Nicolas Bérauld, Praelectio et commentaire à la Silve Rusticus d’Ange Politien (1518), édition, traduction et commentaire de Perrine Galand, avec la collaboration de Georges André Bergère, Anne Bouscharain et Olivier Pédeflous, Genève, Droz, coll. « Travaux d’Humanisme et Renaissance, 537 », 2015. (Lucie Claire)

Nicolas Bérauld, Praelectio et commentaire à la Silve Rusticus d’Ange Politien (1518), édition, traduction et commentaire de Perrine Galand, avec la collaboration de Georges André Bergère, Anne Bouscharain et Olivier Pédeflous, Genève, Droz, coll. « Travaux d’Humanisme et Renaissance, 537 », 2015, LXX + 618 pp.

Depuis son élégante traduction des Silves d’Ange Politien (Paris, 1987), Perrine Galand n’a cessé d’explorer à la fois l’histoire de ce genre protéiforme et la réception de l’humaniste florentin, en particulier dans la France de la Renaissance. C’est donc tout naturellement qu’elle s’est penchée sur le professeur et philologue natif d’Orléans Nicolas Bérauld (c. 1470 – ap. 1545), ami d’Erasme et de Guillaume Budé qui a contribué | introduire, avec l’éditeur Josse Bade, les travaux du Florentin dans les milieux humanistes parisiens. Dans ce volume, elle livre une édition critique du texte latin et une traduction française de la praelectio (leçon inaugurale) à la silve Rusticus de Politien prononcée par Bérauld à Paris au collège Tréguier le 9 novembre 1513, ainsi que des textes liminaires et du copieux et érudit commentaire qui l’accompagnent dans l’édition publiée chez Froben à Bâle en 1518. L’ensemble des textes de Bérauld est précédé d’une introduction qui les replace dans leur contexte de composition et en dégage les principaux apports.

P.G. procure une étude qui passionnera tous ceux qui s’intéressent non seulement au genre de la silve dans l’Europe de la Renaissance, mais aussi aux relais grâce auxquels l’héritage de l’humanisme italien a pu se diffuser dans les cercles intellectuels français au XVIe siècle. Cet ouvrage présente en outre un intérêt majeur pour qui travaille sur les productions littéraires pédagogiques telles que les leçons inaugurales ou les cours, encore trop peu connues en dépit de l’importance avérée par de multiples témoignages de ces pratiques scolaires et universitaires.

L. C.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°14 (2016) de la SEMEN-L (p. 18-19).

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