Rotshschild Jean-Pierre et Heid Caroline, La Bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux du XIIe au XVIIIe siècle, T. II Manuscrits conservés, 3e partie : Cotes O, P, Q, Paris, CNRS Editions, coll. « Documents, Etudes et répertoires de l’IRHT », 2021

Rotshschild Jean-Pierre et Heid Caroline, La Bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux du XIIe au XVIIIe siècle, T. II Manuscrits conservés, 3e partie : Cotes O, P, Q, Paris, CNRS Editions, coll. « Documents, Etudes et répertoires de l’IRHT », 2021. (145 manuscrits de sermons et instruments pour la prédication)

La bibliothèque de l’abbaye de Clairvaux fut un centre de première importance de la vie spirituelle et intellectuelle en France et en Europe au Moyen Âge. A. Vernet en a édité les anciens catalogues en 1979, et ses collaborateurs de l’IRHT, J.-P. Bouhot et le regretté J.-Fr. Genest, ont publié en 1997 les notices descriptives des manuscrits bibliques, patristiques et théologiques, soit un peu plus de la moitié des mille et quelques manuscrits subsistants du catalogue de 1472. Le travail a été repris dans la section latine de l’IRHT il y a quelques années. Les 500 manuscrits restant à décrire seront répartis dans quatre volumes qui couvriront, selon l’ordre des cotes du catalogue de 1472, des manuscrits de sermons (volume en préparation), d’autres recueils de sermons, des instruments pour la pastorale et des textes de théologie scolaire, de dévotion, d’histoire sainte, d’histoire profane et d’hagiographie (ce volume II, 3), le droit, les sciences et les lettres (en préparation), la liturgie (en préparation). Ce volume-ci décrit donc 142 manuscrits de contenu très varié ; les recueils de pièces multiples sont nombreux : florilèges, sermonnaires, collections hagiographiques. Cette entreprise a été l’occasion d’un nombre élevé de découvertes de copies inconnues de divers textes. Mais le projet vise aussi à comprendre le fonds en tant qu’ensemble, en distinguant les manuscrits produits dans le scriptorium de Clairvaux, ceux acquis à Paris particulièrement au moment où l’abbaye envoie ses moines les plus prometteurs au collège Saint-Bernard, ou encore ceux faisant l’objet de dons ; il analyse aussi l’organisation de la bibliothèque de Clairvaux du XIIe au XVIIIe siècle, à travers les strates de classification, et en accordant une attention minutieuse à la prosopographie des moines et donateurs.

Cette recension a été publiée dans le Bulletin de liaison n°19 (2021) de la SEMEN-L (p. 75-76).

IIIe congrès de la SEMEN-L (Bordeaux, 11-13 octobre 2012) : appel à communication

La Société d’Études Médio- et Néo-Latines (SEMEN-L) organise les jeudi 11, vendredi 12 et samedi 13 octobre 2012, à l’université Michel de Montaigne Bordeaux 3, son sixième Congrès sur le thème : « Rhétorique, stylistique et poétique : entre théorie et pratique ».

 

Notre réflexion pourrait s’articuler, entre autres, autour des domaines suivants.

• La réception de la rhétorique antique

Du Moyen Âge au XVIe siècle, l’héritage de la rhétorique antique, d’abord essentiellement latin, cicéronien et horatien, mais tributaire d’une évidente dette envers la culture grecque, connaît une importante transformation avec la redécouverte progressive des rhétoriciens antiques, d’Aristote aux rhéteurs de la période impériale. Or, il paraît important d’analyser l’héritage, les mutations et le devenir de la rhétorique antique, afin de mettre en évidence les différents points théoriques dont la compréhension est pour nous problématique et dont nous ne percevons parfois pas l’intérêt. La tradition rhétorique est-elle en l’occurrence un boulet qu’il faut traîner ou un ferment dynamique ?

• Les artes

Entre la fin des XIe et XIVe siècles, apparaissent en Europe des traités spécialisés qui s’intéressent à l’enseignement de la grammatica et ont pour objet l’art d’écrire : les artes dictandi qui s’attachent à l’art d’écrire en prose (des lettres, mais aussi tout document juridique ou administratif) ou de composer un discours ; les artes poeticae, qui concernent la composition d’ouvrages fictionnels, versifiés ou non ; les artes praedicandi enfin, qui étudient l’art d’écrire et de prononcer un sermon, et dont le contenu évolue considérablement avec le temps. La longévité exceptionnelle de certains de ces traités médiévaux, jusqu’au XVIe siècle, attire l’attention : il s’agira de mettre à jour leur intérêt, autant que leur originalité intrinsèques.

• Études de cas : l’art et la manière

La rhétorique, au sens le plus large, est une ressource et un courant qui alimente nécessairement l’écriture poétique, que celle-ci soit ou non fictionnelle : elle influence la formation des écrivains, qu’ils se déterminent par rapport à cet héritage ou en opposition avec lui. Des études textuelles précises seront ainsi les bienvenues, afin de mettre en lumière des applications concrètes de la théorie rhétorique.

 

Chaque communication durera entre 20 et 25 minutes. La publication d’un ouvrage sera faite à partir de ces communications dans la revue Eidôlon (Presses universitaires de Bordeaux). Les chercheurs intéressés sont invités à proposer avant le 15 avril 2012 un titre et une douzaine de lignes de présentation (environ 1000 caractères) à Anne Bouscharain ou à Danièle James-Raoul :

Contacts :

Anne Bouscharain anne.bouscharain@gmail.com

Danièle James-Raoul daniele.james-raoul@wanadoo.fr