Giorgio Vasari

13h30            Accueil des participants

13h45      Ouverture du colloque

TRADITIONS ROMAINES

14h00            Marjolaine Benaïch (Sorbonne Université). « Le rôle des galeries de summi uiri dans la construction de l’identité municipale : L’exemple de Tusculum sous la République et aux débuts de l’Empire »

14h30            Emmanuelle Rosso (Sorbonne Université). « Histoires croisées, mémoires partagées : les portraits sculptés d’hommes illustres et leurs inscriptions en Gaule romaine »

15h00            Discussion et pause

15h30            Ida Mastrorosa (Université de Florence). « Femmes illustres et femmes ordinaires chez Suétone : entre modèles institutionnels et paradigmes éthiques »

16h00            Clémence Pelletier (Sorbonne Université). « Une étude du Περὶ ἐπισήμων πορνῶν perdu de Suétone : la question de la tradition antique des biographies de femmes et de courtisanes »

16h30            Carlos Levy (Académie des Inscriptions et des Belles Lettres). « La folie en représentation. Caligula vu par Suétone et Philon d’Alexandrie »

17h00            Discussion

MERCREDI 11 OCTOBRE 2023

Sorbonne, Salle des Actes

CATALOGUES MÉDIÉVAUX

9h00              Christian Förstel (Bibliothèque Nationale de France). « Le manuscrit parisien des Sacra Parallela : simple anthologie illustrée ou manifeste iconodoule ? »

9h30              Susanna Gambino-Longo (Université Lyon 3). « L’illustration des passions dans le De uiris de Pétrarque »

10h00            Discussion et pause

10h30            Adrian Faure (Sorbonne Université). « Les tituli de Scipion l’Africain dans les programmes iconographiques du Quattrocento »

11h00            Anne Raffarin (Université Paris Est Créteil). « Homines clari et inuentores : le traitement de la rubrique “ hommes illustres ” dans les sommes encyclopédiques à la fin du Quattrocento »

11h30            Catherine Gaullier-Bougassas (Université de Lille, ERC AGRELITA). « Biographies masculines et portraits féminins : deux modes d’écriture différents dans l’Histoire de la première destruction de Troie ? »

12h00            Discussion et déjeuner

CONSTRUCTIONS HUMANISTES

14h00            Sandrine Hériché-Pradeau (Sorbonne Université). « Portraits de la reine Zénobie : de Boccace à Jean Bouchet »

14h30            Laurence Boulègue (Université de Picardie Jules Verne-IUF). « Les héroïnes de Mario Equicola : des femmes illustres pro mulieribus »

15h00            Discussion et pause

15h30            Thomas Baier (Université de Würzburg). « Eobanus Hessus présenté par Camerarius »

16h00            David Amherdt (Université de Fribourg). « La Prosopographia heroum Germaniae de Heinrich Pantaleon : l’exemple des notices sur les humanistes suisses »

16h30            Frank Lestringant (Sorbonne Université). « Hommes illustres d’Amérique d’André Thevet : d’un codex aztèque au portrait des Indiens d’Amérique dans leur totalité »

17h00            Discussion

JEUDI 12 OCTOBRE 2023

Sorbonne, Salle des Actes

RECUEILS ET COLLECTIONS (XVIe-XVIIe SIÈCLES)

9h00              Hartmut Wulfram (Université de Vienne). « Une histoire littéraire collective. Les Elogia uirorum litteris illustrium de Paolo Giovio et leurs modèles antiques »

9h30              Virginie Leroux (École Pratique des Hautes Études). « Heroes, Heroinae, Caesares et Icones : typologie des catalogues de héros dans les recueils épigrammatiques néo-latins »

10h00            Lorène Bellanger (Sorbonne Université). « Les portraits d’hommes illustres dans les Carmina de Jean Commire (1678) »

10h30            Discussion et pause

11h00            Diane Bodart (Université de Columbia). « Femmes illustres en habit de nonne dans l’Empire espagnol »

11h30            Patricia Eichel-Lojkine (Université du Maine). « Sur Le Jeu des Reynes Renommées de Desmarets de Saint-Sorlin (1644) »

12h00            Discussion et conclusion

Ferrand Mathieu, Laigneau-Fontaine Sylvie (dir.), Le théâtre néo-latin en France au XVIe siècle. Etudes et anthologie, Genève, Droz, collection Cahiers d’Humanisme et de Renaissance, n°170, 2020

Ferrand Mathieu, Laigneau-Fontaine Sylvie (dir.), Le théâtre néo-latin en France au XVIe siècle. Etudes et anthologie, Genève, Droz, collection Cahiers d’Humanisme et de Renaissance, n°170, 2020, 584 p.

Le théâtre néo-latin est longtemps resté en marge de l’histoire du théâtre français. Les pièces conservées ont souffert en effet de divers a priori : composées en latin par d’obscurs « Apollons de collège », elles ont semblé scolaires et didactiques ; écrites par des érudits qui ne songeaient pas à la scène, elles ont paru coupées de la création dramatique contemporaine. Depuis quelques décennies, cependant, bien des chercheurs mettent en question ces certitudes. Certains textes font l’objet d’un intense travail d’exégèse et d’édition, d’autres demeurent peu étudiés. L’heure n’est pas encore aux bilans. Le présent volume entend plutôt donner à découvrir une riche production, dont les auteurs ont non seulement exploré des voies originales mais aussi fécondé une part du théâtre français. Une anthologie complète le volume et illustre l’inventivité des dramaturges néo-latins de la Renaissance française.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°19 (2021) de la SEMEN-L (p. 71-72).

Le Siècle des vérolés. La Renaissance européenne face à la syphilis, anthologie dirigée par A. Bayle, avec la collaboration de B. Gauvin, Grenoble, Jérôme Millon, « Mémoires du corps », 2019 (Anne Bouscharain)

Le Siècle des vérolés. La Renaissance européenne face à la syphilis, anthologie dirigée par A. Bayle, avec la collaboration de B. Gauvin, Grenoble, Jérôme Millon, « Mémoires du corps », 2019, 384 p., 26€

Passionnante plongée au cœur d’une pandémie qui soudain déferle sur l’Europe humaniste, conjuguant en un ballet funèbre le sexe et la mort, rongeant les corps, corrodant l’imaginaire collectif, cette anthologie se compose d’une centaine de textes qui évoquent l’apparition terrifiante de la vérole à la fin du XVe siècle. Organisée autour de douze chapitres thématiques, elle permet d’appréhender les enjeux de la découverte de ce nouveau mal, tant sur le plan scientifique et médical, que d’un point de vue plus intime, personnel. Elle éclaire l’influence prépondérante de ce mal sur les représentations idéologiques, politiques, morales et sur la littérature. Les extraits sélectionnés, composés entre 1495 et 1623 et souvent inédits, sont des traductions françaises originales d’œuvres écrites en latin, italien, espagnol, portugais ou anglais ; quant aux textes français du XVIe siècle, ils sont présentés dans une orthographe modernisée.

À travers une riche diversité d’auteurs, de pays et d’époques, cet ouvrage montre la profonde difficulté que les hommes de la Renaissance ont éprouvée à décrire et comprendre un mal jusqu’alors inconnu et devenu en quelques années un fléau universel, signe d’opprobre et de souffrance. Se jouant des frontières géographiques et des genres littéraires, la vérole se trouve ainsi au centre de la réflexion contemporaine et s’invite dans le discours des lettrés et savants, qu’ils soient médecins, historiens, voyageurs, moralistes, théologiens ou encore poètes. Car, au-delà du savoir scientifique proprement dit, cette anthologie cherche surtout à éclairer quelle image de la maladie se forge dans les œuvres littéraires contemporaines, à travers les tout premiers témoignages qu’elle suscite.

De nombreux textes reviennent sur l’étonnante variété des noms attribués à la vérole et sur la conséquence de cet embarras à nommer, la difficile constitution d’un savoir autour de l’origine, des causes, des symptômes et des remèdes à donner au mal. Très vite la vérole suscite une prise de position idéologique : réprobation, soupçon, discrimination deviennent alors le lot des malades, pestiférés d’un genre nouveau qui cristallisent la grande peur de leurs contemporains. D’autres textes prennent pour objet le portrait du corps souffrant, faisant du vérolé un type littéraire, pathétique ou grotesque. Au-delà de l’apparence physique, ce sont aussi les relations sociales que la vérole transforme totalement : la maladie, associée à l’intempérance sexuelle, fait honte, elle provoque suspicion mise au ban, elle devient l’accusation et l’injure par excellence dans la satire. La fin de l’anthologie explore par ailleurs le pouvoir créateur de la maladie à travers la fiction, en montrant combien invention et écriture permettent d’une certaine manière de conjurer la maladie et de s’en affranchir.

Anne Bouscharain

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°17 (2019) de la SEMEN-L (p. 46-47).

Virginie Leroux et Émilie Séris (dir.), Théories poétiques néo-latines, Genève, Droz (Texte courant, 6), 2018. (Danièle James-Raoul)

Virginie Leroux et Émilie Séris (dir.), Théories poétiques néo-latines, Genève, Droz (Texte courant, 6), 2018, 1166 p.

On ne peut que se réjouir de la parution de ce beau gros volume tant attendu qui s’inscrit dans le renouveau global des études sur la théorie littéraire ayant marqué les dernières décennies. L’ouvrage dirigé par V. Leroux et É. Séris, auquel ont participé L. Boulègue, A. Bouscharain, S. Conte, L. Hermand-Schébat, Laigneau Fontaine, A.-P. Pouey-Mounou, complète avantageusement des éditions de traités et des études de poétique récentes, notamment proposées par P. Galand-Hallyn et F. Hallyn (dir.), Poétiques de la Renaissance : le modèle italien, le monde franco-bourguignon et leur héritage en France au XVIe siècle, 2001 ; Fr. Goyet (éd.), Traités de poétique et de rhétorique de la Renaissance, 2001 ; J.-Ch. Monferran (dir.), La muse et le compas : poétiques à l’aube de l’âge moderne, 2015).

Il offre une vision synthétique des textes théoriques latins essentiels qui, rédigés depuis le Trecento jusqu’à la fin du XVIe siècle, dans une grande partie de l’Europe (en France, en Italie, en Allemagne et dans les Flandres), ont nourri la poétique de la Renaissance. Outre les arts poétiques néo-latins publiés au XVIe siècle dont des extraits sont donnés (étant donné leur ampleur, il était impensable de les publier intégralement), ont été prises en compte des théories présentes ici et là, parfois éparpillées, parfois regroupées, tous textes emblématiques édités, traduits et présentés.

Le plan en cinq chapitres rend compte des thématiques les plus fréquemment abordées dans les traités. Le premier est consacré à la légitimation de la poésie à laquelle s’attachent principalement les premiers textes théoriques et qui demeure un passage obligé des traités ultérieurs, même quand son importance aura décru, à partir des années 1550 ; cette légitimation est fondamentale dans l’élaboration de la théorie poétique. Le second chapitre traite de l’inspiration : souvent mentionnée à propos de la défense des poètes (leurs dons sont-ils d’essence divine ou sont-ils innés ?), elle a gagné une place autonome et une ampleur particulière en raison de la diffusion du néo-platonisme, de l’astrologie et de la théorie médicale des humeurs. La question de l’imitation, orientée doublement par l’intertextualité et l’écriture de la fiction, occupe le troisième chapitre : il s’agit, d’une part, de déterminer quels modèles antiques imiter et comment les imiter et, d’autre part, de réfléchir à la représentation du réel, à cette mimèsis dont la place s’accroît à mesure que se multiplient les commentaires sur la Poétique d’Aristote. Le quatrième chapitre porte sur les genres poétiques : bien que les questions du mètre et du style soient parfois envisagées séparément, comme chez Scaliger, elles sont le plus souvent liées à celle du genre. Le cinquième et dernier chapitre est consacré aux relations qu’entretient la poésie avec les autres arts : non seulement les théoriciens humanistes élaborent des classifications du savoir au sein desquels il importe de situer la poésie, mais la théorie poétique emprunte en outre copieusement aux théories qui modèlent les autres arts. L’étude de la poétique s’ouvre ainsi sur la perspective plus large des arts libéraux.

L’ouvrage s’achève sur une bibliographie très copieuse (68 p.), quoique limitée aux textes humanistes et aux études critiques portant sur la période de la Renaissance, un Index nominum, un Index des notions très précis (aussi bien des motifs que des termes techniques), qui permettent de circuler aisément dans le volume.

Nul doute que ce bel ouvrage devienne un outil de référence fondamental !

Danièle James-Raoul

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°16 (2018) de la SEMEN-L (p. 44-45).

*

Les humanistes ont joué un rôle essentiel dans l’élaboration de la critique littéraire et la constitution de la poétique comme discipline distincte de la grammaire et de la rhétorique. Ils ont conditionné la réception des traités antiques, en particulier la Poétique d’Aristote et l’Art poétique d’Horace, et ont problématisé des concepts appelés à une grande fortune, comme la mimèsis, la catharsis, le decorum ou l’ut pictura poesis. Ils ont apporté des éléments théoriques originaux, élaboré des taxinomies génériques complexes et repensé les systèmes de classification des arts. Cette anthologie offre une vision synthétique des textes théoriques latins en Europe, du Trecento au XVIe siècle. Elle présente les principaux penseurs et leur art poétique, analyse les notions clefs et propose un choix de textes emblématiques, édités, traduits et contextualisés. Un bel outil de travail pour penser l’utilité de la poésie, la création, l’histoire littéraire et les normes esthétiques.

Cette seconde recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°16 (2018) de la SEMEN-L (p. 46).

Thèses en cours au 1er octobre 2015

Thèses de doctorat en cours au 1er octobre 2015 

Jean-Jacques Allain, Traduction et commentaire du livre I du De occulta philosophia d’Agrippa de Nettesheim, dir. J.-L. Charlet, U. d’Aix-Marseille.

Clément Auger, Renaissance d’un genre : la satire du modèle latin aux pratiques vulgaires (Italie et France, XVe et XVIe siècles), dir. M. Bouquet, U. Rennes 2, en cotutelle avec M. Squillante, U. de Naples Federico II.

Ángela Beatriz Ávalos, Subjectivité et personnalité dans la philosophie de Pierre Abélard, dir. C. Grellard, Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Henri Babaud de Monvallier, Le Christ chez maître Eckhart : christologie et expérience christique, dir. A. de Libera, Collège de France.

Fabien Barrière, Le sourire de Thalie : formes et signification du rire dans l’univers pastoral de la Renaissance à l’âge baroque, dir. H. Casanova-Robin, U. Paris-Sorbonne, en codirection avec D. Denis.

Anne-Clotilde Bossenec, Traduction et commentaire du Commentarius in Librum Ecclesiastae de Saint Bonaventure, dir. R. Imbach, U. Paris-Sorbonne.

 

Le Commentaire sur l’Ecclésiaste de saint Bonaventure se révèle être une œuvre importante dans la compréhension de la réflexion qui porte au XIII° siècle sur l’articulation entre philosophie et théologie. En effet, alors que le Commentaire reçoit une forme, la lectio, et s’apparente par sa méthode à la disputatio et à la praedicatio – toutes caractéristiques de la période scolastique –, il met en évidence l’apport de la philosophie à l’exégèse d’une part : l’importance du nombre des 89 questions au sein du Commentaire et le recours à la philosophie aristotélicienne et à la philosophie platonicienne permettent à saint Bonaventure en premier lieu de décrire et comprendre le monde, et en particulier sa mutabilité. Mais c’est aussi de la mutabilité des choses dans l’esprit de l’être humain qu’il s’agit. Quant à l’éthique, la philosophie donne des outils pour étudier la vertu. Enfin, la philosophie platonicienne fonde la distinction entre monde sensible et monde intelligible. Il met en évidence l’apport de l’exégèse à la philosophie d’autre part. Dans l’histoire de la curiosité comme concupiscence des yeux qui fait intervenir les notions centrales uti et frui. Dans l’histoire de l’anthropologie, en donnant une place très particulière à l’homme, comme union d’un corps mortel et d’une âme immortelle. Dans l’histoire de la notion d’ordre, que ce soit l’ordre de la sagesse régi par le nombre ou l’ordre de la bonté régi par le poids. Dans l’histoire de la connaissance de soi, quand l’âme se connaît comme miroir du monde et de Dieu. Toutes ces caractéristiques comptent parmi celles qui ont consacré comme un chef-d’œuvre le Commentaire de saint Bonaventure.

Blandine Boulanger, Politique et poétique dans les Miscellanea de Pietro Crinito (1474/6-1507), dir. Galand, EPHE, en cotutelle avec D. Coppini, U. de Florence.

Aude Buffenoir, Édition critique de la Theologia naturalis de Nicolas Bonet (+1343). Histoire et enjeux de la théologie naturelle en sa première figure, dir. P. Bourgain, École nationale des Chartes.

Ghislain Casas, Angélologie cosmique et angélologie politique de l’antiquité tardive au Moyen Âge, dir. P. Hoffmann, EPHE, et S. Piron, EHESS.

 

La modernité se caractérise par un partage clair entre politique et cosmologie. Ce travail cherche à montrer comment l’angélologie médiévale constitue le champ discursif dans lequel les significations, les valeurs et les énoncés de la politique et de la cosmologie ont été redistribués et recomposés pour aboutir à ce partage. C’est au croisement de deux problèmes théologiques, celui de la motion angélique des cieux et celui de la hiérarchie angélique, que s’opère la déliaison entre la question de l’ordre du monde et celle de son gouvernement. Alors que l’idée d’un gouvernement du monde (gubernatio mundi) régit la cosmologie ancienne et maintient une forme de continuité entre l’exercice du pouvoir et la connaissance du monde, la modernité donne à l’activité gouvernementale un objet propre (l’État) et à la connaissance scientifique un domaine nouveau (la nature et ses lois). Le passage de l’ancienne image du monde au partage moderne entre politique et cosmologie est l’effet de l’ensemble des transferts et remaniements conceptuels et discursifs opérés par l’angélologie médiévale. Le concept de hiérarchie (hierarchia) joue un rôle crucial dans cette transformation. En effet, c’est lui qui traduit la métaphysique néoplatonicienne de l’ordre en une théorie politique du gouvernement. Ce travail tente de montrer que la signification historique du concept de hiérarchie est d’avoir désarticulé la politique et la cosmologie, le monde et la cité.

Grégoire Celier, Saint Thomas et la question de l’éternité du monde, dir. R. Imbach, U. Paris-Sorbonne.

 

La question d’un monde créé sans commencement ou, comme on le dit souvent, le problème de « l’éternité du monde », a été l’occasion d’une vive controverse entre les penseurs latins du XIIIe siècle, dont saint Thomas d’Aquin. Nonobstant sa foi avérée en une création avec un commencement, Thomas, théologien et philosophe catholique, s’est interrogé tout au long de sa carrière : « Aurait-il été possible que Dieu créât un monde sans commencement ? » Cette persévérance est suffisamment paradoxale pour attirer l’attention, d’autant que Thomas, en sa réponse, s’opposait à la grande majorité de ses contemporains.Après une courte partie introductive qui brosse à grands traits et sans prétention le contexte historique, sont donc présentés les onze textes thomasiens traitant de la durée du monde, et spécialement de la possibilité d’un monde créé sans commencement, en leur langue latine ainsi qu’en une traduction française originale. Puis sont analysés les arguments présentés par Thomas, et les questions qu’ils peuvent soulever. Si les rapports entre la philosophie et la foi, comme entre la philosophie et la science, entrent en ligne de compte, les notions de causalité naturelle et de causalité volontaire, de fini et d’infini, de création divine et d’action humaine, de temps et d’éternité, de démonstration rationnelle et d’argument de convenance, constituent le cœur de cette élucidation philosophique.Au terme de la démarche, il apparaît que, pour saint Thomas d’Aquin, si le monde, en fait, a été créé avec un commencement (c’est pour lui une certitude de foi), en droit il aurait pu être créé sans aucun commencement (et c’est pour lui une affirmation légitime de la raison).

Pierre Chambert-Protat, Florus de Lyon, lecteur des Pères. Documentation et travaux patristiques dans l’Église de Lyon au neuvième siècle, dir. A.-M. Turcan-Verkerk, EPHE, et P. Mattei, U. Lyon 2.

 

On conserve un nombre inhabituellement élevé de manuscrits ayant appartenu à la bibliothèque du chapitre cathédral de Lyon au IXe siècle, dont bon nombre ont été personnellement utilisés ou produits par le principal acteur de la vie intellectuelle lyonnaise de l’époque, le diacre Florus (floruit v. 825–855). Comme on connaît par ailleurs plusieurs grandes compilations rassemblées également par lui, Florus représente pour nous une double occasion particulièrement rare d’étudier la bibliothèque d’une école cathédrale carolingienne et les méthodes de travail d’un intellectuel de ce temps. Les comparaisons et les nombreux recoupements que permet cette situation étayent et alimentent notre connaissance des livres qu’on utilisait et qui circulaient à l’époque, mais aussi des hommes qui les lisaient et les échangeaient, et des conditions dans lesquelles le travail de Florus a pu passer dans la tradition manuscrite des Pères (première partie). Ces analyses nous peignent Florus un homme de son temps, formé dans un certain milieu à de certaines méthodes, mais que son expérience et ses goûts poussèrent à faire évoluer, tout au long de sa carrière, ses propres méthodes au service de ses propres projets (seconde partie). Un travail d’historiographie est aussi proposé, qui n’avait pas encore été entrepris, et qui fait apparaître les voies de la redécouverte de Florus au cours du XVIIe siècle, puis au XXe. La place de Florus et de sa bibliothèque d’usage, dans l’histoire intellectuelle et dans l’histoire de la transmission des textes antiques, en ressort mieux circonscrite et qualifiée plus précisément, en même temps que se dévoile le cours de sa propre évolution intellectuelle.

Claire Chauvin, Le Buccolicum carmen de Giovanni Boccaccio : présentation, traduction, notes et commentaire, dir. P. Maréchaux, U. de Nantes.

Barbara Constant-Desportes, Autour de l’Angelinetum et des Carmina varia de Giovanni Marrasio : étude sur la poésie néo-latine du premier humanisme et le renouvellement du genre élégiaque, dir. H. Casanova- Robin, U. Paris-Sorbonne.

Angela Cossu, Les florilèges prosodiques et la transmission des poètes latins au Moyen Âge, dir. A.-M. Turcan-Verkerk, EPHE, et Ernesto Stagni, U. de Pise.

Élodie Cuissard, L’établissement du texte de Tacite au XVIe siècle : Beatus Rhenanus, les Annales et le codex Budensis (manuscrit de Yale), dir. J. Hirstein, U. de Strasbourg.

Laure-Aline Cuvelier, Édition critique, traduction et commentaire du livre V (selon les ms.) du Speculum doctrinale de Vincent de Beauvais, codirection J.-F. Chevalier, U. de Lorraine, et I. Draelants, IRHT.

François Delmas-Goyon, La traduction théologique et philosophique de la pensée et des intuitions spirituelles de François d’Assise par Bonaventure de Bagnoregio et Pierre de Jean Olivi, dir. O. Boulnois, EPHE.

Paule Desmoulières, Anthologies funèbres en Italie, en France et en Angleterre (1590-1640), codirection Casanova-Robin et V. Gély, U. Paris-Sorbonne.

Cette thèse est une étude à la fois globale et détaillée consacrée aux recueils de poésie funèbre imprimés en Italie, en France et dans les Îles britanniques entre 1587 et 1644. Les recueils de poésie funèbre nécessitent une approche comparatiste, à plusieurs titres. Du point de vue linguistique et culturel tout d’abord, l’on remarque que ce sont des ouvrages polyglottes. En outre, du point de vue esthétique, ils font appel aux ressources de la littérature et des beaux-arts (gravures), en partie parce que les textes qu’ils contiennent ont souvent fait partie du monument funèbre lui-même, ce qui encourage à les relier aux programmes iconographiques élaborés au cours des funérailles. Enfin, ces « tombeaux poétiques » sont avant tout une œuvre qui émane d’un groupe d’auteurs, ce qui mène à les analyser non seulement comme œuvre littéraire, mais aussi comme des témoignages précieux sur l’histoire de la littérature. Cette thèse commence par montrer quelles sont les origines de cette pratique, notamment comment divers modèles de recueils funèbres furent élaborés à partir du Quattrocento, d’abord en Italie, puis dans les deux autres pays. Au terme de cette évolution, à la fin du seizième siècle, on peut affirmer que les trois pays disposent d’un socle culturel commun à partir duquel se constituent ces recueils. Le chapitre suivant analyse comment ces recueils évoluèrent des années 1580 à 1644, quelle était l’identité des défunts commémorés et qui élaborait ces ouvrages. La variété des formes et des discours sur la mort est ensuite examinée. Puis, à travers des études de cas, les enjeux de l’écriture collective sont étudiés. Enfin, les rapports entre ces ouvrages imprimés et les funérailles sont examinés.

Dorota Dremierre, Découverte et reconstruction érudite du deuil antique par les humanistes du Trecento et du Quattrocento, dir. P. Galand, EPHE.

Salomon Dumotier, La mise en forme littéraire du dialogue intérieur dans les littératures du Moyen Age en langue française et médiolatine, dir. D. James-Raoul, Université Bordeaux Montaigne.

Frédéric Duplessis, Réseaux intellectuels entre France et Italie (IXe-Xe s.) : autour des Gesta Berengarii imperatoris et de leurs gloses. Édition critique, traduction, commentaire du panégyrique de Bérenger Ier et des annotations du manuscrit Venezia, Biblioteca Nazionale Marciana, lat. XII 45, dir. A.-M. Turcan- Verkerk, EPHE. Soutenance le 12 septembre 2015.

Les Gesta Berengarii imperatoris sont un panégyrique anonyme de 1090 vers composé vers 915-916 en l’honneur de Bérenger Ier d’Italie. Le texte est conservé entièrement dans un seul manuscrit (Venezia, Biblioteca Nazionale Marciana, Lat. XII 45), où il est accompagné de nombreuses gloses dont une partie remonte à l’auteur lui-même. Cette thèse propose une édition et un commentaire de ce panégyrique et de ses gloses, accompagnés de la première traduction en français du poème. Une attention toute particulière a été portée aux sources du texte et de ses gloses. Cette enquête révèle que le poète-glossateur des Gesta est profondément influencé par les productions des écoles de Francie occidentale, et notamment par celles de l’école d’« Auxerre ». Ces découvertes permettent de mieux connaître la culture de cet intellectuel carolingien tout en dessinant les contours du réseau intellectuel européen fréquenté par ce personnage. Une étude de trois autres manuscrits liés à ce réseau d’échanges (Paris, BNF, lat. 7900A, München, BSB, Clm 14420, Venezia, Bibloteca Nazionale Marciana, Lat. XIII 66) vient mettre en perspective ces résultats et permet de retracer l’histoire des échanges intellectuels entre Vérone, la Lombardie et le nord-est de la Francie à la fin du IXe et au début du Xe siècle.

Charles Ehret, De l’unité des causes chez Thomas d’Aquin, dir. J.-B. Brenet, U. Paris 1 Panthéon- Sorbonne.

Le présent travail est une analyse du concept d’instrument qui en fait apparaître les exigences théoriques et demande si et dans quelle mesure le système de Thomas d’Aquin les remplit. D’abord, on montre que la notion d’instrument telle que Thomas la définit en général et conformément à l’aristotélisme dont il hérite — à savoir, comme un «moteur mû» — est contradictoire, dans la mesure où rien, d’après Thomas, ne peut être à la fois moteur et mû selon le même mouvement. Ensuite, on montre que la notion d’instrument telle que Thomas la redéfinit dans le contexte restreint de sa théologie sacramentelle — à savoir, comme ce qui «agit en vertu d’un autre» — échappe à cette contradiction, même si elle est, à son tour, problématique, parce qu’elle implique qu’un même pouvoir (virtus) transite de l’agent principal à l’instrument. Il faut étudier le modèle auquel Thomas renvoie — à savoir, l’être intentionnel des espèces sensibles — pour répondre à ce problème : il s’agit alors de montrer comment l’apparence peut être conçue comme une propriété en transit numériquement identique en plusieurs sujets (la chose, le milieu, le percepteur). Enfin, on justifie l’application de ce modèle au pouvoir instrumental grâce à deux thèses centrales de l’ontologie thomasienne des pouvoirs — à savoir, qu’ils sont distincts de la forme substantielle et qu’ils en fluent — qui reviennent à accorder au pouvoir, comme tel, le même statut ontologique qu’à l’espèce sensible, c’est-à-dire un être intentionnel (esse intentionale). On en conclut que ce qui fonde, en définitive, la causalité instrumentale, ce n’est pas tant la physique d’Aristote que l’ontologie des pouvoirs de Thomas.

Nicolas Faucher, La garantie de la certitude dans l’école franciscaine : évolutions, intérêts, perspectives, dir. O. Boulnois, EPHE, et P. Porro, U. de Bari.

Notre travail porte sur la théorisation de la nature et du mécanisme de la foi en milieu franciscain, de 1230 à 1330. Le corpus comprend des questions disputées issues d’œuvres théologiques écrites par plusieurs auteurs franciscains et ceux qui les ont influencés. Nous avons cherché à comprendre quelles instances psychologiques sont mises en jeu pour assurer la fermeté de l’assentiment de la foi et de quelle façon nos auteurs justifient le fait même d’avoir une foi, par opposition par exemple à une connaissance, et le fait d’avoir un assentiment de foi donné, catholique, par opposition à un autre. Selon nous, il existe deux courants historiques : celui qui mène d’Alexandre de Halès et Bonaventure à Olivi et celui qui mène d’Henri de Gand et Godefroid de Fontaines à Duns Scot. D’après nous, ces deux mouvements se caractérisent par la combinaison de deux tendances. La première consiste en une naturalisation de la foi : le rôle de l’action divine surnaturelle dans la production de l’habitus et de l’acte de foi se réduit. La seconde consiste en une « volontarisation » de la foi : la volonté joue un rôle de plus en plus crucial dans l’accomplissement de l’acte de foi et intervient d’une manière de plus en plus large dans la production des croyances humaines en général. Ces tendances se perpétuent au XIVème siècle, par exemple chez Ockham et Holkot. Les justifications de la foi suivent ces deux mouvements : les modèles volontaristes appellent des justifications pratiques plutôt que spéculatives et la naturalisation implique que rien dans le processus de production de la croyance ne puisse, pour le croyant, différencier l’assentiment propre à la foi catholique des autres.

Andrea Fiamma, Nicolas de Cues à Cologne. La théorie de l’intellect chez Nicolas de Cues par rapport à ses possibles sources albertines, dir. E. Peroli, U. Gabriele D’Annunzio de Chieti-Pescara, et M.-A. Vannier, U. de Lorraine.

Par la présente recherche, nous cherchons à soutenir que dans l’éducation philosophique du jeune Nicolas de Cues (entre 1424 et 1431), la tradition albertine de Cologne, diffusée par Heymeric de Campo, a joué un rôle important. Nous pensons aussi que les traces de cette influence de l’albertinisme colonien émergent en particulier dans les écrits épistémologiques du Cusain, en particulier dans le De coniecturis et dans la collection « Idiota ». Nous montrerons que Nicolas de Cues, qui a personnellement connu Heymeric, a eu grâce à lui connaissance des doctrines néo-platoniciennes qui émergent dans le De docta ignorantia et dans les œuvres cusaniennes des années 1440. Contrairement à la perspective historiographique, qui a soutenu une origine byzantine du néoplatonisme de Nicolas de Cues, nous voulons ici montrer une origine colonienne. Nous sommes également convaincus que cette approche méthodologique permet de saisir efficacement la pensée de Nicolas de Cues dans son contexte historique, « 1430-1464 », et topographique, « entre Cologne et Rome ». Elle fournit aussi une clé pour éclairer le rapport entre la philosophie de Nicolas de Cues et certains penseurs modernes : la Cusanus-Renaissance de la première moitié du XXe siècle avait attribué à Nicolas de Cues le titre de « premier philosophe moderne » parce que, contrairement à la tradition scolastique, il aurait placé au centre de ses œuvres le problème de la connaissance humaine, ouvrant ainsi la voie à la révolution subjectiviste de la modernité. Une telle attention pour la connaissance humaine se retrouve également dans la tradition albertine, décrite comme un « illuminisme » au Moyen Age.

Christian Förstel, Marsile Ficin et les Ennéades : la genèse de la traduction et du commentaire de Plotin, dir. Hoffmann, EPHE.

La publication en 1492, par Marsile Ficin, de la première traduction latine des Ennéades et du monumental commentaire qui l’accompagne marque le retour de Plotin en Occident. Le manuscrit de travail de Ficin, le Parisinus graecus 1816 de la Bibliothèque nationale de France nous offre un témoignage exceptionnel concernant les principales étapes philosophiques et historiques qui ont marqué l’élaboration du Plotinus latinus. Les quelque 2500 annotations inscrites par Ficin sur les marges de ce manuscrit qui fut mis à sa disposition par Côme l’Ancien sont ici éditées, traduites et commentées. Cet important apparat exégétique jusque là inédit éclaire les différentes facettes du travail accompli par Ficin durant plusieurs décennies sur le texte très difficile de Plotin : des corrections apportées au texte transmis – une partie de ces interventions ont trouvé leur chemin jusque dans les éditions contemporaines sans toutefois que leur origine ait toujours été reconnue – à la confrontation doctrinale avec le néoplatonisme profondément original de Plotin, le manuscrit met en scène un Ficin soucieux d’intégrer les Ennéades dans sa vision à la fois chrétienne et platonicienne de la concordia philosophorum, mais aussi conscient des aspérités et audaces difficilement récupérables du texte plotinien. Cette lecture ficinienne des Ennéades produit à son tour de multiples échos dans l’oeuvre propre de Ficin et contribue ainsi à irriguer les débats philosophiques de la Renaissance et au-delà.

Nathalie Gareddu-Delphini, Giuseppe Ottaviano Nobili Savelli poète épique dans le Vir nemoris. Étude métrique, dir. J.-L. Charlet, U. d’Aix-Marseille.

Lika Gordeziani, La tradition mythologique dans les Adages d’Érasme, dir. J.-F. Cottier, Université Paris-Diderot.

Les Adages d’Érasme, loin d’être un simple dictionnaire d’expressions antiques, constitue un ouvrage complexe et fortement marqué par la personnalité de l’humaniste rotterdamois. D’une part, la volonté d’Érasme de ne pas se contenter de reprendre la matière réunie par les parémiographes et les lexicographes donne naissance à une « fabrique de nouveaux adages ». D’autre part, plusieurs commentaires comportent des citations de sources, des informations encyclopédiques, des conseils pratiques sur l’usage de l’expression étudiée, ainsi que des avis personnels d’Érasme sur des sujets qui le préoccupent particulièrement. Un de ces sujets est la question du bon gouvernement. Certes, le recueil, dans l’ensemble, ne peut être considéré comme un ouvrage politique. Cependant, c’est dans les Adages qu’Érasme pose les premiers jalons importants de sa pensée politique. S’il est vrai que ce recueil, appartenant à la lignée d’ouvrages didactiques d’Érasme, n’est pas directement destiné à un prince, il s’adresse néanmoins à l’élite, aux nobles qui côtoient la cour. C’est pourquoi, il nous a paru intéressant d’étudier les Adages en tant qu’outil d’éducation politique. Nous menons une enquête en trois temps. Nous réalisons tout d’abord une analyse préalable de l’ensemble du recueil pour voir à quel point Érasme est créatif dans sa manière de traiter l’héritage antique. Ensuite, nous examinons les commentaires où les idées politiques sont exprimées plus ou moins directement. Nous tenons ici à repérer des éléments de speculum principis dans les commentaires des adages n° 201, 1001, 1401 et 2601. Nous nous interrogeons sur la nature du lien qui s’établit entre l’adage et la politique. En outre, nous nous intéressons à la reprise des idées présentes dans les Adages dans d’autres écrits d’Érasme, notamment dans l’Institution du prince chrétien. Nous nous penchons ici également sur l’aspect méthodologique en étudiant l’usage des adages et de la terminologie, ainsi que les autres moyens auxquels l’humaniste a recours pour inculquer les bonnes valeurs à ses lecteurs. Nous étudions enfin la manière dont les rois légendaires de l’Antiquité sont présentés et traités dans les Adages. Nous avons choisi trois figures bien connues de l’épopée d’Homère : Achille, Ulysse et Agamemnon. Si ces figures ne semblent pas avoir une place importante dans les Adages, elles sont toutefois intéressantes, la façon dont elles sont présentées correspondant aussi bien aux convictions politiques qu’aux principes pédagogiques de l’humaniste rotterdamois.

Adrienne Hamy, Les homélies mariales de Juan Gil de Zamora : édition critique, commentaire philologique et historique, codirection J.-F. Cottier, Université Paris-Diderot, et P. Henriet, EPHE.

Juan Gil de Zamora est l’un des plus importants encyclopédistes hispaniques de langue latine. Actif à la fin du XIIIe siècle, il est lié à la cour d’Alphonse X et de Sanche IV et remplit des charges élevées dans son ordre franciscain, après des études parisiennes. Ce travail propose une editio princeps traduite et commentée de ses seize sermons mariaux répertoriés à ce jour. Elle est précédée d’une étude introductive fournissant données biographiques, réflexion sur son système encyclopédique, étude de sa part mariale et diverses découvertes homilétiques.

Ana Irimescu, La question de l’intuition chez Jean Duns Scot, dir. O. Boulnois, EPHE.

Anne-Sophie Jouanneau, Le désir chez l’Avicenne latin, dir. J.-B. Brenet, U. Paris 1 Panthéon- Sorbonne.

L’Avicenne latin constitue un corpus de textes philosophiques et médicaux disponible en Occident à partir de la fin du XIIe siècle. Le « Liber de anima » (la Psychologie) et le » Liber de philosophia prima » (la Métaphysique) transmettent notamment aux Latins les doctrines originales du philosophe Ibn Sîna qu’influencent à la fois l’aristotélisme et le néoplatonisme. Si la réception d’Avicenne dans le domaine noétique ou concernant le cadre émanatiste a été étudiée, plus rares sont les travaux qui renseignent sur les notions de volonté et de désir, supposées relever de la philosophie pratique. La volonté est-elle une espèce de désir ? Pourquoi les traducteurs du Liber de anima, font apparaître un concept de volonté qui n’est pas dans l’original arabe? Volonté et désir peuvent-ils être dès lors être identifiés ? La définition de la volonté divine comme exempte de désir incite au contraire à distinguer les deux notions. Toutefois notre travail montre que, pour les êtres possibles, ce n’est pas tant une distinction du désir et de la volonté qu’Avicenne fonde, mais une composition de ces deux concepts, étayée par les doctrines de son ontologie. Ainsi ce n’est pas dans le champ éthique que le désir et la volonté acquièrent le statut de concepts, mais bien dans celui métaphysique. Ces définitions constituent ainsi de nouvelles données pour documenter les grandes interrogations éthiques des médiévaux latins comme le libre arbitre, ou le déterminisme.

Claire Laimé-Couturier, Les débuts poétiques d’un futur poéticien à la cour de Ferrare : édition, traduction et commentaire des Carmina de l’humaniste Giovanni Battista Pigna (1553), dir. P. Galand, EPHE, en cotutelle avec D. Coppini, U. de Florence.

Anna Le Touze, La paraphrase de l’Art poétique d’Horace par Francesco Robortello : édition, traduction, commentaire, dir. M. Bouquet, U. Rennes 2, en cotutelle avec M. Squillante, U. de Naples Federico II.

Ce travail présente une édition et une traduction annotée de la paraphrase à l’Art poétique d’Horace de Francesco Robortello, philologue de la Renaissance célèbre pour son commentaire à la Poétique d’Aristote. La paraphrase paraît en 1548 à Florence, au sein du volume qui contient le commentaire à Aristote. Elle est rééditée à Bâle en 1555 avec le commentaire à la Poétique. Cette paraphrase prend place au sein de la nébuleuse des commentaires à l’Art poétique d’Horace qui se multiplient à la Renaissance. Cette étude montre que la paraphrase de Robortello s’inscrit dans une tradition du commentaire qui remonte à l’Antiquité et qu’elle se distingue des autres commentaires humanistes par sa forme et par l’intégration de nombreuses références à la Poétique d’Aristote.

Marie-Eugénie Lecouffe, Les Nuits Attiques d’Aulu-Gelle, un modèle de poétique rhétorique, dir. Galand, EPHE.

Stéphane Lecouteux, Réseaux de confraternité et histoire des bibliothèques. L’exemple de l’abbaye bénédictine de la Trinité de Fécamp, dir. C. Jacquemard, U. de Caen, et A.-M. Turcan-Verkerk, EPHE. Soutenance le 23 novembre 2015.

Au Moyen Âge, les réseaux de confraternité ont favorisé la circulation des hommes entre les communautés religieuses. La reconstitution du réseau de confraternité de l’abbaye de la Trinité de Fécamp – obtenue grâce à l’élaboration d’une méthode innovante ayant notamment permis de restituer à ce monastère un important fragment de nécrologe – confirme non seulement l’existence d’une circulation de moines, mais permet surtout de mettre en évidence la circulation des manuscrits et des textes entre les établissements les plus étroitement associés. L’étude des réseaux de confraternité constitue donc un champ de recherche particulièrement riche et prometteur pour la connaissance de l’histoire des bibliothèques anciennes ainsi que pour celle de la transmission et de la réception du patrimoine écrit. Elle mérite une attention spéciale lorsque le chercheur s’intéresse aux bibliothèques bénédictines constituées et enrichies entre le Xe et le XIIIe siècle, c’est-à-dire à l’apogée de l’activité des scriptoria monastiques et à une époque où les monastères étaient les principaux centres culturels et spirituels d’Occident. L’enquête est également l’occasion d’approfondir nos connaissances sur le réseau spirituel volpianien ainsi que sur la bibliothèque et le scriptorium de l’abbaye de la Trinité Fécamp sous les abbés Guillaume de Volpiano (1001-1028) et Jean de Fécamp (1028-1078). Elle a notamment permis d’attribuer à ce fonds 23 nouveaux manuscrits et d’en rejeter 9 autres. Une quinzaine de bibliothèques monastiques bourguignonnes, italiennes, lorraines, franciliennes, angevines et normandes, étroitement associées à Fécamp, font également l’objet d’une étude approfondie.

Adeline Levilion, La connaissance des substances chez Duns Scot, dir. O. Boulnois, EPHE.

Stéphane Loiseau, L’usage de la raison naturelle dans les commentaires de Jean de Thomas d’Aquin et de Maître Eckhart, dir. R. Imbach, U. Paris-Sorbonne.

Lorsque Thomas d’Aquin lit la Bible comme enseignant à l’université, il entre dans le texte de la même manière que dans les autres textes profanes qu’il commente. Pourtant la lecture biblique est chargée par l’Aquinate d’un rôle particulier dans la doctrine sacrée considérée comme science : c’est par cette lecture qu’une participation à la sagesse de Dieu est acquise, ce qui permet au théologien de forger les principes dont il a besoin pour argumenter scientifiquement. Cela donne un statut particulier au commentaire biblique qui est alors conçu comme un prolongement homogène du texte de l’Écriture où Dieu se révèle. Le Commentaire de l’évangile de Jean est un bon témoin de cela dans l’œuvre du dominicain. Un modèle de ce chemin intellectuel parcouru par la lecture biblique est la Samaritaine qui écoute le Christ puis l’annonce conduisant les habitants à venir au Christ. Elle écoute les mots humains de Dieu, cherche à les pénétrer, elle peut alors prendre à son tour la parole et transmettre la profondeur de la sagesse qu’elle a découverte.

Iryna Lystopad, La logique et la théologie dans la métaphysique trinitaire du XIIe siècle, dir. D. Poirel, IRHT, et A. Vasylchenko, EPHE.

La thèse porte sur la façon dont le De unitate et pluralitate creaturarum d’Achard de Saint-Victor recourt aux doctrines médio et néoplatoniciennes pour résoudre la question d’une coexistence de l’unité et de la pluralité en Dieu et dans les créatures. L’enjeu est ainsi de mieux comprendre la place de la métaphysique platonicienne dans l’école de Saint-Victor, et ce malgré la rareté des sources au XIIe siècle, œuvres de Platon ou de ses disciples grecs. La première partie introduit d’abord à la philosophie d’Achard et aux problèmes paléographiques et philologiques que soulève le manuscrit unique du De unitate ; puis elle déconstruit cet ouvrage en ceux de ses éléments (questions, doctrines, notions) qu’il emprunte au médio et au néoplatonisme. Les deux autres parties examinent comment pour Achard une pluralité est possible : en Dieu (pluralité de personnes, de raisons dans le Verbe) et dans le monde (en tant qu’il est connu par Dieu par les formes-prototypes). Chaque partie examine comment les principaux penseurs tardo-antiques et alto-médiévaux (Apulée, Augustin, Calcidius, Boèce, Erigène) et les auteurs victorins, Hugues et Richard de Saint-Victor ont repris les éléments platoniciens étudiés dans la première partie. Ensuite est proposée une reconstruction de la réponse d’Achard. La thèse contribue à résoudre deux problèmes de l’histoire de la philosophie : quels éléments et sources platoniciens ont été reçus au XIIe siècle et quelle place la pensée victorine fait-elle à l’héritage platonicien. Les problèmes philosophiques soulevés sont la multiplication des objets intelligibles et sensibles, la définition de la chose et l’identité des êtres.

Steve Mai Van Bartolen, Étude sur le Second Commentaire au Peri Hermeneias de Boèce, dir. R. Imbach, U. Paris-Sorbonne.

Hélène Malard, Melior angelis. Nature et formes de la médiation chez Jean Pic de La Mirandole (1463- 1494), dir. O. Boulnois, EPHE.

Julien Maudoux, La vieille femme dans la littérature du Moyen Âge, dir. D. James-Raoul, Université Bordeaux Montaigne, en codirection avec G. Puccini.

Au Moyen Âge, les vieilles femmes concentrent plusieurs formes de marginalité et des caractéristiques sociales et existentielles problématiques. Ce travail propose d’étudier les représentations littéraires qui en sont faites en Occident en utilisant un corpus large constitué d’œuvres vernaculaires et latines, littéraires mais aussi médicales et religieuses, de l’Antiquité jusqu’au début de la Renaissance. La production majoritairement masculine est marquée par une certaine misogynie dans le contexte de discours religieux, savants et populaires qui, généralement négatifs envers la vieillesse au féminin, l’utilisent préférentiellement pour aborder la laideur, la déchéance et la monstruosité esthétiques et morales. Cependant, les personnages de vieilles femmes sont rares et leurs emplois ne se limitent ni à un unique rôle stéréotypé d’adversaire dévalorisé, ni au type monolithique de l’entremetteuse ou de la sorcière. Tantôt épisodique, tantôt obsédante ; insignifiante ici, là chargée de significations symboliques complexes et parfois ambivalentes ; tour à tour pure utilité narrative et personnage au sens plein du terme, la vetula interroge les normes médiévales, entre conformisme moral, transgression sexuelle, subversion idéologique et menace de l’ordre masculin. Mais il s’agit aussi d’une figure proprement littéraire, située au croisement stratégique d’enjeux stylistiques, rhétoriques et de querelles de clercs à la portée considérable, tant à propos des pratiques d’écriture qu’en ce qui concerne la question de la misogynie. Profondément orienté dès le plan lexical, cet imaginaire a été analysé sous l’aspect thématique, qui a permis de singulariser les problèmes posés par le corps féminin sénile et la question du contrôle des dames de grand âge soupçonnées de déviance, mais aussi sous l’angle des rôles actantiels et symboliques. Cet examen permet de constater que la vieille femme est ambivalente, à la fois périphérique et étonnamment incontournable, malgré le silence et sa relégation dans les marges, dès lors qu’on s’attache à comprendre les ressorts des discours sur les femmes au Moyen Âge et à sonder l’histoire littéraire, qui a réservé à la figure une place inattendue dans la fabrique des textes.

Anna-Lisa Morand, Édition critique, traduction et commentaire des Romana de Jordanès, dir. C. Bertrand- Dagenbach, U. de Lorraine.

En 551 ap. J.-C., Jordanès, auteur chrétien d’origine gothe, publie deux ouvrages en latin : le De origine actibusque Getarum et le De summa temporum uel origine actibusque gentis Romanorum, couramment abrégés en Getica et Romana. Si le premier des deux textes a suscité l’attention en raison de l’originalité de son sujet, l’Histoire des Goths, le second est resté largement méconnu, sinon méprisé. Les Romana ne seraient qu’un assemblage de textes déjà connus, et rédigés dans la langue fautive d’un auteur qui se présente lui-même comme agrammatus.La présente thèse a donc pour but de questionner ces préjugés en proposant une traduction, un commentaire et surtout une nouvelle édition critique des Romana qui tente d’éviter les écueils des précédentes éditions des textes de Jordanès. Alors que celles-ci sont avant tout le reflet de l’idée que se faisaient les éditeurs des compétences de Jordanès, faibles pour certains (Mommsen 1882), hautes pour d’autres (Giunta & Grillone 1992 et Grillone 2017), nous avons au contraire cherché à suspendre notre jugement le plus longtemps possible sur la qualité des Romana et laissé les manuscrits s’exprimer au maximum en nous fixant des règles strictes, afin de livrer une version du texte qui puisse nous en apprendre plus sur Jordanès.Par ailleurs, le commentaire des Romana met en lumière l’intérêt d’étudier un tel texte. S’il ne brille certes pas par ses qualités littéraires, il fournit un bon cas d’étude pour qui s’intéresse à la fabrique de l’histoire au VIe siècle et permet même d’entrevoir le texte d’une source disparue, l’Historia Romana de Symmaque le Jeune. Enfin Jordanès nous donne un aperçu du regard qu’un romain d’Orient pouvait porter sur l’empire de son temps et sur l’histoire de celui-ci. Car, si la dimension chrétienne n’en est pas absente, les Romana laissent avant tout l’image d’un homme désemparé devant le délitement de l’empire auquel il appartient.

Yannick Mosset, Les discours du possible dans le roman en vers (XIIe-XIIIe siècles) : éléments de stylistique, dir. D. James-Raoul, Université Bordeaux Montaigne.

L’étude se fonde sur l’hypothèse que le possible est un critère fondateur du roman médiéval. Le corpus est donc constitué d’œuvres romanesques ou qui peuvent être considérées comme des précurseurs du roman : les chroniques de Wace, le roman antique, les romans tristaniens et les romans de Chrétien de Troyes. Ces œuvres ont été explorées suivant une double approche. La première approche, linguistique, a essayé de dégager pour trois faits de langue (futur, futur II, propositions hypothétiques) une racine sémantique et, surtout, un éventail de significations ; l’étude a permis de dégager des phénomènes stylistiques : d’une part, les auteurs peuvent se singulariser dans leur emploi des formes (on dégage alors des traits idiolectaux) ; d’autre part, certaines formes ont des emplois marqués qui peuvent, en contexte, être considérés comme expressifs. La seconde approche est littéraire ; elle permet de dégager comment ces formes linguistiques sont investies dans une œuvre. En se concentrant sur des segments brefs et saillants (formules et interventions narratoriales), il a été possible d’identifier des traits singularisant l’œuvre de chaque auteur, mais aussi des éléments spécifiques au genre du roman. En étudiant d’une manière plus large le possible, défini comme la confrontation au futur contingent, certains éléments d’ordre générique ont été dégagés. Tout d’abord, le roman motive systématiquement l’action : le possible sert à exprimer une volonté, un projet, une verbalisation initiale précédant la réalisation de l’action ; l’écriture romanesque semble insister sur l’investissement individuel dans l’accomplissement de l’acte. Ensuite, un processus se révèle au plan chronologique. En effet, toute forme de prédestination ou de fatalité s’efface progressivement dans les textes ; ceux-ci se focalisent désormais plus sur la liberté humaine. Cette focalisation se fait selon deux procédés : le premier consiste à présenter la volonté du héros comme problématique, et le second à développer le principe d’incertitude : le possible relève d’une impossibilité à saisir entièrement le réel.

Fernanda Ocampo, L’ontologie de Dietrich de Freiberg, dir. R. Imbach, U. Paris-Sorbonne, en cotutelle avec l’UNCuyo (Mendoza, Argentine).

Cette thèse poursuit une étude de l’ontologie de Dietrich de Freiberg, à la lumière du débat arabo-latine autour de la « distinction réelle » entre l’être et l’essence. L’enjeu principal est de montrer comment la doctrine du maître allemand, défendant vigoureusement les principes de l’ontologie aristotélico-averroïste, s’offre comme alternative aux doctrines ancrées sur la thèse de la distinction réelle de la fin du XIIIème siècle, à l’Université de Paris. La première partie analyse le contexte historique et doctrinal dans lequel s’inscrit la réflexion de Dietrich : d’abord, la critique averroïste à la conception « avicennienne » de l’étant aristotélicien, et ensuite, le premier jalon de la dispute latine, constitué par la critique de Siger de Brabant aux défenseurs de la distinction réelle (parmi eux, Thomas d’Aquin). La deuxième partie étudie, en premier lieu, un des arguments centraux dans la discussion, à savoir, l’argument de l’« intellectus essentiae », et s’occupe ensuite de l’examen de son refus de la part de Dietrich. Finalement, la troisième partie considère l’ontologie de Dietrich dans ses traits fondamentaux, à la lumière de sa vision critique envers les thèses centrales des défenseurs de la distinction réelle.

Léonie Ollagnier, Les Juvenilia de Théodore de Bèze : édition commentée, dir. S. Laigneau-Fontaine, U. de Bourgogne.

Guillaume Oriol, Dire les émotions. Étude de rhétorique dans la lyrique médiévale occitane, dir. D. James- Raoul, Université Bordeaux Montaigne.

Giovanna Pantiglioni (Bagnasco), Per l’edizione del Centheologicon di Eimerico di Campo, dir. R. Imbach, U. Paris-Sorbonne, et C. Casagrande, U. de Pavie.

Eva Pauerova, Les tragédies de Sénèque et leur influence sur le théâtre jésuite de la province tchèque aux XVIIet XVIIIe siècles, dir. P. Galand, EPHE, en cotutelle avec F. Kuíáková, U. de Prague.

Ota Pavlicek, La dimension philosophique et théologique de la pensée de maître Jérôme de Prague, dir. R. Imbach, U. Paris-Sorbonne, et V. Herold, U. de Prague.

Cette thèse est la première étude analytique approfondie consacrée à la dimension philosophique et théologique de la pensée de Jérôme de Prague († 1416) qui prend en compte tous les textes connus et conservés de ce philosophe tchèque, maître ès arts des universités de Paris, Cologne, Heidelberg et Prague, ami et collègue du réformateur Jean Hus. Le travail s’occupe des différents sujets philosophiques et théologiques présents dans l’œuvre de Jérôme, plaçant ses idées dans le contexte de l’histoire de la pensée médiévale. Dans ce cadre, la thèse montre de manière nouvelle les doctrines de cet auteur représentatif du courant réformiste de l’Université de Prague au tournant des XIVe et XVe siècles ; elle essaie aussi de présenter une compréhension nouvelle de la pensée philosophique et théologique de Jérôme sur la base des nouvelles trouvailles concernant ses sources anciennes et médiévales. À part la pensée de Jérôme, elle se consacre en outre à l’étude approfondie de sujets voisins, par exemple la question de la représentation de la Trinité par le bouclier de la foi. Ce travail ouvre aussi des nouvelles questions, par exemple le thème de l’influence des successeurs philosophiques de Jean Wyclif à Oxford (par exemple Robert Alyngton) sur les doctrines des maîtres de l’Université de Prague. Une des autres contributions à la connaissance du patrimoine culturel tchèque et européen présentées par cette thèse est l’editio princeps de la quaestio Utrum omne dependens habeat esse aeternum in prima causa d’Étienne de Páleč, accompagnée par une interprétation doctrinale.

Thomas Penguilly, Histoire, archéologie et pensée symbolique à la Renaissance : le recueil des Inscriptions milanaises d’André Alciat, dir. F. Vuilleumier-Laurens, U. de Bretagne occidentale.

Notre thèse porte sur le recueil d’inscriptions latines et grecques de Milan et de sa région composé par l’humaniste milanais André Alciat entre 1508 et 1550 environ et considéré comme une œuvre fondamentale dans la naissance de l’épigraphie moderne. Contrairement à la plupart de ses prédécesseurs, celui-ci fit le choix de travailler sur un corpus régional, notamment dans la perspective de la rédaction d’une histoire de Milan. Le dispositif même du livre constituait également une innovation notable dans la mesure où il associait le commentaire rédigé en latin par le juriste à la reproduction fidèle des inscriptions et des monuments. Notre travail s’appuiera sur une édition critique de l’ouvrage fondée sur le manuscrit partiellement autographe Dresdensis F 82b, complétée d’une traduction et d’un commentaire suivi dont l’objectif premier sera d’identifier les références sur lesquelles se fonde Alciat pour son commentaire et de comparer les inscriptions et les monuments reproduits avec d’autres relevés plus anciens ou contemporains et, lorsqu’ils sont disponibles, avec les originaux, afin de déterminer la part de l’humaniste dans l’élaboration de son corpus. Notre étude générale du recueil sera quant à elle plus particulièrement consacrée à la méthodologie d’Alciat, à la fois sur le plan du commentaire proprement épigraphique (philologique, historique et juridique), et sur le plan de l’interprétation symbolique des monuments, caractéristique de l’originalité du recueil dans l’histoire de la science épigraphique en train de naître.

Sylvaine Poujade-Baltazard, Le commentaire à la Poétique d’Aristote de Francesco Robortello : édition du texte latin, traduction, notes et commentaire, dir. M. Bouquet, U. Rennes 2, en cotutelle avec l’U. de Naples Federico II.

Ce travail présente une édition et une traduction de l’ouvrage d’une des figures marquantes de l’humanisme italien de la Renaissance, Francesco Robortello, intitulé Francisci Robortelli Vtinensis in librum Aristotelis De arte poetice explicationes. Il s’agit du premier commentaire à être publié de la Poétique d’Aristote. L’ouvrage paraît à Florence en 1548, et fait l’objet d’une deuxième édition, révisée par ses soins, à Bâle en 1555 : le commentaire est précédé du texte grec de l’édition aldine des Rhetores Graeci de 1508, accompagné d’une traduction latine d’Alessandro Pazzi qui date de 1536. Robortello est à l’origine de la redécouverte, voire de la découverte en Italie des analyses aristotéliciennes sur l’art poétique, texte difficile qu’il cherche à rendre accessible aux lettrés de son époque. Cette étude a consisté à établir le texte par la confrontation des deux imprimés de Florence et de Bâle, et permet, en découvrant l’ensemble des analyses de l’auteur, de montrer que cecommentaire, loin d’être une interprétation erronée du texte d’Aristote, est une première lecture sur la voie de notre compréhension moderne des lois de la création poétique

Matthieu Raffray, Rôle de la notion de relation dans les Commentaires au Ier livre des Sentences de Saint Albert, Saint Bonaventure et Saint Thomas d’Aquin, dir. R. Imbach, U. Paris-Sorbonne.

Le primat de la relation est une caractéristique fondamentale des philosophies contemporaines comme des évolutions récentes de la théologie : le but de cette étude est de retracer les développements de la notion de relation jusqu’aux grandes synthèses théologiques du 13è siècle, afin d’évaluer les fondements historiques et la légitimité conceptuelle des relationalismes contemporains. Après avoir étudié la naissance d’une ontologie des êtres relatifs chez Platon et Aristote, ainsi qu’à travers les ambiguïtés de leurs transmissions, nous montrons comment les théologiens de l’Antiquité ont exploité ces fondements philosophiques, autour des modèles de « l’attribution différenciée » chez Augustin et de « l’accidentalité différenciée » chez Boèce. Au 12è siècle, ces modèles antiques ont à leur tour donné lieu à un changement de paradigme, au sujet de la predicatio in divinis, de Gilbert de Poitiers jusqu’à Pierre Lombard. Nous centrons alors notre étude sur les synthèses sententiaires d’Albert le Grand et de Thomas d’Aquin, qui exploitent l’un et l’autre la notion comme l’élément clef d’une description unitaire et structurée de l’édifice théologique. Albert emploie une notion typiquement aristotélicienne de la relation comme instrument pour édifier une théologie cohérente et rationnelle ; Thomas développe ces intuitions albertiennes et met en œuvre une vue ordonnée du Monde dans ses rapports avec Dieu, dont la condition, contrairement à de nombreuses lectures thomistes, est la stricte accidentalité de l’être relatif. A l’issue de ce parcours historique, on aura donc mis en évidence la tentation platonisante qui constitue la source conceptuelle des relationalismes contemporains.

Olivier Rimbault, L’œuvre néo-latine d’Hercule Alexicachos (Perpignan, fin XVe siècle), dir. S. Laigneau- Fontaine, U. de Bourgogne. Soutenance le 28 septembre 2015.

Philippe Robert, Les attributs divins chez Jean de Saint Thomas à Jean-Baptiste Gonet, dir. R. Imbach, U. Paris-Sorbonne.

Emanuele Romanini, Édition et analyse du commentaire inédit de Francesco Piendibeni de Montepulciano au Bucolicum Carmen de Pétrarque, dir. H. Casanova-Robin, U. Paris-Sorbonne, en cotutelle avec l’U. de Macerata.

Dans notre thèse de doctorat, nous avons publié presque intégralement l’édition critique commentée de l’exégèse au Bucolicum carmen de Pétrarque réalisée par Francesco Piendibeni de Montepulciano, humaniste italien du Trecento tardif. L’exégèse, achevée à Pérouse en 1394, est conservée dans le manuscrit autographe Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Pal. lat. 1729. Dans son ensemble, l’oeuvre est restée jusqu’à aujourd’hui inédite : seul Antonio Avena, en 1906, a fourni une simple transcription, partielle et imparfaite, de quelques gloses. Notre édition a l’ambition d’être novatrice : non seulement elle établit et analyse de manière critique un texte resté longtemps méconnu, mais elle permet aussi d’approfondir la connaissance du poème bucolique de Pétrarque, de mieux évaluer sa réception auprès des érudits qui lui ont succédé et d’éclairer la connaissance de la tradition exégétique du premier Humanisme. Une source fondamentale pour Piendibeni est le commentaire au Bucolicum carmen réalisé par Benvenuto da Imola : nous enavons fourni une transcription inédite tirée du manuscrit Paris, Bibliothèque nationale de France, lat. 8700. Enfin, nous avons mis à jour la liste des manuscrits connus qui appartinrent à Piendibeni et reconstruit ainsi pour la première fois de manière approfondie sa bibliothèque.

Sophie Serra, Nicole Oresme, exigences scientifiques et projet politique, dir. R. Imbach, U. Paris-Sorbonne.

Par commodité, le corpus oresmien est souvent scindé en deux parties. L’une, scientifique, regrouperait ses traités scientifiques et ses commentaires universitaires en philosophie naturelle. L’autre, politique et morale, comprendrait les traductions en français de la Politique, des Économiques, et de l’Éthique à Nicomaque d’Aristote. Cependant, une telle dichotomie présente bien des inconvénients. Tout d’abord, un tel schématisme ne laisse pas de place aux écrits dits « polémiques » d’Oresme contre l’astrologie prédictive, ni à son traité monétaire. Il convient d’ailleurs de remarquer que, tout au long de sa carrière, et pour ces ouvrages en particulier, Nicole Oresme a pratiqué l’écriture, la traduction et l’auto-traduction en français. D’autre part, si, du point de vue de la réalité historique, cette distinction créé l’illusion de deux auteurs distincts, elle tend aussi à imposer une différence d’importance entre les deux pans de l’œuvre de Nicole Oresme et nie, justement, l’idée d’un œuvre unifiée par un auteur, et un projet. Or, l’adoption du français comme langue d’écriture tout au long de sa vie nous en fournit un indice. La rédaction à la fin de sa carrière d’un texte en vernaculaire et d’une grande complexité scientifique tel que le Livre du Ciel et du Monde en constitue un autre. Les déclarations qui émaillent tous les textes de Nicole Oresme sur le but de la connaissance et les méthodes argumentatives mises en œuvre pour y parvenir constituent encore une autre piste de réflexion. Le but de ce travail est donc de suivre les chemins empruntés par Oresme dans ses écrits, reconstituer son itinéraire en tant qu’auteur, et de montrer que le philosophe normand a établi un projet, affermi au cours des années, au cœur duquel se trouve une conception originale et unifiée de l’homme, de son rapport au savoir, et de son rapport aux autres.

Charlotte Solignac, La pensée de la lumière comme lumière pour la pensée chez Bonaventure de Bagnoregio, dir. R. Imbach, U. Paris-Sorbonne.

Bonaventure et la lumière : la question semble au premier abord et pour la plupart des médiévistes résolue. Pourtant, la genèse de sa définition de la lumière (II Sent., d. XIII) – notamment la manière dont les idées de Robert Grosseteste lui parviennent – reste encore à déterminer. L’idée d’un usage métaphorique et analogique de la lumière et de sa dimension épistémique permet de mieux évaluer la théorie de la connaissance comme lumière, c’est-à-dire son amplitude réelle souvent réduite à l’illumination divine de l’homme tant intellectuelle que morale. Cette connaissance de la lumière permettant de considérer la connaissance comme lumière par le truchement de la métaphore et de l’analogie donc toute une épistémologie par la lumière se vérifie dans la cosmologie et dans la théorie de la beauté du frère mineur où la lumière joue bien un rôle principiel et paradigmatique. Enfin, que toutes ces implications philosophiques et théologiques de la lumière soient récapitulées dans le Christ compris selon les Écritures, comme splendor, sol iustitiae, lux mundi, compréhension nettement inspirée de la lecture du quatrième évangile et du Livre de la Sagesse par Bonaventure, bachelier biblique, demande encore à être élucidé. C’est en cherchant tant du côté des études à la Faculté des arts de Paris de 1235-1243 que du côté des écrits de Bonaventure, bachelier biblique puis sententiaire, que la question de la lumière dans son œuvre peut être interprétée. Nous proposons donc dans cet ouvrage d’ouvrir quelques pistes de compréhension de la via lucis bonaventurienne.

Caterina Tarlazzi, La pensée et les œuvres de Gauthier de Mortagne (1174), dir. R. Imbach, U. Paris- Sorbonne, et R. Quinto, U. de Padoue.

La recherche comporte deux aspects principaux. Premièrement, la thèse analyse une solution réaliste au problème des universaux datant du début du XIIe siècle et que l’on nomme ici ‘théorie de l’indiuiduum’ (= ThI; aussi connue sous les noms de ‘théorie de l’indifférence’, ‘théorie du status’, ‘deuxième théorie de la collectio’ etc.). Selon ThI, l’universel est l’individu lui-même dans l’un de ses status. ThI utilise en outre des éléments abélardiens pour une solution tout à fait opposée à celle d’Abélard. ThI est ici étudiée dans le cadre d’une analyse des solutions réalistes au problème des universaux présentées par cinq sources : la Logica ‘Ingredientibus’ d’Abélard, la Logica ‘Nostrorum’, le ‘De generibus et speciebus’ (qu’on cite à partir d’une transcription directe du ms. Orléans, BM, 266, pp. 154b-163a), le traité ‘Quoniam de generali’ et le commentaire inédit ‘P17’ à l’Isagoge du ms. Paris, BnF, lat. 3237, ff. 123ra–124va et 125ra–130rb. Cette recherche prend en compte non seulement ThI, mais aussi les autres théories réalistes (la théorie de l’essence matérielle, une variante de celle-ci, la théorie de la collectio et une troisième solution réaliste de la ‘Nostrorum’) qui sont décrites avec ThI, ainsi que les 78 arguments contre le réalisme cités par les textes, ici catalogués et analysés en détail. Deuxièmement, la thèse examine la question de l’attribution de ThI à Gauthier de Mortagne, qui fut maître à Reims et à Laon dans les premières décennies du siècle et dont la vie et les œuvres font ici l’objet d’une présentation. L’attribution se fonde sur le témoignage du Metalogicon (II, 17) de Jean de Salisbury qu’il convient de comparer aux données du Policraticus.

Manuel Tramaux, Les bibliothèques conventuelles de Besançon et la Révolution française : démembrement, destruction, dispersion et conservation des ouvrages médiévaux, dir. A.-M. Turcan-Verkerk, EPHE.

Pascaline Turpin (Senet), Logique du sensible et prisme eucharistique, dir. R. Imbach, U. Paris- Sorbonne.

Sofia Tuttolomondo, La réception des tragiques grecs dans les œuvres latines du Quattrocento italien : l’aube d’une renaissance, dir. H. Casanova-Robin, U. Paris-Sorbonne.

José Antonio Valdivia Fuenzalida, Le problème des premiers principes chez Thomas d’Aquin, dir. R. Imbach, U. Paris-Sorbonne.

Éléonore Villalba, La réception des Odes d’Horace dans l’humanisme espagnol de langue latine au XVIe siècle, dir. H. Casanova-Robin, U. Paris-Sorbonne.

Valérie Wampfler, Roman, histoire et alchimie au XVIIe siècle : traduction et étude de la Peruviana de Claude-Barthélemy Morisot (1644), codirection N. Palmieri, U. de Reims, J.-C. Ternaux, U. d’Avignon et J.-F. Chevalier, U. de Lorraine.

Ce travail présente la première traduction française, assortie de notes et précédée d’une introduction détaillée, d’un roman à clef néo-latin intitulé Peruviana (1644), qui transpose au Pérou les intrigues politiques et sentimentales du Royaume de France au temps de Louis XIII. Son auteur, Claude-Barthélemy Morisot (12 avril 1592 – 22 octobre 1661), était un parlementaire dijonnais appartenant à un cercle de “libertins érudits” de la République des Lettres de la première moitié du XVIIème siècle, auteur d’ouvrages savants et de cet unique roman.L’étude en trois parties servant d’introduction offre d’abord une contextualisation de cette fiction romanesque et de son auteur, livrant les premières clefs nécessaires à la lecture ; puis une analyse narratologique aborde les enjeux littéraires et l’exploitation des sources, notamment antiques : la confrontation des référents et de la structuration de l’intrigue met en évidence la double portée, stéganographique et politique, de ce roman, que la fin de l’étude tentera d’élucider. Il apparaîtra alors que l’auteur, par le jeu de l’analogie et de la métaphore que permet le principe du roman à clef, a envisagé son œuvre comme une utopie où les mécanismes historiques, entrant en concordance avec ceux du Cosmos, pourraient être appréhendés et harmonisés par l’application d’un art bienveillant, prenant en compte tous les aspects et tous les états de la matière sociale afin de guider celle-ci vers un accomplissement proche de l’idéal. Cette lecture alchimique révèle que tout le roman est une métaphore de l’Œuvre, dont l’artisan serait le Poète, mettant au service de l’humanité à venir ce fruit de sa sagesse.

Cliquez sur le lien suivant pour afficher la liste des thèses de doctorat en cours dans les domaines médio- et néo-latin au 1er octobre 2015 : Thèses de doctorat en cours au 1X2015

Publications récentes – Bulletin printemps 2012

I. Textes

– Arena, Antonius, Ad suos Compagnones (1531), édition bilingue, texte établi, traduit, annoté et commenté par Marie-Joëlle Louison-Lassablière, Paris, Champion, 2012.

– Biondo, Flavio, Roma instaurata / Rome restaurée, Tome 2, livre 2, texte, trad., intr. et notes A. Raffarin-Dupuis, Paris, Les Belles Lettres (Classiques de l’Humanisme), 2012.

– Gassendi, Pierre, La logique de Carpentras, texte, trad. et intr. S. Taussig, Turnhout, Brepols (Les styles du savoir), 2012.

– Gilles de Rome, Théorèmes sur l’être et l’essence, éd., trad.,  notes S. Mercier, Paris, Les Belles Lettres, 2011.

– Marulle, Michel, Epigrammaton libri quattuor, Œuvre complètes, tome I, éd. R. Guillot, Paris, Classiques Garnier, 2012.

– Pétrarque, Lettres de la vieillesse (Seniles), tome V, Paris, Belles Lettres (Classiques de l’Humanisme), 2012.

– Thomas d’Aquin, Textes sur la morale, trad. par É. Gilson, avec un index et un guide de lecture par R. Imbach, Paris, Vrin, 2011.

À paraître

– Bérauld, Nicolas, Praelectio et commentaire à la Silve Rusticus d’Ange Politien [1513],éd., trad. et comm. P. Galand, Genève, Droz (Travaux d’Humanisme et Renaissance).

– Muret, Marc-Antoine (de), Jules César, Paris, Les Belles Lettres (Classiques de l’Humanisme).

– Pomponazzi, Pietro, De immortalitate animae / L’Immortalité de l’âme, tx. et trad. T. Gontier, Paris, Les Belles Lettres (Classiques de l’Humanisme).

– Vives, Juan Luis, De tradendis disciplinis, éd. critique avec traduction et commentaire par Tristan Vigliano, Paris, Les Belles Lettres (Le miroir des humanistes).

II. études

– [collectif Colloque de Sarlat], Amitié & Compagnie. Autour du Discours de la servitude volontaire de La Boétie, Paris, Classiques Garnier (Cahiers La Boétie), 2012.

– Berriot-Salavadore E., Pascal C., Roudaut F. et Tran T. (éds.), La vertu de prudence entre Moyen Âge et âge classique, Paris, Classiques Garnier, 2012.

– Bouquet M. et Méniel B., Servius et sa réception de l’Antiquité à la Renaissance, Presses Universitaires de Rennes, 2011.

– Buttgen Ph., Luther et la philosophie, Paris, Vrin, 2011.

– Capodieci L. et Ford Ph. (éds.), Homère à la Renaissance : Mythe et transfigurations, Paris, Somogy Editions d’Art, 2011.

– Catellani-Dufrêne N. et Perrin M. J.-L. (dir.), La Lyre et la pourpre. Poésie latine et politique de l’Antiquité tardive à la Renaissance, Rennes, PUR (Interférences), 2012. [le volume réunit les articles issus du 2ème Congrès de la SEMEN-L, U. d’Amiens, 14-16 oct. 2010]

– Chappuis Sandoz L. (dir.), Au-delà de l’élégie d’amour. Métamorphoses et renouvellements d’un genre latin dans l’Antiquité et à la Renaissance, Paris, Classiques Garnier, 2011.

– Clément M. (éd.), Etienne Dolet. 1509-2009, Genève, Droz (Cahiers d’Humanisme et Renaissance), 2012.

– Crisciani C. and Zuccolin G., (éds.), Michele Savonarola : Medicina e cultura di corte, Florence, SISMEL Edizioni del Galluzzo, 2011.

– Damanti A., Libertas philosophandi : Theologia e filosofia nella Lettera alla grandduchessa Cristina di Lorena di Galileo Galilei, Rome, Edizioni di Storia e Letteratura, 2010.

– Guillot R., Essais sur Jean Second, Paris, Classiques Garnier, 2011.

– Hasnawi A. (éd.), La Lumière de l’intellect. La pensée scientifique et philosophique d’Averroès dans son temps, Leuven, Peeters, 2011.

– Huchon, Mireille, Rabelais, Paris, Gallimard, 2011.

– Karmon D., The Ruin of the Eternal City : Antiquity and Preservation in Renaissance Rome, Oxford, Oxford University Press, 2011.

König-Pralong C., Du bon usage des savoirs. Scolastique, philosophie et politique culturelle, Paris, Vrin, 2011.

– Krazek R., Montaigne et la philosophie du plaisir. Pour une lecture épicurienne des Essais, Paris, Classiques Garnier, 2012.

– Laurens P., L’Abeille dans l’ambre. Célébration de l’épigramme de l’époque alexandrine à la fin de la Renaissance, Paris, Les Belles Lettres, 2012 [Réédition revue et augmentée de trois nouveaux chapitres]

– McCormick J.P., Machiavellian Democracy, Cambridge, Cambridge University Press, 2011.

– Ménager D., La Renaissance et le détachement, Paris  Classiques Garnier, 2011.

– Pouderon B. (éd.), L’argument hérésiologique. L’Eglise ancienne et les
réformes XVI et XVII e siècles
, Paris, éd. Beauchesne, 2012.

– Prat S., Constance et inconstance chez Montaigne, Paris, Classiques Garnier, 2012.

– Smeesters-Lelubre A., Aux rives de la lumière : La poésie de la naissance chez
les auteurs néo-latins des anciens Pays-Bas entre la fin du XVe siècle et le
milieu du XVIIe siècle
, Leuven University Press, 2011.

– Stancato G., Le concept de désir dans l’œuvre de Thomas d’Aquin. Analyse lexicographique et conceptuelle du mot Desiderium, Paris, Vrin, 2011.

A paraître

– Boulègue L., Casanova-Robin H. et Lévy C. (éds.), Le tyran et sa postérité. Réflexions sur le pouvoir absolu de l’Antiquité à la Renaissance, Paris, Classiques Garnier.

– Duché-Gavé V., Lardon S. et Pineau G., Jean de Sponde (1557-1595). Un humaniste dans la tourmente, Paris, Classiques Garnier.

– Galand P. et Rossi G. (dir.), La représentation du mariage chez les juristes et les poètes

de la Renaissance, Paris, Garnier.

– Gambino-Longo S. (éd.), Hérodote à la Renaissance, Turnhout, Brepols.

– Leroux V. et Séris É. (dir.), Anthologie des poétiques latines de la Renaissance, Genève, Droz.

– Regoliosi M. (éd.), La diffusione europea del pensiero del Valla (Prato, 3-6 déc. 2008), Florence, Pagliai Polistampa, 2 vols.

III. Revues

Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, Tome LXXIV – 1 (2012).

– Camenae, 10 (La représentation: enjeux littéraires, artistiques et philosophiques, de l’Antiquité au XIXe siècle) : http://www.paris-sorbonne.fr/la-recherche/les-unites-de-recherche/mondes-anciens-et-medievaux-ed1/rome-et-ses-renaissances-art-3625/revue-en-ligne-camenae/article/camenae-no10-novembre-2011

Camenae, 11 (Présence et visages de Venance Fortunat. XIVe centenaire, actes du colloque tenu à l’abbaye de Saint-Martin de Ligugé, 11-12 déc. 2009), 2012 : http://www.paris-sorbonne.fr/la-recherche/les-unites-de-recherche/mondes-anciens-et-medievaux-ed1/rome-et-ses-renaissances-art-3625/revue-en-ligne 

Humanistica Lovaniensia. Journal of Neo-Latin Studies, 2012.

– Renaissance Quarterly, vol. 64, 4 (hiver 2011)

Renaissance Quarterly, vol. 65, 1 (printemps 2012)

Seizième siècle [Les textes scientifiques à la Renaissance], 8 (2012).

Cours et séminaires 2009-2010

COURS ET SÉMINAIRES 2009-2010
Cours et séminaires en France
Université de Provence-Aix-Marseille I
Cours
— Jean-Louis Charlet, CM L3, semestre 1, vendredi 15h-18h (4 séances : 9, 23 et 30 octobre 2009, 20 novembre 2009), Jas, s. 9 : « Didactique et pédagogie du latin à l’époque humaniste, les
Colloquia ».
— Jean-Louis Charlet, CM L3, M1-M2, semestre 2, vendredi 14h-17h (4 séances), Jas, s. 7, « Initiation à la recherche » : « L’épopée latine tardive : Claudien , De bello getico ».
Séminaires
— Jean-Louis Charlet, M1-M2, semestres 1 et 2, « Métrique et stylistique des textes antiques et médiévaux » (12 h).
— Jean-Louis Charlet, M1-M2, semestres 1 et 2, vendredi 9h-12h ou lundi 9h-12h, en alternance dans le séminaire « Technique d’édition des textes anciens » : « Codicologie latine I-II-III » (6h
pour chaque niveau, Jas,) ; Pascal Boulhol : « Paléographie latine II » (6h, 2 séances, Jas, mercredi, 14h-17h, s. 9) ; Jean-Louis Charlet : « Critique textuelle » III (6h, 2 séances, Jas).
Université Michel de Montaigne-Bordeaux 3
Cours
— Patrick Henriet, L3, semestre 1, jeudi 10h30-12h30, cours de latin médiéval.
Séminaire
— Danièle James-Raoul et Jean-René Valette, M2, semestre 1, mercredi 13h30-15h30, salle D 107 : « De la beauté aux XIIe-XIIIe siècles : questions d’esthétique médiévale ».
Université de Bourgogne-Dijon
Cours
— Sylvie Laigneau-Fontaine, L3, semestre 1, jeudi 10h-11 h, salle R 33 : « Images de César de l’Antiquité à la Renaissance »
— Sylvie Laigneau-Fontaine, L3, semestre 1, mardi 15h-16 h, salle R 33 : « La consolation de l’Antiquité à la Renaissance »
Séminaires
— Sylvie Laigneau-Fontaine, M1-M2, semestre 1, jeudi 8h-9h, salle 252 : « Autour des Adages d’Erasme ».
— Sylvie Laigneau-Fontaine, M1-M2, semestre 1, mercredi 16h-17h, salle 252 : « L’épigramme latine et néo-latine ».
Université Stendhal-Grenoble 3
Cours
À l’antenne de Valence (cours pour Lettres Modernes) :
— Martine Furno, option L2, semestre 1, lundi 17h-19h, salle 208 : « Histoire de l’enseignement et des premiers niveaux d’apprentissages, de l’antiquité aux collèges jésuites ».
— Martine Furno, option L2, semestre 2, lundi 17h-19h, salle à définir : « Le mythe de Didon, de Virgile à Berlioz (Antiquité, Moyen Âge, Renaissance et époque classique) ».
Séminaire
— Sophie Aubert, M1-M2, semestre 1, mardi 17h30-18h30, salle B 311, « Croisement et permanence de l’antique » : « Évolution du stoïcisme de l’Antiquité à la Renaissance ».
Université Charles de Gaulle-Lille 3
Cours
— Laurence Boulègue, L2 et L3, UE libre de littérature néo-latine, semestre 1, vendredi 13h30- 15h00 : « Le débat sur les genres de vie à la Renaissance : vies poétique, philosophique, politique ».
Séminaires
— Marc Baratin, M1-M2, semestre 1, jeudi 10h30-11h30 : « Textes techniques latins : les textes grammaticaux. Présentation des textes sur le langage à Rome, et parmi eux des textes
grammaticaux, puis traduction de passages des Institutions grammaticales de Priscien ».
— Laurence Boulègue en collaboration avec Jacqueline Fabre-Serris, M1-M2, semestre 1, jeudi 11h30-12h30 : « Couples mythiques de l’Antiquité à l’époque moderne : réflexion sur la constitution et la permanence d’un lien ».
Université de Limoges
Cours
— Laurence Pradelle, M1, semestre 1 : « Initiation à l’art et à la littérature de la Renaissance italienne dans leur relation avec la culture gréco-latine antique ».
Université Paul Verlaine-Metz
Séminaire
— Jean-Frédéric Chevalier, M2, semestre 1, 12h : « Littérature néo-latine et spiritualité ». Université de Paris-Sorbonne (Paris I)
Séminaire
— Monique Goullet, Stéphane Gioanni, Benoît Grévin, semestres 1 et 2, vendredi 13h-15h, Sorbonne, salle Perroy : « La rhétorique politique du dictamen au bas Moyen Âge : édition, traduction et commentaire historique d’une anthologie de lettres de propagande et manifestes politiques du XIIIe-XIVe siècle (Empire-Sicile, papauté, France, Angleterre, communes italiennes)
Le temps des imitations ».
Université de Paris-Sorbonne (Paris IV)
Cours
— Anne Dupuis-Raffarin, TD L3, semestre 1, mardi 9h-10h, s. 659, « Initiation à la culture et à la littérature latines de la Renaissance (XVe-XVIe siècles) » : « La pédagogie humaniste (traités humanistes sur l’éducation) ».
— Émilie Séris, CM L2, semestre 1, « Initiation à la littérature de la Renaissance sur textes traduits » : « Représentations du poète à la Renaissance ».
— Hélène Casanova-Robin, CM L3, semestres 1 et 2, « Initiation à la culture et à la littérature latines de la Renaissance (XVe-XVIe siècles), jeudi, 10h-11h, s. 658 : semestre 1, « Usages de la mythologie à la Renaissance » ; semestre 2, « L’expression du sentiment amoureux dans la poésie latine des XVe et XVIe siècles ».
— X, CM L2, semestre 2, « Initiation à la littérature de la Renaissance sur textes traduits » : « La redécouverte de Rome par les humanistes des XVe et XVIe siècles ».
— Mélanie Bost-Fievet, TD L2, semestre 2, mardi 14h-15h, « Initiation à la littérature de la Renaissance sur textes traduits » : « Les voyages des humanistes ».
— Émilie Séris, TD L3, semestre 2, vendredi 13h-14h, A. Le Verrier, « Initiation à la culture et à la civilisation latines de la Renaissance (XVe-XVIe siècles) » : « L’Erotopaegnion de Jérôme Angeriano (1512) ».
Séminaires
— Vincent Zarini, M1-M2, semestres 1 et 2, jeudi 16h30-18h30, Maison de la Recherche : « Culture antique et culture chrétienne chez Ennode de Pavie ».
— Hélène Casanova-Robin, M1-M2, semestres 1 et 2, jeudi 14h-16h, Maison de la Recherche : «La tradition de la poésie bucolique latine du Moyen Âge (Dante) à la Renaissance »
Université de Toulouse II-Le Mirail
Séminaires
— Anne-Hélène Klinger, M1, semestre 1, jeudi 8h30-10h30 : « Littérature latine de l’Europe humaniste (XIVe-XVIe siècles) : mythes, représentations figurées, images ». École Nationale des Chartes
Cours et séminaires
— Marc Smith, semestre 2, mardi 14h30-15h30, Grande Salle, « Paléographie latine » : « Initiation à la paléographie latine. Documents et livres latins du Moyen Âge. Approche chronologique, IXe-XVe siècle ».
— Marc Smith, semestre 1, mardi 14h00-15h00, Grande Salle, « Paléographie latine » : « Paléographie latine approfondie (1) : livres et actes, IVe-XIIe siècle ».
— Marc Smith, semestre 1, mardi 12h-13h, Grande Salle, « Paléographie latine » : « Paléographie latine approfondie : documents du XIIIe siècle. Approche chronologique par types de documents ».
— Marc Smith, semestre 2, mardi 11h15-12h15, Grande Salle, « Paléographie latine » :« Paléographie latine approfondie : écritures scolastiques (2) – Lecture de textes spécialisés (philosophie, théologie, etc.), XIIe-XVe siècle ».
— Marc Smith, semestre 2, mardi 13h15-14h15, Grande Salle, « Paléographie latine » : « Paléographie latine approfondie : documents des XIVe-XVIe s. Approche chronologique et par types de documents, centrée sur les écritures cursives ».
— Bruno Bon, semestre 1, mercredi 9h30-11h30, Centre Albert Châtelet, Giry, « Latin médiéval » : « Le latin des documents de la pratique : initiation ».
— Jérôme Belmon, Bruno Bon, Olivier Guyotjeannin, semestre 1, mercredi 11h30-12h30, Centre Albert Châtelet, Giry, « Latin médiéval » : « Le latin des documents de la pratique :
approfondissement ».
— Pascale Bourgain, semestre 2, mardi 9h-10h, Grande Salle, « Latin médiéval » : « Le latin des textes littéraires ».
— Pascale Bourgain, semestre 1, mercredi 10h30-11h30, Grande Salle, « Latin médiéval » : « Le latin des textes littéraires : approche culturelle ».
— Pascale Bourgain, semestre 1, mercredi 9h-10h, Centre Albert Châtelet, Delisle : « Histoire des textes littéraires du Moyen Âge. Histoire des sources littéraires médiévales ».
— Pascale Bourgain, semestre 2, mercredi 10h-11h, Centre Albert Châtelet, Delisle : « L’édition des textes, du Moyen Âge à l’époque modernes. L’édition des textes littéraires latins (et latin médiéval)
».
École Normale Supérieure de Paris
Cours
— Cécile Lanéry et Pierre Petitmengin, semestres 1 et 2, mardi 17h30-19h30, salle de séminaire du Centre d’études anciennes : « Lecture et critique des manuscrits latins ».
— Jean-Christophe Jolivet et Étienne Wolff, horaires à préciser : « Sidoine Apollinaire, Poèmes : Panégyriques (CUF), tome I, Carmina I-VIII ».
— Isabelle Pantin, semestre 1, 2h par quinzaine : cours de néo-latin.
— Michel Magnien, semestre 2, 2h par quinzaine : cours de néo-latin.
Séminaires
— Sylvia Estienne (en S1) et Mathilde Mahé-Simon (en S2), semestres 1 et 2, samedi 10h-12h30, une fois par mois, salle de séminaire du CEA : « Virgile commenté par Servius : aspects littéraires et religieux »
École Pratique des Hautes Études, Sciences historiques, philologiques et religieuses (section IV)
Séminaires
En Sorbonne, l’entrée à l’EPHE se fait par le 17, rue de la Sorbonne, escalier E, 1er étage.
— Nicole Bériou, semestres 1 et 2, mardi, 9h-11h, Sorbonne, salle Corbin : « Exégèse et prédication dans le Moyen Âge chrétien occidental. Parole, Écriture et réforme de l’Église (XIIe-XIIIe siècles)».
— Marc Deramaix, semestres 1 et 2, les 1er, 3e et 5e vendredis du mois (6 et 20 novembre 2009, 4 et 18 décembre 2009, 15 et 29 janvier 2010, 5 février 2010, 19 mars 2010, 28 mai 2010, 4 et 18 juin 2010), 12h à 14h, Sorbonne, salle Delamarre : « Langue et littérature néo-latines. Théories poétiques de la Renaissance italienne ».
1. « Édition, traduction et commentaire de l’Actius (Naples, 1507) de Giovanni Pontano (1429-1503) » (commentaire de la partie I De numeris poeticis, suite, consacrée à l’examen des moyens
propres à la musique verbale chez Virgile).
2. « Autour de l’Actius : sources, contexte, réception » (sur la tradition gréco-latine de la compositio uerborum, de Cicéron et Denys d’Halicarnasse à Georges de Trébizonde et Pontano).
— Perrine Galand, semestres 1 et 2, mercredi 12h-14h et 16h-18h (18 novembre 2009, 2 et 16 décembre, 6 et 20 janvier 2010, 3 février, 10 et 24 mars, 7 avril, 12 et 26 mai, 9 juin), Sorbonne,
salle Delamarre : « Langue et littérature néo-latines ».
1. « Théories et pratiques poétiques de l’humanisme (XVIe siècle) », en collaboration avec John Nassichuk (professeur à l’Université de Western Ontario, Canada) : « La poésie (latine et française) des Parlementaires, dans la seconde moitié du XVIe siècle en France (le statut de leur activité poétique; une tradition érasmienne tardive ; la question du bilinguisme) ». John Nassichuk : « Les Poemata (Caen, 1600) de l’humaniste Jean Rouxel de Breteuil, professeur de droit et de rhétorique à l’Université de Caen sous Charles IX et Henri III ».
2. Édition, traduction et commentaire de textes humanistes : Édition du Sylvarum liber primus de Guillaume de Calvimont (Paris, Denis du Pré, 1571), avocat au Parlement de Paris et cousin
d’Étienne de La Boétie (suite) ».
— Jean-Marc Mandosio, semestres 1 et 2 : « Latin technique du XIIe au XVIIIe siècle ».
1. Jeudi 18h-20h, salle d’Histoire : « Jacques Lefèvre d’Étaples, De magia naturali (1493-1495) : textes alchimiques médiévaux ».
2. En collaboration avec Marie-Dominique Couzinet (Université de Paris I), les 2e et 4e vendredis du mois, 15h-17h, salle d’Histoire : « Le commentaire de Jean Péna (1555) sur le De natura deorum de Cicéron ».
— Jean-Marc Mandosio, semestres 1 et 2 : « Latin médiéval ».
— Joëlle Ducos, semestres 1 et 2, jeudi 14h-16h, salle Delamarre : « Culture savante et vulgarisation dans la France médiévale ».
1. « Les traductions vernaculaires de l’Epitoma rei militaris de Végèce (XIIIe-XIVe siècles) ».
2. « Modèles textuels et vulgarisation : le Rosarius ».
— Irène Rosier-Catach, semestres 1 et 2, mardi 9h-11h, salle Mauss: « Arts du langage et théologie au Moyen Âge ».
1. « Logique et sémantique à l’époque d’Abélard ».
2. « Langage et politique chez Dante », avec la collaboration de Martin Rueff et de Nicole Bériou.
— Anne-Marie Turcan-Verkerk, semestres 1 et 2, mardi 14h30-16h30, IRHT, salle Jeanne Vielliard : « Langue et littérature latines du Moyen Âge »
1. « L’enseignement de Bernard de Bologne sur le vers et la prose (1140-1150) ».
2. « Catalogues de bibliothèques et listes de livres du Moyen Âge ». Institut de recherche et d’étude des textes
Séminaires
— Dominique Poirel, du 7 au 11 décembre 2009, Centre Félix-Grat : « Initiation à l’édition critique : édition collective d’un texte latin du Moyen Âge, le Commentaire d’Adam de Buckfield
(m. av. 1294) sur le De differentia animae et spiritus de Costa ben Luca (m. 912) ».
— Claire Maître, semestres 1 et 2, vendredi 16 octobre 2009 puis un jeudi par mois, 16h-18h (19 novembre, 10 décembre 2009, 7 janvier, 11 mars, 1 avril, 29 avril et 27 mai 2010), Bibliothèque
Mazarine : « Les lectures et les répons de l’office nocturne à l’époque médiévale ».
— Jean-François Maillard, Jean Céard et Catherine Magnien, semestres 1 et 2, un vendredi par mois 16h-19h (6 séances), Centre Félix-Grat : « Humanisme : commenter à la Renaissance ». Cours et séminaires à l’étranger Allemagne, Université de Trèves
Séminaire
— Luc Deitz, Fachbereich Alterumswissenschaften – Département de lettres classiques, semestre d’été 2010 : « Lateinische Liebes- (und erotische) Dichtung der Renaissance ».
Belgique, Université catholique de Louvain-la-Neuve
Cours
— Paul Deproost, Second cycle, semestres 1 et 2, vendredi 16h-17h : « Auteurs latins de l’Antiquité tardive ».
— Baudoin Van de Abeele, Second cycle, semestres 1 et 2, lundi 9h30-10h30 : « Paléographie latine ».
Belgique, Université de Gand
Cours
— Marc van Uytfanghe, Master de latin, cours de Littérature latine postclassique. Royaume-Uni, Université de Cambridge, Clare College
Cours
— Philip Ford and others, Undergraduate course, jeudi 17h30, Godwin Room, D staircase, Old Court : « Seminar programme : Michaelmas Term 2009 », dont on trouvera les détails sur le site de
la Faculté (nombreux outils en ligne. [http://www.mml.cam.ac.uk/other/courses/ugrad/neo_latin.html].
— Philip Ford : « Neo-Latin papers ».
1. « Introduction to Neo-Latin Literature 1350-1700 ».
2. « A special subject in Neo-Latin Literature : Marullus, Poliziano, Bèze, Buchanan ».
Il existe également une option de maîtrise, « European Literature », sur l’histoire du livre, qui traite de néo-latin. Suisse, Université de Genève
Cours
— Géraldine Châtelain, TP Baccalauréat, semestres 1 et 2, vendredi 14h-16h, A303, « Lecture commentée de textes latins médiévaux » : « Lecture de textes ».
— Luca Barbieri, Yasmina Foehr-Janssen, Jean-Yves Tilliette, Baccalauréat, semestres 1 et 2, jeudi 14h-16h, salle A113, « Introduction aux études de littérature médiévale » : « Histoire littéraire du Moyen Âge latin, français et provençal ».
Séminaires
— Jean-Yves Tilliette, Baccalauréat et Maîtrise, semestre 1, mercredi 15h-17h, Lausanne, « Littératures du Moyen Âge » : « La culture littéraire à la cour du roi Robert d’Anjou : autour de
l’oeuvre latine de Boccace ».
— Jean-Yves Tilliette, Maîtrise, semestre 1, mercredi 16h-18h, salle B110, « Lecture commentée de textes latins médiévaux » : « Le Chansonnier de Cambridge, premier recueil lyrique du Moyen Âge».
— Jean-Yves Tilliette, Baccalauréat et Maîtrise, semestre 1, jeudi 10h-12h, salle A208, « Histoire culturelle de l’Europe médiévale » : « Poétique du nonsense dans la littérature latine du Moyen Âge
».
— Géraldine Châtelain, Baccalauréat et Maîtrise, semestre 2, mercredi 16h-18h, salle B110, « Lecture commentée de textes latins médiévaux » : « Un aspect de l’oeuvre de Pierre de Blois : le
portrait de l’homme en lettres ».

Colloques 2009

Liste des colloques organisés à propos du latin médiéval et du néo-latin en 2009.

– 6-9 janvier 2009, Rome, Istituto Danese, Latin and the Vernaculars in Early Modern Europe (LINGLID) (M. Pade, univ. Aarhus, J.-L. Charlet)

– 8-9 janvier 2009, Tours, La ville en scène : représentations de l’espace urbain dans le théâtre français et européen aux XVIe et XVIIe siècles. Colloque international organisé par l’équipe Théâtre européen du C.E.S.R. (Pierre Pasquier) et le Center for Seventeenth-Century French Theatre (Jan Clarke, Henry Phillips).

– 8-10 janvier 2009, Louvain, International Congress Bartolomew of Messina and the Cultural Life at the Court of King Manfred of Sicily, Leuven, Institute for Medieval and Renaissance Studies.

– 17 janvier 2009, Paris Sorbonne, Amphithéâtre Guizot, Journées de l’Ecole Doctorale de Paris IV, « Les formes de transmission du savoir ».

– 5-7 février 2009, Nancy, Colloque international, «Expertus sum». L’expérience par les sens en philosophie naturelle médiévale, XIIe-XIVe siècles, Atelier Vincent de Beauvais – Université de Nancy 2.

– mars, Université de Besançon, Pline à la Renaissance : Transmission, réception et relecture d’un encyclopédiste antique.

– 5-6 mars 2009, Colloque international à l’Ecole pratique des Hautes Etudes et l’Université de Paris-Sorbonne, Hérodote à la Renaissance organisé par Susanna Longo (Université de Lyon III), en collaboration avec Laurence Boulègue (Université de Lille IIIIUF). Programme provisoire sur le site du Centre Guillaume Budé.

– 20-21 mars, Dijon : La Renaissance des genres. Pratiques et théories génériques entre Espagne et Italie du XVe au XVIIe siècle, Université de Bourgogne. Rens. Giuseppe Sangirardi et Paloma Bravo.

– 27-28 mars 2009, Colloque international, Ecole pratique des Hautes Etudes et Université de Paris-Sorbonne, Le mariage chez les juristes et les poètes à la Renaissance, organisé par P. Galand-Hallyn et G. Rossi.

– 30-31 mars, Paris, Passeurs de textes : imprimeurs et libraires à l’âge de l’Humanisme, colloque organisé par l’Ecole nationale des chartes, le CESR de Tours, la Bibliothèque nationale de France, la Bibliothèque Sainte-Geneviève, contacts : Christine Bénévent, CESR, Annie Charon, Ecole des chartes ; Isabelle Diu, Ecole des chartes ; Magali Vène, Bibliothèque nationale de France.

– 3-4 avril 2009 : Journées d’études de l’Equipe Traditions romaines, La représentation des élites: aristocratie politique et aristocratie intellectuelle, Université de Paris-Sorbonne- EPHE.

– 15-16 avril 2009, Université de Cork (Irlande), Colloque International Latin and Vernacular in Renaissance Iberia IV : the influence of Christian Latin literature.

– mai, Genève : Calvin et son influence de 1509 à 2009, Université de Genève, Institut d’Histoire de la Réformation.

– 5 mai 2009, université de Dijon, Les genres littéraires dans la littérature néolatine. Journée d’étude organisée par Sylvie Laigneau.

– 7-8 mai 2009 : université de Varsovie : colloque sur la traduction (y compris du grec au latin) à l’époque humaniste (P. Solwa).

– 16 mai 2009, Paris Sorbonne, Amphithéâtre Guizot, Journées de l’Ecole Doctorale de Paris IV, Les Âges de la vie.

– 21-23 mai 2009, Université Laval, Québec, 9e Colloque « Jeunes chercheurs » du CIERL, Le cosmopolitisme : influences, voyages, échanges dans la république des lettres (XIV-XVIIes). Les propositions de communication (titre et résumé d’une demi-page, niveau d’études, ancrage institutionnel) devront être envoyées au comité avant le 20 février 2009.

– 28-30 mai 2009, The Sixteenth Century Studies Conference 2009, Hôtel Crowne Plaza, Genève. Contact : Jeffrey R. Watt.

– mai-juin 2009 : série de conférences d’Evrard Delbey, professeur à l’université de Nice, dans le cadre du séminaire de P. Galand-Hallyn, EPHE, vendredi de 12h à 14h, salle Delamarre, à la Sorbonne, 45-47 rue des Ecoles 75005 Paris, escalier E, 1er étage à droite sur le thème Beauté et laideur dans la littérature antique et humaniste (22 mai: Platon et Cicéron; 29 mai: Les poètes élégiaques; 5 juin: Apulée – Augustin; 12 juin: Ficin – Pontano; 19 juin: Agostino Nifo).

– 3-5 juin 2009, Colloque international, Paris/Rouen, Equipe de Recherche Interdisciplinaire sur les Aires Culturelles, Université de Haute Normandie, Le luxe et la cité : Penser, parler le luxe. Contacts : Marc Deramaix, Département de lettres classiques; Anne Vial-Logeay Département de lettres classiques.

– 4-5 juin 2009, Rome, Istituto Danese, colloque sur N. Perotti (M. Pade, univ. Aarhus, J.-L. Charlet).

– 26 Juin 2009, Paris, Formes dialoguées dans la littérature exemplaire du Moyen Âge, L’article fondamental de Peter von Moos sur le dialogue latin au Moyen Age (Annales ESC, 1989, vol. 44, p. 993-1028) a attiré l’attention sur l’importance de cette forme de discours, notamment dans les processus didactiques. L’équipe de recherche du GAHOM sur les exemplaires médiévaux souhaite reprendre cette enquête dans le cadre de la littérature exemplaire. Merci d’envoyer vos propositions d’interventions (même courtes ou sous forme de commentaire d’un document) au comité d’organisation de cette journée avant le 15 janvier 2009 à Pascal Collomb ou à Marie Anne Polo de Beaulieu (plus de détails sur le site Ménestrel).

– 28 juin-1er juillet : XXe seminario di alta cultura (L’epistolagrafia dal mondo antico al mondo umanistico), Genga (AN, Italie), F. Bertini, J.-L. Charlet (Istituto Internazionale Studi Piceni).

– 29 juin-3 juillet 2009, Tours, CESR, LIIe Congrès d’études humanistes, Psyché à la Renaissance.

– 1er-4 juillet : 30e Congresso internazionale di studi umanistici, Sassoferrato, AN, Italie (Istituto Internazionale Studi Piceni, J.-L. Charlet).

– 20-23 juillet 2009 : Mecenati, artisti e pubblico nel Rinascimento, Chianciano-Pienza (SI, Italie), Istituto Francesco Petrarca (L. Rotondi-Secchi Tarugi).

– 2-8 août 2009, Uppsala, 14e Congrès de la société internationale d’études néo-latines. Informations et résumés des conférences http://www.ianls.org/uppsala_2009_posters.htm .

– 7-10 septembre 2009, Barcelone, V Congreso Internacional de Latín Medieval Hispánico, Instituto de Estudios Medievales – Departamento de Ciencias de la Antigüedad y de la Edad Media – Universidad Autónoma de Barcelona, Departamento de Filologia Latina – Universidad de Barcelona.

– 1er-3 octobre 2009, université de Gênes, L’enciclopedismo dall’antichità al Rinascimento (S. Pittaluga, DARFICLET).

– 20 novembre 2009, Sydney Jones Library, University of Liverpool, Reading Anthologies in Sixteenth-Century France, org. Dr Sara Barker (Department of History, University of Lancaster) et Dr Pollie Bromilow (French Section, SOCLAS, University of Liverpool).