Bernard Silvestre, Repenser l’Énéide. Édition, traduction et commentaire de F. Mora-Lebrun, Presses Universitaires du Septentrion, collection Mythographes, Villeneuve d’Ascq, 2022. Livre broché, 380 p. ISBN 978-2-7574-3770-4.

Bernard Silvestre, Repenser l’Énéide. Édition, traduction et commentaire de F. Mora-Lebrun, Presses Universitaires du Septentrion, collection Mythographes, Villeneuve d’Ascq, 2022. Livre broché, 380 p. ISBN 978-2-7574-3770-4.

Écrit au XIIe siècle, le Commentaire sur les six premiers livres de l’Énéide interprète les errances maritimes d’Énée et sa descente aux enfers comme le périple d’une âme en quête d’elle-même et de Dieu. Les mythes antiques y sont repensés à la lumière d’un syncrétisme philosophique hérité de l’antiquité tardive, et décryptés à travers des jeux étymologiques repris de Fulgence. Un voile se lève peu à peu sur une révélation, un voile nommé integumentum.

Un manuscrit tardif attribue ce commentaire à Bernard Silvestre, un professeur tourangeau proche des maîtres de l’école de Chartres. Nains assis sur les épaules des géants de l’Antiquité, ces clercs médiévaux se conçoivent comme des esprits novateurs, mais aussi comme des passeurs. Le Commentaire sur l’Énéide a été connu de Boccace, il a sans doute inspiré Dante. Il est donc un maillon essentiel de la chaîne de transmission et d’interprétation des mythes gréco-latins. Il est ici traduit et commenté pour la première fois en français.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°20 (décembre 2022) de la SEMEN-L (p. 42).

Gaisser (Julia H.), The Fortunes of Apuleius and the Golden Ass. A Study in Transmission and Reception, Princeton, Princeton Univ. Press, 2008.

Gaisser (Julia H.), The Fortunes of Apuleius and the Golden Ass. A Study in Transmission and Reception, Princeton, Princeton Univ. Press, 2008.

L’auteur livre ici la synthèse d’une quinzaine d’années de recherches sur la transmission textuelle et la fortune de l’Ane d’or d’Apulée jusqu’au XVIe siècle. On a maintenant à disposition une étude qui part de st Augustin et Fulgence, et accorde une place de choix à la Renaissance, italienne surtout, s’arrêtant successivement sur Pétrarque, Boccace, Bessarion, Boiardo, et Béroalde l’Ancien.

Source : Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°4 (juin 2009) de la SEMEN-L (p. 13).