Alain de Lille, Anticlaudianus, éd. et trad. par F. Rouillé, Genève, Droz, 2023 (Pascale Bourgain)

Alain de Lille, Anticlaudianus, édité et traduit par Florent Rouillé, Genève, Droz, 2023. In-8°, 828 p. ISBN : 978-2-600-06335-7

 Ce compte-rendu de Pascale Bourgain a été publié dans le Bulletin de liaison n°21 (2023) de la SEMEN-L (p. 44-46).

« S’attaquer à l’Anticlaudianus demande un certain courage, tant l’auteur reste secret, son style complexe et ses intentions bien masquées. Les anglosaxons s’y sont déjà essayés à trois reprises, sans réduire toutes les perplexités qui grèvent sa compréhension, mais ceci est la première traduction française. L’édition est celle de Bossuat, avec quelques retouches notamment pour la ponctuation, mais il faut se reporter à celle- ci pour tout détail sur la tradition du texte, les retouches étant généralement celles suggérées par l’édition de Sheridan.

Indubitablement, l’ouvrage est le résultat de longues années de recherche, illustrées par des articles antérieurs. De cette longue maturation, il reste quelque chose, qui ne rend pas l’exploitation de cet ouvrage plus facile. Sans parler du décalage du compte des vers au prologue du livre I, apparemment inclus dans la numérotation des vers tardivement, cette rectification n’ayant pas toujours été répercutée, un manque de coordination entre les différentes parties fait que le texte est traduit et donc commenté différemment en différents endroits, introduction, édition et notes, dénotant des changements de parti en cours de rédaction. Par exemple, l. IX, v. 411, le texte porte ad hoc comme l’édition Bossuat, la traduction choisit adhuc d’une partie des manuscrits, la n. 202 affirmant qu’est retenue la version adhuc, qui n’est pas reportée dans le texte. Généralement la traduction du corps de l’ouvrage semble plus mûrie que celle de l’introduction (comparer p. 192 et 514). C’est pourtant celle-ci qui est commentée. Et il est troublant de trouver fréquemment des interprétations divergentes dans l’introduction et dans les notes, ou même un texte latin différent (197 et 573).

Comme il se doit, l’introduction commence par mettre en place la personnalité de l’auteur, ce qui n’est pas chose facile. Il y a plusieurs Alain de Lille, le théologien, le philosophe et le poète, mais de plus, pour les biographes acharnés à trouver son état civil, celui qui est né à Lille et a été connu comme enseignant à Paris et un moment à Montpellier, l’anglais qui a fait carrière auprès de Thomas Becket qui a été écarté après sa mort (Alain de Tewkesbury), dernièrement un autre né en Bretagne. Enterré à Cîteaux en 1203, c’est la seule chose à peu près sûre. Fl. Rouillé tente de débrouiller cet écheveau en présentant les hypothèses successives et leurs inconvénients, sans vouloir exclure totalement aucune possibilité. (Remarquons que, si Alain se désigne comme magister Alanus, cela signifie qu’il est au moins maître ès arts, qu’il est donc obligatoirement clerc, ayant reçu les ordres mineurs, et que l’expression « entrer dans les ordres », pour un clerc qui entre au monastère, est impropre. La carrure sociale d’un grand clerc capable d’enseigner, de prêcher, d’écrire des ouvrages théologiques, même s’il n’est pas inscrit parmi les maîtres en théologie tenant chaire, lui ouvre nombre de fonctions et de positions.)

Le titre lui-même du poème est volontairement une énigme, même pour les premiers lecteurs et commentateurs. Anticlaudianus peut faire référence au Contra Rufinum du poète Claudien, mais Fl. Rouillé montre qu’Alain connaît fort bien aussi Claudien Mamert, auteur au Ve siècle d’un De statu animae, et qu’il a pris (silencieusement) le thème de l’un (le concile des Vices, qu’il transforme en concile des Vertus) et le sujet de l’autre. Il montre ensuite l’influence de l’Ars versificatoria de Mathieu de Vendôme, seul art poétique médiéval antérieur à l’Anticlaudianus, notamment pour les descriptions et l’allégorie ; l’écho de la Cosmographia de Bernard Silvestre et celui de Martianus Capella ; l’influence stylistique de Sidoine Apollinaire ; le souvenir, qu’il juge conflictuel, de la Psychomachia de Prudence ; le tout en pleine liberté, car l’imitation est le nom que donnent les médiévaux à leur (re)création poétique. Bon lecteur de Genette, Fl. Rouillé appelle palimpseste cette façon de s’approprier et de réécrire, et détaille les divers hypotextes pour conclure qu’en cherchant à combiner les doctrines chartraines à tendance platoniciennes avec la théologie, dans une épopée combinant « les formes apparentes de la littérature païenne et la profondeur des dogmes chrétiens » (p. 207), il a renouvelé la démarche intellectuelle de Claudien Mamert et son intégration d’idées platoniciennes à la doctrine chrétienne.

Je voudrais, parce que cela a une conséquence sur l’interprétation générale, revenir sur un passage de la préface. Bien que la traduction de celle-ci ait fait l’objet de plusieurs versions, l’une en introduction, l’autre dans le corps de l’ouvrage, elles ne me satisfont toujours pas, et j’en reviens en la précisant à la version que j’en avais donnée en 2005 (Le latin médiéval, Atelier du médiéviste, p. 518). Reprenons le texte :

Quae ad hoc opus non nauseantis animi fastidio ductus, non indignationis tumore percussus, sed delectatione novitatis illectus, lector accedat, ut, quamvis liber vernantis eloquii purpuramento non floreat et fulgurantis sententie sydere non clarescat, tamen in fragilis calami tenuitate mellis possit suavitas inveniri, et arescentis rivuli modicitate sitis ariditas temperari ; in hoc tamen nulla vilitate plebescat, nullos reprehensionis morsus sustineat, quod modernorum redolet ruditatem, qui et ingenii preferunt florem et diligentie efferunt dignitatem, cum pigmea humilitas excessui superposita giganteo, altitudine gigantem preveniat et rivus a fonte scaturiens in torrentem multiplicatus excrescat.

Il est évident que c’est le livre, dernier cité, et non le lecteur, qui est le sujet des verbes plebescat et sustineat, comme dans les deux traductions proposées (p. 107 et 248), parce que la phrase a été tournée de façon que le lecteur devienne aussi le sujet des tournures passives suavitas inveniri et ariditas temperari. Or, puisque le livre est le sujet de plebescat et sustineat (ce qui évite d’avoir à torturer la traduction de sustineat, ‘que le lecteur ne retienne aucune critique mordante’, et d’interpréter in hoc comme ‘dans ce livre’, alors que c’est simplement l’annonce de quod), il est aussi le sujet de redolet, à l’indicatif, qui est traduit par un conditionnel, ‘parce qu’elle sentirait’, p. 108, et par une tournure verbale, ‘contre le grossier parfum des modernes’, p. 248. Mais c’est bien le livre d’Alain qui est moderne (comme l’indique l’indicatif), et le vocabulaire de la description des modernes peut aussi bien être pris en bonne part qu’en mauvaise. De ce fait l’allusion topique aux nains sur les épaules des géants est entièrement positive, elle ne fait que continuer, très naturellement, le topos de modestie par l’espoir d’aller plus loin encore que les prédécesseurs, en valorisant la nouveauté, sans qu’il soit besoin de considérer qu’Alain la déconstruit ou la renverse. Je propose :

Que (sans dégoût ni indignation…), mais charmé par le plaisir de la nouveauté, le lecteur aborde cet ouvrage en sorte que, bien que ce livre ne soit pas fleuri des couleurs d’un langage printanier et ne brille pas de l’éclat d’une pensée fulgurante, la douceur du miel cependant se puisse rencontrer dans la minceur de mon fragile roseau, et l’aridité de la soif se tempérer dans le peu d’eau de mon faiblissant ruisseau ; que [ce livre] cependant ne soit avili par aucune dépréciation, qu’il ne supporte aucuns reproches mordants du fait qu’il respire la rude simplicité des modernes : ceux-ci montrent la fine fleur de leur talent et démontrent la haute valeur de leur recherche, puisque la petite taille d’un pygmée, ajoutée à la taille démesurée d’un géant, dépasse celle-ci, et que le ruisseau jaillissant de la source grossit, transformé en torrent (ce qui est exprimer sa confiance dans les capacités futures du ruisseau au faible débit, arescentis rivuli, de son inspiration).

Voir dans ces termes une condamnation méprisante des poètes modernes oblige en sus à expliquer pourquoi la comparaison des nains sur les épaules des géants est ici dévalorisante, et à conclure qu’Alain la détourne avec malice (p. 108). Mais c’est lire le texte avec des parti pris d’interprétation. L’expression modernorum ruditatem a été rapprochée des mauvais poètes, identifiables avec Joseph d’Exeter et Gautier de Châtillon, vilipendés en I, 174-179. Mais ils n’y sont aucunement appelés poètes modernes, au contraire, il découle de la préface, lue selon la syntaxe, que la modernité est celle de l’Anticlaudianus, qui se réclame en tout cas à plusieurs reprises de sa nouveauté de conception : les deux mots (novitas, modernitas) sont une variation lexicale. Les anciens, ce sont ses concurrents qui reprennent des sujets antiques. Alain identifie la nouveauté qu’il revendique et la modernité. On pourrait même voir dans le vers 1 du prologue (Autoris mendico stilum) sa compréhension de l’apologue des nains et des géants et de l’appropriation qu’il fait de l’héritage littéraire : il demande à l’auteur reconnu (Claudien) son stilet, au poète (Claudien, Prudence ?) ses ornements stylistiques (et en conséquence, le passage au statut d’auteur, mais avec l’humilité requise), pour les renouveler par la joyeuse nouveauté de l’écriture (scribendi novitate gaudet, v. 9).

Ainsi les considérations, souvent reprises, sur le dédain d’Alain envers « la facilité des poetæ moderni à produire leurs textes, dont le clinquant n’est que superficiel, sans profondeur de sens » (p. 781), sont des extrapolations. L’utilisation d’une junctura horacienne pour qualifier Ennius/Joseph d’Exeter ne suffit pas non plus à conclure qu’il lui reproche son incorrection métrique, alors qu’il lui reproche clairement son sujet. Malgré les ‘manifestement’, les ‘on en déduira’, les ‘semble donc’, les interprétations qui fondent l’analyse littéraire sont à prendre avec la plus grande prudence, y compris celles qui portent sur d’autres auteurs, comme un passage de Mathieu de Vendôme, Ars versificatoria, p. 106, où un contresens sur un mot (l’adverbe metrice, pris pour un nominatif pluriel ; voir une traduction différente p. 140) transforme une condamnation des exercices scolaires de réécriture en vers en retour à des formes métriques classiques. On ne s’attardera pas sur d’autres traductions inexactes, étant donné la difficulté et la longueur du texte ; certaines n’ont d’ailleurs guère d’importance pour l’interprétation, mais il faut se rappeler le risque de construire sur du sable en se fiant trop à une traduction. Les nombreuses références à la malice ou à l’ironie d’Alain, qui constamment ‘déconstruit’ ou ‘renverse’, devraient nous rappeler que bien souvent nous supposons de l’ironie lorsque nous avons du mal à comprendre.

On se méfiera de même de certaines interprétations qui, à force d’être reprises, finissent par gagner une vraisemblance que leur origine ne justifie pas. L’opposition aux Plantagenêts est de ce nombre. Elle ne repose que sur l’identification de Néron, Midas, Ajax, Pâris et Davus à Henri II et à ses quatre fils (I, v. 180- 192), pourtant présentée avec réticence (p. 305), ce qui n’empêche pas de parler de l’allégorie politique que représente ce passage comme évidente (p. 110, n. 339), et de le prendre en considération comme renforçant l’identification avec Alain de Tewkesbury, protégé de Becket et opposé à Henri II. (Il est possible que l’identification de l’Homo novus avec Philippe Auguste, qui a été tentée par des historiens, joue aussi, bien qu’elle ne puisse être prise au sérieux en regard de l’orientation philosophique de l’allégorie.) Mais si l’identification des mauvais poètes avec ses rivaux littéraires est claire et bien inscrite dans le texte, celle avec des princes détestés serait bien peu perceptible : il est plus probable qu’Alain a tout simplement eu besoin, pour figurer la dégénérescence qu’il déplore, de figures négatives, traditionnellement représentant par antonomase tyrannie, avidité, brutalité, luxure et laideur, à opposer aux modèles positifs qu’il vient d’énumérer. Il faudrait des intentions politiques contemporaines plus nettes (et justement Alain de Lille ne dédicace son œuvre à personne, joue de l’intemporalité, se tient en dehors apparemment de tout réseau) pour en conclure à une prise de position anti-Plantagenêt.

Malgré la prudence nécessaire, l’ouvrage rendra les plus grands services, notamment pour la mise en place des sources et leur combinatoire. S’être donné la peine de comparer avec les autres œuvres d’Alain de Lille et notamment la Summa Quoniam homines, permet de se faire une idée bien documentée de ses conceptions et de son usage des mots, en donnant à sa personnalité une cohérence autrement difficile à percevoir. La partie de l’introduction qui montre que le titre renvoie sans doute aux deux Claudiens, connus et utilisés par Alain, et l’analyse des différents éléments de réécriture et de renouvellement fournis par cet ouvrage complexe et d’une richesse stylistique et conceptuelle exceptionnelles, est d’un très grand intérêt. Fl. Rouillé donne des clés qui fournissent une voie d’accès pour ne pas se noyer en plongeant dans l’univers fourmillant d’Alain de Lille, et même si les intentions de ce dernier ne sont pas encore toutes fermement établies, la grille de lecture est assurément fort enrichie ».

Pascale Bourgain

Pomel Fabienne et Van de Meeren Sophie (dir.), Philosophie et fiction de l’Antiquité tardive à la Renaissance, Leuven, Peeters publishers, Collection Synthema, n°12, 2021

Pomel Fabienne et Van de Meeren Sophie (dir.), Philosophie et fiction de l’Antiquité tardive à la Renaissance, Leuven, Peeters publishers, Collection Synthema, n°12, 2021, 358p.

Quels étaient les représentations et enjeux de la philosophie et de la fiction, leurs échanges, interactions et zones frontières de l’Antiquité tardive jusqu’à la Renaissance ? La fiction peut apparaître comme l’envers de la vérité. Elle n’en est pas moins une forme de recherche de vérité, savoir ou sagesse : Augustin, Macrobe, Martianus Capella ou Boèce, puis les poèmes allégoriques latins du XIIe siècle, les encyclopédies du XIIIe siècle, suivies par des œuvres allégoriques écrites dans le milieu de la cour de Charles V et Charles VI ou encore par Ficin problématisent le statut de la fiction : quelle est sa légitimation philosophique ? Quels sont les rapports entre philosophie et arts libéraux, philosophie et poétique, philosophie et théologie ? Les contributions interrogent le lexique et l’arrière-plan philosophique. Elles examinent aussi les moyens de la fiction pour mettre en œuvre un projet herméneutique et heuristique fécond : la personnification, la prosopopée, les modèles narratifs (banquet ou voie) ou le cadre dialogique.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°19 (2021) de la SEMEN-L (p. 74-75).

Les noces de Philologie et de Guillaume Budé. Un humaniste et son œuvre à la Renaissance

Vous pourrez trouver ci-dessous la présentation du volume d’actes du colloque de 2018 sur l’œuvre de Guillaume Budé et sa réception, paru aux presses de l’École Nationale des Chartes en septembre 2021 : Les noces de Philologie et de Guillaume Budé. Un humaniste et son œuvre à la Renaissance.

Il a été conçu sous la direction de Christine Bénévent, Romain Menini et Luigi-Alberto Sanchi.

592 pages. — Livre broché (16 x 23,5 cm). Prix France : 57 €. — ISBN : 978-2-35723-160-3. — Mise en vente : septembre 2021.

Au cours de son existence bien remplie, Guillaume Budé (1468-1540) a conçu, publié, augmenté nombre d’œuvres dont la valeur littéraire et la portée scientifique ont profondément marqué son époque et la postérité, à l’égal de son contemporain Erasme. Or les productions de Budé restent aujourd’hui relativement méconnues, malgré un regain d’intérêt qui s’est déployé tout au long du XXe siècle comme en ce début du XXIe siècle.

Ce volume a pour ambition de revenir, à la lumière des recherches les plus récentes, sur les différentes facettes d’une œuvre polycentrique, allant de l’essai historique novateur qu’est le De Asse et partibus eius à la défense et illustration du grec, de l’exégèse des sources du droit romain aux recommandations politiques de l’«Institution du prince », en passant par des considérations morales et religieuses disséminées dans les lettres, des digressions et des traités.

À la convergence de plusieurs disciplines, ce volume se propose d’identifier les parcours que Guillaume Budé a tracés, de cerner les passerelles entre les différents noyaux de son écriture, de reconstituer l’unité intellectuelle de son œuvre à une période où la diffusion du patrimoine écrit de l’Antiquité achevait sa première grande saison et ouvrait l’époque des études philologiques spécialisées. Il a pour ambition de remettre en lumière cette grande figure de l’humanisme français, reconnue entre autres pour son rôle dans la fondation du Collège de France.

Table des matières de l'ouvrage

Préface. Chorus disciplinarum, ou l’art de lire comme principe d’hospitalité : note sur Guillaume Budé et le Collège de France, par Patrick Boucheron — Introduction, par Luigi-Alberto Sanchi, Christine Bénévent et Romain Menini.

Première partie. L’auteur en son temps.
— Guillaume Budé, lumière française, par Mireille Huchon.
— Guillaume Budé et la galerie François Ier à Fontainebleau : une Institution du prince en images, par Edwige Krob.
— Guillaume Budé entre « ma maistresse Philologie » et le « cryme de flatterie , par Richard Cooper.
— Définitions et fonctions de la philosophie dans l’Institution du prince, par Marie-Dominique Couzinet.
— « Revisit et propria manu emendavit ipse Budæus ». L’exemplaire du De Contemptu rerum fortuitarum de la bibliothèque Sainte-Geneviève, par Claude La Charité.
— « Exegi monu… mendum! » Guillaume Budé correcteur de son De Transitu, par Romain Menini.

Deuxième partie. Le lecteur des Anciens et des Modernes.

— Guillaume Budé et la mémoire d’Homère. Hellénisme, tradition et mémoire culturelle au siècle de Janus Lascaris, par Patrick Morantin.
Guillaume Budé and the diversity of Greek, par Raf Van Rooy

— Guillaume Budé et l’architecture, par Francesca Mattei et Francesca Salatin.
— « Le Père de l’Église le plus cher à Budé » : Grégoire de Nazianze. À propos d’un exemplaire annoté par l’humaniste, par Romain Menini — Guillaume Budé, lecteur de Martianus Capella, par Virginie Leroux.
— Guillaume Budé, lecteur du Voyage de Ludovico di Varthema, par Tristan Vigliano.
— Le rôle de Guillaume Budé dans la diffusion de l’Utopie de Thomas More, par Michel Magnien.

Catalogue. Guillaume Budé en ses livres.

Troisième partie. Le juriste et l’antiquaire : des Annotations au De Asse

— Un humaniste au travail : les Annotationes in Pandectas, par Jean Céard

— Guillaume Budé and Roman coins, par Andrew Burnett
— Guillaume Budé, témoin des monnaies et des finances de son temps, par Marc Bompaire
Italian Precursors to the Scholarship of Guillaume Budé’s De Asse, par W. Scott Blanchard
— Éditions de l’Epitome du De Asse publiées du vivant de Budé : les leçons des exemplaires conservés à Paris, par Christine Bénévent et al.

Quatrième partie. Réceptions de l’œuvre

— Les Bartolistes ont-ils lu Budé? De l’influence de l’humanisme juridique sur les travaux des juristes français de la première moitié du xvie siècle, par Patrick Arabeyre.
— Charles Fontaine, passeur du De Asse? par Élise Rajchenbach.
— Robert et Henri Estienne, lexicographes, lecteurs de Guillaume Budé, lexicographe, par Martine Furno.
— Défense et illustration de l’hellénisme. Henri II Estienne (1531-1598), fils de Robert Estienne (1503-1559), héritier de Guillaume Budé (1468-1540), par Hélène Cazes.
— L’édition des Opera omnia de Budé (1556-1557) dans le programme éditorial bâlois, par Olivier Millet.
— Guillaume Budé, un mal rasé de la foi. La réception de Budé dans le monde réformé, de Jean Calvin à Pierre Bayle, par Max Engammare

— Budé dans les dictionnaires historiques de l’Ancien Régime : entre homme illustre et bourreau de travail, par Lyse Roy.
— Conclusion, par Romain Menini, Christine Bénévent et Luigi-Alberto Sanchi.

Résumés — Index des noms de personnes et de lieux — Table des œuvres et écrits littéraires de Guillaume Budé cités dans cet ouvrage.

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Colloque sur les genres dialogiques

Les genres dialogiques de l’Antiquité à la Renaissance



Symposium international
Amiens, Logis du Roy, 17 et 18 janvier 2019
Dir. L. Boulègue (UPJV/EA 4284 TrAme) et G. Ierano (U. Trento)



Comité d’organisation
Laurence Boulègue (Université Picardie-Jules Verne) et Giorgio Ieranò (Università di Trento), avec la collaboration de Claire Mathis et C. Pochet (UPJV)

Comité scientifique
Laurence Boulègue (Université Picardie-Jules Verne), Hélène Casanova-Robin (Université Paris-Sorbonne), Pierre Judet de la Combe (EHESS), Giorgio Ieranò (Università di Trento), Olimpia Imperio (Università di Bari), Gabriella Moretti (Università di Genova)



Jeudi 17 janvier

9.30
Accueil

9.50
Introduction : Laurence Boulègue et Giorgio Ieranò

Première Journée
Le dialogue philosophique


Première session : Le dialogue philosophique dans l’Antiquité

Présidence : Pierre Judet de la Combe (EHESS)

10.15 Mauro Tulli (Università di Pisa) : « Per la teoria del dialogo: Platone »

10.45 Olimpia Imperio (Università di Bari) : « Tra dialogo filosofico e dialogo drammatico: la ‘prima lezione’ di Socrate nelle Nuvole di Aristofane »

Discussion
Pause

11.45 Carlos Lévy (Sorbonne Université) : « À propos du dialogue dans les Tusculanes. Le personnage sans qualités et son double »

12.15 Sandrine Dubel (U. Blaise-Pascal, Clermont-Ferrand) « Essais de définition d’un genre : relire les dialogues de Platon et d’Aristote avec Carlo Sigonio (De dialogo liber, 1562) »

Discussion

13.15 Déjeuner pour les participants, Logis du Roi

Seconde session : La renaissance du dialogue philosophique

Présidence : Michel Perrin (UPJV)

14.45 Laurence Boulègue (UPJV-EA 4284 TrAme) : « Les paradoxes du genre du dialogue philosophique à la fin du XVe et au XVIe siècle en Italie »

15.15 Alejandro Cantarero de Salazar (Universidad Complutense de Madrid- DialogycaBDDH, IUMP) : « Le dialogue entre Pauvreté et Fortune dans le Corbacho de l’Arcipreste de Talavera: introduction à l’analyse d’un genre argumentatif »

15.45 Carine Ferradou (U. Aix-Marseille) : « Polémique politique, forme dialogique et traités de philosophie politique à la fin du XVIe siècle : le De iure regni apud Scotos de George Buchanan (1579) et le De regno et regali potestate de William Barclay (1600) »

Discussion

20.15 : dîner 

Vendredi 18 janvier

Deuxième Journée
La contamination des genres


Première session : Hybridité du genre dialogique dans l’Antiquité

Présidence : Giorgio Ierano (U. Trento)

9.30 Monique Crampon (UPJV) : « Plaute et la prolifération du dialogue »

10.00 Alice Bonandini (Università di Trento) : « Un figlio degenere per un nobile padre: dialogo filosofico e dialogo menippeo »

Discussion
Pause

11.00 Donatella Izzo (Università di Trento) : « Manger comme un cochon : histoire d’une comparaison entre comédie et Cynisme »

11.30 Sophie Van der Meeren (. U. de Rennes II) : « Silence et transcendance dans les dialogues de l’Antiquité tardive. Étude comparée d’un motif philosophique et littéraire chez Proclus, Augustin et Boèce »

Discussion

12.45 Déjeuner pour les participants, Logis du Roi

Seconde session : Déclinaisons de la forme du dialogue au Moyen Âge et à la Renaissance

Présidence : Hélène Casanova-Robin (Sorbonne université)

14.45 Michel Perrin (UPJV) : « Raban en dialogue avec ses auteurs »

15.15 Alice Lamy (EA « Rome et ses Renaissances » – EA TrAme) : « Partager les merveilles de la nature et les mystères cosmologiques : le dialogue encyclopédique dans l’oeuvre d’Adélard de Bath (XIIe siècle) »

15.45 Laure Hermand-Schébat (Université de Lyon-Jean Moulin, HiSoMa-UMR 5189) : « Mecum loquor. Le dialogue intérieur chez Pétrarque (Lettres et Secretum) »

Discussion

Clôture du colloque

Lieu de la manifestation : Amiens, UPJV, Logis du Roy
Organisation : Laurence Boulègue et Giorgio Ierano