Biblical Humanism and Scholasticism in the Age of Erasmus, éd. Erika Rummel, Leyde/Boston, Brill, 2008

Biblical Humanism and Scholasticism in the Age of Erasmus, éd. Erika Rummel, Leyde/Boston, Brill, 2008.

Ce volume est le fruit du travail de quelques uns des meilleurs spécialistes d’Erasme et des études bibliques à la Renaissance. On a privilégié une approche européenne. Après une introduction sur l’avant Erasme (l’Italie et l’affaire Reuchlin), l’ensemble se divise en quatre sections : “The reaction against biblical Humanism in Spain” ; “ The faculty of theology at Paris and the ‘theologizing humanists’ ” ; “The campaign against biblical humanists at the University of Leuven” ; “Critics of biblical humanism in sixteenth century Italy”. C’est un tour d’horizon très stimulant à partir des foyers d’opposition où les théologiens veillent.

Cette recension est extraite du Bulletin de liaison n°8 de novembre 2011 (p. 11).

Domizio Calderini, Commentary on Silius Italicus, éd. Frances Muecke et John Dunston, Genève, Droz, 2011

Domizio Calderini, Commentary on Silius Italicus, éd. Frances Muecke et John Dunston, Genève, Droz, 2011.

Ce volume est le fruit d’un travail de longue haleine mené à bien grâce à un tandem de chercheurs de Sydney : John Dunston (†), qui a longtemps travaillé sur ce commentaire et Frances Muecke, d’autre part, qui a fait des transcriptions et incorporé notamment un
exemplaire de l’édition de Silius Italicus par Pomponio Leto conservé à la Houghton (Inc. 3431 (A)). Précisons que ce « commentaire » est la transcription d’un cours transmis par ses étudiants à partir de plusieurs témoins. L’apparat critique, complexe, rend compte des différentes sources de ces notes. Saluons une maîtrise remarquable de toute la bibliographie sur Calderini et l’Humanisme italien contemporain, et celle, profuse, sur Silius Italicus en général. L’ouvrage est assorti d’une multitude d’index,
notamment d’utiles index fontium, index nominum, index philologicus.

Cette recension est extraite du Bulletin de liaison n°8 de novembre 2011 (p. 10-11).

John Leland, De Viris Illustribus / On Famous Men, éd. et trad. James P. Carley, avec la collab. de Caroline Brett, Oxford, Bodleian Library / Toronto, Pontifical Institute of Medieval Studies, 2010

John Leland, De Viris Illustribus / On Famous Men, éd. et trad. James P. Carley, avec la collab. de Caroline Brett, Oxford, Bodleian Library / Toronto, Pontifical Institute of Medieval Studies, 2010.

Après s’être attaqué au Leland poète, J.P. Carley, le grand spécialiste de cet auteur, donne une édition de référence de son volumineux De Viris Illustribus, préparée par
plusieurs années de recherches sur ce monument, dictionnaire chronologique des
lumières de l’Angleterre, en lui restituant son véritable titre auquel Anthony Hall avait
substitué celui de Commentarii de scriptoribus Britannicis en 1709. Venu en France dans son jeune temps où il a notamment côtoyé François Dubois, Leland est devenu
l’historiographe de Henry VIII et un spécialiste de l’exhumation des manuscrits oubliés
dans les bibliothèques des monastères anglais. J. Carley met bien en avant l’ambiguïté du regard de Leland sur le Moyen âge anglais, époque barbare de son propre aveu mais qui, en même temps, correspond à l’émergence de l’identité de l’Angleterre.

Cette recension est extraite du Bulletin de liaison n°8 de novembre 2011 (p. 10).

Girolamo Fracastoro, De sympathia et antipathia rerum liber I, éd. Concetta Pennuto, Rome, Edizioni di storia e letteratura, 2009

Girolamo Fracastoro, De sympathia et antipathia rerum liber I, éd. Concetta Pennuto, Rome, Edizioni di storia e letteratura, 2009.

Moins connu que la fameuse Syphilis, ce traité, paru à Venise 1546 et réédité deux fois
à Leyde, donne la fondation philosophique et médicale de la doctrine de la contagion
chère à Fracastor. Abondamment annoté et commenté. Le volume est pourvu d’une
précieuse bibliographie et d’un index nominum. Les lecteurs attendent impatiemment le
livre II et la suite.

Cette recension est extraite du Bulletin de liaison n°8 de novembre 2011 (p. 10).

Liber Proverbiorum di Lorenzo Lippi, éd. Paolo Rondinelli, Bologne, Bononia University Press, 2011

Liber Proverbiorum di Lorenzo Lippi, éd. Paolo Rondinelli, Bologne, Bononia University Press, 2011.

P.R. nous donne une édition critique très soignée d’une œuvre méconnue de l’autre
Lorenzo Lippi. Une introduction très fournie permet une bonne recontextualisation et
explique les choix éditoriaux. Le vaste commentaire dont il a assorti le texte sera
profitable à tous les chercheurs s’intéressant à la parémiographie et à la gnomologie à la Renaissance. Un index des manuscrits et documents d’archives, un index parémiologique et un index nominum achèvent d’en faire un instrument de travail précieux.

Cette recension est extraite du Bulletin de liaison n°8 de novembre 2011 (p. 10).

Jean Flori, Chroniqueurs et propagandistes. Introduction critique aux sources de la première croisade, Genève, Droz, 2010

Jean Flori, Chroniqueurs et propagandistes. Introduction critique aux sources de la première croisade, Genève, Droz, 2010.

La première croisade (1095-1099) fut sans aucun doute l’un des faits majeurs du Moyen Age. Elle ouvrit une nouvelle ère dans les relations entre la chrétienté occidentale et le Proche-Orient musulman et chrétien. Aucun événement n’a donné lieu a autant de récits, en particulier les chroniques étudiées ici, qui constituent la source principale de ce que nous savons du déroulement de la première croisade, de ses origines et de ses intentions. Or, ces chroniqueurs n’étaient pas neutres. Tous furent des témoins ou des « spectateurs engagés ». Ils avaient leurs propres préoccupations et leur propre idéologie, que révèlent l’analyse quantitative de leur vocabulaire et l’étude qualitative de leurs thèmes de prédilection. Ce sont dans une large mesure des œuvres de propagande qui interprètent à leur manière les faits que chaque chroniqueur choisit de relater. L’étude de Jean Flori est le fruit d’un quart de siècle de recherche consacré à ces sources. Il remet en cause la datation jusqu’ici admise de ces chroniques, leurs relations d’interdépendance et la hiérarchie de leur fiabilité relative. Cette véritable révolution historiographique rend possible et même nécessaire une nouvelle approche du phénomène de la croisade (notice du site des éditions Droz).

Cette recension est extraite du Bulletin n°6 de septembre 2010 (p. 13).

Hystoria de via et recuperatione Antiochiae atque Ierusolymarum (olim Tudebodus imitatus et continuatus), éd. Edoardo D’Angelo, préf. Jean Flori, Firenze, SISMEL / del Galluzzo, 2009

Hystoria de via et recuperatione Antiochiae atque Ierusolymarum (olim Tudebodus imitatus et continuatus), éd. Edoardo D’Angelo, préf. Jean Flori, Firenze, SISMEL / del Galluzzo, 2009.

Le corpus des chroniques latines de la première croisade (1095-1099) est constitué d’une douzaine de textes, presque tous composés en Terre sainte ou bien en France. Parmi ceux-ci fait exception l’Hystoria de via et recuperatione Antiochiae atque Ierusolymarum, dont est ici proposée la première édition critique. Même si le texte consiste pour une grande partie en la compilation de trois sources bien connues, et de ce fait est resté négligé par les historiens, des comparaisons précises ont permis de mettre en évidence dans l’Hystoria de nombreuses sections « originales », dont une part pourrait remonter à une strate antérieure (et actuellement perdue) du texte, à partir de laquelle se seraient développées les chroniques « jumelles » des Gesta Francorum et de Pierre Tudebode (d’après la notice du site des éditions SISMEL / del Galluzzo).

Cette recension est extraite du Bulletin n°6 de septembre 2010 (p. 13).

Vie d’Isarn, abbé de Saint-Victor de Marseille (XIe siècle) , présentation, édition, traduction et notes par Cécile Caby et alii, Paris, Les Belles Lettres (« Classiques de l’histoire du Moyen Age »), 2010

Vie d’Isarn, abbé de Saint-Victor de Marseille ( XIe siècle) , présentation, édition, traduction et notes par Cécile Caby et alii, Paris, Les Belles Lettres (« Classiques de l’histoire du Moyen Age »), 2010.

Rédigée en latin dans les années 1070, la Vie d’Isarn (mort en 1047), l’un des très rares textes narratifs provençaux de cette époque, met en scène un jeune aristocrate originaire du Languedoc, devenu moine à Saint-Victor de Marseille vers l’an mil. Le récit fait le portrait d’un religieux exemplaire, devenu prieur, puis abbé, dont l’ascèse étonnait ses contemporains, comme Odilon de Cluny. Il campe également un grand seigneur monastique, préoccupé par la défense des droits, des terres et des prieurés de la maison marseillaise, chevauchant à travers la Provence pour protéger ses religieux et les paysans des méfaits de potentats locaux (d’après la notice du site des Belles Lettres).

Cette recension est extraite du Bulletin n°6 de septembre 2010 (p. 12-13).

Julius Valère, Roman d’Alexandre, traduit et commenté par J.-P. Callu, Turnhout, Brepols, 2010

Julius Valère, Roman d’Alexandre, traduit et commenté par J.-P. Callu, Turnhout, Brepols, 2010.

De tout temps, et particulièrement au Moyen Age, la geste d’Alexandre le Grand a séduit par son panache, son exotisme, et suscité des réflexions sur le sens de l’histoire et sur l’exercice du pouvoir. De cette mémoire culturelle, le présent ouvrage offre un large pan, sous la forme d’un corpus complet et cohérent, centré sur le monde romain du IVe siècle après J.-C. Il contient l’Histoire d’Alexandre de Macédoine de Julius Valère, en trois livres, et quatre opuscules supplémentaires, également consacrés à Alexandre. Ces textes, qui n’avaient jamais été traduits, sont donnés en latin et en français, avec un commentaire (d’après la notice du site des éditions Brepols).

Cette recension est extraite du Bulletin de liaison n°6 de septembre 2010 (p. 12).

Evrard Delbey, Venance Fortunat ou l’enchantement du monde, Presses Universitaires de Rennes, 2009

Evrard Delbey, Venance Fortunat ou l’enchantement du monde, Presses Universitaires de Rennes, 2009.

Cette étude des Poèmes de Venance Fortunat s’inscrit dans la problématique de la « conversion » d’un genre littéraire profane, en l’occurrence l’élégie érotique romaine. Ce choix du style élégiaque est celui d’un style ni sublime ni bas, à l’image de l’être humain, et qui convient à la représentation du Christ incarné. Venance Fortunat, parcourant la Gaule mérovingienne, compare sa parole à celle des évêques dont la mission déclarée est la conversion des cœurs (d’après la notice du site des PUR).

Cette recension est extraite du Bulletin de liaison n°6 de septembre 2010 (p. 12).